Anne Golon - La tentation d'Angélique part 1
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La tentation d'Angélique part 1: краткое содержание, описание и аннотация
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Houssnock n'était même plus aujourd'hui une simple bourgade. Seuls le nom et l'habitude pour les tribus nomades descendant vers le sud de faire halte en cet endroit restaient. À partir de là, en effet, où commençait à se faire sentir le mouvement des marées, on se trouverait dans l'embouchure du Kennebec et, malgré la limpidité des eaux, vastes, calmes et puissantes qui coulaient entre les rives forestières, on devinait à toutes sortes d'indices que la mer était proche.
Il y avait comme une saveur salée dans l'air plus humide, et les Indiens de la région, les Wawenokes et Kanibas, plutôt que de s'oindre de graisse d'ours, s'enduisaient de la tête aux pieds d'huile de loups-marins, nom qu'ils donnaient aux phoques dont ils faisaient la chasse durant l'hiver sur les côtes de l'Océan. De forts effluves de poissonneries se mêlaient donc aux effluves du pain chaud et aux senteurs sauvages des fourrures amoncelées, pour composer autour du poste de traite une symphonie olfactive puissante mais peu faite pour les odorats délicats. Il y avait longtemps qu'Angélique ne se préoccupait plus de ces détails. Le grouillement de fourmilière qui noircissait le fleuve autour de l'île lui parut de bon augure. On devait trouver là des trésors de marchandises inédites.
L'île abordée, chacun se dispersa à la recherche d'une occasion, d'une affaire. Joffrey de Peyrac fut presque aussitôt abordé par quelqu'un qu'il devait connaître et qui se mit à lui parler dans une langue étrangère.
– Viens, dit Angélique à la petite Anglaise Rose-Ann, nous allons d'abord nous désaltérer car je suppose que l'on peut trouver ici de la bière bien fraîche. Ensuite, nous ferons nos emplettes, comme à la Galerie du Palais.
Elles finissaient par se débrouiller assez bien entre elles pour la question du langage, car, ces derniers mois, prenant Cantor pour magister à l'occasion, Angélique s'était exercée à la langue anglaise. Sa pupille d'ailleurs n'était guère bavarde. Son visage lisse et pâle, à la mâchoire un peu prognathe, avait une précoce expression de sagesse rêveuse. Elle paraissait parfois égarée, légèrement abrutie.
C'était cependant une gentille enfant car, au moment du départ de Wapassou, elle avait laissé sans hésitation sa poupée à Honorine. Et pourtant cette poupée, la petite captive mourante avait eu l'habileté et la force d'amour de la dissimuler dans son corsage afin qu'elle ne tombât pas entre les mains des Indiens.
Honorine avait apprécié le présent. Entre le jouet merveilleux et son ours apprivoisé, elle saurait attendre sans trop d'impatience le retour de sa mère. Malgré cela, Angélique continuait à regretter sa présence. La petite bonne femme aurait tellement joui de l'animation de ce poste où la traite battait son plein. Le Hollandais, gérant et représentant de la Compagnie de la baie du Massachusetts, trônait au milieu de la cour, en rhingrave noire, juponnante et poussiéreuse. Pour l'heure, un mousquet à la main, il mesurait un paquet de peaux de castor. La hauteur d'un canon de fusil représentait quarante peaux. Le bâtiment était modeste, bâti de bardeaux passés au brou de noix. Angélique et Rose-Ann pénétrèrent dans une grande salle. Deux fenêtres garnies de petits losanges de verres plombés y versaient une clarté suffisante tout en conservant la pénombre propice à la fraîcheur. Malgré les allées et venues des Indiens, nécessitées par le marchandage, une certaine propreté régnait, ce qui en disait long sur la poigne énergique et le don d'organisation du maître de ces lieux.
