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Juliette Benzoni: Les lauriers de flammes (1ère partie)

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Juliette Benzoni Les lauriers de flammes (1ère partie)

Les lauriers de flammes (1ère partie): краткое содержание, описание и аннотация

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Devenue princesse Sant'Anna par son mariage italien, Marianne n'a jamais cessé de servir l'Empereur, depuis son ancienne liaison avec lui. Quand finiront ces ambassades secrètes et dangereuses aux quatre coins de l'Europe en guerre ? Alors qu'elle se dirige vers la Corne d'or, Marianne mesure les risques de sa dernière mission. Comment déjouer la surveillance des espions anglais, atteindre le Sérail et rencontrer en tête à tête la sultane de Constantinople ? Les désirs de Napoléon sont des ordres : la guerre entre l'Empire ottoman et la Russie doit se Prolonger, afin qu'il puisse marcher librement sur Moscou. C'est alors que pour son bonheur de femme et d'amante réapparaît Jason Beaufort, qui n'a jamais renoncé à elle.

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— Voilà, dit Bulut Hanoum. Nous sommes à Kassim Pacha et la maison de Rébecca est là.

Elle désignait le mur d'un jardin qui formait, au flanc de la synagogue une sorte de protubérance. Les noires quenouilles de trois cyprès en dépassaient et au faîte du mur gris moussaient les flocons neigeux d'un jasmin.

— Est-ce ici le ghetto de Constantinople ? demanda Marianne péniblement impressionnée par la mine désolée des maisons.

— Il n'y a pas de ghettos dans l'Empire ottoman, répondit doctement Bulut. Au contraire, quand l'Inquisition les a chassés, les Juifs d'Espagne ont trouvé ici accueil, liberté et même considération, car nous ignorons – et avons toujours ignoré – les préjugés de race. Tout nous est bon, noirs, jaunes ou café au lait, Arabes ou Juifs, pourvu qu'ils contribuent à la prospérité de l'empire. Les Juifs vivent où ils veulent et se groupent librement autour de leurs synagogues dont le nombre, ici, se monte à une quarantaine. La plus importante communauté se trouve dans le quartier voisin, mais celle d'ici n'est pas à dédaigner.

— S'ils ne sont pas parqués, du moins sont-ils réduits à la pauvreté sinon à la misère ?

Bulut Hanoum se mit à rire :

— Ne vous laissez pas impressionner par l'aspect misérable de ces maisons. L'intérieur, comme vous allez pouvoir en juger, est très différent. Les enfants d'Israël sont prudents car, s'ils font assez bon ménage avec nous autres Turcs, ils s'entendent comme chiens et chats avec les riches Grecs du Phanar qui les haïssent et leur reprochent de faire à leur commerce une concurrence trop souvent victorieuse. Ils préfèrent donc garder leurs richesses à l'abri des regards indiscrets et ne pas offrir, par l'éclat de leurs demeures, une prise trop forte à la hargne de leurs ennemis.

Malgré les paroles rassurantes de sa compagne, Marianne se défendait mal d'un sentiment d'angoisse et de gêne dont elle ne s'expliquait pas la source. Venait-il des deux ombres discrètes qui maintenant, disparues ou non, demeuraient invisibles, ou encore de ce vallon qui eût été charmant en dépit de ses bicoques mal entretenues, s'il ne venait buter contre les murs rébarbatifs d'un arsenal, aussi gais que les murs d'une prison, avec les silhouettes guerrières des janissaires qui veillaient aux créneaux en tenant allumée la mèche de leurs mousquets. L'Arsenal était là, installé, menaçant, semblable à une digue dressée entre ce quartier pauvre et la mer, comme pour lui en interdire l'accès. Il n'était jusqu'au petit ruisseau qui ne disparût, lui aussi, sous ces murailles, prisonnier d'une voûte basse armée d'énormes barreaux...

Mais, comme elle exprimait cette impression pénible et ajoutait qu'il était triste de voir « finir dans une cage le ruisseau du Rossignol », sa compagne se mit à rire de plus belle.

— Nous ne sommes pas fous ! s'exclama-t-elle. Bien sûr que nous avons séparé ce vallon de la Corne d'Or ! Aucun de nos souverains ne tient à ce qu'un conquérant s'avise de rééditer l'exploit de Mehmed le Grand !

Et elle expliqua, avec orgueil, comment au printemps de 1453, le sultan Mehmed II, décidé à réduire Byzance par mer aussi bien que par terre, avait fait franchir à sa flotte la colline de Péra au moyen d'un chemin de planches enduites de suif et de graisse de mouton. Hissés jusqu'au sommet du vallon grâce à un système de cylindres et de rouleaux, les navires avaient ensuite dévalé, toutes voiles dehors, le vallon de Kassim Pacha pour s'engouffrer dans la Corne d'Or à la grande terreur des assiégés.

