Anne Golon - La victoire d'Angélique
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– Mon amour, dit-il après avoir réfléchi, auriez-vous oublié la logique de l'enfance ? La logique de votre enfance ?... Ne m'avez-vous pas conté qu'à dix ou douze ans vous aviez voulu partir pour les Amériques, et que vous aviez entrepris ce voyage avec une troupe de petits croquants, sans vous préoccuper le moins du monde, ni les uns ni les autres, du chagrin et de l'affolement que ne manqueraient pas d'éprouver les parents que vous laissiez derrière vous ?...
– C'est vrai...
Ses retrouvailles avec son frère aîné Josselin avaient ravivé des souvenirs. Volontiers, elle se reconnaissait dans l'enfant Angélique de Monteloup. Les racines profondes n'avaient pas changé. Mais, à jeter un regard d'adulte sur son comportement d'alors, elle comprenait mieux les soucis qu'elle avait causés à sa famille.
– Je crois, fit-elle, que poussée par la soif de l'aventure et de la liberté, je n'avais nulle conscience de ce que représentait ce voyage, ni que cela pouvait impliquer une séparation d'avec les miens.
– Et croyez-vous donc que la petite Honorine ait, elle aussi, notion de ce mot qui nous brise le cœur : séparation ? Elle veut suivre son chemin, de même que dans une promenade les fleurs d'un sentier inconnu nous attirent et que nous décidons d'y aller voir sans pour autant envisager que toute notre vie va s'en trouver changée... Je me revois atteignant l'adolescence. Je devais tout à ma mère, le salut, la santé, et surtout de pouvoir marcher, même boitillant.
« Ma première décision, lorsque je me vis ingambe, fut de profiter de ma nouvelle agilité, pour me lancer sur les mers à la recherche de l'aventure. J'allai jusqu'en Chine. C'est là que j'ai connu le père de Maubeuge. Mon périple dura des années, trois pour le moins dans un premier voyage et je ne pense pas m'être beaucoup soucié, durant ce temps, de faire parvenir de mes nouvelles au palais de Toulouse. On m'aurait fort étonné en me disant qu'en agissant ainsi envers ma mère pour laquelle j'étais tout, je lui avais causé quelque peine ou inquiétude. Non seulement je n'ai jamais douté de sa passion pour moi tant le lien que je lui conservais me semblait hors de toute atteinte, mais triomphant des dangers et mordant les meilleurs fruits de la Terre, il me semblait que mes victoires et mes bonheurs devaient lui être connus. Et maintenant que je me penche sur cette période folle et brûlante de ma jeunesse à travers le monde, je m'avise qu'en vérité, l'idée ne m'est jamais venue que je l'avais quittée.
La lueur rose s'était éteinte. Des nuages passèrent, les effleurant d'une haleine plus froide.
La confidence que venait de lui faire son mari qui parlait si rarement de lui-même, avait ému Angélique, mais, par une association d'idées dont la genèse échapperait fatalement à Joffrey de Peyrac, elle suscitait aussi en elle une inquiétude. Car elle n'avait jamais pu se défendre de la certitude que Sabine de Castel-Morgeat, pour laquelle il avait eu des faiblesses durant leur séjour à Québec, ressemblait à la mère de Joffrey. La femme du lieutenant-général de Nouvelle-France, belle Méridionale au caractère difficile mais aux prunelles de feu, à la poitrine opulente et désirable, usait de la langue d'oc chantante du sud de la France, langage hermétique des Gascons. Angélique en avait été jalouse à mourir, plus encore de la réminiscence du souvenir maternel que Sabine pouvait éveiller en lui, que de ce qui avait pu se passer entre eux, par accident. Encore que ce fût blessant. Elle s'étonnait d'avoir oublié si facilement... comme elle l'avait promis à Sabine elle-même. Mais elle n'aimait pas que quelque chose le lui rappelât. Et sans doute voyait-elle juste, car à la suite de l'évocation qu'il venait de faire de sa mère, voici que Joffrey, comme si ses pensées avaient suivi le cours des siennes, prononçait des paroles exécrables.
– Au fait, avez-vous pu saluer les Castel-Morgeat lors de votre passage à Québec ?
Angélique sursauta et répondit un peu sèchement :
– Comment l'aurais-je pu ? Vous savez fort bien qu'ils sont repassés en France depuis deux ans.
Étonné et conciliant, il admit.
– Je l'avais oublié. Vous en a-t-on donné des nouvelles ?
