Anne Golon - Indomptable Angélique Part 2
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– Je suis navrée, balbutia Angélique.
La femme eut aussitôt l'air enchanté. Elle se mit à parler avec volubilité en espagnol, serra avec effusion les mains de la jeune femme et finit par se jeter à genoux devant une statue de la Vierge vêtue d'or et couronnée de diamants qui trônait sous la lampe à huile d'un petit oratoire.
Angélique comprit que son hôtesse remerciait Notre-Dame d'avoir enfin rendu la santé à la pauvre Française qui n'avait cessé de délirer depuis trois jours, consumée par la fièvre. Après quoi, l'Espagnole appela une servante mauresque et toutes deux changèrent prestement les draps, les remplaçant par d'autres, immaculés, brodés de fleurs et sentant la violette. C'était une sensation stupéfiante que de se retrouver étendue ainsi entre des draps, sous le baldaquin d'un énorme lit aux colonnes de bois doré. La malade tourna la tête avec précaution. Sa nuque était encore engourdie et douloureuse. Ses yeux la brûlaient, inhabitués à la pénombre. Par une fenêtre grillée aux arabesques de fer forgé, l'aveuglante lumière du dehors versait de parcimonieux rayons d'or, dessinant sur le dallage de marbre noir le reflet de la grille. Mais le reste de la pièce, où s'entassaient meubles et bibelots espagnols, deux petits lévriers noirs et jusqu'à un nain aux lèvres lippues déguisé en page, gardait le mystère ombreux du harem. De sourdes détonations par instants se répercutaient jusqu'à ce refuge ouaté de la citadelle et Angélique se souvint : Les canons de Ceuta !... Ceuta, l'extrême pointe de l'Espagne, accrochée à son rocher brûlant et faisant retentir de ses cloches la terre de Mahomet. Les carillons de la cathédrale cent fois meurtrie et écornée par les boulets et la mitraille, se mêlaient encore à l'ébranlement sourd des pièces d'artillerie.
Agenouillée devant son oratoire, l'Espagnole se signait et récitait l'Angélus. Pour elle, le temps était fort paisible, l'écho des canons, un bruit très familier. Son fils était né à Ceuta et maintenant ce « mouchacho » de six années était le premier à courir sur les remparts avec les autres enfants de la garnison, pour injurier les Maures. La haine du Maure était dans le sang de l'Espagnol, dont l'âme et le regard demeuraient tournés vers l'Afrique beaucoup plus que vers l'Europe. L'Andalou se souvenait de l'oppresseur arabe qui lui avait légué son teint brûlé et ses dents blanches, et le Castillan se souvenait de l'ennemi, grignoté pied à pied durant des siècles. L'art de la guérilla, sous un ciel de feu, était inhérent aux deux races. L'audace des Espagnols assiégés les poussait souvent à quitter l'abri des murs pour harceler les troupes de l'alcaïd Ali.
Un groupe de caballeros, casqués d'acier noir, la haute lance au poing, revenait d'une expédition nocturne contre les Maures, lorsqu'ils avaient aperçu deux esclaves chrétiens fugitifs courant vers la citadelle. Ils étaient intervenus, se portant au-devant des Arabes poursuivants et c'était parmi eux que s'étaient écroulés Colin Paturel et sa compagne. Un violent accrochage avait eu lieu. Le groupe enfin s'était retiré à l'abri des portes de la ville, traînant les deux captifs sauvés.
Angélique connaissait assez d'espagnol pour suivre l'essentiel de ce long récit volubile que la dame lui faisait, entrecoupant son débit de blancs regards vers le ciel. La mémoire lui revenait, éveillant tour à tour les cuisantes douleurs de son corps. Elle sentait ses pieds meurtris, couverts d'ampoules et de coupures, la peau de son visage rêche et pelée, la maigreur de son corps amenuisé dans les coussins et elle voyait ses mains brunes comme du pain d'épices, aux ongles cassés.
– Santa Maria ! Dans quel état était-elle, la pauvre dame ! Avec ses loques trempées, ses jolis pieds en sang, ses cheveux dénoués pleins de sable et d'eau de mer ! Pourtant, le fait était si rare d'accueillir une captive évadée qu'on était immédiatement allé chercher M. de Breteuil, l'envoyé du roi de France.
