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Juliette Benzoni: Haute-Savane

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Juliette Benzoni Haute-Savane

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Gilles de Tournemine croit enfin connaître les délices de l'amour en repartant pour l'Amérique avec sa jeune femme Judith. Au cours d'une escale, il gagne au jeu une plantation - “Haute-Savane” - située sur une île des Caraïbes. En prenant possession du lieu, il pense avoir trouvé le Paradis… mais il découvre l'Enfer. Le maître du prestigieux domaine, Simon Legros, est un homme cupide et sans scrupule, prêt à tout pour conserver la plantation. Face à ce nouveau revers du destin, qui met sa vie en péril, le Gerfaut se bat avec bravoure. Mais il cherche avant tout à reconquérir Judith qui refuse d'être sa femme depuis qu'elle sait Gilles attirée par une autre.Arriveront-ils à s'unir dans ce désir qui les lie depuis l'aube de leur jeunesse ?

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— Je sais qu’elle t’aime : cela crève les yeux. Mais toi, je n’étais pas sûre.

— Eh bien, tu l’es à présent… mais si tu veux bien, nous n’en parlerons plus jamais. D’autant que cela ne change rien aux données du problème posé par la grossesse de ma femme.

— Crois-tu… ?

À la manière d’une tempête d’été, le calme apparent de Rozenn éclata soudain en fureur.

— Chez nous, jadis, on jetait à la mer la femme adultère. Et, chez les Tournemine, on n’a jamais permis à celle qui manquait à l’honneur d’étaler au soleil le fruit de sa faute… en admettant qu’on lui permette de vivre encore…

— Mais on élevait assez facilement les bâtards du maître. Rozenn ! Rozenn ! Je ne te reconnais plus. Ma parole, tu es en train de me conseiller de jeter Judith par-dessus bord.

— Je sais bien que tu en es incapable, bougonna-t-elle, sa colère aussi subitement tombée qu’elle était montée. Pourtant, ce serait peut-être la meilleure chose que tu puisses jamais faire. Cette femme n’a jamais su que te faire du mal. Mieux vaudrait sans doute l’empêcher de continuer…

— Et encourir la colère de Dieu ? Préfères-tu que je perde mon âme ? Allons, ma Rozenn, ajouta-t-il en entourant de ses bras les épaules encore solides de la vieille femme, cela ne te ressemble pas de rêver la perte de ton prochain et tu vas me promettre de ne rien tenter qui puisse mettre en péril la vie de Judith… ou celle de son enfant.

— Parce que tu vas lui permettre de le garder ?

— Je ne sais pas encore. Il faut me laisser le temps de réfléchir. Il n’y a pas dix minutes que tu m’as mis au courant… mais je n’achèterai jamais ma liberté au prix d’un crime.

— Tu feras ce que tu veux, fit Rozenn avec entêtement, mais ne viens jamais me demander de bercer dans mes bras le fils d’un ruffian.

— Je ne te demanderai jamais rien de semblable… encore que je sois bien certain que tu t’en tirerais à merveille.

— Comment ?

— Je te connais, ma vieille nounou : tu n’as jamais su résister au sourire d’un enfant. Tu sais depuis trop longtemps qu’un bébé innocent ne peut être tenu responsable des crimes de ses parents.

— Peut-être… mais il peut parfaitement en hériter les tares et les vices. Je te laisse réfléchir, Gilles, mais songe avant de prendre une décision de quelle gravité elle sera pour l’avenir, le tien et celui des autres. Tu as une ennemie sur ce bateau et tu pourrais bien en avoir deux dans quelque temps ; le début d’une coalition…

Rozenn sortit sur cette flèche du Parthe, laissant le chevalier à des réflexions qui n’avaient rien de réjouissant. Quelle étrange famille allait-il donc implanter aux rives de la Roanoke ?

Rien de plus respectable, en apparence, que cet ancien combattant de la guerre américaine, que cet officier du roi de France venant s’établir en terre d’Amérique avec sa jeune femme, ses vieux serviteurs… et ses enfants. Mais en apparence seulement… Si l’on grattait un peu le beau vernis du bateau, on constatait que le noble couple, composé d’un bâtard et d’une sœur d’assassins, n’était pas loin de se haïr, que les enfants en question n’auraient entre eux aucun lien de parenté ; l’un étant le fils du mari et d’une princesse indienne, l’autre le rejeton de la femme et d’un truand sicilien. Quant aux vieux serviteurs, s’ils étaient, eux, irréprochables, ils n’en amenaient pas moins avec eux une pure et belle jeune fille que le noble officier du roi désirait furieusement et dont il était en train de tomber éperdument amoureux. Jolie tribu en vérité !… Le pittoresque n’y manquait même pas puisque le plus fidèle de ces serviteurs était l’écuyer de Gilles : Pongo, ancien sorcier des Indiens onondagas, jadis tiré des eaux de la Delaware et qui ne quittait pratiquement jamais Tournemine.

