Anne Golon - Indomptable Angélique Part 2
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– Je suis Colin Paturel, de Saint-Valéry-en-Caux, dit-il. Et vous... vous êtes une grande dame, à ce qu'il paraît, une marquise !... Une femme de maréchal... Et le roi de France envoie un vaisseau pour vous chercher... N'est-ce pas vrai ?
– Oui, c'est vrai, balbutia-t-elle, mais ce n'est tout de même pas une raison pour partir sans me dire au revoir.
– Des fois, ça pourrait être une raison, dit-il, sombre.
Ses yeux la fuirent et il parut s'éloigner d'elle, quitter la pénombre de la pièce où flottait un parfum d'encens.
– Des fois quand vous dormiez, murmura-t-il, je vous regardais et je me disais : cette petite je ne sais rien d'elle et elle n'en connaît guère de moi non plus. Chrétiens captifs en Barbarie, voilà tout ce qui nous rapproche l'un de l'autre. Mais... je la sens comme moi. Elle a souffert, elle a été humiliée, salie... Mais, elle sait diablement relever la tête. Elle a bourlingué, elle a ouvert les yeux sur le vaste monde. Je la sens de ma race... Et, à cause de cela, je me disais : Un jour, plus tard, quand nous serons sortis de cet enfer et que nous débarquerons tous les deux dans un port, un vrai port de chez nous... avec du ciel gris et de la pluie qui tombe, alors je tâcherai de la faire causer un peu... Et si elle est seule au monde... Et si elle veut bien, alors je l'emmènerai dans mon pays, à Saint-Valéry-en-Caux. J'y ai là-bas une chaumière. Quelque chose de pas grand, mais de gentil, avec un toit de chaume et trois pommiers. J'y ai aussi un magot caché sous la pierre de l'âtre. Peut-être que si le coin lui plaît, alors je m'arrêterai de naviguer... elle s'arrêtera d'errer... Nous achèterions deux vaches...
Il s'interrompit. Sa mâchoire se serra et, se redressant, il eut ce regard hautain et redoutable avec lequel il bravait le cruel Moulay Ismaël.
– Et voilà ! Vous n'êtes pas pour moi. C'est tout !
La colère l'envahissait. Il gronda :
– J'aurais tout pardonné... J'aurais tout accepté de votre passé. Mais pas CELA !... Si j'avais su, je ne vous aurais pas touchée avec des pincettes. Les gens de la noblesse, j'ai jamais pu les souffrir.
Angélique eut un cri indigné.
– Colin, ce n'est pas vrai !... Vous mentez. Et le chevalier de Méricourt... et le marquis de Kermœur ?...
Il eut un furtif regard vers la fenêtre, comme s'il cherchait au delà des remparts de Ceuta-la-Catholique, les murs de Miquenez.
– C'était là-bas... C'était différent. Nous étions tous des Chrétiens, de pauvres esclaves...
Et soudain, il courbait la tête comme accablé, comme s'il portait encore sur ses épaules les énormes pierres dont les chaouchs de Moulay Ismaël l'écrasaient.
– Je pourrai oublier les tortures, fit-il d'une voix lourde, je pourrai oublier la croix. Mais CELA je ne pourrai jamais l'oublier... Vous m'avez chargé, madame, vous m'avez chargé... Et elle savait de quel poids elle avait chargé son cœur et qu'il traînerait désormais avec lui le souvenir de deux voix murmurant dans le silence du désert.
« Je t'aime aussi, Colin.
– « Chut ! Il ne faut pas dire ces mots-là. Pas encore... Tu te sens bien maintenant ?
– « Oui.
– « C'est vrai que je t'ai donné du plaisir ?
– « Oh ! oui, tellement.
– « Dors, mon agneau... »
Les coins de la bouche d'Angélique se mirent à trembler et la haute stature de Colin Paturel s'estompa, parut s'éloigner derrière l'écran de ses larmes.
Il se baissait. Il ramassait son sac, le jetait sur son épaule et soulevait son bonnet de laine en marmonnant :
– Adieu, madame ! Bon voyage !
Il s'en allait.
Non, pas ainsi. Pas avec ce regard hostile et révolté. Colin ! Colin, mon frère !... Elle se précipita dans la galerie, se pencha sur l'escalier. Mais il était déjà en bas. Vit-il en levant les yeux, ses larmes sur ses joues ? Les emporta-t-il, comme un baume, pour panser ses blessures ?
