Juliette Benzoni - Le Gerfaut

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Gilles Goëlo, bâtard voué par sa mère au sacerdoce, s'échappe du collège de Vannes où il achève ses études, après avoir rencontré une jeune aristocrate pauvre, Judith. Malgré son orgueil et le dédain qu'elle manifeste à un bâtard, elle donne trois ans à Gilles pour devenir digne d'elle. Un an après, il s'embarque pour l'Amérique, rejoint les armées de La Fayette et s'y couvre de gloire, soldat sans peur ni pitié, homme de proie et de chasse. Les Indiens le nomment le Gerfaut, comme le seigneur qui fut sans doute son lointain ancêtre... Gilles découvre alors le pouvoir qu'il a sur les femmes et le besoin qu'il a d'elles, surtout à travers la passion que lui inspire Sité, une très belle Indienne.
Gilles a-t-il oublié son serment de fidélité à La Fayette ? Renonce-t-il à jamais à retrouver son père ? Va-t-il trahir la promesse faite à Judith, là-bas, au lointain pays d'Armor ?

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— C’est que justement il n’est pas fait pour être prononcé dans un pareil lieu, répliqua sévèrement le Nantais. Quant à votre objection, mon jeune ami, elle prouve que vous êtes à la fois observateur et intelligent mais peu au fait des choses de la politique. Avez-vous vu, jusqu’à ce jour, notre Roi bien-aimé envoyer des troupes aux Insurgents ? Je ne parle pas de ce Monsieur de La Fayette qui était parti tout seul mais de troupes véritables, avec des canons et des généraux ?

— Non. Mais il se pourrait…

— Voilà où le bât blesse ! Il se pourrait… mais il ne se peut pas encore ! Et mon maître risque tout bonnement de déplaire à Sa Majesté en prenant sous son bonnet d’envoyer personnellement du secours à ces bonnes gens. Il y risque son crédit et une foule d’autres choses qui exigent le secret. Avez-vous compris ?

Gilles hocha la tête.

— Je crois… oui ! Pourtant, j’aimerais tout de même savoir comment se nomme cet homme miraculeux, même si c’est un sacrilège de prononcer son nom ici.

Le Nantais poussa un soupir déjà résigné. Puis, passant un bras autour du cou de chacun des garçons pour les pencher vers lui, il jeta autour de lui un regard bourré de circonspection comme s’il s’attendait à voir fleurir subitement tous les espions du Lieutenant de Police et chuchota enfin :

— Il se nomme M. Donatien Le Ray de Chaumont ! Cela vous satisfait-il ? Mais dépêchez-vous d’oublier ce nom pour que la honte de mon indiscrétion s’efface. Et maintenant que nous sommes d’accord, prenons nos dispositions : embarquement à la marée de demain soir…

Gilles tressaillit et s’écarta.

— Demain ? Mais c’est impossible !

— Et pourquoi ça… impossible ?

— Mais parce que c’est beaucoup trop tôt ! Enfin, Jean-Pierre, dis-le-lui ! Nous n’avons pas l’intention de disparaître de Vannes comme des malfaiteurs. Laissez-nous au moins le temps de nous assurer que nos familles refuseraient absolument de nous laisser changer d’orientation.

— Pour moi c’est déjà fait ! fit Jean-Pierre, sombrement. Si je refuse d’être tabellion, mon père me déshérite. Et si je ne m’embarque pas tout de suite, il m’enverra la maréchaussée aux fesses ! Je partirai demain !

— Eh bien pas moi ! Tu ne m’as pas dit que nous serions obligés de couper les ponts si vite. Souviens-toi ! Ce matin seulement tu parlais d’embarquer sur le Saint-Nicolas quand il reprendrait la mer !

— Ce matin encore j’ignorais que tu avais les mêmes idées que moi. Et j’avais le droit de me méfier. J’avais raison aussi… puisque tu as peur.

Gilles se leva si brusquement que la table bascula. Ses yeux lançaient des éclairs et ses traits avaient pris la dureté de la pierre.

— Ne redis jamais une chose pareille ! fit-il, car sur mon âme, je ne le tolérerai de qui que ce soit. Je n’ai pas peur et tu le sais. Simplement, je ne veux pas briser le cœur de ma mère sans être certain qu’elle ne me laissera pas le choix. Je demande seulement quelques jours pour m’en assurer. Si tu m’avais averti que tu songeais à un départ immédiat, je te l’aurais dit !

Jean-Pierre, qui s’était levé lui aussi, perdit graduellement la couleur pourpre qui l’avait envahi. Il esquissa même un sourire.

— C’est juste ! Pardonne-moi ! Le mal vient de ce qu’on ne se connaît pas assez encore. Eh bien, attendons quelques jours !

Le Nantais qui avait suivi la conversation avec plus d’intérêt qu’il ne le montrait eut un claquement de langue mécontent.

