Juliette Benzoni - Haute-Savane

Здесь есть возможность читать онлайн «Juliette Benzoni - Haute-Savane» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Исторические любовные романы, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Haute-Savane: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Haute-Savane»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Gilles de Tournemine croit enfin connaître les délices de l'amour en repartant pour l'Amérique avec sa jeune femme Judith. Au cours d'une escale, il gagne au jeu une plantation - “Haute-Savane” - située sur une île des Caraïbes. En prenant possession du lieu, il pense avoir trouvé le Paradis… mais il découvre l'Enfer. Le maître du prestigieux domaine, Simon Legros, est un homme cupide et sans scrupule, prêt à tout pour conserver la plantation. Face à ce nouveau revers du destin, qui met sa vie en péril, le Gerfaut se bat avec bravoure. Mais il cherche avant tout à reconquérir Judith qui refuse d'être sa femme depuis qu'elle sait Gilles attirée par une autre.Arriveront-ils à s'unir dans ce désir qui les lie depuis l'aube de leur jeunesse ?

Haute-Savane — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Haute-Savane», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

« La méthode la plus sûre pour faire réussir une négociation est d’entrer, autant qu’il est possible, dans le génie et l’inclination de ceux avec qui on négocie… » Mais il savait aussi que s’il abondait dans le sens de Washington et commençait à s’attendrir sur les difficultés financières des États-Unis, les créances françaises se trouveraient sinon enterrées joyeusement, du moins reportées aux calendes grecques.

Washington, qui avait rendu la main à son cheval et se dirigeait à présent, au pas, vers une grosse ferme dont les toits bosselaient l’horizon d’une grande prairie, eut un petit rire, où n’entrait pas beaucoup de joie.

— Dites-moi, mon ami : à qui vous-même, votre ministre et votre roi pensiez-vous avoir affaire en portant, ou en écrivant une telle lettre ? dit-il en tirant à demi de sa poche le papier en question. C’est au Congrès qu’il faut adresser les réclamations. Pas à moi qui ne suis plus rien… qu’un simple citoyen.

— Un simple citoyen ? Vous ? Le libérateur !

— Quel grand mot ! J’ai mené une guerre, en effet, et Dieu a bien voulu nous donner la victoire. Mais la guerre est finie et moi, depuis le 4 décembre 1783 où, à New York, j’ai pris congé de mes troupes, je ne suis plus, je le répète, qu’un citoyen des États-Unis parmi beaucoup d’autres : un planteur, un éleveur…

— Et vos troupes vous ont laissé partir ainsi ? Elles vous adoraient à l’instar de Dieu le Père !

— Elles ne pouvaient guère faire autrement. D’ailleurs, il n’y a plus de troupes. L’armée est démobilisée en quasi-totalité. Savez-vous à combien d’hommes se montent actuellement ses effectifs ? À soixante-dix hommes.

— Vous dites ?

— Je dis soixante-dix, fit Washington avec sérénité : vingt-cinq qui ont pour tâche de garder les armes et les équipements à Fort Pitt et quarante-cinq pour garder West Point.

Tournemine se sentit tout à coup monter une grande chaleur.

— C’est effrayant… Et un peu ridicule.

— Pourquoi donc ? Nous n’avons plus d’ennemis. Donc nous n’avons plus besoin d’armée. Mieux valait renvoyer chacun chez soi, là où le travail attendait. D’autant que nous n’avons pas pu payer tout le monde. Tant s’en est fallu !

— Je vois !

Ce qu’il voyait surtout, c’était une longue et tortueuse impasse dans laquelle étaient en train de s’engager paisiblement les créances françaises et, comme il n’avait du jeu subtil de la diplomatie que des notions plutôt rudimentaires, il déclara nettement son sentiment :

— Dois-je donc vous prier, général, de me rendre cette fameuse lettre afin que je puisse aller la lire à ces messieurs du Congrès ? Il faut, en effet, que je puisse envoyer à Versailles une réponse, quelle qu’elle soit.

— Il n’y a aucune raison pour que vous alliez lire mon courrier à ces… personnages brouillons qui d’ailleurs n’y comprendraient pas grand-chose…

Laissant son interlocuteur apprécier à sa juste valeur le temps léger qu’il avait pris avant d’appliquer un qualificatif aux membres du Congrès, Washington alla sans se presser vérifier le système de fermeture d’un pacage puis revint, au petit trot, rejoindre son jeune compagnon.

— Tout à l’heure, fit-il avec un mince sourire, je vous ai demandé à qui vous pensiez vous adresser en venant me porter les plaintes françaises. À présent, je vais vous poser une autre question. À votre avis, qu’est-ce que c’est que le Congrès ?

— Mais… n’est-ce pas évident ? La réunion harmonieuse des représentants des treize États dont se composent, à l’heure présente, les États-Unis de l’Amérique septentrionale dans le but d’assurer le gouvernement du nouvel État né de la victoire.

