Juliette Benzoni - Haute-Savane

Здесь есть возможность читать онлайн «Juliette Benzoni - Haute-Savane» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Исторические любовные романы, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Haute-Savane: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Haute-Savane»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Gilles de Tournemine croit enfin connaître les délices de l'amour en repartant pour l'Amérique avec sa jeune femme Judith. Au cours d'une escale, il gagne au jeu une plantation - “Haute-Savane” - située sur une île des Caraïbes. En prenant possession du lieu, il pense avoir trouvé le Paradis… mais il découvre l'Enfer. Le maître du prestigieux domaine, Simon Legros, est un homme cupide et sans scrupule, prêt à tout pour conserver la plantation. Face à ce nouveau revers du destin, qui met sa vie en péril, le Gerfaut se bat avec bravoure. Mais il cherche avant tout à reconquérir Judith qui refuse d'être sa femme depuis qu'elle sait Gilles attirée par une autre.Arriveront-ils à s'unir dans ce désir qui les lie depuis l'aube de leur jeunesse ?

Haute-Savane — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Haute-Savane», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Ce fut à Martha qu’il confia son sentiment :

— Je souhaite de tout mon cœur, madame, que vous deveniez prochainement la première dame de ce pays. Pour ma propre épouse comme pour toutes les autres femmes d’Amérique, il ne saurait y avoir meilleur ou plus aimable exemple à suivre.

Elle lui sourit gentiment.

— Êtes-vous donc marié, chevalier ? En ce cas qu’avez-vous fait de Mme de Tournemine ? Elle vous attend en France, j’imagine ?

— Non. Elle est à New York où j’ai loué une maison. Sa santé n’est pas des meilleures et la mer l’a beaucoup éprouvée.

John Adams eut un petit rire désagréable.

— Les Françaises sont-elles donc saisies à leur tour par le démon de l’aventure pour suivre ainsi leurs époux à travers les océans ?

— Les Françaises, monsieur l’ambassadeur, ont coutume de suivre le sort de leurs époux et de se fixer là où il leur plaît de les conduire. Vous l’ignorez sans doute mais je suis venu ici pour y demeurer. Le Congrès des États-Unis, à la demande du général Washington, a bien voulu m’accorder une concession de mille acres de terres cultivables le long de la Roanoke River et mon intention est d’y construire une demeure pour y vivre avec ma famille.

L’ambassadeur leva un sourcil à la fois surpris et ironique.

— La Roanoke River ? Vraiment ?… Vous m’étonnez fort…

— Je ne vois pas pourquoi.

— Parce que ces terres, qui jusqu’à la révolution relevaient de la Couronne britannique, ne peuvent en aucun cas être attribuées à un étranger. Vous devez faire erreur, monsieur.

Tout grand homme qu’il était, ce John Adams commençait à porter prodigieusement sur les nerfs du chevalier. Qu’il eût à peu près le même âge que le général Washington ne lui donnait pas pour autant le droit de le traiter en gamin irresponsable et Gilles s’apprêtait à le remettre vertement à sa place quand le maître de Mount Vernon intervint :

— L’erreur ne vient pas du chevalier, dit-il doucement, mais de moi…

Et comme le jeune homme le regardait sans comprendre, il ajouta avec une gêne visible :

— … j’ai cru de bonne foi, l’an passé, que ces terres étaient disponibles. Malheureusement, j’ai appris, depuis, qu’il n’en est rien et j’ai regret à vous l’apprendre, mon ami, mais les actes de propriété que vous a remis Thomas Jefferson sont sans valeur puisque les terres de la Roanoke étaient déjà attribuées. Rassurez-vous, d’autre part, nous vous en donnerons d’autres… Ce n’est pas, Dieu merci, la place qui manque en Amérique.

— Et, conclut Adams avec un petit rire, si vous vous sentez l’âme d’un pionnier vous allez pouvoir exercer vos talents tout à votre aise dans des terres parfaitement vierges. On vous fera cadeau de mille acres dans le Nord-Ouest par exemple.

— Autrement dit : de terres indiennes qui ne vous appartiennent pas, coupa Gilles sèchement. Il est aisé de faire des présents avec le bien des autres. Au surplus, soyez rassuré, monsieur, je n’attends aucun cadeau du Congrès des États-Unis. Je l’ai servi librement et jamais – pas plus qu’à aucun de ceux de mes compatriotes qui sont venus verser leur sang pour votre liberté – il ne m’est venu à l’esprit de monnayer les dangers courus…

— Nous le savons parfaitement, dit chaleureusement Washington inquiet de la tournure que prenait la conversation, et c’est non moins librement que nous comptions vous offrir des terres en témoignage de gratitude. Je vous demande d’oublier cette stupide affaire de la Roanoke. J’aurais dû penser que les terres à tabac seraient très vite reprises, mais nous étudierons ensemble ce qu’il est possible de vous attribuer.

— Ne vous mettez pas en peine, général. Je ne demande rien. Grâce à Dieu, je possède une assez belle fortune et je suis tout prêt à acheter n’importe quel domaine en Virginie ou en Maryland.

