Anne Golon - La victoire d'Angélique

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Loménie fit quelques pas, plongé dans ses pensées.

– Si vous saviez... Si vous saviez ce qu'il était pour moi ! Nous étions si unis, et depuis si longtemps. Lorsque j'avais voulu le suivre au séminaire des jésuites, il m'en avait détourné. Il me conseillait l'Ordre de Malte. Ainsi dans la vie, nous continuerions à nous compléter. Il serait mon guide spirituel. Je serais son bras guerrier... Et, soudain, pour la première fois en cette affaire de Katarunk, je me dérobai et refusai son plan.

– Il n'en a pas moins été exécuté. Par les soins de ses plus zélés serviteurs : Maudreuil, Laubignière...

– Réjouissez-vous. Katarunk a disparu, incendié... Comme il le souhaitait. Et nous-mêmes, si nous avons échappé à la fureur des Iroquois dont les chefs avaient été assassinés sous notre toit, ne croyez-vous pas que cela est dû à un miracle ?

– Un miracle qui venait accréditer votre légende d'être possesseur de pouvoirs supra-terrestres !...

Mais il sourit en prononçant ces mots. Il reprenait pied. Elle l'avait apaisé et aidé à voir clair dans ce douloureux dilemme.

Chapitre 4

Le lendemain, lorsqu'il la revit, il gardait le sourire et paraissait impatient de l'aborder. Il la surprit par une question inattendue.

– Avez-vous connu M. Vincent de Paul ?

– Monsieur Vincent ? fit-elle interloquée.

– Le saint prêtre qui fut conseiller et confesseur de la reine mère durant la minorité de notre souverain et qui fonda tant d'œuvres de charité !

– À cette époque, j'étais moi-même fort jeune, et vivant au fond de ma province, et n'aurais eu guère l'occasion de rencontrer un si grand personnage. Mais il est vrai que le hasard m'a mis en sa présence...

– Où était-ce ?

– Lors d'un passage de la Cour à Poitiers.

Le chevalier parut enchanté.

– Les faits coïncident. Mais, écoutez-moi. Et vous comprendrez pourquoi je vous ai posé cette question. Lorsque je me trouvais novice des chevaliers à l'île de Malte, en la Langue de France, j'avais pour condisciple, un postulant comme moi qui se nommait Henri de Rognier.

– Ce nom me dit quelque chose. Il me semble qu'on m'en a parlé récemment... ou bien... non, c'est un souvenir qui m'est revenu dans un songe... dans un cauchemar, il me semble. Mais, continuez... vous m'intriguez.

– Il me racontait que sa vocation religieuse avait été déterminée indirectement par la rencontre qu'il avait faite de M. Vincent, en des circonstances... Hum !...

Claude de Loménie-Chambord lissa sa moustache en la regardant du coin de l'œil. Il semblait que l'histoire qu'il allait évoquer le distrayait de ses sombres pensées.

– Il avait alors seize ou dix-sept ans, servant la Cour auprès de la reine mère, il se trouvait dans sa suite en la ville de Poitiers... Il courait par les ruelles pour son service lorsque le hasard lui fit rencontrer une jouvencelle aux yeux verts.

– Oh ! Le page !... sursauta-t-elle. Celui qui m'a conté fleurette.

– Alors ! C'était donc bien vous la jouvencelle de Poitiers dont ce chevalier parlait tant ? Poursuivrais-je mon récit ?

– Certes ! Voilà qui est piquant ! Si j'ai bonne souvenance, ce page ne me semblait guère disposé à entrer dans les Ordres.

– En effet !... Jeune homme folâtre, il avait d'autres idées en tête.

Loménie-Chambord riait.

– C'était donc bien vous, Madame, la ravissante enfant qu'il amena en la chaire de Notre-Dame-la-Grande de Poitiers, pour lui voler quelques baisers, et peut-être plus encore... souhaitait-il, n'ayant pu trouver d'autre chambre d'amour dans la ville occupée par la Cour et ses équipages. Ébats qui furent interrompus par l'apparition de M. Vincent de Paul, qui, ce jour-là, priait en cette église. Le saint prêtre avait sermonné les jeunes fous.

