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Juliette Benzoni: Haute-Savane

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Juliette Benzoni Haute-Savane

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Gilles de Tournemine croit enfin connaître les délices de l'amour en repartant pour l'Amérique avec sa jeune femme Judith. Au cours d'une escale, il gagne au jeu une plantation - “Haute-Savane” - située sur une île des Caraïbes. En prenant possession du lieu, il pense avoir trouvé le Paradis… mais il découvre l'Enfer. Le maître du prestigieux domaine, Simon Legros, est un homme cupide et sans scrupule, prêt à tout pour conserver la plantation. Face à ce nouveau revers du destin, qui met sa vie en péril, le Gerfaut se bat avec bravoure. Mais il cherche avant tout à reconquérir Judith qui refuse d'être sa femme depuis qu'elle sait Gilles attirée par une autre.Arriveront-ils à s'unir dans ce désir qui les lie depuis l'aube de leur jeunesse ?

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Des enfants, Gilles savait qu’il en avait déjà un, élevé quelque part dans la vallée du Mohawk, au camp du chef iroquois Cornplanter, l’enfant qu’avait mis au monde avant de mourir la belle Sitapanoki, la princesse indienne qu’il avait aimée d’un amour si passionné au temps des combats pour l’Indépendance et dont il n’avait appris l’existence que l’année précédente. Ce petit garçon, dont Tim lui avait dit qu’il était blond aux yeux clairs, ce petit garçon qu’il aimait déjà sans l’avoir vu, il était farouchement décidé à le reprendre, à l’élever à la fois en gentilhomme et en Américain, même si ses relations avec sa femme devaient s’en trouver encore un peu plus détériorées… Au point où elles en étaient, d’ailleurs, il semblait difficile que les choses pussent empirer.

Depuis la minute où il avait emporté Judith, inconsciente, de la Folie Richelieu en flammes, Gilles avait l’impression de traîner après lui une créature sans âme, un bel automate auquel le corset de fer de l’éducation et des habitudes tenait lieu d’intelligence.

En reprenant conscience dans la berline de voyage qui les emmenait vers Lorient, lancée à travers la France enneigée de toute la vitesse de ses quatre chevaux, la jeune femme avait regardé autour d’elle avec la mine douloureuse de qui s’éveille d’un mauvais rêve. Sans rien dire, elle avait contemplé un moment le paysage glacé puis son regard las était revenu se poser sur celui dont elle ne pouvait plus douter, à présent, qu’il fût réellement son mari.

— Où allons-nous ? demanda-t-elle seulement.

— À Lorient d’abord, où nous attend mon bateau. Ensuite en Amérique… Comment vous sentez-vous ?

— Bien, bien… je vous remercie. Un peu lasse seulement.

— Dans un moment nous allons nous arrêter pour relayer. Vous pourrez prendre un peu de repos, quelque nourriture…

— Oh ! ce n’est pas la peine. Je n’ai besoin de rien…

Et s’enveloppant plus étroitement dans son ample pelisse de drap noir, doublée et ourlée de renard, Judith s’était rejetée dans son coin de voiture et, appuyant sa tête pâle aux coussins avec un petit soupir douloureux, elle avait fermé les yeux.

Dormait-elle ou faisait-elle semblant ? Tout au long des quelque cent vingt-cinq lieues qui s’étendaient entre Paris et Lorient, elle avait ainsi tenu ses paupières obstinément closes. Aux étapes, elle descendait docilement, se laissait conduire dans une chambre d’auberge où la rejoignait sa femme de chambre. Au dernier moment, juste avant de quitter la rue de Clichy, Gilles avait en effet décidé que la camériste les accompagnerait. C’était l’une des filles d’un paysan d’Aubervilliers chargé de famille. Elle semblait simple, honnête, sincèrement attachée à sa maîtresse et terrifiée à l’idée de se retrouver sur le pavé de Paris. Elle se nommait Fanchon et elle avait supplié qu’on voulût bien l’emmener avec Madame.

Le chevalier y avait consenti, à la condition expresse qu’elle soit prête en quelques instants et n’emportât que ses propres affaires car, en dehors du manteau dont on l’avait enveloppée et de sa robe, Gilles entendait que Judith n’emportât rien de cette maison dont le seul souvenir le brûlerait encore longtemps de honte et de colère.

Sûr de sa décision d’emmener son épouse au bout du monde avec lui, il avait pris la précaution de faire charger, dans la voiture de suite, une lourde malle contenant tout ce qui pouvait être nécessaire à une jeune femme. Mlle Marjon s’était occupée du choix et des achats, comme elle l’avait déjà fait avant le mariage de ses jeunes amis.

