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Anne Golon: Angélique à Québec 1

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Anne Golon Angélique à Québec 1

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Chapitre 4

Il s'était éloigné après lui avoir baisé la main.

– Ne vous préoccupez pas de moi. lui avait-il dit encore. Il ne s'agit que de VOUS, de VOTRE triomphe, à vous, Marquise des Anges.

Elle avait ri, en recevant, au vol, ce titre ancien qu'il lui lançait : Marquise des Anges. C'était le nom secret de la « matterie », qu'elle avait porté parmi les truands, à la cour des miracles de Paris. Il l'avait appris l'autre soir par sa lettre à Desgrez. À l'entendre de sa bouche, elle en éprouva plaisir et surprise.

Marquise des Anges !

En regardant la ville qui ressemblait de loin à quelque petite ville française de Normandie ou de Bretagne, elle sentait son passé se mêler au présent.

La partie commençait. Chacun peu à peu gagnait son poste. En retrait, à l'abri de la coursive, Angélique attendait le marquis de Ville d'Avray.

Leur flotte seule mouillait sous Québec. Cinq navires, aux rambardes de chaque pont et même celles des hunes garnies de frise écarlate soutachée d'or et dont les sabords, paupières bien closes, cachaient l'œil noir des canons.

La ville était fragile devant eux. L'hiver venant enfermait les antagonistes dans une solitude sans recours. Aucune intervention à espérer de quiconque. Le continent américain sans limite les tenait prisonniers, face à face, réduits à leurs seules forces : les Français de Québec en face des Français que commandait Peyrac.

Québec, dressée devant eux comme une pièce d'orfèvrerie ciselée et scintillante de la rive, toute festonnée de hautes maisons blanches serrées les unes contre les autres, jusqu'au sommet du Roc.

C'était un amoncellement de toits pointus, et encornés de cheminées carrées, un échafaudage peu commun de constructions de pierre, de bois ou de torchis, qui paraissaient posées les unes sur les autres comme dans un château de cartes.

De grands espaces plantés d'arbres, jardins ou vergers, des terrasses, des remparts, des rampes et, par endroits, un pan dressé, écorché, de la falaise abrupte, marquaient les différents étages de la cité, que reliaient des bouts d'escaliers, des sentiers de chèvres et un chemin sans contours, tracé comme une échelle.

Au sommet, de grands bâtiments et résidences, la Cathédrale, l’Évêché, le Séminaire, le Collège des Jésuites, le couvent des Ursulines, l'Hôtel-Dieu, le Château Saint-Louis, s'étalaient, formant comme une couronne dont les fleurons auraient été leurs multiples clochers et clochetons tous très ouvragés, décorés, ajourés et flanqués de leurs croix aiguës.

Il y avait quelque chose de singulier en cette cité du bout du monde. On aurait dit un ex-voto géant.

Trois ou quatre petits moulins à vent plantés çà et là, qui au bord du plateau, qui à la pointe d'un cap ou d'un ressaut, donnaient à l'ensemble une touche naïve et familière.

Au-dessus du cap Diamant, la silhouette d'une grande croix de bois se détachait, isolée.

Le marquis de Ville d'Avray sauta soudain près d'Angélique comme un farfadet en atours de prince.

– Voulez-vous ma longue-vue ?

Il ajouta en se présentant de dos et de face :

– ... Comment me trouvez-vous ? Ne suis-je pas superbe ?

– Vous êtes magnifique. Mais j'attends aussi vos compliments sur ma robe... Vous ne me dites rien.

– Si fait ! Vous êtes admirable... Il n'y a pas de mots. Je suis impardonnable, mais vous me voyez tellement excité, tellement joyeux à l'idée de vous escorter. Vous allez être accueillie par des ovations. Regardez cette foule. Elle ne se tient plus d'excitation à l'idée de vous voir.

C'était un fait qu'à l'œil nu on pouvait voir la ville grouiller de haut en bas telle une fourmilière en effervescence.

Angélique emprunta la lorgnette du marquis de Ville d'Avray, régla la distance et dans le cercle ainsi précisé lui apparurent les quais noirs de monde et au premier plan les silhouettes chamarrées des officiers en uniforme de cérémonie, des dames en robes d'apparat, l'éventail à la main.

