Anne Golon - Indomptable Angélique Part 2
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M. de Breteuil pouffa derrière ses manchettes. Son œil curieux – « l'œil rond et bête d'un coq » – se disait-elle, guettait la jeune femme étendue. Il se pourléchait à l'avance des confidences qu'elle lui ferait et qu'il serait le premier à recueillir. Elle semblait encore lasse et comme absente, mais elle retrouverait sa verve sans nul doute. Déjà elle était transformée et il avait peine à reconnaître l'émouvante épave devant laquelle il s'était trouvé quelques jours auparavant. Il raconta. Il l'avait aperçue à demi nue dans ses loques trempées, les pieds sanglants, le teint cireux, les yeux clos marqués d'un cerne mauve. Elle s'abandonnait aux bras d'une sorte de géant hirsute qui essayait d'introduire entre ses lèvres le bol de tisane rhumée préparée par le Frère infirmier du lazaret. En quel état la captivité, chez ces cruels barbares peut-elle réduire des êtres civilisés !...
Seigneur ! Était-ce possible ? Était-ce bien la superbe marquise qu'il avait vue danser à Versailles et que le Roi conduisait par la main le long du tapis vert !... Il ne pouvait en croire ses yeux. Non, ce n'était pas celle pour laquelle Sa Majesté l'avait prié de fréter un vaisseau et de faire appel à tous ses talents de diplomate auprès de Moulay Ismaël. Pourtant quelque chose en cette misérable créature, peut-être ses cheveux et la finesse de ses attaches, le faisait hésiter.
Alors, interrogé, le captif qui l'accompagnait avait dit qu'il ignorait le nom de cette femme mais qu'il savait qu'elle se prénommait Angélique. C'était donc bien elle ! Angélique du Plessis-Bellière ! La très-aimée du roi Louis XIV !
L'épouse du grand maréchal mort à l'ennemi ! La rivale de Mme de Montespan et la parure de Versailles !...
Immédiatement elle avait été conduite chez le gouverneur de la place, Don de Los Cosbos y Perrandez, dont la femme s'était empressée de lui prodiguer ses soins.
*****
Angélique avala péniblement sa salive. La faim et la soif avaient creusé en elle d'étranges réflexes. La vue d'une simple nourriture, fût-ce de quelques bonbons, la faisait défaillir et pourtant aussitôt qu'elle en avait absorbé elle ressentait des malaises.
– Et mon compagnon, qu'est-il devenu ? demanda-t-elle.
M. de Breteuil l'ignorait. Les Pères de la Rédemption avaient dû s'occuper de lui, lui donner à manger et le vêtir décemment. Le gentilhomme se leva et prit congé. Il souhaitait que Mme du Plessis se rétablît promptement. Elle devait comprendre qu'il ne désirait pas s'attarder dans cette forteresse assiégée. Pas plus tard que ce matin un boulet de pierre était venu rouler à ses pieds alors qu'il prenait le frais sur les remparts. En réalité, la place était intenable. On n'y mangeait que des fèves et de la morue salée. Il fallait être ces damnés Espagnols, aussi sauvages et ascétiques que les Maures, pour se cramponner ainsi. Il soupira, balaya le dallage des plumes de son chapeau et lui baisa la main. Lorsqu'il fut sorti elle pensa qu'elle avait lu dans son regard une ironie méchante dont elle ne comprenait pas la cause.
*****
Dans la soirée, Dona Inès l'aida à se lever et à faire quelques pas. Le lendemain, elle s'habilla avec des effets français que M. de Breteuil avait apportés dans ses bagages. La dame espagnole, engoncée de vertugadins et d'énormes paniers « à l'infante », regarda avec admiration et envie les souples satins se draper autour de la taille mince de la grande dame française. Angélique lui demanda des crèmes pour se soigner le teint et la peau. Elle brossa longuement ses cheveux devant un miroir encadré d'angelots qui lui rappelait une vasque d'eau assombrie par le ciel au creux d'un rocher. Elle y voyait, comme alors, sa chevelure presque blanche à force d'être décolorée par le soleil encadrant un pathétique visage de jeune fille, neuve et anxieuse. Elle s'interrogeait, la main posée sur sa poitrine où une ligne dorée soulignait au décolleté la frontière du hâle et de la peau plus pâle. Elle était marquée, oui, profondément. Et pourtant elle n'avait pas vieilli. Elle était autre ! Elle noua un collier d'or pour dissimuler la transition disgracieuse.