— Attendre, attendre ! Comme vous y allez ! Le bateau prendra la mer bientôt. Quant au prochain départ, je ne sais quand il aura lieu. Je veux bien t’accorder quelques jours, garçon, mais si ton camarade est prêt, il vaudrait mieux qu’il parte dès maintenant. Au fond, il t’attendra aussi bien à Nantes et pourra même veiller à ce que l’on te garde ta place… D’ailleurs, je ne pensais pas que vous seriez deux.

Gilles et Jean-Pierre se regardèrent, visiblement indécis. Dans les yeux du second il y avait une impatience, une hâte si visible que le premier sentit quel sacrifice représenterait l’attente. Il sourit à son tour.

— Il a raison ! Pars le premier. De toute façon, je te rejoindrai et il est inutile de perdre son temps à deux.

— C’est vrai ? Tu ne m’en voudras pas ?

— Absolument pas. Nous ne sommes pas tout à fait dans la même situation. Pars sans crainte.

— Merci ! Dans ce cas, M’sieur, dites-moi ce que je dois faire, ajouta-t-il en se tournant vers le Nantais. Mais celui-ci hocha la tête.

— Je vais te le dire. Seulement, dans ces conditions, il faut que ton camarade s’en aille car on ne sait jamais et un mot imprudent est vite prononcé ! N’y vois pas offense, mon garçon, mais simple prudence. Quand tu seras décidé, tu reviendras ici me voir et je t’indiquerai ce que tu devras faire à ton tour… D’accord ?

— D’accord ! Je m’en vais ! La bonne nuit à toi, Jean-Pierre, on se reverra demain. Et que Dieu te garde !

— Dieu te garde, Gilles Goëlo ! À demain…

Laissant son camarade à la table du Nantais, Gilles quitta l’ Hermine Rouge sans se retourner et avec un bizarre sentiment de soulagement. Après les lourdes odeurs d’alcool, le froid vif du dehors lui parut délicieux. Il aspira deux ou trois fois l’air marin où s’attardait une odeur d’algues et de poisson, avec une sorte de volupté. Mais, comme il ne faisait pas chaud, il se mit à courir le long du port afin de regagner la rue Saint-Gwenael.

Il allait atteindre l’arche de la porte Saint-Vincent quand il entendit, derrière lui, un bruit de course. En même temps une voix féminine étouffée et haletante, s’écriait :

— Arrêtez-vous, s’il vous plaît ! Vous courez trop vite pour moi !

Il s’arrêta, se retourna et, dans la coulée jaune d’une fenêtre éclairée, vit danser un jupon rouge et les bavolets blancs d’une coiffe vannetaise. Avec étonnement, il reconnut la jeune servante que le Nantais avait appelée Manon. Un châle noir serré autour de ses épaules, elle courait, légère, sur les gros pavés ronds.

— C’est à moi que vous en avez ? demanda-t-il quand elle fut tout près.

— Oui !… Il faut que je vous parle… mais je n’ai pas beaucoup de temps. J’ai dit… que j’allais à la réserve… chercher de l’huile pour les lampes ! Vite ! Venez ici…

Il sentit, sur sa main, une petite patte froide et dure singulièrement vigoureuse, qui l’attira au plus sombre de l’arche sur laquelle saint Vincent Ferrier, en costume d’évêque, bénissait inlassablement le port.

— Qu’avez-vous donc à me dire de si pressant ! demanda Gilles, intrigué.

Manon respira deux ou trois fois pour reprendre son souffle. Elle était si près de lui que, sous le châle, Gilles pouvait sentir les battements précipités de son cœur et, malgré sa course au grand air, elle apportait avec elle, imprégnant ses vêtements, l’odeur de la taverne, tabac et alcool mélangés. Elle n’avait pas lâché sa main et il sentit qu’au contraire elle la serrait plus fort.

— Ne partez pas avec le Nantais ! chuchota-t-elle très vite ! J’ai entendu ce qu’il vous disait ! C’est un mauvais homme, un brigand… et il ne-travaille pas du tout pour un grand armateur de Nantes.

— Pour qui alors ?

— Je ne sais pas au juste. Je crois que c’est pour un contrebandier espagnol qui relâche parfois, à ce que l’on dit, dans le Golfe. On entend de ces choses à l’ Hermine Rouge ! mais il vaut toujours mieux les oublier.

— Mais enfin, le Nantais…

— Est un homme du Diable ! Écoutez ! Il y a deux ans, il est déjà venu dans cette ville et trois jeunes garçons ont disparu. On a dit qu’ils s’étaient embarqués à L’Orient pour faire la course aux Indes occidentales… mais un marin d’Auray qui a été prisonnier à Alger et racheté par les Pères de la Merci m’a raconté, après boire, qu’il avait vu l’un d’entre eux là-bas… esclave d’un homme riche à la peau noire. En fait de L’Orient, il avait été embarqué, une nuit, sur le navire de l’Espagnol et l’Espagnol l’avait vendu aux Barbaresques. Si vous partez, c’est cela qui vous attend ! Je vous en supplie, n’y allez pas…

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