Anne Golon - Angélique à Québec 1

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Angélique à Québec 1: краткое содержание, описание и аннотация

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Car, quels qu'ils fussent, canailles ou braves gens, plébéiens ou seigneurs, ceux qui l'attendaient là étaient des Français comme elle, de sa race, qui parlaient sa langue, et, mieux encore, la plupart originaires de l'ouest de la France, dont faisait partie sa province natale : le Poitou.

Toutes ses réflexions et la sensation qui en découlait d'être chez elle, en pays de connaissance, lui causèrent un plaisir immense.

Cela devait se lire sur son visage souriant.

Ville d'Avray, faisant face à la situation, se campait auprès d'elle et, tirant son épée, la brandissant en un geste théâtral, s'écriait :

– Mes amis, de retour en notre bonne ville, moi, le marquis de Ville d'Avray, je vous salue. Et j'ai l'honneur de vous présenter la comtesse de Peyrac. Les hasards du courant ont fait qu'elle vous visite avant le gouverneur. Marquez-lui votre bon plaisir d'être ainsi favorisés du sort et faites-lui une haie d'honneur tandis que je la mène à nos officiels malchanceux qui l'attendent le nez en l'air...

Des rires et des vivats fleurirent spontanément à ce discours.

– En avant et haut les cœurs ! s'écria Ville d'Avray.

Il rabaissa son épée, la tenant écartée de lui sur le côté, pointe vers la terre, puis, de l'autre main, prenant celle d'Angélique, il commença de monter à travers le quai qui s'élevait et s'élargissait en une vaste place.

– Il nous faudrait de la musique, décida Ville d'Avray. Nous n'avions pas prévu ce cortège.

Le petit Neals Abbal qui l'entendit lui montra sa flûte de Pan. Il délaissa le manteau qu'il soutenait avec Timothy et, venant se placer en avant, il porta l'instrument à ses lèvres. La musique gracieuse et légère s'éleva et ils s'avancèrent à pas comptés.

Ils tenaient à s'avancer lentement afin de ne pas donner à la foule, par une hâte impatiente, l'impression de craindre son humeur. Des gens continuaient d'applaudir tandis que les rangs s'ouvraient devant eux. La musique de la petite flûte de roseau maintenait le charme.

Angélique se rappelait ces villes du Poitou, de Vendée, où elle avait fait parfois des entrées triomphales. On criait alors vers elle avec espoir et, comme jadis, ceux-ci, elle aurait voulu aussi les embrasser, les serrer dans ses bras. Et ils devaient sentir son élan vers eux car peu à peu les visages s'éclairèrent, des sourires s'ébauchèrent. Tout à coup, il y eut de francs éclats de rire. On regardait quelque chose derrière elle. En se retournant, Angélique aperçut le chat, son chat qui la suivait.

Sa queue touffue, dressée bien droite, il semblait régler sa marche à leurs pas lents et solennels, comme s'il avait voulu dire :

– Eh bien ! Moi aussi, ne vous en déplaise, j'entre à Québec !

Angélique fut si étonnée de le découvrir là qu'elle s'arrêta net. Comment avait-il fait pour la suivre ? Il avait dû sortir derrière elle du salon du Gouldsboro et ensuite se faufiler dans la chaloupe sans qu'on y prenne garde. Elle vit dans sa présence un signe de bon augure. Il lui avait toujours porté bonheur.

Jugeant que d'avoir été découvert l'autorisait à prendre le rang qui lui convenait, le chat les dépassa en quelques bonds et vint se placer près de Neals Abbal pour marcher devant eux.

Cet incident avait achevé de briser la glace.

Les applaudissements reprirent, mais plus fournis et plus chaleureux.

La foule était de plus en plus dense. L'annonce que la comtesse de Peyrac, la Dame du Lac d'Argent, personnage mythique auquel jusqu'alors on ne croyait qu'à demi, avait réellement abordé à l'anse du Cul-de-Sac, et s'avançait par le quartier Sous-le-Fort, s'était répandue et vidait les ruelles et les maisons avoisinantes.

