Anne Golon - Angélique à Québec 1

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Angélique à Québec 1: краткое содержание, описание и аннотация

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À ce moment, la foule s'écarta avec empressement pour laisser s'avancer un homme qui venait au-devant d'elle d'un pas rapide.

Lui aussi tenait son épée hors du fourreau, comme prêt, s'il le fallait, à pourfendre quiconque s'opposerait à lui.

Botté et chapeauté de noir, il portait par-dessus son pourpoint une courte chasuble également noire, au centre de laquelle était brodée une grande croix pattée d'argent.

Elle reconnut, vêtu de son grand uniforme de l'Ordre de Malte, le chevalier Claude de Loménie-Chambord.

Chapitre 7

L'inquiétude marquait ses traits.

– On nous a alertés ! s'exclama-t-il. Dieu merci, vous êtes saine et sauve ! Quelle aventure incroyable ! Nous étions tournés vers le fleuve, à essayer de deviner ce qui allait arriver. Et voici que vous nous prenez à revers...

Il sourit. Angélique était émue de le revoir et fort soulagée de sa présence. Le chevalier de Malte possédait un grand ascendant sur la population.

– Qui a tiré ? demanda Ville d'Avray.

– On ne sait encore... Heureusement Monsieur de Frontenac a agi promptement et avec énergie. Il était furieux qu'on ait contrevenu à ses ordres. Il est remonté en hâte vers la Haute-Ville afin d'intervenir en personne si cela se révélait nécessaire... Mais il semble que tout est rentré dans l'ordre... Venez ! Je vais vous conduire jusqu'à la Place Royale où l'on vous attend... Je vous prends sous ma protection.

Soudain, ses yeux s'agrandirent, émerveillés. Il venait de s'aviser de ses atours.

– Seigneur ! Madame ! Que vous êtes belle !

Elle rit gaiement. Il ne l'avait connue au fort Wapassou qu'emmitouflée dans des fourrures ou de gros lainages, chaussée de bottes. Elle n'était pas mécontente de se montrer à lui sous un jour plus seyant et même éclatant.

– J'ai voulu faire honneur à Québec, dit-elle. C'est un si beau jour pour moi.

On lui avait tellement rapporté que le chaste chevalier était tombé amoureux fou d'elle qu'elle ne pouvait s'empêcher de manifester un peu de coquetterie dans leurs rapports.

Une chose était certaine, c'est qu'il avait pris parti pour eux avec fougue, jusqu'à se faire accuser « d'avoir perdu la raison et de s'être laissé envoûter ». En ami loyal il avait tenu bon. Et l'entrevue d'aujourd'hui devait beaucoup à son courage.

– Et moi ? intervint Ville d'Avray.

Il avait froncé les sourcils en entendant le comte de Loménie déclarer : « Je vous prends sous ma protection. »

– Quoi ! On nous bombarde. On nous sépare de notre escorte. Nous débarquons dans la vase des bas quartiers sans que personne ne s'en avise et ne vole à notre secours... Nous nous colletons avec la canaille pour nous rendre à grand-peine jusqu'à vous. Je défends Madame de Peyrac au péril dé ma vie. J'évite à Monsieur de Frontenac une rupture diplomatique grave. Qui sait ? La guerre, peut-être ! Et ce n'est pas moi qui aurai l'honneur de présenter Madame de Peyrac au gouverneur et aux notables, mais vous ? Croyez-vous, Monsieur de Loménie, que vous n'avez qu'à surgir pour vous adjuger le beau rôle ?

– Calmez-vous, marquis, fit le chevalier surpris. Et recevez toutes mes excuses. Je ne m'attendais pas à votre présence.

– C'est complet !

– Je ne vous avais pas vu.

– Je vous avais pourtant adressé la parole et vous m'avez répondu... Mais vous étiez absent, transporté, ébloui ! Par ELLE, évidemment. Notez que je conçois votre saisissement et je peux même l'excuser, mais... je ne m'en effacerai pas pour autant...

– Eh bien ! c'est moi qui m'effacerai, consentit en riant le comte de Loménie-Chambord.

Cependant, il ne lâcha pas la main d'Angélique. Il se plaça seulement à sa gauche, tandis que le marquis se mettait à sa droite.