Angélique tressaillit. M. de Breteuil ? Le nom ne lui était pas inconnu. Elle avait rencontré ce diplomate à Versailles. Dona Inès de Los Cobos y Perrandez renchérit à grands cris. « Si, si. » M. de Breteuil était en effet à Ceuta en mission spéciale. Il venait d'y aborder avec le brigantin « La Royale », pour le service de Louis XIV, au secours d'une grande dame qui était tombée, disait-on, aux mains de Moulay Ismaël, au cours d'un dangereux voyage. Angélique ferma les paupières et le battement de son cœur épuisé s'accéléra. Ainsi, le message confié au révérend père de Valombreuze était parvenu à son destinataire ! Le souverain avait entendu l'appel de la transfuge. M. de Breteuil, chargé de pleins pouvoirs et de cadeaux somptueux pour amadouer le seigneur barbaresque devait essayer de se rendre à Miquenez et d'y négocier coûte que coûte la libération de l'imprudente marquise. L'annonce qu'une femme à demi-morte, évadée des harems marocains, se trouvant dans les murs de Ceuta, avait été portée au diplomate français qui s'était rendu au petit couvent des Pères de la Rédemption où l'on avait conduit les malheureux. Le gentilhomme avait eu un geste de recul et de doute devant ces deux créatures arrivées, semblait-il, au dernier degré de la privation... Non, cette misérable esclave ne pouvait être la belle marquise du Plessis-Bellière.
La main d'Angélique doucement glissa près d'elle sur le drap. Elle cherchait quelque chose, une autre main, calleuse et bonne, pour y blottir la sienne. Où était-il son compagnon ? Que lui était-il advenu ? L'angoisse se mit à peser sur son cœur comme une pierre qu'elle ne parvenait plus à soulever. Elle n'osait poser aucune question. D'ailleurs, elle n'avait pas la force de parler. Elle se souvenait qu'il était tombé avec elle, entre les sabots des chevaux espagnols...
*****
Maintenant M. de Breteuil se trouvait devant elle, à son chevet. Les boucles de sa perruque tombaient soigneusement rangées sur son habit de soie brodé de dorures. Le chapeau au creux du bras, il la salua, le pied cambré, le talon rouge bien posé.
– Madame, on m'a porté les plus heureuses nouvelles de votre santé et je me suis empressé de me rendre auprès de vous.
– Je vous remercie, monsieur, dit Angélique.
Elle avait dû s'endormir tandis que l'Espagnole parlait tout à l'heure. À moins que ce ne fût hier... Elle se sentait tout à fait reposée. Des yeux elle chercha Dona Inès. Mais celle-ci s'était retirée, n'approuvant pas la visite d'un homme dans l'appartement secret des femmes. Ces Français ont des mœurs si libres et si légères !...
M. de Breteuil s'assit sur un tabouret d'ébène, sortit un drageoir de ses basques, en offrit à Angélique, et se mit à suçoter des bonbons. Il se réjouissait, disait-il, que sa mission eût connu un si prompt et si complet succès. Grâce – il le reconnaissait – à la vaillance de Mme du Plessis-Bellière qui avait échappé elle-même à la servitude où son inconsciente audace et son mépris des ordres du Roi l'avaient entraînée, il n'aurait pas à dépenser les cadeaux prévus pour Moulay Ismaël. Il pérorait, un rien méprisant et supérieur. Dieu sait que la colère du Roi avait été grande lorsqu'il avait découvert l'inqualifiable conduite de la maréchale du Plessis. M. de la Reynie, responsable de sa présence dans Paris, avait été tancé d'importance et peu s'en était fallu que ce digne et haut magistrat ne fût privé de sa charge de lieutenant de police, à cause de l'incurie de ses services. La Cour – et la police – s'étaient longuement interrogées sur les moyens employés par la charmante évadée pour sortir de Paris. On disait qu'elle avait séduit un policier de haut rang qui l'avait fait passer, déguisée en argousin ?... Mais le plus drôle avait bien été la satisfaction naïve du chevalier de Rochebrune, se vantant devant le Roi d'avoir recueilli Mme du Plessis-Bellière à Malte. Il n'avait rien compris à la froideur dont il avait été l'objet par la suite.
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