Le corset la tenait bien droite. Elle en retrouvait l'armature non sans plaisir. Mais elle avait parfois des gestes instinctifs autour d'elle pour chercher les plis du burnous et le ramener sur ses épaules nues.
Elle examina ensuite son appartement, où de noires tapisseries suspendues ne parvenaient pas à dissimuler les pierres de la forteresse. Mi-casbah, mi-château fort, le palais était, comme toutes les maisons de Ceuta, semblable aux constructions mauresques. Aveugles sur la rue et s'ouvrant sur des patios plantés de maigres cyprès et d'où les colombes avaient fui, effrayées par la mitraille. Seules quelques cigognes se posaient encore au bord des remparts, par habitude ancestrale. Cependant, près de l'appartement d'Angélique, une loggia permettait d'observer les allées et venues de la ruelle étroite descendant vers le port. On apercevait les mâts et les vergues assemblés dans le bassin fortifié, la mer très bleue et, au loin, la ligne rose de l'Espagne.
Penchée, son éventail aux doigts elle regardait vaguement en cette direction, vers le rivage de l'Europe, lorsqu'elle vit deux matelots passer au pied de la maison se dirigeant vers le port. Ils allaient pieds nus, coiffés de bonnets de laine rouge, leurs gros sacs sur l'épaule. L'un d'eux avait des anneaux d'or aux oreilles. La silhouette de l'autre parut familière à Angélique. Qu'évoquaient pour elle ces larges épaules sous l'habit de drap bleu des marins, noué à la taille par une ceinture rayée blanc et rouge ? Ce ne fut qu'au moment où il passa sous la porte voûtée précédant l'escalier du port et que la lumière crue découpa en noir sa haute taille qu'elle le reconnut.
– Colin ! Colin Paturel !
L'homme se retourna. La barbe blonde taillée plus court, sanglé dans ces vêtements de gros drap qui avaient remplacé la chemise et le caleçon haillonneux de l'esclave, c'était bien lui. Elle lui fit des signes véhéments. Sa gorge était tellement serrée qu'elle ne pouvait l'appeler. Il hésita, puis revint sur ses pas, le regard fixé sur la femme en grands atours penchée à la loggia. Elle put enfin lui crier :
– La porte en bas est ouverte. Montez vite !
Ses mains étaient devenues glacées sur son éventail. Lorsqu'elle se retourna, il était déjà là, campé dans l'encadrement de la porte, monté, silencieux et rapide, sur ses pieds nus. Si différent de la vision qu'elle en avait gardé, avec son bonnet, ses lourds vêtements, ses yeux durs et froids, qu'elle fut obligée de regarder ses mains et d'y voir inscrites les émouvantes cicatrices des clous pour le reconnaître.
Quelque chose allait mourir ! Elle ne savait pas quoi mais elle savait déjà qu'elle ne pouvait plus le tutoyer.
– Comment allez-vous, Colin ? demanda-t-elle avec douceur.
– Bien... et vous aussi, à ce que je vois ?
Il la fixait de son œil bleu dont elle connaissait la lumière incisive sous les arcades sourcilières broussailleuses : Colin Paturel, le roi des captifs !
Et il la voyait avec cette chaîne d'or autour du cou, sa chevelure bien rangée, ses amples jupes évasées autour d'elle et son éventail aux doigts.
– Où alliez-vous avec ce sac sur l'épaule ? interrogea-t-elle encore pour rompre le silence.
– Je descendais au port. Je m'embarque tout à l'heure sur le « Bonnaventure », un navire de commerce qui fait voile pour les Indes Orientales.
Angélique se sentit devenir pâle jusqu'aux lèvres : Elle eut un cri :
– Vous partiez ?... Vous partiez sans me dire au revoir !...
Colin Paturel respira profondément tandis que son regard se durcissait encore.
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