Жюльетта Бенцони - Suite italienne
Здесь есть возможность читать онлайн «Жюльетта Бенцони - Suite italienne» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Исторические любовные романы, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Suite italienne
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:5 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 100
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Suite italienne: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Suite italienne»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Suite italienne — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Suite italienne», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
L’ordre qu’elle avait à lui donner concernait ses lévriers de chasse et fut vite exprimé. La jeune femme, estimant n’avoir rien à ajouter, se détournait déjà pour s’approcher de la fenêtre quand, à sa grande surprise, elle vit Marcello ouvrir la porte, s’assurer que personne ne se trouvait à l’extérieur, la refermer et s’approcher d’elle à nouveau.
— Qu’y a-t-il ? demanda la duchesse un peu nerveusement. Que voulez-vous ?
Pour toute réponse, Marcello commença par mettre un genou à terre puis, levant sur la jeune femme un regard audacieux, il déclara :
— Madame, je vous supplie de ne pas vous troubler et surtout, de ne point vous fâcher des paroles que je vais prononcer mais je ne peux plus les retenir. Il faut que je les dise…
— Des paroles ? Quelles paroles ?
— Voici des mois et des mois que je vous aime, plus que tout, plus que ma vie, plus que le Ciel même ! Je deviens fou, je brûle et…
— Assez !
Violante s’était levée. Son teint doré s’empourpra sous la poussée d’une colère subite. Elle brûlait d’humiliation. Que ce petit gentilhomme sans naissance, sans fortune, osât lui parler d’amour, à elle, fille de Grand d’Espagne, et l’une des premières dames de ce pays, cela pouvait-il se concevoir ? Elle foudroya l’impudent d’un regard lourd de mépris.
— Monsieur, dit-elle sèchement, je vous pardonne votre insolence parce que vous n’êtes rien qu’un malheureux fou. Mais prenez garde à ne jamais répéter ce que vous venez d’oser car, alors, je vous punirai pour les deux fois ! Sortez !
Lentement, Marcello se releva. La passion qui brûlait dans ses yeux sombres s’était brusquement éteinte. À son tour, il toisa la duchesse.
— Qu’elle soit paysanne ou princesse, aucune femme digne de ce nom ne s’offense d’avoir provoqué un amour sincère. J’ai dû me tromper, Madame, vous n’êtes pas une femme !
Et sur un profond salut, le jeune homme se retira. La porte claqua derrière lui un tout petit peu trop brutalement pour que ce fût respectueux. Mais Violante, stupéfaite de cette sortie, ne songea même pas à le rappeler pour lui faire payer son insolence. Les derniers mots qu’il avait prononcés la brûlaient comme un fer rouge. Se pouvait-il vraiment qu’elle ne fût pas une femme, elle que Rome entière avait adorée ?
Elle ignorait que Diana, cachée dans son cabinet à robes, n’avait rien perdu du dialogue et en avait tiré des enseignements. L’amour de Marcello pouvait l’aider, elle, Diana, à prendre barre sur sa maîtresse, pourvu que la duchesse consentît à se laisser quelque peu attendrir. Que la grande dame en vînt à se laisser aller à aimer son gentilhomme et Diana, devenue sa confidente, serait du même coup toute-puissante. Comment, alors, Violante refuserait-elle à sa confidente de l’aider à épouser l’homme qu’elle aimait ? Et qui, mieux que la duchesse, saurait fléchir l’orgueil de son beau-frère ? Mais il fallait pour cela qu’elle devînt la maîtresse de Marcello et à première vue, la chose s’engageait mal.