Encadrée par eux, Angélique fit son entrée sur la Place Royale qui était aussi la place du marché de la Basse-Ville, noire de monde.

Son apparition suscita des remous, un silence, puis des cris, des acclamations et des ovations éclatèrent.

L'absence de M. de Frontenac entraînait du désordre dans le protocole.

Angélique distingua les officiels dans le fond de la place autour d'une estrade. Tous vêtus d'atours aux vives couleurs et d'uniformes chamarrés. En l'apercevant, ils oscillèrent dans sa direction et Angélique eut l'impression de les voir s'abattre autour d'elle comme un vol de gros oiseaux des îles.

Elle fut entourée aussitôt de souhaits et de compliments chaleureux, de protestations d'amitié, de propositions à se désaltérer, à s'asseoir, d'être menée au gouverneur qui n'était pas là, en attendant d'être présentée aux uns et aux autres, tous importants.

On les guida vers l'estrade qui était dressée au centre de la Place Royale et sur laquelle étaient disposées des tables nappées de blanc et surchargées de gobelets et de pichets d'étain, de verres et de hanaps dont le cristal miroitait au soleil d'hiver et d'aiguières de vermeil.

S'il n'avait fallu que ce détail à Angélique pour lui rappeler qu'elle se trouvait en Nouvelle-France et non en Nouvelle-Angleterre, il eût suffi. Car la Place Royale étant également la place du marché de la Basse-Ville, l'estrade en son centre devait servir plus communément aux punitions et aux exécutions capitales, rares, il est vrai. On s'était contenté de retirer le banc et les chaînes du pilori assis et de draper l'échafaud de beaux tapis.

Quatre barriques de vin des îles étaient posées sur des tréteaux bas et mises en perce, ainsi qu'une impressionnante rangée de fiasques de rhum des Antilles alignées sur les tables.

– Monsieur de Peyrac nous a fait présent de ces vins excellents, expliqua à Angélique une dame avenante et qui paraissait très active. Il nous les a fait porter de grand matin avec sa chaloupe ainsi que ce rhum chaleureux et des liqueurs pour les dames.

Ainsi s'expliquait la joviale exubérance qui régnait. Angélique se demanda si ce n'était pas avec intention que Joffrey, dès la prime aube, avait entrepris de régaler la population de Québec.

Sa générosité entraînait à la belle humeur et c'était pourquoi on avait traité à la légère ces quelques coups de canon intempestifs. Aussi bien tout semblait s'arranger.

Chapitre 8

Un grand escogriffe arrivait en courant, dévalant le chemin de la Montagne, claudiquant et comme essoufflé, si noir de poil qu'avec sa barbe naissante sur son teint enflammé par le froid on l'aurait dit violet, une sorte d'Espagnol aux yeux de braise. Il s'arrêta brusquement devant Angélique comme un cheval qui vient de découvrir l'obstacle.

– Êtes-vous Madame de Peyrac ? demanda-t-il d'une voix haletante. Il ne vous a été causé aucun dommage ? Vous ne vous estimez ni blessée ni maltraitée ?

Et comme Angélique protestait du bon accueil reçu.

– ... Il faut prévenir les sauvages, cria-t-il tourné vers le groupe des traitants et coureurs de bois, qui dans leurs vêtements à l'indienne se mêlaient aux assistants. Le grand Narrangasett est en train de les ameuter sur les plaines d'Abraham en disant que l'on a tiré sur ses amis... Allez vite le prévenir...

L'un des « voyageurs » en qui Angélique reconnut Romain de L'Aubignière, se précipita au pas de course.

– Le grand Narrangasett ?... Piksarett, s'écria Angélique.

Il m'a précédée à Québec. Il m'avait dit qu'il m'y attendrait.

L'officier noir de poil continuait à se tenir devant Angélique avec un air désemparé. Il ramassait son manteau sur le bras avec nervosité et, voulant exécuter devant elle un courtois salut de Cour, ne semblait plus se rappeler de quel côté se trouvait la garde de son épée. Il avait tant couru que son souffle, dans l'air froid, sortait de sa bouche entrouverte comme des bouffées de vapeur d'une marmite.

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