Donatien Sade - Les Infortunes De La Vertu

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Infortunée Justine! Orpheline, ingénue, vertueuse… La voilà lancée sans défense sur les chemins du vice. Non qu'elle soit elle-même pervertie, mais les caprices du sort, ou peut-être son incroyable soumission, l'exposent aux plus odieux tourments. Voyage infernal à l'issue duquel elle se retrouve dans un couvent. De pratiques abominables en exercices cruels, les moines libertins célèbrent alors de curieuse façon les mystères divins. Et la trop sage Justine, victime rêvée, ne sait qu'attiser leurs coupables désirs. Justine ne saurait décidément guérir de sa vertu. Est-ce pour cela que le ciel lui réserve une dernière surprise?

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– Quelques onces de pain par jour, monsieur, lui répondis-je, de l’eau, et un peu de soupe quand je suis assez heureuse pour en avoir.

– De la soupe, morbleu, de la soupe… regardez, ma mie, dit le vieil avare à sa femme, gémissez des progrès du luxe.

Depuis un an ça cherche condition, ça meurt de faim depuis un an et ça veut manger de la soupe. A peine le faisons-nous, une fois tous les dimanches, nous qui travaillons comme des forçats depuis quarante ans. vous aurez trois onces de pain par jour, ma fille, une demi-bouteille d’eau de rivière, une vieille robe de ma femme tous les dix-huit mois pour vous faire des jupons et trois écus de gages au bout de l’année si nous sommes contents de vos services, si votre économie répond à la nôtre et si vous faites enfin, par de l’ordre et de l’arrangement, un peu prospérer la maison. Notre service est peu de chose, vous êtes seule, il s’agit de frotter et de nettoyer trois fois la semaine cet appartement de six pièces, de faire le lit de ma femme et le mien, de répondre à la porte, de poudrer ma perruque, de coiffer ma femme, de soigner le chien, le chat et le perroquet, de veiller à la cuisine, d’en nettoyer les ustensiles qu’ils servent ou non, d’aider à ma femme quand elle nous fait un morceau à manger, et d’employer le reste du jour à faire du linge, des bas, des bonnets et autres petits meubles de ménage. vous voyez que ce n’est rien, Sophie, il vous restera bien du temps à vous, nous vous permettrons de l’employer pour votre compte et de faire également pour votre usage le linge et les vêtements dont vous pourrez avoir besoin.

Vous imaginez aisément, madame, qu’il fallait se trouver dans l’état de misère où j’étais pour accepter une telle place; non seulement il y avait infiniment plus d’ouvrage que mon âge et mes forces ne me permettaient d’entreprendre, mais pouvais-je vivre avec ce qu’on m’offrait? Je me gardai pourtant bien de faire la difficile, et je fus installée dès le même soir.