Il était tout à fait indifférent.
– Non... n'ayant pu obtenir des nouvelles des présents, comment en aurais-je eu des absents ? Québec était vide. Tout le monde aux champs, et je n'ai trouvé aucun agrément à ce séjour. De toute façon, vous n'étiez pas là... et c'était affreux.
Derechef, il l'enveloppa d'un bras apaisant. Sa nervosité depuis son retour ne lui avait pas échappé. Il n'y avait pas qu'Honorine. Elle cachait une déception... ou une inquiétude. Il l'avait senti dès le premier soir. Il savait qu'elle parlerait quand elle en éprouverait le besoin. Plus tard.
Elle laissa aller sa tête contre son épaule.
– Sans vous, rien n'avait plus de charme. Je me suis souvenue de notre arrivée à Québec. Je ne comprends pas comment, en ce temps-là, j'avais une telle crainte d'être emprisonnée par les exigences de mon titre d'épouse du comte de Peyrac. J'ai repensé à tout cela en allant regarder de loin la petite maison de Ville-d'Avray. Pourquoi avais-je tant besoin alors de m'isoler, de me sentir libre ?
– Je suppute que vous étiez lasse d'être la reine d'un peuple d'aventuriers qui, au fond des bois ou sur des rivages trop rudes, exigeait de vous l'attention de jour et de nuit, peuple auquel vous vous étiez dévouée corps et âme, tout un hivernage et tout un été, soignant les malades, pansant les blessés, réconfortant les affligés, supportant leurs humeurs... Cela je l'ai compris, et j'ai applaudi à votre révolte et à votre sagesse. En arrivant à Québec, vous pouviez connaître une existence plus agréable. Vous étiez aussi devant une autre tâche importante. Vous avez pris une décision qui s'avérait nécessaire et à laquelle je n'aurais peut-être pas songé, inconscient de tout ce qui vous avait été demandé, de ce défi aussi que représentait pour vous ce retour parmi nos compatriotes, l'obligation de les conquérir. Pour cette œuvre, vous aviez besoin de vous recueillir, de rassembler vos forces.
« Enfin, vous étiez peut-être lasse, fugitivement je l'espère, d'un époux qui, par jalousie, avait fait peser sur vous le joug de sa violence.
– Non, je voulais au contraire que vous m'apparteniez plus, que nous nous retrouvions en tête à tête et non pas toujours sur un théâtre de guerre ou de débats politiques comme cela en prenait le chemin.
– Vous avez eu cent fois raison et ce fut très bien ainsi. Bien des impondérables nous séparaient encore et j'avais trop méconnu votre droit à la liberté, mon bel oiseau sauvage. Et vous, dans votre finesse, vous deviniez que nous n'étions ni l'un, ni l'autre, de ceux que l'on emprisonne par des engagements aux yeux d'une société mondaine qu'il fallait séduire et qui allait se disputer nos faveurs, pour ne me tenir que de mon amour, pour éprouver ma fidélité peut-être, vous me rendiez à moi aussi ma liberté.
– Et cette liberté, en avez-vous usé, Monsieur ?
– Pas plus que vous, mon ange ! répliqua-t-il avec un bref éclat de rire.
Mais en même temps qu'il lui renvoyait ce boulet, qu'il lui décochait cette flèche du Parthes destinée à lui faire entendre qu'il n'avait pas été sans ouïr certains bruits sur l'intermède avec Bardagne, il s'inclinait vers elle et posait ses lèvres sur son cou, à la naissance de l'épaule.
Le souffle de Joffrey, le pouvoir de sa bouche tendre, avide et magicienne, balayaient les rancœurs qui, depuis longtemps entre eux, insensiblement, devenaient sans objet. Après tant d'années de bonheur, l'heure de vérité ne signifiait plus rien. Elle ne savait pas y résister. Tout s'abolissait et tombait en poussière. Le miracle du désir qui ne s'éteignait jamais entre eux, ce don des dieux qui leur avait été accordé et qui tant de fois les avait sauvés de la rupture, leur rappelait une fois encore que, compte tenu des tempêtes qui, comme pour tous les autres, pouvaient les assaillir et les ébranler dans leur foi, un seul sentiment demeurait. C'est que lui sans elle, elle sans lui, ils ne pouvaient plus survivre. Que lui pour elle était tout. Qu'elle pour lui était la fin de son horizon, le but, sans partage, de ses ambitions.
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