La partie semblait gagnée. Mais, alors qu'ils parvenaient à l'extrémité de la place et allaient s'engager dans une rue parallèle au fleuve afin de rejoindre la place du Marché, dite Royale, un groupe d'hommes déboucha avec l'intention visible d'obstruer le passage, poussant des cris séditieux :

– Vendus à l'Anglais... Traîtres !

– Traîtres vous-mêmes ! Laissez avancer ! Ne vous mêlez pas de ce qui se passe dans notre quartier. Vendus vous-mêmes ! On vous a payés ! Qui vous a payés ?... Le jésuite ?

– Tais-toi, blasphémateur !

Dans le hourvari subit qui venait d'éclater et où les habitants du quartier qui avaient accueilli Angélique à son débarquement prenaient violemment sa défense, des pierres commencèrent à voler. L'un des projectiles ricocha et vint frapper le chat.

Un miaulement éperdu s'éleva.

– Mon chat ! s'écria Angélique, bouleversée.

L'animal avait poussé un miaulement éperdu, avait fait un bond puis était retombé, immobile.

Sans souci de sa robe princière, Angélique se jeta à genoux près de lui. Tout se désorganisait. Les gens criaient et se molestaient. Les matelots de la chaloupe avaient immédiatement formé cercle autour d'Angélique. Celle-ci avait ramassé son pauvre chat, essayant de voir s'il était blessé ou seulement étourdi. Heureusement la pierre avait ricoché et l'avait frappé moins brutalement. Ville d'Avray, son épée tendue, réussissait à maintenir les gens à distance. Il n'aurait voulu blesser personne et les adjurait de se calmer. Mais on ne l'écoutait pas.

Une voix de poissarde éraillée et tonitruante domina soudain le tumulte.

– Arrêtez donc, malappris ! Sagouins ! Mal torchés ! Vous n'avez donc pas honte ! Vous en prendre à une bête ! Je vais vous réduire en chair à pâté, moi !

En quelques instants la situation fut de nouveau claire et nette. Comme les quilles ébranlées par la soudaine arrivée d'une boule bien lancée, quelques antagonistes allèrent mordre la poussière et dans l'espace ainsi découvert on aperçut une grosse femme, très violente, tous ses cheveux hors de sa coiffe, qui distribuait généreusement de grandes claques et des coups de pied, faisant le vide autour d'elle. Demeurée maîtresse du terrain, elle vint se planter devant Angélique.

– T'en fais pas pour ton chat, ma petite, lui lança-t-elle d'une voix radoucie.

Et tout bas, d'un ton de confidence :

– Il n'a rien. J'ai vu comment la pierre l'a frappé. Tiens, tu vois, il bouge. J'm'en vais te le soigner. Passe-le-moi. C'est pas le moment pour toi de soigner ton chat. Continue tout droit. Vaut mieux pas s'attarder par ici. J'ai envoyé mon larbin prévenir ces beaux messieurs et d'ici pas longtemps la garde va s'amener et t'encadrer pour te conduire au Gouverneur. Crains rien et fais-moi confiance. J' vais te le soigner, moi, ton chat.

Prenant délicatement dans ses bras l'animal qui commençait à gigoter, elle adressa à Angélique un clin d'œil énergique et complice et se perdit dans la foule qui lui livra le passage volontiers. Elle paraissait être connue ici et avoir une grande influence sur les gens de son quartier.

Ville d'Avray époussetait ses manchettes et rectifiait sa perruque. Timothy lui tendit son chapeau qui était tombé.

– Mais qu'est-ce que c'est que ces mœurs-là, ronchonna le marquis. Je ne reconnais plus ma bonne ville. Ce que c'est que de peindre le diable sur la muraille et d'effrayer les braves gens ! J'en ai reconnu quelques-uns parmi eux qui ne perdent rien pour attendre. Je vais leur faire payer cher leur insolence. Le lieutenant de police civile et criminelle est mon meilleur ami.

Angélique regarda autour d'elle. Elle n'était entourée maintenant que de personnes empressées à lui plaire. Mais l'incident du chat l'avait troublée. Quelque chose lui échappait dans l'intervention de la grosse femme. Pourtant cette femme, malgré sa familiarité, lui avait inspiré confiance.

Elle regarda vers Ville d'Avray et lui dit :

– Il faut que nous parvenions à joindre Monsieur de Frontenac.

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