Sur la droite, il y avait un long comptoir garni de balances, de pesons et de récipients et mesures divers dans lesquels on versait les perles et la quincaille pour les débiter. Au-dessus et le long d'une partie des murs, des rayons de planches superposées supportaient des marchandises parmi lesquelles Angélique distinguait déjà des couvertures, des bonnets de laine, des chemises et du linge, de la cassonade et du sucre blanc, des épices, des biscuits. Il y avait aussi des tonneaux de pois, de fèves, de pruneaux, de lard salé et de poisson fumé. Un grand âtre de briques flanqué d'ustensiles de cuisine ne servait en ce jour très chaud qu'à mijoter sur quelques braises le repas sans doute frugal du traitant et de ses commis. Sur le rebord de l'auvent était posée une série de pichets, de bocks et de gobelets d'étain, réservés aux clients désireux de consommer la bière dont la barrique imposante, ouverte à tous, trônait en bonne place. De profondes louches accrochées au rebord permettaient à chacun de se servir à son gré. Une partie de la salle tenait lieu de taverne, avec deux grandes tables de bois garnies d'escabeaux, plus quelques tonneaux renversés pour compléter l'aménagement en cas d'affluence ou pour les buveurs solitaires. Des hommes étaient assis par là, enveloppés dans les nuages de fumée bleue.
Lorsque Angélique entra, personne ne bougea, mais des têtes se tournèrent lentement et des yeux luirent. Après avoir salué alentour, elle prit deux gobelets d'étain sur l'auvent de la cheminée. Boire un peu de bière fraîche était une nécessité urgente. Mais pour atteindre la barrique il lui fallait déranger un chef indien qui, drapé dans son manteau brodé, pétunait d'un air endormi, à l'extrémité d'une des tables. En langue abénakis, elle le salua avec les circonlocutions d'usage et le respect dû à son rang que révélaient ses plumes d'aigle plantées dans son chignon noir à longues tresses. L'Indien parut sortir de son rêve nébuleux et se dressa subitement. Ses yeux s'éclairèrent, pétillèrent. Il la considéra quelques instants avec étonnement et enchantement, puis, posant une main sur son cœur, il tendit la jambe droite en avant et s'inclina dans un salut de cour impeccable.
– Madame, comment me faire pardonner ? fit-il en excellent français. Je m'attendais si peu à une telle apparition. Permettez-moi de me présenter : Jean-Vincent d'Abbadie, seigneur de Rasdacq et d'autres lieux, baron de Saint-Castine, lieutenant du roi en sa forteresse de Pentagoët, pour le gouvernement de ses possessions en Acadie.
– Baron, vous me voyez ravie de vous rencontrer. J'ai beaucoup entendu parler de vous...
– Et moi-même, madame... Non, inutile de vous nommer. Je vous reconnais, quoique ne vous ayant jamais vue... Vous êtes la belle, la très belle Mme de Peyrac ! Bien que préparé par tant et tant de récits, la réalité dépasse de loin ce que mon imagination avait pu concevoir... Vous m'avez pris pour un Indien ?... Comment expliquer mon attitude discourtoise ? En vous voyant tout à coup devant moi, comprenant dans un éclair qui vous étiez et que vous étiez là, je suis demeuré saisi, pétrifié et muet comme ces mortels que les déesses viennent visiter par on ne sait quel incompréhensible caprice dans leur sombre séjour terrestre. Car en vérité, oui, madame, je savais que vous étiez infiniment belle, mais j'ignorais que vous le fussiez avec tant de charme et d'aménité. De plus, entendre les mots de la langue indienne, que j'aime tant, tomber de votre bouche et voir votre sourire éclairer soudain cet antre sombre et grossier, quelle surprenante sensation ! Je ne l'oublierai jamais !
– Et vous, monsieur, je vois bien maintenant que vous êtes gascon ! s'écria-t-elle en éclatant de rire.
– M'avez-vous vraiment pris pour un Indien ?
– Certes.
Elle détaillait son teint cuivré où brillaient deux prunelles intensément et pleinement noires, sa chevelure, son maintien.
– Et comme ceci ? fit-il en rejetant la couverture rouge brodée de perles et de poils de porc-épic dans laquelle il se drapait.
Il apparut dans le justaucorps bleu soutaché d'or des officiers du régiment de Carignan-Sallières, avec au col un jabot de dentelle blanche. Mais en ce seul vêtement résidait son uniforme réglementaire. Pour le reste, il portait les hautes jambières à l'indienne et des mocassins remplaçant culotte et bottes.
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