Donatien Sade - Les Infortunes De La Vertu

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Infortunée Justine! Orpheline, ingénue, vertueuse… La voilà lancée sans défense sur les chemins du vice. Non qu'elle soit elle-même pervertie, mais les caprices du sort, ou peut-être son incroyable soumission, l'exposent aux plus odieux tourments. Voyage infernal à l'issue duquel elle se retrouve dans un couvent. De pratiques abominables en exercices cruels, les moines libertins célèbrent alors de curieuse façon les mystères divins. Et la trop sage Justine, victime rêvée, ne sait qu'attiser leurs coupables désirs. Justine ne saurait décidément guérir de sa vertu. Est-ce pour cela que le ciel lui réserve une dernière surprise?

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Dalville qui venait de se satisfaire sortit brusquement en disant ces mots et me replongea dans de nouvelles réflexions, qui comme vous croyez bien n’étaient pas à son avantage. Le soir il vint nous voir travailler et trouvant que nous n’avions pas fourni dans le jour la quantité d’eau ordinaire, il se saisit de son cruel fouet de poste et nous mit en sang toutes les trois, sans que (quoique aussi peu épargnée que les autres) cela l’empêchât de venir cette même nuit se comporter avec moi comme il avait fait précédemment. Je lui montrai les blessures dont il m’avait couverte, j’osai lui rappeler encore le temps où j’avais déchiré mon linge pour panser les siennes, mais Dalville jouissant toujours ne répondit à mes plaintes que par une douzaine de soufflets entremêlés d’autant de différentes invectives, et me laissa là comme à l’ordinaire aussitôt qu’il s’était satisfait. Ce manège dura près d’un mois après lequel je reçus au moins de mon bourreau la grâce de n’être plus exposée à l’affreux tournent de lui voir prendre ce qu’il était si peu fait pour obtenir. Ma vie ne changea pourtant point, je n’eus ni plus ni moins de douceurs, ni plus ni moins de mauvais traitements.

Un an se passa dans cette cruelle situation, lorsque la nouvelle se répandit enfin dans la maison que non seulement la fortune de Dalville était faite, que non seulement il recevait pour Venise la quantité immense de papier qu’il en avait désirée, mais qu’on lui redemandait même encore quelques millions de fausses espèces dont on lui ferait passer en papier les fonds à sa volonté sur Venise. Il était impossible que ce scélérat fît une fortune plus brillante et plus inespérée; il partait avec plus d’un million de revenu sans les espérances qu’il pouvait concevoir; tel était le nouvel exemple que la providence me préparait, telle était la nouvelle manière dont elle voulait encore me convaincre que la prospérité n’était que pour le crime et l’infortune pour la vertu.

Dalville s’apprêta au départ, il vint me voir la veille à minuit, ce qui ne lui était pas arrivé depuis bien longtemps; ce fut lui-même qui m’annonça et sa fortune et son départ. Je me jetai à ses pieds, je le conjurai avec les plus vives instances de me rendre la liberté et le peu qu’il voudrait d’argent pour me conduire à Grenoble.

– A Grenoble, tu me dénoncerais.

– Eh bien, monsieur, lui dis-je en arrosant ses genoux de mes larmes, je vous fais serment de n’y pas mettre les pieds; faites mieux pour vous en convaincre, daignez me conduire avec vous jusqu’à Venise; peut-être n’y trouverais-je pas des cœurs aussi durs que dans ma patrie, et une fois que vous aurez bien voulu m’y rendre, je vous jure sur tout ce que j’ai de plus sacré de ne vous y jamais importuner.

– Je ne te donnerai pas un secours, pas un écu, me répliqua durement cet insigne coquin, tout ce qui s’appelle aumône ou charité est une chose qui répugne si tellement à mon caractère, que me vît-on trois fois plus couvert d’or que je ne le suis, je ne consentirais pas à donner un demi-denier à un indigent; j’ai des principes faits sur cette partie, dont je ne m’écarterai jamais. Le pauvre est dans l’ordre de la nature; en créant les hommes de forces inégales, elle nous a convaincus du désir qu’elle avait que cette inégalité se conservât même dans le changement que notre civilisation apporterait à ses lois. Le pauvre remplace le faible, je te l’ai déjà dit, le soulager est anéantir l’ordre établi, c’est s’opposer à celui de la nature, c’est renverser l’équilibre qui est à la base de ses plus sublimes arrangements. C’est travailler à une égalité dangereuse pour la société, c’est encourager l’indolence et la fainéantise, c’est apprendre au pauvre à voler l’homme riche, quand il plaira à celui-ci de lui refuser son secours, et cela par l’habitude où ce secours aura mis le pauvre de l’obtenir sans travail.