Elle ne le saurait jamais ! Elle resta immobile, la poitrine agitée de sanglots pénibles.
Puis elle s'en alla marcher sur les remparts. Elle ne pouvait plus rester enfermée. Les plafonds bas, les murs pesaient sur elle comme ceux d'une prison. Elle voulait respirer le vent de la mer pour se délivrer de l'oppression. Au large, croisaient des barques barbaresques. Les canons du port défendaient le départ des navires. L'un d'eux s'éloignait, les voiles tendues, d'un blanc de craie sur l'azur du ciel. Était-ce celui qui emmenait Colin Paturel, le roi des captifs, le pauvre marin normand et sa peine ? « C'est bête, la vie ! » se disait Angélique. Et elle pleurait tout bas, les yeux aveuglés par l'éclat des courtes vagues au pied de la citadelle. O, Méditerranée ! Nostra mare ! Nostra madré !
Notre mère. Berceau bleu, vaste sein amer de l'humanité, portant toutes les races, berçant tous les rêves.
Méditerranée, chaudron de sorcière, brassant toutes les passions !... Angélique s'était embarquée sur ses flots trompeurs et elle avait abandonné les lambeaux de son rêve et de son espérance à des mirages d'azur et d'or... Il semblait qu'elle n'eût entrepris ce voyage que pour effacer l'image trop tenace de son mari et, partie pour le faire revivre, découvrir aujourd'hui que jusqu'à son souvenir s'était enfin dispersé en elle. Sur ces rives qui avaient vu s'écrouler tant d'empires, tout retournait en poussière !...
Lasse, elle songeait qu'elle avait assez sacrifié à un impossible but, à une chimère cruelle.
Comme le petit Cantor, victime première, criant « Mon père ! Mon père ! » avant de disparaître sous les flots, elle avait crié « Mon amour ! » mais rien n'avait répondu. Les phantasmes, les utopies, se dispersaient dans le lent mouvement des voiles sur l'horizon, dans l'odeur du café brun et le nom des villes passionnées ou mystérieuses : Candie-le-pirate, Miquenez où les esclaves expirent dans les jardins de Paradis, Alger-la-Blanche. À l'instant, elle pleurait moins sur son échec et sa déception, que sur des souvenirs impérissables de visages qui avaient nom Osman Ferradji, le Grand Eunuque, Colin Paturel-le-crucifié et jusqu'à ce bizarre Moulay Ismaël qui mettait la prière au rang des voluptés. Et jusqu'à ce personnage mince et sombre, Méphisto des mers, le Rescator, dont le mage avait dit :
– Pourquoi l'as-tu fui ? Les étoiles racontent ton histoire et la sienne, la plus extraordinaire histoire du monde !
Dans le lointain, la voix démente d'Escrainville hurlait : « C'est pour toi qu'elle aura son visage d'amante, maudit Magicien de la Méditerranée... »
Mais ce n'était même pas vrai. Une fois encore, le vent trompeur avait brouillé tous les destins, et son visage d'amante elle ne l'avait offert qu'à un pauvre marin qui l'emportait désormais comme un trésor volé au cours de la plus incroyable des aventures. Tout était brouillé, tout était remis en question. Cependant Angélique commençait à percevoir une vérité dans ce chaos. La femme qu'elle avait contemplée dans la vasque d'eau, celle qui s'était lavée à la source de l'oasis et qui avait dressé au clair de lune son corps rajeuni, n'avait plus rien de commun avec celle qui, moins d'un an plus tôt, affrontait Mme de Montespan sous les lambris de Versailles.
C'était alors une femme déjà touchée de corruption, avide, rouée, flairant l'intrigue, à l'aise parmi les eaux troubles. Son esprit s'était obscurci à force de se commettre avec tant de repoussants personnages.
À ce seul souvenir une nausée la saisissait, une envie de vomir. Jamais, se dit-elle, jamais elle ne pourrait se retrouver parmi EUX ! Elle s'était lavée et purifiée à respirer l'air embaumé des cèdres. Le soleil du désert avait brûlé les herbes vénéneuses. Maintenant elle LES verrait toujours tels qu'ils étaient ; elle ne pourrait plus supporter d'affronter la stupidité vaniteuse inscrite sur la face d'un Breteuil et faire l'effort d'y répondre avec politesse.
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