Juliette Benzoni - La chambre de la Reine

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Ne cherchez pas, vous ne trouverez pas une héroïne de Juliette Benzoni qui n'ait un destin hors du commun...
Sylvie de Valaine, une adorable petite fille de quatre ans que François de Vendôme, âgé de dix ans, découvre un soir de juin 1626, errant dans la forêt d'Anet, pieds nus, vêtue d'une chemise ensanglantée, ne sera pas l'exception qui confirme la règle. Elle vient d'échapper, par miracle, aux hommes de main de Richelieu qui ont assassiné toute sa famille...
Élevée par les Vendôme, Sylvie devient, à quinze ans, fille d'honneur de la reine qui ne cesse de comploter contre Louis XIII et Richelieu et se trouve entraînée dans de bien dangereuses aventures. Heureusement, François, dont elle est follement éprise mais qui la considère comme une petite fille, est là pour veiller sur elle…

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La gouvernante tendit son fardeau à un valet afin d'être plus libre de ses mouvements pour monter en voiture. Sylvie se mit à gigoter, à se tortiller avec tant de vigueur que les mains de l'homme, glissant sur la robe en gros de Naples couleur pensée - ce que l'on avait trouvé de plus proche du deuil - laissèrent échapper l'enfant qui, heureusement, se reçut sans mal. À peine sur pied, elle se mit à courir aussi vite que le permettaient ses jupons blancs et ses petites jambes en poussant des cris de joie : elle venait d'apercevoir " monsieur Ange " qui sortait à son tour du château en compagnie de son frère Louis, de leur gouverneur et de leur précepteur, le père Jacques Gilles, détaché au service des jeunes princes par le chapitre de l'église Saint-Georges desservant le château de Vendôme. C'était un majestueux personnage, fort ami de la bonne chère mais craignant les courants d'air, qui s'avançait d'un pas précautionneux, enveloppé dans une sorte de douillette de velours noir. En dehors du latin qu'il pratiquait en virtuose, il ne savait pas grand-chose mais chantait l'office avec une voix de basse superbe. Si l'enseignement qu'il dispensait ne risquait pas d'encombrer outre mesure l'esprit de ses élèves, le duc comme la duchesse s'en souciaient peu : leurs fils étaient destinés à devenir avant tout des soldats et de vrais chrétiens.

Le digne homme échappa de peu à la charge de Sylvie qui, le dépassant, atterrit dans les jambes de François en poussant des cris de joie. Le jeune garçon se baissa pour la ramasser et aussitôt, elle glissa ses bras autour de son cou pour lui planter sur la joue un gros baiser un peu mouillé.

- Peste, Martigues ! ricana Louis, on dirait que vous avez fait une conquête ? Cette jeune personne vous adore.

- Il est zentil et ze l'aime, déclara fermement la petite que François, tout naturellement, avait prise dans ses bras pour lui rendre son baiser. Toi, tues " messant " !...

- Eh bien, voilà qui est poli ! Cette enfant est mal élevée et elle n'est même pas jolie...

- Un peu d'indulgence, mon frère ! dit François en souriant. Songez au cauchemar d'où elle sort.

- Justement ! Notre mère ferait mieux de la remettre à un couvent. Ce qui s'est passé à La Perrière montre que ces gens ont dû encourir la colère de quelque grand personnage. Du Roi, peut-être...

- Sachez, monsieur, que le Roi n'assassine pas ! coupa sévèrement M. d'Estrades. Et massacre encore moins. Son service comporte suffisamment de juges et de soldats pour qu'il puisse exercer sa justice sans recourir à de tels moyens.

Mercour baissa pavillon aussitôt :

- Je le sais, monsieur, veuillez me pardonner ! Je voulais seulement dire qu'étant donné la situation dangereuse où se trouvent notre père et notre oncle, nous n'avons que faire de nous occuper des autres. Vous me permettrez de préférer leur salut à tout autre souci, ajouta Louis en réprimant un sanglot disant assez combien il était inquiet.

- Nous pensons tous comme vous, mais c'est quand le malheur frappe qu'il est méritoire de se soucier des autres...

Cependant, Mme de Bure et Elisabeth arrivaient à la rescousse. En dépit de l'offre de massepains et de prunes confites, Sylvie ne voulut rien savoir : elle avait repris la main de François qu'elle n'entendait plus lâcher. Sans doute ne comprenait-elle pas pourquoi les hommes et les femmes devaient voyager dans des voitures différentes. Louis grogna, avec impatience :

- Faut-il vraiment différer notre départ jusqu'à ce soir pour le caprice d'une gamine entêtée ? Nous sommes pressés.

- Aussi allons-nous partir, fit François en riant. Le mieux est que j'aille avec les dames. Après tout, il est bon qu'elles aient un chevalier servant.

Et il entraîna la petite en courant vers le premier carrosse où il s'installa auprès d'elle. Un instant plus tard, les lourds véhicules suivis de chariots chargés de bagages franchissaient le portail d'entrée, alors que le grand cerf de bronze frappait sept coups et que l'angélus s'envolait des clochers d'alentour.

Au moment où le cortège escorté de serviteurs à cheval se dirigeait vers la route de Dreux, le chariot du chapelain déboucha sur l'esplanade avec les gens du bailli d'Anet et ceux que Raguenel avait emmenés avec lui. Tous semblaient recrus de fatigue. Les visages portaient les traces de l'affreuse besogne qu'il avait fallu accomplir. Ce que voyant, M. d'Estrades fit arrêter les voitures et descendit pour rejoindre le prieur qu'il salua avec respect :

- M. de Raguenel ne vous accompagne pas, mon père ?

