Anne Golon - La tentation d'Angélique part 1

Здесь есть возможность читать онлайн «Anne Golon - La tentation d'Angélique part 1» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Исторические любовные романы, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

La tentation d'Angélique part 1: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La tentation d'Angélique part 1»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

La tentation d'Angélique part 1 — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La tentation d'Angélique part 1», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Il se campa, un poing sur la hanche, avec la morgue d'un jeune officier de la suite du roi.

– Et comme ceci ? Ne suis-je pas un parfait courtisan de Versailles !

Angélique secoua la tête.

– Non, fit-elle, votre bagou vient trop tard ! monsieur. Vous êtes un chef abénakis à mes yeux.

– Eh bien, soit ! fit le baron de Saint-Castine avec gravité. Et vous avez raison.

Il s'inclina pour lui baiser la main.

Cet échange vif et animé d'hommages et de courtoisies à la française s'était effectué en toute liberté dans le décor embrumé de la tabagie ; le regard impavide des buveurs n'avait pas cillé. Quant aux quelques Indiens présents dans la salle du poste, occupés de leurs échanges, ils ne prêtaient, pour une fois, aucune attention à la scène. L'un comptait des aiguilles une à une avec un aimant, l'autre essayait les lames de couteau-jambette sur le bord du comptoir, un troisième, en se reculant pour mesurer une pièce de drap, heurta Angélique et, non content, la poussa sans ménagement parce qu'elle le dérangeait.

– Allons donc ailleurs, décida le baron. Il y a une pièce à côté où nous pourrons deviser en paix. Je vais demander au vieux Josué Hinggins de nous y porter une collation. Cette charmante enfant est-elle votre fille ?

– Non, c'est une petite Anglaise qui...

– Chut ! l'interrompit vivement le jeune officier gascon. Une Anglaise !... Si cela s'apprend, je ne donne pas cher de sa chevelure, tout au moins de sa liberté.

– Mais je l'ai dûment rachetée aux Indiens qui l'avaient capturée, protesta Angélique.

– Votre qualité de Française vous permet certaines choses, dit Saint-Castine, mais l'on sait déjà que M. de Peyrac n'a pas coutume de racheter les Anglais pour les faire baptiser. Cela déplaît en haut lieu. Donc, surtout, ne laissez pas soupçonner que cette petite est anglaise.

– Il y a ici pourtant bien des étrangers. Le chef de ce poste n'est-il pas Hollandais, et ses commis me semblent venus tout droit de Nouvelle-Angleterre.

– Cela ne prouve rien.

– Enfin, ils sont bien là.

– Pour combien de temps ?... Croyez-moi, soyez prudente. Ah ! chère comtesse, s'exclama-t-il en baisant de nouveau le bout de ses doigts, comme vous êtes charmante, et tout à fait semblable à la réputation qu'on vous a faite !

– Je croyais qu'on m'avait fait chez les Français une réputation plutôt diabolique.

– Vous l'êtes, affirma-t-il. Diabolique pour ceux qui sont comme moi trop sensibles à la beauté des femmes... Diabolique aussi pour ceux qui... Enfin, je veux dire que vous êtes tout à fait semblable à votre époux... que j'admire et qui m'effraie. À vrai dire, si j'ai quitté mon poste de Pentagoët et me suis rendu sur le Kennebec, c'était dans l'intention de le rencontrer. J'ai de graves communications à lui faire.

– Les choses ont-elles mal tourné pour Gouldsboro ? interrogea Angélique en pâlissant.

– Non, rassurez-vous. Mais je suppose que M. de Peyrac vous a accompagnée. Je vais le faire prier de venir nous rejoindre.

Il poussait une porte. Mais avant qu'Angélique, tenant toujours Rose-Ann par la main, ait pu pénétrer dans la chambre voisine, quelqu'un dégringolait bruyamment le seuil de la salle principale et se précipitait vers le baron de Saint-Castine. C'était un soldat français, son mousquet à la main.

– Cette fois, ça y est, monsieur le lieutenant, gémit-il. Ils font leurs chaudières de guerre... Il n'y a pas à s'y tromper. C'est une odeur que je reconnaîtrais entre mille. Venez, venez sentir !

Il agrippa l'officier par la manche et le tira presque de force au-dehors.

– Sentez ! Mais sentez cela ! insistait-il en pointant un nez à la fois long et retroussé qui lui donnait un air d'amuseur de foire, ça sent... Ça sent le maïs et le chien bouilli. Vraiment, vous ne sentez pas ?...