Devant l’attitude étrange de Judith, Gilles s’était félicité d’avoir emmené Fanchon. La jeune fille – elle n’avait guère que dix-huit ans – voyageait dans la voiture de suite avec le capitaine Malavoine qui professait pour tous les animaux non marins une défiance insurmontable mais, à l’étape, elle s’occupait de sa maîtresse avec un inlassable dévouement, la baignant, la couchant, lui montant ses repas et veillant sur elle comme une bonne nourrice sur un bébé.

Le premier soir, Gilles avait offert à sa femme de souper avec lui dans la salle d’une très confortable hôtellerie mais, toujours du même ton absent et doux, elle avait décliné l’invitation.

— Non, merci… Je préfère rester dans ma chambre. Je suis si lasse…

Il n’insistait pas, surpris d’une attitude si opposée à la nature, impérieuse et ardente, de la jeune femme. Il s’était attendu à des cris de fureur, à des reproches cinglants, à une défense forcenée de l’amour insensé – Gilles pensait excessif, stupide et avilissant – qu’elle portait au faux docteur Kernoa. Il pensait qu’à peine revenue à la conscience, Judith se jetterait sur lui, toutes griffes dehors, réclamant hautement son droit à la liberté et lui jetant à la tête ses turpitudes supposées… mais rien de tout cela n’était venu. Pour la première fois de sa vie, Judith se montrait douce, soumise… et totalement détachée des contingences extérieures comme si tout ce qui lui arrivait ne la concernait pas vraiment. Jamais elle ne prononçait le nom de son époux qu’elle appelait « monsieur » avec l’indifférence polie qu’elle eût réservée à n’importe quel compagnon de voyage.

La nuit, elle s’enfermait dans sa chambre avec Fanchon. Le jour, dans la berline, elle n’ouvrait jamais la bouche et dormait avec une application qui finit par agacer le jeune homme. Au relais du Mans, il céda sa place à Fanchon, enfourcha Merlin et rejoignit Pongo qui, haïssant toute espèce de voiture, faisait la route à cheval. Il n’en pouvait plus de cette longue claustration silencieuse avec le fantôme de son amour défunt.

Quand on fut arrivé à destination, Judith, à l’auberge de L’Épée Royale , poursuivit tout naturellement ce mode d’existence qui semblait lui convenir. Seule, la vue de la vieille Rozenn, l’ancienne nourrice de Gilles qu’elle connaissait bien, lui arracha un sourire et un mot gracieux. Elle embrassa même la Bretonne en l’assurant qu’elle était heureuse de l’avoir auprès d’elle. Mais elle n’eut, pour la famille Gauthier, qu’un regard glacé qui se chargea d’une curieuse expression de méfiance quand ses yeux noirs se posèrent sur le doux visage de Madalen. Et la timide révérence de la jeune fille n’obtint qu’un froid signe de tête.

Cette attitude distante impressionna désagréablement Anna Gauthier.

— Peut-être devrions-nous renoncer à vous suivre, monsieur le chevalier, dit-elle à Gilles. Quelque chose me dit que nous ne plaisons guère à Mme de Tournemine.

— Vous n’êtes pas à son service. Vous êtes mes amis et nous allons, ensemble, installer un domaine, bâtir une nouvelle vie. Elle a une femme de chambre que Rozenn surveillera. Et, là-bas, vous aurez votre maison. Il ne s’agit donc que de passer ensemble le temps du voyage.

Anna se rassura. Les contacts avec Judith se réduisirent, en effet, à peu de chose tant que dura la traversée de l’Atlantique. Le Gerfaut était un fin voilier, taillé pour la course et, en dépit d’un temps difficile, on ne mit qu’un peu plus de trois semaines pour franchir le grand océan et, ces trois semaines, la jeune Mme de Tournemine les passa tout entières dans la cabine très confortable qui avait été aménagée pour elle et qu’elle partageait avec Fanchon. Seule parmi les trois autres femmes qui se trouvaient à bord, Rozenn eut le droit de franchir le seuil de cette cabine afin d’aider une Fanchon quelque peu débordée à soigner sa maîtresse.

En effet, à peine le navire eut-il doublé l’île de Groix que Judith, malade à mourir, s’enfermait dans sa chambre pour n’en plus bouger, atteinte d’un féroce mal de mer qui allait lui tenir compagnie tout au long du voyage. Un mal de mer bien inattendu d’ailleurs chez cette fille des eaux, habituée depuis son jeune âge à la vie semi-aquatique naturelle à tout enfant normalement constitué de la Bretagne. Que la petite sirène que Gilles avait vue surgir, un soir de septembre, des eaux du Blavet traduisît en nausées incoercibles la longue houle familière avait de quoi surprendre d’autant plus que Fanchon, la fille du cultivateur d’Aubervilliers qui n’avait jamais vu la mer, se montra, dès que l’on eut largué les amarres, aussi solidement amarinée qu’un vieux corsaire.

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