Juliette Benzoni - Haute-Savane

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Gilles de Tournemine croit enfin connaître les délices de l'amour en repartant pour l'Amérique avec sa jeune femme Judith. Au cours d'une escale, il gagne au jeu une plantation - “Haute-Savane” - située sur une île des Caraïbes. En prenant possession du lieu, il pense avoir trouvé le Paradis… mais il découvre l'Enfer. Le maître du prestigieux domaine, Simon Legros, est un homme cupide et sans scrupule, prêt à tout pour conserver la plantation. Face à ce nouveau revers du destin, qui met sa vie en péril, le Gerfaut se bat avec bravoure. Mais il cherche avant tout à reconquérir Judith qui refuse d'être sa femme depuis qu'elle sait Gilles attirée par une autre.Arriveront-ils à s'unir dans ce désir qui les lie depuis l'aube de leur jeunesse ?

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Les deux hommes chevauchèrent un instant en silence. Gilles se sentait mal à l’aise dans son rôle de créancier. Pourtant, il ne pouvait s’empêcher de plaindre davantage les braves gens de France qui, par pure idéologie, avaient jeté leurs économies dans le creuset américain que l’incroyable conglomérat d’égoïstes forcenés dont semblait être essentiellement composé le Congrès d’Annapolis. Et il ne parvenait pas à comprendre ce que faisaient de leur temps les grands hommes qui avaient voulu, avec tant d’énergie, que leur pays atteignît à la liberté. Au milieu de ce panier de crabes, à quoi donc s’occupaient les Franklin, les John Adams… et les Washington ?

— Que comptez-vous faire à présent ? demanda-t-il brusquement.

Washington tira sa montre, y jeta un coup d’œil et sourit.

— Rentrer dîner, mon ami. L’heure approche et je n’aime pas faire attendre Mme Washington. D’autant que nous avons très certainement d’autres invités. Le capitaine Beardsley a dû finir par arriver à Mount Vernon.

Le général était si paisible, tout à coup, si souriant qu’un léger doute se leva dans l’esprit du chevalier. Le grand homme ne venait-il pas de lui jouer – supérieurement d’ailleurs – une aimable comédie destinée à l’empêcher d’aller voir du côté d’Annapolis si l’herbe était plus verte ? Aussi se promit-il d’écouter, de toutes ses oreilles, ce qui se dirait tout à l’heure autour de la table du dîner… Peut-être, en écoutant les hôtes du général, réussirait-il à se faire une opinion plus conforme à l’image qu’il avait gardée de cet homme qui avait été son chef. Il était impossible que le Washington de son souvenir ne soit plus qu’un paisible éleveur regardant, navré mais sans lever le petit doigt, s’effriter le grand rêve de sa vie…

Or, bien avant que l’on en vînt à passer à table, quelque chose se produisit et fit comprendre à Tournemine que de grands événements devaient être en marche, et que le destin des États-Unis et peut-être aussi le sien propre étaient loin d’être scellés.

Comme le général et lui revenaient tranquillement vers Mount Vernon au petit trot de leurs montures, ils aperçurent deux hommes qui se promenaient sous la colonnade de la maison. Cette vue parut émouvoir singulièrement le général. Il piqua des deux pour un bref galop, s’arrêta court au bas des marches, sauta à terre en voltige avec une légèreté que lui eût enviée plus d’un jeune lieutenant et se précipita littéralement vers l’un des deux hommes, un personnage grand et fort, presque obèse même, et qui abritait sous une large perruque blanche un visage dédaigneux dont la fermeté avait quelque chose d’agressif.

Gilles qui l’avait imité machinalement arriva devant la maison pour entendre Washington s’exclamer :

— Vous ? Vous ici ? Par quel étonnant hasard ? Avez-vous été rappelé ?

— Non. Personne ne sait que j’ai quitté Londres. Je n’ai fait ce long voyage que pour vous voir et arracher votre décision car le temps presse. Mais je repars avec la marée du soir.

Les yeux de l’inconnu froids et scrutateurs ne regardaient pas Washington tandis qu’il parlait mais s’attachaient à Tournemine avec une hostilité et une méfiance évidentes.

— Allons dans votre cabinet ! fit-il nerveusement. Je vous l’ai dit, j’ai peu de temps et je souhaite vous parler en particulier.