– Cela sent tant de choses, fit Saint-Castine avec une moue dédaigneuse.

– Mais moi, ça ne me trompe pas. Quand ça pue ainsi, c'est qu'ils sont tous, là-bas dans les bois, à faire festin avant de partir au combat. Du maïs et du chien bouilli qu'ils mangent ! Pour se donner du courage. Et de l'eau ils boivent, de l'eau par là-dessus, ajouta-t-il avec une sorte d'horreur qui fit saillir encore ses yeux d'escargot ahuri.

Ce militaire avait une vraie tête de jocrisse. Les baladins qui l'auraient engagé pour leurs tréteaux auraient obtenu un franc succès de rire.

Il est vrai que le vent du fleuve apportait une odeur douceâtre, venue du fond des bois, et qui était celle des festins indigènes.

– Ça vient de là, et de là, et de là, continua le soldat en désignant différents points sur la rive gauche du Kennebec. Moi, ça ne me trompe pas !

Drôle de personnage ! Fagoté dans sa casaque bleue, il tenait son arme avec une gaucherie inquiétante. Lui ne portait pas de jambières ni de mocassins, mais de lourds souliers qui semblaient encore ajouter à sa maladresse, et ses gros bas de toile, mal retenus sous les genoux, tombaient en plis fort peu réglementaires.

– Pourquoi vous mettre dans cet état, Adhémar, dit le baron de Saint-Castine avec une hypocrite sollicitude. Il ne fallait pas vous engager dans un régiment colonial si vous aviez si peur de la guerre indienne.

– Mais puisque je vous dis que c'est le recruteur, en France, qui m'a saoulé et que je me suis réveillé sur le navire, gémit l'autre.

Sur ces entrefaites, le comte de Peyrac arriva, accompagné du Hollandais et du Français qui l'avaient abordé au débarqué.

Ils avaient entendu les affirmations d'Adhémar quant aux chaudières de guerre.

– Je crois que ce garçon a raison, dit le Français ; on parle beaucoup d'expéditions prochaines des Abénakis pour châtier l'Anglais insolent. En serez-vous, Castine, avec vos Etchevemins ?

Le baron parut contrarié et ne répondit pas. Il s'inclinait devant le comte, qui lui tendit la main avec affection.

Puis Joffrey de Peyrac présenta à sa femme ses deux compagnons. Le Hollandais se nommait Pieter Boggen.

L'autre était le sieur Bertrand Défour qui, avec ses trois frères, était propriétaire d'une cursive dans l'isthme, au fin fond de la Baie Française.

Picard aux fortes épaules, aux traits lourds et taillés dans un bois recuit par le soleil, il y avait apparemment fort longtemps qu'il n'avait eu l'occasion de présenter ses hommages à une jolie femme.

Il parut tout d'abord embarrassé, puis se ravisant, aidé par le courage de sa simplicité naturelle, il s'inclina profondément.

– Il faut fêter ça, dit-il. Allons boire.

Une sorte de râle derrière le groupe fit se retourner les têtes. Le soldat Adhémar défaillait contre le chambranle de la porte. Maintenant, c'était Angélique que ses yeux fixaient.

– La Démone, balbutia-t-il, c'est... c'est elle !... Vous ne me l'avez pas dit. Ça, c'est pas bien.

Pourquoi vous ne me l'avez pas dit tout de suite, mon lieutenant ? Saint-Castine poussa un rugissement exaspéré.

Il attrapa l'homme et l'envoya rouler dans la poussière d'un solide coup de pied appliqué au bon endroit.

– La peste soit de ce crétin ! fit-il, haletant de fureur.

– D'où sortez-vous ce phénomène ? demanda Peyrac.

– Est-ce qu'on sait ? Voilà ce que les recrutements de Québec vous envoient maintenant. Croient-ils qu'en Canada nous ayons besoin de soldats qui suent la peur à longueur de temps ? ...

– Calmez-vous, monsieur de Saint-Castine, dit Angélique en posant une main apaisante sur son bras. Je sais ce qu'a voulu dire ce pauvre homme et – elle ne put s'empêcher de rire – il était tellement drôle avec ses yeux qui lui sortaient de la tête. Ce n'est pas sa faute. De mauvais bruits qui circulent au Canada – et auxquels je ne puis rien – l'ont terrorisé. Ce n'est pas sa faute.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «La tentation d'Angélique part 1»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La tentation d'Angélique part 1» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «La tentation d'Angélique part 1»

Обсуждение, отзывы о книге «La tentation d'Angélique part 1» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x