— Nous avons préféré prendre nos précautions, ajouta-t-elle en conclusion. Il n'est jamais bon de donner des idées à un éventuel adversaire.

Cependant, l'araba s'arrêtait devant une porte de cèdre ouvragée qui trouait le mur. Sculptées avec un art naïf, des plantes et des fleurs s'y étalaient, sous une épaisse couche de poussière, au-dessus d'un petit heurtoir de bronze que la main impatiente de Bulut Hanoum actionna. La porte s'ouvrit presque aussitôt.

Une petite servante en robe safran parut et s'inclina profondément. Les senteurs diverses du jardin sautèrent au visage des visiteuses et emplirent leurs narines comme si on leur avait jeté un bouquet. Le parfum âpre du cyprès se mêlait à celui sucré du jasmin, la senteur des orangers chargés de fruits à celle des roses mourantes et des œillets poivrés. D'autres odeurs encore s'élevaient, indéfinissables.

C'était un jardin tout en contrastes où le foisonnement exubérant et presque sauvage des roses s'opposait aux massifs réguliers et bien ordonnés, sertis de petits buis, qui étaient le domaine des plantes médicinales. Herbes bienfaisantes ou mortelles y poussaient, touffues, autour d'un bassin semi-circulaire où la gueule usée d'un lion achéménide crachait inlassablement un mince filet d'eau.

Courbant peureusement l'échiné, la petite servante trotta jusqu'à la maison, à peine moins vétusté et délabrée que ses voisines, mais qui rachetait cet avantage léger par une architecture à ce point délirante que Marianne ne pût retenir une grimace. La perspective de séjourner, même vingt-quatre heures, dans ce cauchemar de pierre et de bois la déprimait profondément. C'était, sous un étonnant assemblage de bulbes, de clochetons et de terrasses, une construction étrange où la brique et le bois sculpté alternaient avec des panneaux de faïence de Brousse ornés de monstres bizarres. Mais Bulut Hanoum devait être habituée depuis longtemps à l'étrangeté du lieu car, sans rien perdre de la majesté qui convenait à une amie de la Validé, elle engouffra ses formes opulentes sous l'arc surbaissé d'une porte aux ornements de cuivre, qu'elle obstrua un instant.

Marianne suivit, franchit derrière elle un petit vestibule et se trouva au seuil d'une grande pièce, mal éclairée par une lampe de bronze pendue au plafond au moyen de longues chaînes. Une grande femme se tenait debout, sous cette lampe, dont les courtes flammes dansaient au bout de leurs becs.

Elle s'inclina en silence à l'entrée de ses visiteuses, mais sans donner à ce geste la moindre nuance d'obséquiosité : elle saluait, sans plus, et Marianne la regarda avec étonnement.

Sans trop savoir pourquoi, elle s'était attendue à une créature replète, courte et grasse, assez semblable à ces revendeuses à la toilette qu'elle avait pu voir à Paris, au carreau du Temple. La femme qui la regardait calmement, sans rien dire, en était l'antithèse absolue...

Sous le hennin orfévré des femmes de Jérusalem, Rébecca montrait un visage couleur de parchemin, troué de grands yeux noirs au regard pénétrant. Un nez trop courbe, une bouche trop lourde ne parvenaient pas à lui enlever une certaine beauté, née surtout d'une intelligence que l'on devinait à fleur de peau.

Le malaise de Marianne grandit encore tandis qu'elle s'asseyait, machinalement, sur le divan bas que Rébecca lui indiquait. Quelque chose tremblait en elle, signe avant-coureur d'une panique impossible à expliquer. Elle avait l'impression qu'un danger la menaçait, un danger contre lequel il n'y avait pas de remède possible et, tandis que Bulut Hanoum prenait l'initiative d'entamer la conversation, elle s'efforça de lutter contre cette impression, ridicule très certainement... Qu'avait-elle à craindre de cette femme tranquille et, à tout prendre, assez distinguée, alors qu'en venant ici elle était prête à se livrer à toutes les manœuvres d'une espèce de sorcière sale et malodorante ? Où étaient son courage, sa volonté d'en finir avec ce poids insupportable qu'elle traînait en elle ?

Mais plus elle essayait de se raisonner, plus la crainte s'installait. Ses oreilles bourdonnaient au point qu'elle ne distinguait pas les paroles de sa compagne, ses yeux se troublaient, brouillant les murs tendus de cuir repoussé entre les panneaux desquels apparaissaient des rayonnages emplis de livres et d'autres chargés de fioles et de pots de toutes tailles. De toutes ses forces, elle serra ses mains glacées l'une contre l'autre, luttant contre une nausée sournoise mais aussi, paradoxalement, contre une folle envie de fuir...

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