Donatien Sade - Historiettes, Contes Et Fabliaux
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– Il est tard, ma petite, dit-il à Annette, me voici en pays de connaissance; retournez chez vous, mon enfant, votre mère serait inquiète, continuez de l’assurer de mes services, et dites-lui que je m’engage à ne revenir de Rouen qu’en lui ramenant son mari.
Annette pleura quand il fallut se séparer du comte; elle aurait été au bout de la terre avec lui… Elle lui demanda la permission d’embrasser ses genoux…
– Non, Annette, c’est moi qui vous embrasserai, dit le comte en la prenant chastement dans ses bras, allez, mon enfant, continuez de servir Dieu, vos parents et votre prochain, soyez toujours honnête fille, et la bénédiction du ciel ne vous abandonnera jamais…
Annette serrait les mains du comte, elle fondait en larmes, ses sanglots l’empêchaient d’exprimer ce que son âme sensible éprouvait. Dorci, lui-même trop ému, l’embrasse une dernière fois, la repousse doucement et s’éloigne.
Ô gens du siècle! qui lirez ceci, voyez-y l’empire de la vertu sur une belle âme, et que cet exemple vous touche au moins, si vous vous sentez incapable de l’imiter: à peine le comte avait-il trente-deux ans… il était chez lui… il était au milieu d’une forêt…, il avait dans ses bras une jeune fille charmante, que la reconnaissance lui livrait… Il versa des larmes sur les malheurs de cette créature infortunée, et ne s’occupa que de la secourir.
Le comte arrive au château, et dispose tout pour son départ… Funeste effet du pressentiment… voix intérieure de la nature, à laquelle l’homme ne devrait jamais résister… le comte avoua à un de ses amis qui l’attendait et qu’il instruisit de son aventure, il avoua qu’il lui était impossible de se dissimuler à lui-même un mouvement impénétrable qui semblait lui conseiller de ne se point mêler de cette affaire… Mais la bienfaisance l’emporta, rien ne tint aux charmes qu’éprouvait Dorci à faire le bien, et il partit.
Arrivé à Rouen, le comte fut voir tous les juges, il leur dit à tous qu’il s’offrait pour caution du malheureux Christophe, si cela était nécessaire, qu’il était sûr de l’innocence de cet homme, et si constamment sûr qu’il offrait sa vie, si l’on voulait, pour sauver celle du prétendu coupable. Il demanda à le voir, on le lui permit, il l’interrogea et fut si content de ses réponses, si persuadé qu’il était incapable du crime dont on l’accusait, qu’il déclara aux juges qu’il prenait ouvertement la défense de ce paysan, que si malheureusement on venait à le condamner, il en appellerait au Conseil, il ferait faire des mémoires qui se répandraient dans toute la France et qui couvriraient de honte les magistrats assez injustes pour condamner un homme aussi certainement innocent.
Le comte de Dorci était connu dans Rouen, il y était aimé, sa naissance, son grade, tout fit ouvrir les yeux; on s’aperçut qu’on avait été un peu vite dans la procédure de ce Christophe, les informations recommencèrent, le comte paya tous les nouveaux frais de perquisitions et de recherches; insensiblement il ne se trouva plus une seule preuve à la charge de l’accusé. Ce fut alors que le comte de Dorci envoya le frère d’Annette à sa mère et à sa sœur en leur recommandant de se tranquilliser, et les assurant que sous peu elles reverraient en pleine liberté celui dont les malheurs les intéressaient.
Tout alla donc le mieux du monde, lorsque le comte reçut un billet anonyme, contenant le peu de mots qu’on va lire:
«Abandonnez sur-le-champ l’affaire que vous suivez, renoncez à toute perquisition du meurtrier de l’homme de la forêt; vous creusez vous-même l’abîme où vous allez vous engloutir… Combien vos vertus vont vous coûter cher! Cruel homme, que je vous plains… mais il n’est peut-être plus temps. Adieu.»
Le comte éprouva un frémissement si terrible à la lecture de ce billet, qu’il pensa s’en évanouir; en réunissant ce que contenait ce fatal écrit au pressentiment qu’il avait éprouvé, il vit bien que quelque chose de sinistre le menaçait infailliblement. Il resta dans la ville, mais il ne se mêla plus de rien… Juste ciel! on avait eu raison de le lui dire… il n’était plus temps, il en avait trop fait, ses cruelles démarches n’avaient que trop réussi.
