Juliette Benzoni - Un aussi long chemin

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Paris le matin de Pâques 1143.
 Dans la troupe de pèlerins qui part vers Saint-Jacques de Compostelle, une étrange femme s'est glissée, le visage dissimulé par un voile. On dit qu'elle entreprend ce long et périlleux voyage pour sauver la vie et l'âme d'un innocent. On dit aussi que sa beauté est telle qu'elle a dû se défigurer pour n'avoir plus à souffrir des hommes. Elle a dix-huit ans, et de ses yeux, va tomber fou amoureux un baron batailleur et débauché, qui abandonnera pour elle, femme, château et fortune, et se mêlera au grand pèlerinage. Un grand roman de Juliette Benzoni, truculent, bourré de rebondissements, où les personnages attachants et si humains, nous entraînent au cœur d'un Moyen Age haletant, noble et populaire, en tout cas, toujours plein de chair et de vie, nous donnant, une fois de plus, un vrai bonheur de lecture et d'émotion.

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- C’est vous qui avez appelé, dame Marjolaine? Qu'y a-t-il donc?

- Il doit y avoir un voleur dans le grenier. J’ai entendu remuer les peaux qui y sont rangées. On les a traînées vers l’ouverture où est la poulie!

- Ça me paraît difficile! marmonna la grosse femme en s’efforçant de distinguer l’ouverture incriminée qui semblait toujours aussi hermétiquement fermée par son volet de bois. Par où diable aurait-il pu passer? Mais on va voir ça! Ne bougez pas, dame! Allons, Guillot, Jeannet! Avec moi! Toi, Colin, reste ici avec tes chiens et veille à ce que personne ne sorte par là-haut!

- N’ayez crainte, dame Aubierge, personne ne passera! dit le jardinier qui rassemblait déjà dans sa poigne les colliers de ses molosses, lesquels d’ailleurs s’étaient calmés comme par enchantement à l’apparition d’Aubierge dont Colin prétendait qu’ils avaient une peur bleue.

Le groupe formé par la femme de charge, Guillot et Jeannet disparut à l'intérieur de la maison. L’escalier protesta comme sous une charge de cavalerie. En dépit du conseil d’Aubierge, Marjolaine quitta sa chambre, timidement suivie par Aveline dont la curiosité avait été plus forte que la peur, à présent qu’elle se sentait défendue par une vraie puissance. Tout le monde se retrouva sous l’échelle qui aboutissait à la trappe du grenier.

- C’est à moi de passer le premier, dit Guillot dans un beau mouvement de courage, dicté d’ailleurs par la certitude qu’Aubierge ne manquerait pas de l’envoyer en tête de file.

Elle s’écarta avec un hochement de tête. Guillot grimpa comme un chat, éclairé par les chandelles de ceux qui, le nez en l’air, suivaient son ascension. La trappe, sans doute bien graissée, n’émit pas le moindre cri quand, avec un soin prudent, le valet commença à la soulever. Sa tête et le haut de ses épaules disparurent dans le trou noir tandis qu’en bas chacun retenait son souffle.

- Alors? émit dame Aubierge.

- Je... je ne vois rien!

- Tu ne risques pas de voir grand-chose, poltron, si tu restes là! Allons, avance! J’arrive!

Avec une agilité étonnante chez une femme si imposante, Aubierge se lança sur les échelons qu’elle gravit rapidement, non sans les faire crier de douleur sous son poids. Marjolaine suivit, relevant d’une main sa dalmatique et s’appuyant de l’autre aux montants. Pour ne pas être en reste, Jeannet et Aveline grimpèrent à leur tour et, bientôt, tout le monde se retrouva dans le grenier, plus ou moins courbé suivant la hauteur de sa taille.

- Il n’y a vraiment rien, dit Aubierge qui venait d’éprouver la fermeture de planches de la lucarne sous pignon. Personne n’est entré. Vous êtes certaine de n’avoir pas rêvé, dame Marjolaine?

- Non, je n’ai pas rêvé! s’insurgea la jeune femme.

Et la preuve, elle est là ! Regardez ces paquets de peaux de renard et de menu vair! Ils étaient bien rangés, bien empilés là et, à présent, les voilà dispersés.

Aubierge fronça les sourcils. C'était vrai. De son vivant, Gontran Foletier avait toujours veillé à ce que sa réserve de peaux fût toujours bien en ordre, et elle-même y donnait ses soins depuis qu’il avait quitté ce monde, n’ayant guère confiance dans le jeune Etienne Grimaud, le neveu du défunt pelletier, qui devenait naturellement son successeur à la tête de la pelleterie après avoir été son premier garçon.