— Mais il n’y a pas de domaines disponibles ni à donner ni à acheter ! En revanche, nous pensons diviser les territoires du Nord-Ouest en dix États que nous joindrons à l’Union dès que la densité de leur population le justifiera.

— Le malheur est que je n’ai nulle envie de contribuer à augmenter la densité de la population de terres désertes. En aucun cas Mme de Tournemine ne saurait s’accommoder d’une vie de défricheurs. Je refuse donc toute terre que vous voudriez m’attribuer… au cœur de tribus indiennes où les miens ne connaîtraient aucune sécurité… Je regrette seulement de constater que des pactes dûment signés puissent être si légèrement déclarés sans valeur !

— Oh ! s’écria John Adams agacé, nous sommes encore libres de faire de nos terres ce que nous voulons.

— Grâce à qui ? gronda Gilles tremblant de fureur. Il n’y a pas si longtemps que vos prétentions auraient fait éclater de rire le roi d’Angleterre.

Puis, se levant, il s’inclina devant la maîtresse de maison qui, impuissante et navrée, avait suivi le développement de la querelle.

— Souffrez que je me retire, madame. Je n’oublierai jamais la grâce de votre accueil. Pas plus, ajouta-t-il en se tournant vers Washington, que je n’oublierai, général, le respect et l’affection que je vous porte depuis si longtemps. Je viens de comprendre que le temps n’est pas éloigné où le souvenir des services rendus par la France sera à charge à l’Amérique et qu’il vaut mieux pour les Français aller planter leur tente ailleurs. Cette nuit, mon bateau reprendra la mer.

— Tout cela est ridicule, Tournemine ! intervint Washington. Où prétendez-vous aller ?

— Sur des terres où la France peut encore se dire chez elle. Au lieu de cultiver du tabac en Virginie, je ferai pousser du coton en Louisiane où je n’aurai, je pense, aucune peine à acheter une terre… civilisée. Quant à la dette que vous pensiez avoir envers moi, je vous en tiens quitte bien volontiers.

— Non ! s’écria Washington. C’est inadmissible. Nous vous devons mille acres de terre et, si vous ne voulez pas en accepter ailleurs qu’en Virginie, nous vous verserons le prix que celles de la Roanoke représentaient.

Tournemine qui, après avoir salué à la ronde, se dirigeait vers la porte qu’ouvrait déjà l’un des valets noirs, s’arrêta et se retourna.

— De l’argent ? À moi ? Je croyais qu’il n’y en avait pas pour les Français ? Non, général, je n’en veux pas ! Pas pour moi tout au moins : envoyez-le plutôt à M. Leray de Chaumont ou à M. de Beaumarchais. Cela viendra en déduction de tout ce que vous leur devez… et ne leur paierez sans doute jamais. Je souhaite longue vie à votre République, messieurs !

Et suivi de Tim qui, sur un signe de Washington, s’était lancé à sa poursuite comme un grand chien agité, Gilles de Tournemine quitta la salle à manger, laissant les dîneurs commenter diversement ce qui venait de se passer. L’écho des paroles sévères dont Washington tançait Adams ne lui parvint qu’à peine et ne le consola pas. Il comprenait trop bien qu’il était tombé comme un pavé dans la mare à grenouilles que constituait la politique d’une fédération à la recherche d’elle-même. Il comprenait aussi que l’on avait fermement espéré, en lui faisant cadeau de ces malheureuses mille acres de terre, qu’il ne viendrait jamais les réclamer. Peut-être s’il était venu sous le nom de John Vaughan… et encore ! Avec quelle hâte Jefferson lui avait-il conseillé d’abandonner une personnalité d’emprunt dont les agissements avaient choqué, si peu que ce soit, la morale puritaine. Et il devinait à présent que, s’il avait réclamé la nationalité américaine dont on lui avait également fait cadeau, il aurait eu toutes les peines du monde à l’obtenir. Allons ! ces gens-là ne comprenaient que leur intérêt et s’entendaient comme personne, en dépit de la béate admiration de cet imbécile de La Fayette, à se débarrasser de leurs dettes et d’une reconnaissance devenue hors de saison !

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Haute-Savane»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Haute-Savane» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Juliette Benzoni - A templomosok kincse
Juliette Benzoni
Juliette Benzoni - Az átok
Juliette Benzoni
Juliette Benzoni - Le Couteau De Ravaillac
Juliette Benzoni
Juliette Benzoni - Le réfugié
Juliette Benzoni
Juliette Benzoni - Le voyageur
Juliette Benzoni
Juliette Benzoni - Princesses des Vandales
Juliette Benzoni
Juliette Benzoni - Thibaut ou la croix perdue
Juliette Benzoni
Juliette Benzoni - Jean de la nuit
Juliette Benzoni
libcat.ru: книга без обложки
Juliette Benzoni
Juliette Benzoni - El Prisionero Enmascarado
Juliette Benzoni
Отзывы о книге «Haute-Savane»

Обсуждение, отзывы о книге «Haute-Savane» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x