Incapable de demeurer plus longtemps enfermé dans la chambre des cartes trop étroite pour ses pensées et les battements désordonnés de son cœur, Gilles en sortit peu après Rozenn afin de retrouver l’âpre pureté de l’air marin. Escaladant quatre à quatre l’escalier de la dunette, il en délogea l’homme de barre, comme il lui arrivait bien souvent de le faire, et prit en main la course de son navire. C’était toujours une joie quasi animale pour lui que sentir le beau coursier des mers frémir entre ses mains et répondre aux moindres impulsions du gouvernail comme une bête bien dressée.

La nuit était noire, le ciel obscur et la mer assez forte. Pendant un moment, Gilles s’accorda le temps de jouir intensément de sa communion avec son bateau. Entre ses mains, le Gerfaut avançait souplement, sans à-coups, sans souffrir dans les lames cependant creuses. Mais le poison qu’avait versé dans ses veines la dramatique nouvelle portée par Rozenn faisait son chemin malgré tout et, soudain, Gilles eut envie de faire demi-tour, de regagner la France, d’y assurer l’avenir de ceux qui s’étaient confiés à lui puisque, grâce au trésor des Tournemine, il était à présent un homme riche, puis de s’en aller, seul avec son navire et son équipage, courir les mers lointaines, devenir corsaire, pirate peut-être, refaire une autre fortune, user sa vie par tous les bouts jusqu’à l’excitation du dernier combat et jusqu’au saut final dans l’éternité inconnue…

L’impulsion fut si violente que son regard chercha les hommes de quart qui veillaient aux points stratégiques du navire, puis le porte-voix à l’aide duquel le capitaine Malavoine donnait ses ordres. Ce faisant, il aperçut Ménard, le second, qui arpentait le pont d’un pas régulier, de la misaine à l’artimon et retour. Il voulut l’appeler pour l’envoyer chercher le capitaine afin de le mettre au courant de sa décision, insensée d’ailleurs et parfaitement indigne d’un homme en pleine possession de son bon sens, quand, soudain, une nouvelle silhouette apparut sur le pont, venant des cabines où logeaient les femmes. Dans l’entrebâillement de la longue mante noire, il y eut l’éclair d’une robe blanche et, posée comme une fleur sur le capuchon rabattu dans le dos, une blondeur lumineuse qui fit battre plus vite le cœur du jeune homme : Madalen, sans doute, avait éprouvé le besoin de respirer un peu d’air pur avant de s’enfermer pour la nuit dans l’étroit placard qu’elle partageait avec sa mère.

Il la vit faire quelques pas sur le pont, saluée au passage par Pongo qui rêvait aux étoiles puis par Pierre Ménard qui la suivit des yeux un moment, puis s’accouder à la rambarde en se tenant à l’un des haubans pour résister aux secousses du bateau. Et elle resta là un moment à regarder la mer.

La seule vue de la blonde enfant chassa brutalement, comme un coup de vent emporte les nuages, les fuligineuses rêveries de Tournemine et ses désirs de fuite jusqu’au fond de la mer de Chine. Revenir en France, remettre tout son monde à terre puis repartir seul, c’était renoncer à regarder vivre Madalen, c’était se priver du plaisir doux-amer de se déchirer en sachant parfaitement qu’elle ne serait jamais à lui. Or, elle avait pris dans sa vie une telle place que, ne plus la voir, ne plus l’entendre, revenait pour le jeune homme à renoncer à l’existence. Et puis il y avait plus grave : il n’avait pas le droit de manquer à la parole donnée à Pierre Gauthier la nuit de la découverte du trésor, de veiller à jamais sur sa famille et de la garder toujours auprès de lui… Et le Gerfaut continua de creuser sa route vers les États-Unis sans que ses passagers soupçonnassent un seul instant que leur destin avait été à deux doigts de changer de cap.

Le vent fraîchit tout à coup et le navire fit une légère embardée, conséquence logique de la brève inattention de Gilles dont les yeux dévoraient l’ombre douce posée près des haubans. Il le redressa aisément, mais la secousse avait rompu le fil du rêve de Madalen qui avait dû se retenir à un filin. Furieux après lui-même, Gilles, occupé à corriger sa route, dut voir Pierre Ménard se précipiter vers la jeune fille et lui offrir son bras pour la ramener vers sa cabine.

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