Brusquement, le général Washington partit d’un énorme éclat de rire, un rire qui contrastait violemment avec la majesté naturelle du grand homme et qui laissa Tournemine sans voix, se demandant quelle incongruité il avait bien pu émettre dans une définition somme toute assez classique. Le rire d’ailleurs cessa très vite, coupé net comme un robinet que l’on ferme. D’un seul coup, Washington avait repris tout son sérieux.

— Pardonnez-moi, mon garçon ! Je n’avais nullement l’intention de me moquer de vous, dit-il en considérant la mine incertaine de son compagnon. C’est le mot réunion harmonieuse qui m’a mis en joie. Où diable avez-vous pris qu’un Congrès était une réunion harmonieuse ?

— Ne l’est-elle pas puisqu’elle assemble ceux qui portent avec eux les vœux et les espoirs d’un peuple ?

— Non. Chez nous, en tout cas, elle ne l’est pas et vous venez sans vous en douter d’apporter l’explication à ce phénomène que constitue le Congrès. Vous avez dit : un peuple. Or, justement, les treize États qui se sont jetés dans la guerre libératrice ne constituent pas un peuple. Je dirais même qu’ils s’en éloignent de plus en plus…

— Est-ce possible ?

— Malheureusement oui. Voyez-vous, les États semblent à présent aussi différents les uns des autres que l’étaient jadis Athènes de Sparte et Argos de Thèbes. Oh ! certes, il y a un lien entre eux : les articles de Confédération acceptés par tous. Mais que prévoient ces articles ? Un Congrès où chaque État disposera d’une voix et où l’opposition d’un seul État peut empêcher le vote d’une loi d’intérêt général. Le président du Congrès, le général Saint Clair, n’a pas la moindre puissance, aucune autorité légale et le pays n’a pas de chef. D’ailleurs, il n’existe aucune Cour de Justice capable de faire appliquer les décisions communes. L’autorité fédérale est aussi décriée à l’intérieur qu’à l’extérieur. L’an passé, dans le Massachusetts, nous avons eu un début de révolte qui a bien failli dégénérer en une guerre civile menée par un vétéran de Bunker Hill, un certain Samuel Shays. Et, si vous tenez vraiment à ce que je vous dise toute la vérité, apprenez ceci : l’anarchie et la désunion sont si grandes que l’on parle actuellement de partager l’Amérique en plusieurs confédérations et même en treize républiques indépendantes. Voilà où nous en sommes à quatre ans du traité de paix ! Ce n’est pas tout que de gagner une guerre. Si l’on ne sait que faire de sa victoire, on a perdu son temps et les morts se sont sacrifiés pour rien…

La foudre tombant devant les sabots de son cheval aurait moins stupéfié Gilles que cette soudaine, violente et rageuse sortie d’un homme qu’il considérait, à juste titre, comme l’un des esprits les plus grands et les mieux équilibrés de son temps. On était à cent lieues d’imaginer, en France, que les choses en fussent arrivées si vite à un tel état de détérioration.

— C’est effrayant ! soupira-t-il. Si je comprends bien, le Congrès est incapable de payer la moindre dette de guerre ?

— Incapable. Il a bien émis une sorte de monnaie que nous appelons le dollar continental, mais les gens ont plutôt tendance à s’en servir pour tapisser leurs cuisines.

— Mais, pourtant, cet immense pays devrait être riche…

— Il l’est… fabuleusement. Les dégâts de guerre sont minimes, les dépouilles à partager considérables. Il y a le domaine de la Couronne anglaise et toutes ces terres au-delà des monts Alleghanys que s’était jadis réservées l’Angleterre. Il y a les loyers que l’on payait jadis aux propriétaires ou à la Couronne. Il y a les biens des tories que nous avons pratiquement jetés à la mer… seulement cela n’empêche que commerce et industrie périclitent et qu’un marchand de New York continue à se méfier comme de la peste d’un planteur du Sud incapable, selon lui, de comprendre quelque chose à ses problèmes personnels… les seuls qui l’intéressent.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Haute-Savane»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Haute-Savane» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Juliette Benzoni - A templomosok kincse
Juliette Benzoni
Juliette Benzoni - Az átok
Juliette Benzoni
Juliette Benzoni - Le Couteau De Ravaillac
Juliette Benzoni
Juliette Benzoni - Le réfugié
Juliette Benzoni
Juliette Benzoni - Le voyageur
Juliette Benzoni
Juliette Benzoni - Princesses des Vandales
Juliette Benzoni
Juliette Benzoni - Thibaut ou la croix perdue
Juliette Benzoni
Juliette Benzoni - Jean de la nuit
Juliette Benzoni
libcat.ru: книга без обложки
Juliette Benzoni
Juliette Benzoni - El Prisionero Enmascarado
Juliette Benzoni
Отзывы о книге «Haute-Savane»

Обсуждение, отзывы о книге «Haute-Savane» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x