– Oh monsieur, que ces principes sont durs! parleriez-vous de cette manière, si vous n’aviez pas toujours été riche?

– Il s’en faut bien que je l’aie toujours été, mais j’ai su maîtriser le sort, j’ai su fouler aux pieds ce fantôme de vertu qui ne mène jamais qu’à la corde ou qu’à l’hôpital, j’ai su voir de bonne heure que la religion, la bienfaisance et l’humanité devenaient les pierres certaines d’achoppement de tout ce qui prétendait à la fortune et j’ai consolidé la mienne sur les débris des préjugés de l’homme. C’est en me moquant des lois divines et humaines, c’est en sacrifiant toujours le faible quand je le heurtais dans mon chemin, c’est en abusant de la bonne foi et de la crédulité des autres, c’est en minant le pauvre et volant le riche que je suis parvenu au temple escarpé de la divinité que j’encensais. Que ne m’imitais-tu? ta fortune a été dans tes mains, la vertu chimérique que tu lui as préférée t’a-t-elle consolée des sacrifices que tu lui as faits? Il n’est plus temps, malheureuse, il n’est plus temps; pleure sur tes fautes, souffre et tâche de trouver si tu peux dans le sein des fantômes que tu révères, ce que ta crédulité t’a fait perdre.

A ces mots cruels, Dalville se précipita sur moi… mais il me faisait une telle horreur, ses affreuses maximes m’inspiraient tant de haine que je le repoussai durement; il voulut employer la force, elle ne lui réussit pas, il s’en dédommagea par des cruautés, je fus abîmée de coups, mais il ne triompha pas; le feu s’éteignit sans succès, et les larmes perdues de l’insensé me vengèrent enfin de ses outrages.

Le lendemain avant de partir ce malheureux nous donna une nouvelle scène de cruauté et de barbarie dont les annales des Andronics, des Nérons, des Venceslas et des Tibères ne fournissent aucun exemple. Tout le monde croyait que sa maîtresse partait avec lui, il l’avait fait parer en conséquence; au moment de monter à cheval, il la conduit vers nous.

– Voilà ton poste, vile créature, lui dit-il en lui ordonnant de se déshabiller, je veux que mes camarades se souviennent de moi en leur laissant pour gage la femme dont ils me croient le plus épris; mais comme il n’en faut que trois ici… que je vais faire une route dangereuse dans laquelle mes armes me sont utiles, je vais essayer mes pistolets sur une de vous.

En disant cela il en arme un, le présente sur la poitrine de chacune des trois femmes qui tournaient la roue, et s’adressant enfin à l’une de ses anciennes maîtresses:

– Va, lui dit-il, en lui brûlant la cervelle, va porter de mes nouvelles en l’autre monde, va dire au diable que Dalville, le plus riche des scélérats de la terre, est celui qui brave le plus insolemment et la main du ciel et la sienne.

Cette infortunée qui n’expire pas tout de suite se débat longtemps sous ses chaînes, spectacle horrible que l’infâme considère délicieusement; il l’en fait sortir à la fin pour y placer sa maîtresse, il veut lui voir faire trois ou quatre tours, recevoir de sa main une douzaine de coups de fouet de poste, et ces atrocités finies, l’abominable homme monte à cheval suivi de deux valets et s’éloigne pour jamais de nos yeux.

Tout changea dès le lendemain du départ de Dalville; son successeur, homme doux et plein de raison, nous fit relâcher dès l’instant.

– Ce n’est point là l’ouvrage d’un sexe faible et doux, nous dit-il avec bonté, c’est à des animaux à servir cette machine; le métier que nous faisons est assez criminel sans offenser encore l’être suprême par des atrocités gratuites.

Il nous établit dans le château, remit sans aucun intérêt la maîtresse de Dalville en possession de tous les soins dont elle se mêlait dans la maison, et nous occupa dans l’atelier, ma compagne et moi, à la taille des pièces de monnaie, métier bien moins fatigant sans doute et dont nous étions pourtant récompensées par de très bonnes chambres et une excellente nourriture. Au bout de deux mois le successeur de Dalville, nommé Roland, nous apprit l’heureuse arrivée de son confrère à Venise; il y était établi, il y avait réalisé sa fortune et y jouissait de toute la prospérité dont il avait pu se flatter.

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