Un long moment, elle contempla l’éparpillement des peaux semblables à de grandes feuilles abandonnées par quelque arbre géant au seuil de l’hiver. Puis son regard tourna sous ses épaisses paupières rougies et plissées par trop de travaux fins accomplis à la chandelle, rejoignit Marjolaine qui se tenait debout au milieu du grenier, très droite dans sa longue robe couleur de ciel d’orage, les mains au fond de ses manches mais si pâle, tout à coup, vivante image d’une terreur contrôlée par un miracle de volonté. Elle sentit que dans un instant la jeune veuve s’effondrerait.

- Aucun voleur n’est entré ici, dit-elle à regret. Redescendons s’il vous plaît, dame Marjolaine, vous allez prendre froid.

Et puis, comme tout de même elle était bonne et pieuse chrétienne et qu’il est des gestes de protection que l’on ne maîtrise pas en face d’un danger, surtout obscur, elle traça sur elle-même un large signe de croix qui eut le don étrange de déchaîner un double hurlement : Aveline et Jeannet qui venaient enfin de comprendre se ruaient dans l’escalier au risque de se rompre le cou.

Le grenier fut déserté avec quelque précipitation. Bien qu’il fût assez courageux, Guillot était aussi gris que la robe de Marjolaine. Il resta le dernier pour refermer la trappe, murmurant qu’il viendrait ranger tout ça le lendemain.

- Certainement pas! grogna Aubierge. Demain, maître Etienne sera prié de venir emporter tout cela à Paris. Ça n'a plus grand-chose à faire ici d'ailleurs et au moins, notre maîtresse ne sera plus éveillée par ces peaux quand... quand le vent les dérange! (Se penchant vers Marjolaine, elle ajouta, baissant la voix de plusieurs tons :) Au jour venu, dame Marjolaine, il faudra aller à l'abbaye demander des messes... beaucoup de messes, j’en ai peur. Et aussi faire aumônes. Quelque chose me dit que votre défunt époux a bien du mal à se faire ouvrir la porte du paradis par Mgr saint Pierre. Faut l’aider un peu si l’on veut dormir tranquille.

Marjolaine sentit ses cheveux se dresser sur sa tête. Un fantôme! C’était bien un fantôme qui habitait ce grenier, qui avait erré au-dessus de sa tête et qui le ferait sans doute nuit après nuit. Ne disait-on pas qu’un homme assassiné ne trouve pas le repos tant que la justice n’a pas été rendue? Le fantôme de Gontran! Ainsi, non content de lui avoir fait vivre des années de dégoût physique, il allait continuer d'une autre façon à lui empoisonner l'existence? Jamais elle ne pourrait le supporter.

Luttant contre la panique qui s’emparait d'elle, la jeune femme trouva seulement la force de hocher la tête puis, resserrant autour de son corps l’épais tissu doublé de fourrure, elle reprit d’un pas mal assuré le chemin de sa chambre. Elle avait froid, tout à coup, froid jusqu'à l'âme, bien plus froid qu'elle n’avait jamais eu chez son père quand le vent du nord entrait par les fissures de la chambre haute, située au sommet de l’unique tour trapue où elle s'entassait avec ses sœurs, comme une portée de jeunes chiots, dans le pêle-mêle d'un châlit grand comme un enclos à moutons. C'est qu’alors ses rêves lui tenaient chaud.

C’étaient des rêves d’adolescente, pleins d’innocence et de naïveté, des rêves un peu fous aussi où le rôle principal était tenu par le jeune comte Adam de Marchais, le maître du puissant château voisin. Un vrai château, celui-là, avec de gros murs faits de parpaings bien appareillés que le père du comte Adam avait fait venir à grands frais et à grandes suées de ses serfs des carrières de Compierre, dans les premières années de ce XII esiècle. Un château qui avait quatre tours d’angle et un énorme donjon bien carré, si haut que, lorsqu’on le voyait de loin, dominant la plaine chevelue de forêts, il avait l’air d’un doigt menaçant brandi vers le ciel, plus imposant, bien sûr, que la modeste tour de l’église paroissiale de Marchais. Pas grand-chose à voir avec le modeste manoir de la Pêcherie, domaine de sa famille, qui bossuait à peine l’étendue herbeuse des marais de Samoussy!

Et le seigneur Adam, lui aussi, était un vrai seigneur. Dût-elle vivre mille ans, Marjolaine n’oublierait jamais ce jour d’hiver où elle l’avait vu passer sur les petites levées des marais de Samoussy à moitié gelés.

Il venait vers elle à contre-jour d’un gros soleil rougeaud et poussif, marchant au pas précautionneux de son destrier moreau, un peu tassé sur sa selle comme le font les hommes trop grands. Sous la cape d’épaisse laine brune bordée d’un galon doré, ses larges épaules encore anguleuses tendaient la tunique de cuir où s’étalait - croissants d’or sur fond rouge - l’emblème que son grand-père avait, à la croisade, choisi pour lui-même et ses descendants [1 - Les emblèmes peints sur les écus allaient devenir rapidement des armoiries.]

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