Juliette Benzoni - La jeune mariée

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Eté 1902... Sur un arbre perchée, Mélanie épiait le bal donné par son illustre voisine. La branche cassa. Mélanie tomba aux pieds d'un beau marquis... Elle avait quinze ans. Son coeur battait pour la première fois. Le marquis l'épousa. Lorsque, après la fête, ils gagnèrent leur sleeping du Méditerranée- Express, elle crut qu'ils embarquaient pour Cythère… Il n'en était rien. Le marquis passa "leur" nuit de noces avec une danseuse espagnole... Effondrée, Mélanie voudrait mourir. Elle va se jeter du train lorsqu'elle est sauvée par un peintre énigmatique fort séduisant… Commencent alors d'incroyables aventures au cours desquelles elle découvrira l'amour, déjouera d'ignominieux complots et attirera les regards un roi… Passion, larmes, émotion... Le premier tome d'une grande saga.

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Mélanie n’aimait pas du tout l’Enchanteur qu’elle jugeait assommant. Pour elle, les grands hommes de Saint-Malo avaient pour nom Jacques Cartier, Duguay-Trouin, La Bourdonnais et par-dessus tout Surcouf dont le vieux Gloaguen lui racontait les exploits avec ferveur et en crachant dans l’eau chaque fois qu’il était question des Anglais. Inutile de dire que, pour lui, Dinard à demi colonisé par les Britanniques était quelque chose dans le genre de Sodome et Gomorrhe et leurs navires de plaisance ancrés dans sa baie autant de sujets de pollution.

Fascinée par l’Histoire en général, et celle de la mer en particulier, Mélanie ne se lassait jamais d’écouter le vieil homme car ses récits étaient pour elle le symbole même d’une liberté qu’elle n’aurait sans doute jamais… Après une enfance étroite car trop protégée et presque cloîtrée, on ne laissait rien à son initiative. Chaque matin on la conduisait en voiture à l’école et on l’en ramenait. Ses promenades aux Tuileries, au Guignol des Champs-Elysées ou au Jardin d’Acclimatation étaient toujours escortées et réglées au quart d’heure près et, même avec son amie Johanna et leurs gouvernantes, elle n’était jamais entrée dans un grand magasin. On ne lui laissait la bride sur le cou qu’à Dinard. Encore fallut-il l’intervention de l’oncle Hubert qui adorait le vieil homme pour que Mélanie pût aller à la pêche avec le père Gloaguen. Sans doute parce qu’elle ne risquait pas d’y rencontrer les amis d’une mère attachée à prolonger cette enfance le plus longtemps possible. Plus tard, on la marierait sans doute à un homme choisi par Cher Grand-Papa sur son propre modèle peu récréatif et auprès de qui elle s’ennuierait à mourir.

— Si nous allions déjeuner à Saint-Malo demain ? proposa-t-elle soudain. Je suis sûre qu’avec des cannes je pourrai monter sur les remparts…

Vaguement effrayée, Fräulein objecta que Madame ne permettrait certainement pas. Elle ne se risquerait d’ailleurs pas à le lui demander.

— Je m’en charge, assura Mélanie. Je ne vois pas en quoi ce serait tellement monstrueux ?

Elle garda pour sa mère la plaidoirie qu’elle préparait déjà, bien décidée à ne laisser personne se mettre à la traverse du plaisir qu’elle se promettait dans la cité qu’elle aimait. Au surplus, Albine devait s’en moquer complètement…

En rentrant à la maison, elle la trouva dans le petit salon. Debout près d’un guéridon, elle respirait, les yeux mi-clos, un magnifique bouquet de roses presque mauves et ne se dérangea pas à l’entrée de sa fille. Elle se contenta de prendre, sur la table, un paquet noué d’un ruban et de le lui tendre.

— Tiens ! Francis de Varennes t’envoie ceci pour que tu trouves le temps moins long…

— Qu’est-ce que c’est ?

— Tu pourrais regarder. C’est un de ces grands puzzles anglais si difficiles à faire. Il pense que tu en auras ainsi pour un moment…

— C’est gentil à lui mais j’aurais préféré qu’il m’envoie des fleurs…

Albine éclata de rire :

— Des fleurs ? À une gamine ?… Tu es folle, voyons !

— Je ne suis plus une gamine !

— Alors cesse de te comporter comme telle… et ne grimpe plus aux arbres ! Ces roses sont belles, n’est-ce pas ?

— Superbes.

— Je trouve aussi. Francis les a envoyées pour moi en même temps que ton cadeau.