On les attendait et, apparemment, avec tous les honneurs dus à des hôtes de marque et non à des ennemis, ni même à des étrangers inspirant méfiance et mépris.

Angélique était impressionnée. Il y avait très longtemps qu'elle n'avait pas vu tant de monde rassemblé et rien que des Français.

– Il ont l'air contents.

– Ils sont ravis. Vous pouvez m'en croire.

– Et comment se comporte le gouverneur militaire, Monsieur de Castel-Morgeat ? s'informa-t-elle.

– Il s'est incliné. Le gouverneur a exigé qu'il donne sa parole de ne rien tenter contre vous. Tenez, je l'aperçois dans ma longue-vue aux côtés de Monsieur de Frontenac. Il ronge son frein, mais se tient coi.

– Et... le Père d'Orgeval, le voyez-vous ?

On distinguait de nombreuses soutanes noires. Ville d'Avray se livra à un examen attentif puis secoua la tête.

– Je ne le vois pas. Il semblerait que lui aussi se tient sur la réserve.

Ville d'Avray continuait à examiner la foule du bout de sa lorgnette. Tout à coup il trépigna :

– Ah ! Le voilà ! Le voilà ! Ça, je le savais, je vous l'avais dit ! Je vous l'avais dit ! Regardez là-bas, à droite près du groupe des officiels Je le vois. Cet ecclésiastique en noir... Je vous l'avais bien dit qu'il arriverait le premier avant moi et qu'il m'attendrait sur le môle.

– Qui donc ? Le Père d'Qrgeval ?

– Mais non voyons ! Mon aumônier ! triompha le marquis. Vous vous souvenez, Monsieur Dagenet qui m'avait rejoint à Gouldsboro et avait refusé ensuite de me suivre au fond de la Baie française et prétendait revenir à Québec par voie de terre. Ah bien ! Je vous l'avais dit qu'il était capable d'y arriver avant moi. Ha ! Ha ! Voilà ce que l'Acadie fait d'un sulpicien quadragénaire, ranci dans les livres et la prière. Un coureur de bois, son canot sur le dos. Je vous l'avais dit : ce pays rend fou.

Angélique prit la longue-vue et finit par localiser la silhouette du solennel ecclésiastique, au long nez, qu'elle avait entr'aperçu à Gouldsboro. Et, nul doute, c'était bien lui. L'air confit au bord du quai, il attendait son protecteur et il était difficile d'imaginer qu'il avait traversé à pied, de part en part, et toujours solennel – près de trois cents lieues – des contrées forestières et dangereuses.

Maintenant Québec avait l'air d'un arbre chargé de fruits. Pas une fenêtre qui ne fût garnie de têtes. Pas une place, un jardin, un verger qui ne fût noir de monde. Les murs de clôture et les remparts supportaient des brochettes d'individus perchés. De partout, à Québec, on était aux premières loges. Au-delà des fortins de la Haute-Ville s'étendait une vaste plaine verdâtre. Elle parut se recouvrir d'une marée rousse et agitée. C'étaient les sauvages, alliés et amis des Français.

Ville d'Avray s'éloigna en criant à la cantonade vers Angélique :

– Naturellement, je mets ma chaise à votre disposition pour monter la côte lorsqu'il s'agira de se rendre jusqu'à la cathédrale pour le Te Deum. Ma chaise à porteurs est presque la seule de Québec ; en tout cas la plus confortable.

Il revint sur ses pas pour ajouter :

– ... Ne craignez rien. Sous ma protection, vous êtes sacrée... Vous verrez.

Il ne pensait pas aux boulets, celui-là ! Il s'éloigna derechef vers l'avant, se frayant un passage parmi l'agitation qui régnait sur le Gouldsboro. Le pont du navire était envahi de gens qui couraient çà et là, d'hommes d'équipage aujourd'hui vêtus de toile blanche avec une ceinture pékinée bleu et or, un bonnet bleu à glands d'or. Ils avaient superbe mine. Beaucoup étaient en faction dans les haubans ou alignés au long des vergues comme des oiseaux prêts, non à s'envoler, mais à libérer les voiles en cas d'alerte. La parade ne faisait pas oublier une alerte possible.

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