A huit heures du matin, le quinzième jour de son arrivée à Rouen, un conseiller au Parlement de sa connaissance demande à lui parler, et l’abordant avec précipitation:
– Partez, mon cher comte, partez à la minute même! lui dit ce magistrat tout ému, vous êtes le plus infortuné de tous les êtres; puisse votre malheureuse aventure s’anéantir de la mémoire des hommes! en les convainquant des dangers de la vertu, elle leur en ferait abandonner le culte. Ah! s’il était possible de croire la providence injuste, ce serait bien sûrement aujourd’hui!
– Vous m’effrayez, monsieur! expliquez-vous, de grâce, que m’arrive-t-il?
– Votre protégé est innocent, les portes vont lui être ouvertes, vos recherches ont fait trouver le coupable… Au moment où je vous parle il est déjà dans nos prisons: ne m’en demandez pas davantage.
– Parlez, monsieur, parlez! enfoncez le poignard dans mon cœur… Eh bien, ce coupable?
– C’est votre frère.
– Lui, grand Dieu!…
Et Dorci tomba sans mouvement; on fut plus de deux heures sans pouvoir le rappeler au jour. Il reprit enfin connaissance dans les bras de cet ami qui, par des motifs d’alliance, ne se trouvait pas au nombre des juges et put, quand le comte eut rouvert les yeux, lui apprendre au moins ce qui suit.
L’homme tué était le rival du marquis; tous deux revenaient ensemble de l’Aigle; chemin faisant, quelques propos avaient amené la dispute; le marquis, furieux de ne pouvoir engager son ennemi à se battre, reconnaissant qu’il était aussi lâche que fourbe, l’avait culbuté de son cheval dans un mouvement de colère, et avec le sien lui avait passé sur le ventre. Le coup fait, le marquis voyant son adversaire sans vie, avait perdu totalement la tête et au lieu de se sauver, il s’était contenté de tuer le cheval du gentilhomme, d’en cacher le corps dans un étang, et de là il était effrontément revenu dans la petite ville où demeurait sa maîtresse, quoiqu’en partant il eût répandu qu’il s’en absentait pour un mois. En le revoyant, on lui avait demandé des nouvelles de son rival: il n’avait, disait-il, voyagé qu’une heure avec lui, ensuite chacun avait pris une route différente. Quand on apprit dans cette ville la mort du rival et l’histoire du bûcheron accusé de l’avoir tué, le marquis écouta tout sans se troubler et raconta lui-même l’aventure comme tout le public, mais les démarches secrètes du comte produisant des recherches plus exactes, tous les soupçons tombèrent alors sur le marquis. Il ne lui fut plus possible de se défendre, il ne l’essaya pas; capable d’une vivacité, mais nullement fait pour le crime, il avoua tout à l’exempt du prévôt qui vint lui faire quelques questions, il se laissa arrêter et dit qu’on pouvait faire de lui tout ce qu’on voudrait. Ignorant la part que son frère avait à tout ceci, le croyant bien tranquille dans son château où il pensait même à le rejoindre incessamment, il demandait pour toute grâce, si cela était possible, que ses malheurs fussent cachés à ce frère qu’il adorait et que cette cruelle aventure précipiterait au tombeau! A l’égard de l’argent pris sur le cadavre, il avait été dérobé sans doute par quelque braconnier qui s’était bien gardé de rien dire. On avait enfin amené le marquis à Rouen, il y était quand on vint tout apprendre au comte.
Dorci, un peu revenu du premier choc de son abattement, fit tout au monde, et par lui-même et par ses amis, pour sauver son misérable frère; on le plaignit, mais on ne l’écouta point. On lui refusa même la satisfaction d’embrasser ce malheureux ami, et, dans un état difficile à peindre, il quitta Rouen le propre jour de l’exécution du mortel de l’univers qui lui fût le plus précieux et le plus sacré, et que lui-même traînait à l’échafaud; il revint un instant dans sa terre, mais avec le projet de la quitter bientôt pour toujours.
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