Mélanie sentit dans la région du cœur un désagréable pincement. Ainsi sa mère en était déjà à l’appeler par son prénom. Sans doute était-elle aussi Albine pour lui ? Une violente envie lui vint d’arracher ces fleurs qu’elle respirait avec une mine de chatte devant un bol de crème. D’autant qu’Albine était plus jolie que jamais dans une robe de linon rose à entre-deux de dentelles avec, sur la tête, une sorte de charlotte de même dentelle piquée de roses-mousse qui ne cachait qu’à demi son épaisse chevelure d’un blond doré artistement coiffée. Une toilette faite pour une jeune fille plus que pour une femme de trente-six ans… mais la taille si mince et le teint éclatant de Mme Desprez-Martel permettaient toutes les audaces.

La glace placée au-dessus de la cheminée lui renvoya sa propre image qui, par comparaison, attisa sa colère. Sa robe de toile blanche à col marin serrée par une ceinture de cuir lui donnait un peu l’aspect d’un oreiller noué par le milieu. Quant à sa coiffure, le moins que l’on puisse dire est que Mélanie en avait plus qu’assez : ses cheveux relevés et bien tirés étaient ramenés sur la nuque en une grosse natte que l’on repliait pour l’attacher sur sa tête par une large barrette d’écaille ou par un gros chou de ruban blanc. On ne l’aurait pas habillée et coiffée autrement si elle avait été pensionnaire d’un orphelinat et âgée d’une dizaine d’années. Cette fois la coupe déborda :

— Jusqu’à quand va-t-on m’habiller et me coiffer comme ça ? demanda-t-elle d’une voix où vibrait la colère.

— Mais… jusqu’à ce que tu fasses ton entrée dans le monde, ma chérie. C’est tout à fait naturel…

— Vous trouvez ? Les autres filles de mon âge portent leurs cheveux sur les épaules et de jolies toilettes, mais moi, il semble que je sois condamnée à jamais à l’écossais brun en hiver et au piqué ou à la toile en été. Ah ! j’oubliais ! Tous les ans vous me faites faire une robe de taffetas bleu, toujours la même, pour les jours où nous allons chez mon grand-père et pour l’Opéra. Et j’aurai bientôt seize ans !

— Déjà ! s’écria Albine avec un soupir. Tu es sûre ?

— Tout à fait sûre, Mère ! Dois-je vous rappeler ce bal que Cher Grand-Papa doit donner pour la circonstance ?

— Oh, c’est vrai !… Tu ne crois pas qu’on pourrait le remettre d’une année ? Tu es encore si enfant !

— Cela vous plaît à croire mais moi je sens bien que je grandis.

— Eh oui ! C’est que, vois-tu, ma petite, pour une mère et surtout quand elle est très jeune, sa fille reste toujours une bambine, un petit être charmant avec qui elle a gardé l’impression de jouer à la poupée. Et puis, en vérité, avec tes goûts de garçon, il vaut bien mieux des vêtements simples et pratiques. Je ne te vois guère aller pêcher dans cette vieille barque à la peinture écaillée avec une robe de tulle, ou grimper aux arbres en satin liberty. Tu joues au tennis, tu te baignes, tu montes à cheval…

— C’est vrai, j’oubliais mon amazone. C’est bien la seule robe élégante que je possède !

— Parce que tu n’en as pas besoin d’autres ! Crois-moi, profite de ce temps heureux de l’enfance ! Tu as bien le temps d’être étranglée dans un corset et de porter des « balayeuses » qui ramassent la poussière et les feuilles mortes !

À cet instant, Paulin vint dire que Monsieur le marquis de Varennes demandait Madame au téléphone et Albine se précipita vers l’appareil d’acajou garni de cuivre posé sur une console. Mais avant qu’elle l’eût décroché Mélanie déclarait, criant presque :

— Demain je désire aller déjeuner à Saint-Malo avec Fräulein.

Albine n’était déjà plus là. Elle répondit machinalement :

— C’est cela !… C’est une très bonne idée… Allô !… Cher ami vous avez fait des folies… oui… oui elles sont merveilleuses ! Oh, vous croyez ?… Mais je viens tout juste de rentrer ! Ce ne serait pas raisonnable… oui, bien sûr ! Vous avez des arguments très convaincants ! Écoutez ! Nous en parlerons ce soir au dîner des Carcaradec…

Le rire de gorge qui suivit passa sur les nerfs de Mélanie comme une râpe. Elle se tourna vers Fräulein qui, aussi rigide qu’une bûche, avait assisté à la scène sans émettre le moindre son.

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