Pourtant, constatant que, de toute la soirée, la duchesse n’ouvrait pas la bouche et que, l’heure de sa toilette venue, elle s’attardait devant son miroir à rêver en roulant distraitement sur ses doigts une longue boucle noire, la rusée Diana se dit que tout n’était peut-être pas perdu. Elle se promit de chanter peu à peu les louanges de Marcello. Ensuite, le garçon était bien assez beau pour achever la séduction…
C’était en effet l’audace de Marcello qui avait rendu Violante aussi rêveuse. Malgré son orgueil, et aussi, il faut bien le dire, son honnêteté foncière, elle ne pouvait s’empêcher d’être troublée en se rappelant le regard brûlant du jeune homme, et les notes ardentes de sa prière d’amour. Il l’aimait… il l’aimait assez pour avoir osé le lui dire. Il avait bravé sa colère, les convenances, le rang, tout ce qui aurait dû l’arrêter… Cet amour, sans doute, était bien fort, bien puissant, et la furieuse déclaration de la dernière minute n’était après tout que l’éclat du dépit. Et le lendemain, Violante de Soriano regarda Marcello Capecci avec d’autres yeux. Des yeux qui n’échappèrent pas au regard perspicace de Diana…
L’astucieuse suivante laissa passer quelques jours puis, un matin, voyant Marcello franchir à cheval la poterne du château, elle fit négligemment observer, comme par mégarde, que le jeune homme avait vraiment fière allure et qu’il était certainement l’un des plus beaux gentilshommes de toute la péninsule. Violante ne leva pas les yeux de sur sa tapisserie. Elle se contenta de dire :
— Tu crois ? C’est bien possible…
Mais une rougeur légère était montée à ses joues et la conviction de Diana en avait été renforcée ; elle parviendrait à jeter cette femme trop solitaire dans les bras du beau gentilhomme. Aussi se mit-elle à lui en parler de plus en plus souvent. Madame ne remarquait-elle pas combien ce pauvre Marcello était triste depuis quelque temps ? Qu’est-ce qui pouvait donc désoler à ce point un si beau et si vaillant gentilhomme ? L’amour peut-être ou alors la conscience de son peu de fortune ? Le monde, en vérité, était bien mal fait… Voilà un garçon qui avait tout pour y faire figure et même y tenir l’un des premiers rangs, seulement le sort cruel l’avait fait naître pauvre. Car pour sa naissance, il n’y avait rien à y reprendre : la famille était noble, antique même, et seule l’absence de fortune, toujours elle, l’avait empêchée de monter plus haut. En ce qui la concernait, Diana était prête à soutenir que la femme capable de s’attacher un tel homme, qu’elle fût reine ou princesse, devait se tenir pour la plus heureuse créature du monde.
La duchesse écoutait ces discours sans trop y prendre part mais peu à peu, ils faisaient leur chemin dans son esprit. Le jour où elle en vint à approuver Diana, la suivante comprit que la partie était pratiquement gagnée.
Bien entendu, tandis qu’elle modelait ainsi l’esprit de sa maîtresse, Diana prenait soin d’informer Marcello du mal qu’elle se donnait pour lui. Elle le tenait au courant des progrès réalisés chaque jour et l’encourageait à se tenir le plus souvent possible sur le chemin de la duchesse, mais lui défendait d’ouvrir la bouche.
— Laissez seulement parler vos yeux, beau Seigneur. Ce sera bien plus efficace.
Il obéissait point par point, ébloui des perspectives que lui ouvrait cette femme. Il avait seulement espéré dire un jour son amour à celle qu’il aimait, et voilà qu’on lui laissait entrevoir l’enivrante perspective d’une passion partagée.
Vint un matin où Diana, dans un couloir du château, lui souffla :
— Tantôt, Madame ira se promener dans les bois, sous ma seule garde. Arrangez-vous pour nous retrouver… et je m’arrangerai pour vous laisser seuls.
Un conseil qui n’avait pas besoin d’être répété. Quand la chaleur du jour commença à faiblir, Marcello rencontra la duchesse dans les bois qui environnaient Soriano et l’entretien qu’ils eurent dura peut-être un peu trop longtemps.
C’en était fait : la duchesse Violante Carafa était devenue la maîtresse du beau Marcello. Et Diana, certaine maintenant de la tenir sous sa coupe, s’abandonna enfin à la passion qu’elle éprouvait pour Fornari et lui céda. Qu’importait maintenant ? Elle saurait bien obliger Violante à la donner pour épouse à son amant.
Hélas, en devenant la maîtresse du jeune homme, Diana commettait une énorme faute. D’abord, parce que Fornari ne l’aimait pas réellement. Il avait pour elle un caprice, un désir passager qui, une fois assouvi, ne laissa aucune trace d’amour. Bien davantage, il fut vite effrayé par le caractère violent et emporté de la belle. Alors, comprenant qu’il était tombé dans un filet dont il aurait grand-peine à se dépêtrer, Domitiano Fornari prit le parti de fuir. Il ne tenait ni à être forcé d’épouser une maîtresse particulièrement encombrante, ni à rester à portée des Carafa s’ils apprenaient son aventure avec leur cousine. Une belle nuit, dans le petit port de Nettuno, Domitiano Fornari s’embarqua et disparut.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Suite italienne»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Suite italienne» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Suite italienne» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.