Le vieil homme tourna vers lui un regard un peu égaré :

- Non. Maintenant que nous avons accompli notre tâche, M. le bailli et nous, il nous a pressés de rentrer prendre quelque repos. Fort nécessaire, mon fils, je vous l'assure. J'ai vu bien des choses dans ma vie mais peu d'horreurs comparables à celle-ci...

- Sait-on à présent qui a fait cela ?

- Qui aurait pu nous le dire ? Les gens du village voisin sont pétrifiés de terreur. Ils ont seulement parlé d'une troupe d'hommes armés, une douzaine de cavaliers vêtus de noir qui ressemblaient à des démons. Celui qui commandait portait un masque. M. le bailli n'a rien pu en tirer de plus et, honnêtement, je ne vois pas ce qu'ils auraient pu dire car ils n'ont eu qu'une idée : se cacher. Pour ce qui est de nous, vous pourrez dire à Mme la duchesse que les pauvres victimes ont été pieusement ensevelies et bénies. Quand il reviendra, Mgr César réussira peut-être à percer ce mystère... mais je n'y crois guère.

- Pourquoi le chevalier n'est-il pas revenu avec vous ?

Le prieur haussa les épaules et leva les mains vers le ciel :

- Parce que c'est un homme entêté et qu'il refuse d'accepter l'évidence. Il n'a gardé que son valet auprès de lui pour l'aider à " interroger le ciel et la terre ", comme il dit. Les jeunes gens ne doutent de rien et croient toujours en savoir plus que les vieilles personnes. Enfin, il a dit qu'il se chargeait de fermer le château en attendant que Mgr le duc prenne les décisions nécessaires. Permettez-nous à présent de poursuivre notre route, mon fils. Nous avons grand besoin de prier !

Le gouverneur recula de deux pas et s'inclina en balayant l'herbe des plumes de son feutre. Les religieux continuèrent leur chemin et, un instant plus tard, les équipages s'ébranlaient de nouveau. Mme de Bure qui avait déjà trop chaud - des formes rebondies et une légère couperose dues à son trop bel appétit lui faisaient craindre les températures élevées -s'éventait avec son mouchoir :

- Si nous nous arrêtons à chaque instant, nous n'arriverons jamais ! D'ailleurs, nous aurions dû partir plus tôt ! En pleine nuh% même, pour profiter de la fraîcheur. Mme la duchesse a été bien avisée en nous précédant de beaucoup.

La bonne dame aurait volontiers bavardé, mais ses jeunes compagnons ne l'entendaient pas. Elisabeth s'était rendormie à peine installée dans le carrosse, François laissait sa pensée vagabonder du côté de Sorel. Ainsi, non seulement il s'éloignait sans être le moins du monde rassuré sur celle qui l'occupait tant, mais Dieu seul pouvait savoir quand il lui serait donné de la revoir, si même il le pourrait. D'ordinaire, il appréciait Vendôme mais, cette fois, il éprouvait l'impression de partir pour l'exil. Quant à son père, que cependant il aimait beaucoup, il n'arrivait pas à s'en inquiéter vraiment : le duc César était une telle force de la nature ! Il y avait en lui quelque chose d'indestructible dont tous les Richelieu de la terre ne pourraient jamais venir à bout !

Tout autres étaient les pensées de sa nouvelle amie. Assise auprès de lui, Sylvie goûtait un moment de félicité pure. Elle était trop petite pour s'être vraiment rendu compte du malheur qui la frappait. Elle savait seulement qu'on lui avait fait mal, qu'elle avait eu peur et que sa maman, si douce et toujours là quand elle en avait besoin, n'avait pas répondu quand elle l'avait appelée. Son univers douillet, tout à coup, avait éclaté. Nounou alors l'avait prise dans son lit et s'était mise à courir vite, vite ! Ça, c'était plutôt amusant, et puis, tout d'un coup, elle avait poussé un grand cri et elle était tombée sur elle si rudement que Sylvie ne se souvenait plus de ce qui s'était passé, en dehors de ce poids qui l'étouffait et auquel son instinct de petit animal l'avait aidée à échapper. Nounou ne bougeait plus et, comme maman ne répondait pas, ni personne, Sylvie était partie à leur recherche en compagnie de " Madame Jolie ", sa poupée qui elle au moins ne l'avait pas abandonnée. Le chemin était difficile. Il y avait des pierres qui faisaient mal aux pieds, des épines, et Sylvie avait pleuré, de peur et de souffrance, jusqu'à ce qu'il y eût ce bruit effrayant ; tout de suite après, l'ange était apparu sur son cheval blanc. Dieu sait pourquoi, le cheval avait disparu mais l'ange était resté et il l'avait emportée dans cette belle maison toute dorée, toute pleine de couleurs où l'on s'était bien occupé d'elle... Maintenant, ils s'en allaient en promenade ensemble et il faisait si beau ! L'air sentait si bon ! En conclusion, l'enfant poussa un soupir de bonheur et appuya sa tête sur le bras de son merveilleux compagon. On était un peu secoués, mais elle avait sommeil tout à coup. François, alors, ôta doucement son bras pour l'en envelopper et l'installer contre lui. Elle n'entendit même pas le rire d'Elisabeth qui disait :

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