Juliette Benzoni - Le roi des halles

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Combien de temps encore le destin s'acharnera-t-il sur Sylvie de Valaines ? Non content de lui avoir pris sa mère, de l'avoir jetée dans les griffes de Laffemas - le bourreau du cardinal de Richelieu - qui l'a mariée de force avec l'un de ses amis et l'a violée, il s'affaire à l'éloigner de son François de Vendôme...
Pour la mettre définitivement à l'abri, François décide de la faire passer pour morte et l'emmène à Belle-Isle avant de rejoindre son bataillon. Isolée, sans nouvelles, Sylvie se sent totalement abandonnée et se laisse sombrer dans une dangereuse apathie. Elle n'en sortira que lorsque ses ennemis, ayant découvert la subterfuge, se lanceront de nouveau à sa poursuite…

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— Et qu’allons-nous y faire ?

— Nous embarquer pour Belle-Isle. J’espère que vous avez le pied marin… J’ai horreur des gens qui vomissent.

— Et que ferons-nous à Belle-Isle ?

— Nous irons saluer M. le duc de Retz et M me la duchesse. À présent, plus de questions. Vous en savez assez.

— Je ne suis guère plus avancée et j’aimerais bien comprendre tous ces mystères…

— Ma chère enfant, vous avez commis une grosse sottise en vous installant chez M. de Raguenel au lieu de rentrer sagement chez nous. Vous auriez dû être assez fine pour deviner que sa maison serait surveillée. Or j’avais mission de vous faire quitter Paris sans éveiller les soupçons des espions du Lieutenant civil. Voilà qui est fait…

— En ce cas, pourquoi ne pas m’en dire davantage ? Nous sommes bien loin de Paris…

— Parce que le gouverneur de la Bretagne, c’est le cardinal de Richelieu qui en a dépossédé le duc César, et que là où il s’est installé, il faut toujours craindre qu’il y ait un espion derrière chaque buisson.

— Et à Belle-Isle, il n’y en a pas ?

— Non. Elle est assez éloignée de la côte et appartient en propre à Pierre de Gondi, duc de Retz. Et maintenant, à cheval ! Je ne répondrai plus à aucune question avant que nous ne soyons là-bas. Et encore !…

Cette fois, Jeannette se le tint pour dit. D’ailleurs, la différence sociale existant entre elle, simple femme de chambre, et un gentilhomme lui imposait des limites qu’elle connaissait fort bien. Et puis le nouveau rythme du voyage n’autorisait guère les conversations, car il n’était plus question de s’arrêter avant la mer sinon pour changer de chevaux et se restaurer. Après Bain, par Redon et La Roche-Bernard, on atteignit l’estuaire de la Vilaine d’où l’on piqua droit sur Piriac, un petit port de pêche où la pauvre fille arriva rendue : une chose était de suivre Sylvie dans d’agréables randonnées campagnardes, une autre de sauter d’un cheval à l’autre sans désemparer, qu’il fasse jour ou qu’il fasse nuit.

— Je ne pourrai plus jamais m’asseoir ! gémit-elle quand Ganseville, enfin compatissant, l’aida à descendre de sa monture. Ni peut-être marcher !

— J’aurais dû vous conseiller les cataplasmes de chandelle, soupira celui-ci, mais cela nous aurait fait perdre du temps. Je conçois que cela vous soit pénible, que vous auriez préféré une voiture, mais les chemins sont mauvais en Bretagne et, avec un cheval, on est sûr de passer partout et vite !

— Nous sommes donc bien pressés ?

— Nous le sommes et cette chevauchée nous fait gagner trois jours. Or, il est impératif que nous arrivions à Belle-Isle avant quelqu’un d’autre ! Allons, courage ! Je vous promets une surprise à l’arrivée…

La laissant assise sur un rocher, Ganseville alla se mettre en quête d’un bateau, après quoi, en attendant la marée, il entreprit de refaire leurs forces au moyen d’une soupe de poissons délectable et de galettes de sarrazin sucrées au miel, le tout arrosé d’un cidre un peu aigrelet.

Au soir tombant, tous deux embarquèrent sur une barque de pêche placée sous le vocable de Sainte-Anne-d’Auray. Jeannette, enveloppée d’une couverture sentant fortement le poisson pour la protéger des embruns, installa son séant douloureux sur une autre couverture que l’on plia pour elle au fond de la barque et, bien que ce ne fût pas le summum du confort, elle s’endormit aussitôt. Par chance, la mer était relativement calme et sa fatigue extrême lui évita les effets du roulis. Des quatre lieues séparant Belle-Isle de la terre ferme, elle ne vit donc rien, pas plus que de la pêche à laquelle les hommes se livrèrent chemin faisant.