— Naturellement. Permettez seulement que je vous présente l’un de mes anciens aides de camp : le chevalier de Tournemine, celui que l’on appelait ici le « Gerfaut ».

— Encore un de vos Français ! fit l’autre en esquissant un sourire qui ressemblait beaucoup à la grimace d’un chien prêt à mordre. J’aurais de beaucoup préféré que nous soyons entre nous.

Gilles devint rouge brique.

— C’est le général Washington que je suis venu visiter, monsieur. Pas vous ! Et le général est, je pense, assez grand pour me faire savoir si je suis importun. À présent, je suis prêt à me retirer si…

— N’en faites rien ! coupa Washington qui se tourna avec sévérité vers le désagréable personnage. Je suis heureux de vous voir, mon ami, mais je souhaite que vous n’oubliiez pas que vous êtes ici chez moi et que j’ai le droit d’y recevoir qui bon me semble ! À présent, passons dans mon cabinet… si toutefois M. de Tournemine veut bien y consentir et rejoindre, en attendant, Mme Washington au salon. Emmenez notre ami, Tim ! ajouta-t-il avisant le coureur des bois qui venait tout juste d’apparaître, venant des cuisines où il était allé déposer sa chasse.

— Qui est-ce ? demanda Gilles avec humeur en désignant du menton l’homme à la perruque blanche qui suivait Washington à l’intérieur de la maison, suivi lui-même de son compagnon de tout à l’heure qui devait être un secrétaire.

— Voyons ! C’est John Adams ! répondit Tim. Un grand homme à sa façon qui a fait partie, avec Thomas Jefferson, de la commission chargée de rédiger la Déclaration d’Indépendance. C’est un ancien avocat et il est très éloquent… mais je crois qu’il n’aime guère les Français.

— Je l’avais deviné. Que fait-il à Londres à présent ?

— Il y occupe le poste d’ambassadeur, ce qui lui allait comme un gant car il gardait de grandes sympathies à la cour de Saint-James. Mais j’ai l’impression qu’à présent il n’aime pas plus les Anglais que les Français…

— Que vient-il faire alors ?

— Je ne sais pas, fit Tim en se détournant pour lancer un caillou à l’un des chiens qui venait de reparaître.

Il s’éloigna même de quelques pas et Gilles comprit qu’il n’avait pas envie d’être plus longuement questionné.

Sa curiosité allait d’ailleurs se trouver rapidement satisfaite à l’issue du dîner qui fut servi, comme d’habitude, à trois heures. Cette fois, une douzaine de personnes avaient pris place autour de la table familiale et firent honneur au repas, simple mais abondant, composé en grande partie de poisson et de légumes. Après le dessert où l’on servit, avec les noix habituelles, des confitures de fraises faites par Martha Washington, le général, après avoir levé courtoisement son verre de madère à la santé du roi de France, allié et ami de l’Amérique, porta un autre toast.

— Mes amis, c’est à la nouvelle Constitution des États-Unis que je veux boire à présent. Après en avoir mûrement réfléchi et sur les instances de mon ami John Adams ici présent, j’ai décidé d’abandonner de nouveau ma retraite champêtre et d’accepter de diriger la délégation de Virginie à la Convention fédérale qui va se réunir sous peu à Philadelphie afin d’essayer, par tous les moyens, de sauvegarder l’Union. Puisse cette Convention adopter des propositions dignes d’un grand pays libre et trouver dans le peuple une disposition capable d’assurer le bonheur et la dignité des États-Unis !

Une ovation salua ces nobles paroles et tous les assistants se levèrent pour s’associer au toast. Alors, la voix profonde de John Adams se fit entendre par-dessus le tumulte des voix comme le bourdon d’une cathédrale domine les carillons des petites églises.

— Puisse la Convention faire de George Washington le premier président des États-Unis d’Amérique !

Cette fois, ce fut du délire et la timide protestation de l’intéressé disparut dans le tumulte de l’enthousiasme. Un enthousiasme auquel Gilles se joignit sans la moindre arrière-pensée. Que pouvait-il arriver de mieux pour les relations franco-américaines à venir, pour le paiement des créances françaises et même pour Gilles lui-même puisqu’il était en Amérique pour y rester, que de voir George Washington, ce grand honnête homme, ce soldat, cet homme d’État atteindre à la magistrature suprême ?

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