Si la cruelle position dans laquelle je me trouve, madame, me permettait de songer à vous amuser un instant quand je ne dois penser qu’à émouvoir votre âme en ma faveur, j’ose croire que je vous égaierais en vous racontant tous les traits d’avarice dont je fus témoin dans cette maison, mais une catastrophe si terrible pour moi m’y attendait dès la deuxième année, qu’il m’est bien difficile quand j’y réfléchis, de vous offrir quelques détails agréables avant que de vous entretenir de ce revers. vous saurez cependant, madame, qu’on n’usait jamais de lumière dans cette maison; l’appartement du maître et de la maîtresse, heureusement tourné en face du réverbère de la rue, les dispensait d’avoir besoin d’autre secours et jamais autre clarté ne leur servait pour se mettre au lit. Pour du linge ils n’en usaient point, il y avait aux manches de la veste de monsieur, ainsi qu’à celles de la robe de madame, une vieille paire de manchettes cousue après l’étoffe et que je lavais tous les samedis au soir afin qu’elle fût en état le dimanche; point de draps, point de serviettes et tout cela pour éviter le blanchissage, objet très cher dans une maison, prétendait M. Du Harpin, mon respectable maître. On ne buvait jamais de vin chez lui, l’eau claire était, disait Mme Du Harpin, la boisson naturelle dont les premiers hommes se servirent, et la seule que nous indique la nature; toutes les fois qu’on coupait le pain, il se plaçait une corbeille dessous afin de recueillir ce qui tombait, on y joignait avec exactitude toutes les miettes qui pouvaient se faire aux repas, et tout cela frit le dimanche avec un peu de beurre rance composait le plat de festin de ce jour de repos. Jamais il ne fallait battre les habits ni les meubles, de peur de les user, mais les housser légèrement avec un plumeau; les souliers de monsieur et de madame étaient doublés de fer et l’un et l’autre époux gardaient encore avec vénération ceux qui leur avaient servi le jour de leurs noces; mais une pratique beaucoup plus bizarre était celle qu’on me faisait exercer régulièrement une fois dans la semaine. Il y avait dans l’appartement un assez grand cabinet dont les murs n’étaient point tapissés; il fallait qu’avec un couteau j’allasse râper une certaine quantité du plâtre de ces murs, que je passais ensuite dans un tamis fin, et ce qui résultait de cette opération devenait la poudre de toilette dont j’ornais chaque matin et la perruque de monsieur et le chignon de madame. Plût à Dieu que ces turpides eussent été les seules où se fussent livrées ces vilaines gens; rien de plus naturel que le désir de conserver son bien, mais ce qui ne l’est pas autant, c’est l’envie de le doubler avec celui d’autrui et je ne fus pas longtemps à m’apercevoir que ce n’était que de cette façon que M. Du Harpin devenait si riche. Il y avait au-dessus de nous un particulier fort à son aise, possédant d’assez jolis bijoux et dont les effets, soit à cause du voisinage, soit pour lui avoir peut-être passé par les mains, étaient très connus de mon maître. Je lui entendais souvent regretter avec sa femme une certaine boîte d’or de trente à quarante louis qui lui serait infailliblement restée, disait-il, si son procureur avait eu un peu plus d’intelligence; pour se consoler enfin d’avoir rendu cette boîte, l’honnête M. Du Harpin projeta de la voler et ce fut moi qu’on chargea de la négociation.

Après m’avoir fait un grand discours sur l’indifférence du vol, sur l’utilité même dont il était dans la société puisqu’il rétablissait une sorte d’équilibre que dérangeait totalement l’inégalité des richesses, M. Du Harpin me remit une fausse clé, m’assura qu’elle ouvrirait l’appartement du voisin, que je trouverais la boîte dans un secrétaire qu’on ne fermait point, que je l’apporterais sans aucun danger et que pour un service aussi essentiel je recevrais pendant deux ans un écu de plus sur mes gages.

– Oh monsieur, m’écriai-je, est-il possible qu’un maître ose corrompre ainsi son domestique? qui m’empêche de faire tourner contre vous les armes que vous me mettez à la main et qu’aurez-vous à m’objecter de raisonnable si je vous vole d’après vos principes?

M. Du Harpin très étonné de ma réponse, n’osant insister davantage, mais me gardant une rancune secrète, me dit que ce qu’il en faisait était pour m’éprouver, que j’étais bien heureuse d’avoir résisté à cette offre insidieuse de sa part et que j’eusse été une fille pendue si j’avais succombé. Je me payai de cette réponse, mais je sentis dès lors et les malheurs qui me menaçaient par une telle proposition, et le tort que j’avais eu de répondre aussi fermement. Il n’y avait pourtant point eu de milieu, ou il eût fallu que je commisse le crime dont on me parlait, ou il devenait nécessaire que j’en rejetasse aussi durement la proposition; avec un peu plus d’expérience j’aurais quitté la maison dès l’instant, mais il était déjà écrit sur la page de mes destins que chacun des mouvements honnêtes où mon caractère me porterait, devait être payé d’un malheur, il me fallait donc subir mon sort sans qu’il me fût possible d’échapper.

M. Du Harpin laissa couler près d’un mois, c’est-à-dire à peu près jusqu’à l’époque de la révolution de la seconde année de mon séjour chez lui, sans dire un mot, et sans témoigner le plus léger ressentiment du refus que je lui avais fait, lorsqu’un soir, ma besogne finie, venant de me retirer dans ma chambre pour y goûter quelques heures de repos, j’entendis tout à coup jeter ma porte en dedans et vis non sans effroi M. Du Harpin conduisant un commissaire et quatre soldats du guet auprès de mon lit.

– Faites votre devoir, monsieur, dit-il à l’homme de justice, cette malheureuse m’a volé un diamant de mille écus, vous le trouverez dans sa chambre ou sur elle, le fait est inévitable.

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