Quand elle ouvrit les yeux, après qu’on l’eut secouée sans trop de douceur, le bateau franchissait le goulet d’un port qui, sous les couleurs roses de l’aurore, lui parut le plus beau du monde. Établi au débouché d’un de ces ruisseaux marins où remontait la marée, il s’enfonçait entre une colline plantée d’arbres tordus par les tempêtes et un promontoire rocheux portant une citadelle à tours basses et rondes dans lesquelles s’ouvraient les gueules noires des canons. Le bourg semblait couler derrière ces murailles qui le défendaient, cependant qu’au fond du port, un pont romain reliait les deux rives et desservait une longue demeure seigneuriale dont les jardins montaient à l’assaut d’une seconde colline, plus haute que la première[28]. C’était une grande et belle maison blanche dont les hautes fenêtres reflétaient les couleurs ardentes du soleil levant.

— Nous sommes à Belle-Isle, commenta Ganseville, et ce village qui en est le principal s’appelle Le Palais. Ce n’est pas difficile de comprendre pourquoi…

— Et c’est là que nous allons ?

— C’est là ! Vous allez y retrouver des gens que vous aimez et dont vous êtes en peine…

L’écuyer eut soudain l’impression que toute la lumière de ce jour naissant se réfugiait dans les yeux bleus de la jeune fille.

— Sylvie ? Oh, je veux dire M lle de L’Isle…

— Chut ! Pas de noms !

Elle voulut s’élancer sur le chemin carrossable menant aux barrières de hauts tamaris protégeant les jardins des méfaits du vent, mais il la retint d’une main ferme :

— Restez tranquille ! Vous n’allez pas vous lancer dans cette maison en l’appelant comme une folle. Vous devez penser que si on l’a amenée ici, c’est pour une raison très grave. On l’y cache depuis qu’elle a échappé à un sort horrible dont la menace n’est pas encore éteinte. Aussi M. le duc a-t-il décidé, en accord avec M. de Gondi, qu’elle passerait pour morte jusqu’à ce que le danger soit éteint.

— Mon Dieu, mais qu’est-il arrivé ? gémit-elle, déjà prête à pleurer.

— Vous le saurez, mais pour l’instant marchons ! Nous n’allons pas rester plantés au milieu de ce chemin pendant des heures ! D’ailleurs, on vient à notre rencontre.

Deux laquais en livrée rouge s’approchaient pour s’enquérir des visiteurs. Ganseville tira une lettre de son pourpoint :

— De la part de monseigneur le duc de Beaufort à monsieur le duc de Retz[29], avec ses compliments !

Les valets saluèrent ; l’un d’eux prit la lettre cependant que l’autre s’emparait du sac de voyage de Jeannette.

— Si vous voulez bien vous donner la peine de me suivre, dit le premier. Les deux voyageurs furent ensuite remis à un majordome qui les fit attendre dans un grand vestibule dallé de noir et blanc, en précisant que le couple ducal entendait à cette heure une messe matinale dans la chapelle du palais et qu’il ne pouvait être question de le déranger.

On patienta donc dans un silence quasi monacal que ni l’un ni l’autre n’osait briser, mais Jeannette se sentait dévorée d’impatience : où pouvait bien être la petite Sylvie dans cette grande baraque ? Quant à Ganseville, habitué à voir toutes les portes s’ouvrir devant son maître, il n’appréciait guère que son messager doive attendre comme un vulgaire solliciteur. Enfin une porte s’ouvrit et le duc en personne parut, suivi de son majordome. Ce fut à celui-ci qu’il s’adressa en premier :

— Conduisez cette jeune fille à M me la duchesse qui l’attend chez elle ! Puis, se tournant vers Ganseville : « Heureux de vous revoir mon garçon ! J’espère que vous avez fait bon voyage ? Et que vous m’apportez des nouvelles. Venez donc par ici. Nous serons mieux pour parler dans mon cabinet. »

À trente-six ans, Pierre de Gondi, deuxième duc de Retz, en paraissait dix de plus : son long visage bruni par le climat portait les marques d’un ennui dû au fait qu’il s’était vu mis à la retraite trois ans plus tôt et qu’il le supportait mal. En effet, nommé général des galères du Roi en survivance de son père entré en religion après la mort de sa mère – le tout en 1627 – il avait été dépouillé par Richelieu d’un commandement qu’il aimait au bénéfice du neveu de celui-ci, le marquis de Pontcourlay. Depuis, il s’était renfermé dans son château de Belle-Isle pour y remâcher ses rancœurs : inutile de préciser qu’il ne portait pas le Cardinal-ministre dans son cœur.

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