Angélique riait aussi, quoiqu'un peu rose au souvenir de cette anecdote de son adolescence. Loménie poursuivit son récit :

– Henri de Rognier, conscient d'avoir vécu un moment hors du temps, sous le regard de ce saint homme, m'avoua que c'était moins la rencontre de M. Vincent que celle de la jeune inconnue qui avait présidé à sa métamorphose. Il se débattit longtemps contre l'emprise de ce souvenir. C'était un souvenir impérissable, disait-il. Il tomba malade. Il se crut envoûté. Un jour il comprit qu'en la personne de l'adolescente inconnue dont il ne savait que le seul prénom : Angélique, il avait rencontré le véritable amour. Et comprenant aussi qu'il ne retrouverait jamais cet amour, qu'aucune autre femme ne pourrait lui inspirer un tel sentiment, et que de toute façon, il était inutile de chercher à la retrouver que dans le siècle, parmi les folies de la Cour, un tel amour ne pouvait ni se vivre, ni se préserver, il décida de rejoindre le service de Celui qui est la source de tout Amour, et se fit Chevalier de Malte.

– Eh bien ! Voilà une édifiante histoire. Je suis heureuse d'apprendre que je ne suis pas seulement responsable de désordres, comme vous le prétendez. Qu'est-il advenu de lui ?

– Officier sur les galères de Malte, au cour d'un combat avec les Barbaresques, il fut capturé et connut la mort de nos frères : lapidé sur les hauteurs d'Alger.

– Pauvre petit page !

Elle dit, songeuse :

– Je l'avais oublié.

– Ah ! fit Loménie avec un cri soudain. C'est cela qui ajoute à votre séduction. Votre indifférence presque cruelle. Combien vous êtes oublieuse de tous ceux à qui vous plantez votre souvenir comme une dague qu'ils ne peuvent ensuite s'arracher du cœur. Vous êtes oublieuse, vous l'avouez vous-même. Sauf d'un seul !

Il la considéra avec une interrogation anxieuse dans le regard.

– Pour les autres, qu'êtes-vous ?...

Puis, sans attendre sa réponse, il murmura avec exaltation.

– Un signe de contradiction. Un appel, un cri qui nous arrache à nous-mêmes comme pour ce jeune Rognier.

– Ah ! Ne commencez pas à vous tourmenter, protesta Angélique. Vous aussi vous vous noyez dans les contradictions, Messieurs, tels que je vous vois tous égoïstes et ingrats, pleurant sur ce que vous n'avez pas eu, et ne sachant vous réjouir de ce qui vous a été accordé.

« Vous me parlez comme si j'avais passé ma vie à distribuer des blessures de cœur, à plaisir, et sans avoir moi-même souffert d'amour.

« Dieu soit loué, que de tous, un seul, j'ai pu l'aimer de façon inoubliable. Il ne fut pas toujours à mes côtés et j'ai souffert ces tourments de l'absence que vous vous croyez seul à éprouver.

– Je sais. Bienheureux est-il celui que vous n'avez pu oublier. L'amour qui vous unit est de ceux qui font croire à l'inexprimable. Hier soir, je vous regardais l'un près de l'autre, et sans cesse vos yeux s'assuraient de la présence de l'autre ou se réjouissaient à sa vue. Le soir où nous arrivâmes avec M. d'Avrensson, je vous ai aperçus, vos deux silhouettes unies en un baiser, au balcon du château-arrière, et une douleur dont je ne comprends pas le sens m'a poigné. Je me croyais guéri, immunisé par ma rancune envers vous. Et vous êtes là ! Et à nouveau, je me sens meilleur et heureux de vivre. Vous triomphez toujours avec votre beauté blonde. Vous triomphez sans même vous donner la peine de vouloir conquérir. Inconsciente des ruptures que vous avez consommées, des tragédies que vous avez déclenchées, des destins dont vous avez changé le cours ! Il avait raison de vous voir invincible et détruisant son œuvre. Il meurt au poteau de tortures, en vous maudissant, et vous n'attachez pas d'importance au terrible anathème qu'il a lancé contre vous à l'heure de sa mort ?

– L'a-t-il seulement prononcé ?...

– Vous taxeriez le Père de Marville, de mensonge ?...

– Non, mais...

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