Donatien Sade - Historiettes, Contes Et Fabliaux
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- Название:Historiettes, Contes Et Fabliaux
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– Assurément, madame n’a qu’à ordonner, je ferai tout: c’est un si brave enfant que ce pauvre Colas, je n’ai vu à nul autre garçon des reins si doubles et des couleurs si fraîches. Oh oui, madame, oh oui, je vous servirai, que faut-il faire?
– Il faut dès ce moment même, dit la dame, que tu ailles avertir Colas de ne point paraître au château que je ne le fasse avertir, et le prier de ma part de me prêter l’habillement complet qu’il a coutume de mettre quand il vient ici; dès que tu tiendras ce vêtement, Jeannette, tu iras trouver Louison la bien-aimée de mon perfide, et tu lui diras que tu viens à elle de la part de monseigneur qui lui fait enjoindre de se vêtir des habits que tu auras dans ton tablier, de ne plus venir par son chemin ordinaire, mais par celui du jardin, de la cour et des salles basses, et d’aller aussitôt qu’elle sera dans la maison, se cacher dans le cabinet qui est à côté de la chapelle [6]jusqu’à ce que monsieur vienne la chercher, et aux questions qu’elle te fera sans doute sur ces changements, tu lui diras que cela vient de la jalousie de madame qui a tout su et qui la fait guetter par le chemin qu’elle a coutume de prendre ordinairement. Si elle s’effraye tu la rassureras, tu lui feras quelque présent et tu lui recommanderas bien surtout de ne pas manquer de venir parce que monseigneur a ce soir des choses de la plus haute conséquence à lui dire relativement à tout ce qui a suivi la scène de jalousie de madame.
Jeannette part, elle remplit ses deux commissions au mieux, et à neuf heures du soir, c’est la malheureuse Louison sous les habits de Colas qui se trouve dans le cabinet où l’on veut surprendre l’amant de madame.
– Avançons, dit M. de Longeville à ses gens qui non plus que lui n’avaient cessé d’être aux aguets, avançons, vous l’avez tous vu comme moi, mes amis, n’est-ce pas?
– Oui, monseigneur, parbleu, c’est un joli garçon.
– Ouvrez lestement la porte, jetez-lui des serviettes sur la tête pour l’empêcher de crier, enfoncez-le dans le sac et noyez-le sans autre forme de procès.
Tout s’exécute au mieux, on bouche tellement l’organe de l’infortunée captive qu’il lui est impossible de se faire reconnaître, on l’enveloppe dans le sac au fond duquel on a eu soin de mettre de grosses pierres, et par la même fenêtre du cabinet où s’est faite la prise, on la précipite au milieu des fossés. L’opération faite, tout le monde se retire, et M. de Longeville gagne son appartement, très empressé d’y recevoir sa donzelle qui selon lui ne devait pas tarder de venir et qu’il était bien loin de croire si fraîchement placée. La moitié de la nuit se passe et personne ne paraît; comme il faisait un très beau clair de lune, notre amant inquiet imagine d’aller voir lui-même au logis de sa belle quel motif pouvait l’arrêter, il sort, et pendant ce temps-là Mme de Longeville qui ne perdait rien de ses démarches, vient s’établir dans le lit de son mari. M. de Longeville apprend chez Louison qu’elle est partie du logis comme à l’ordinaire et qu’assurément elle est au château, on ne lui dit rien du déguisement parce que Louison n’en avait fait la confidence à personne et qu’elle s’était évadée sans qu’on la vît, le patron revient et la bougie qu’il avait laissée dans sa chambre se trouvant éteinte, il va prendre près de son lit un briquet pour la rallumer; en s’en approchant il entend respirer, il ne doute pas que sa chère Louison ne soit venue pendant qu’il allait la chercher, et qu’elle s’est couchée d’impatience ne le voyant point dans son appartement; il ne balance donc point et le voilà bientôt entre deux draps, caressant sa femme avec les mots d’amour et les expressions tendres dont il avait coutume de se servir avec sa chère Louison.
– Que tu m’as fait attendre, ma douce mie… où donc étais-tu, ma chère Louison!…
– Perfide, dit alors Mme de Longeville en découvrant la lumière d’une lanterne sourde qu’elle tenait cachée, je ne puis donc plus douter de ta conduite, reconnais ton épouse et non la p. à qui tu donnes ce qui n’appartient qu’à moi.
– Madame, dit alors le mari sans s’étourdir, je crois que je suis maître de mes actions, quand vous-même me manquez aussi essentiellement.
– Vous manquer, monsieur, et en quoi je vous prie?
– Ne sais-je pas votre intrigue avec Colas, avec un des plus vils paysans de mes terres?
– Moi, monsieur, répond arrogamment la châtelaine… moi m’avilir à ce point, vous êtes un visionnaire, il n’exista jamais un mot de ce que vous dites et je vous défie de m’en donner des preuves.
– Il est vrai, madame, que cela serait difficile actuellement, car je viens de faire jeter à l’eau ce scélérat qui me déshonorait, et vous ne le reverrez de vos jours.
– Monsieur, dit la châtelaine avec encore plus d’effronterie, si vous avez fait jeter ce malheureux à l’eau sur de tels soupçons, assurément, vous êtes coupable d’une grande injustice, mais si, dites-vous, il n’est ainsi puni que parce qu’il venait dans le château, j’ai bien peur que vous ne vous soyez trompé, car il n’y mit les pieds de la vie.
– En vérité, madame, vous me feriez croire que je suis fol.
– Éclaircissons, monsieur, éclaircissons, rien n’est plus aisé, envoyez vous-même Jeannette que voilà chercher ce paysan dont vous êtes si faussement et si ridiculement jaloux, et nous verrons ce qui en sera.
Le baron consent, Jeannette part, elle amène Colas bien stylé. M. de Longeville se frotte les yeux en le voyant, il ordonne aussitôt à tout le monde de se lever et d’aller reconnaître au plus vite quel est donc, en ce cas, l’individu qu’il a fait jeter dans les fossés; on vole, mais ce n’est qu’un cadavre qu’on rapporte et c’est celui de la malheureuse Louison qu’on expose aux yeux de son amant.
– Ô juste ciel , s’écrie le baron, une main inconnue agit dans tout ceci, mais c’est la providence qui la dirige, je ne murmurerai pas de ses coups . Que ce soit vous ou qui l’on voudra, madame, qui so[yez] cause de cette méprise, je renonce à l’approfondir; vous voilà débarrassée de celle qui vous causait des inquiétudes, défaites-moi de même de celui qui m’en donne et que dès l’instant Colas disparaisse du pays. Y consentez-vous, madame?
– Je fais plus, monsieur, je me joins à vous pour le lui ordonner: que la paix renaisse entre nous, que l’amour et l’estime y reprennent leurs droits et que rien ne puisse les en écarter à l’avenir.
Colas partit et ne reparut plus, on enterra Louison et jamais il ne se vit depuis dans toute la Champagne d’époux plus unis que le sire et la dame de Longeville.
LES FILOUS
Il y a eu de tous les temps à Paris une classe d’hommes répandue dans le monde, dont l’unique métier est de vivre aux dépens des autres: rien de plus adroit que les manœuvres multipliées de ces intrigants, il n’est rien qu’ils n’inventent, rien qu’ils n’imaginent pour amener soit d’une façon, soit d’une autre, la victime en leurs maudits filets; pendant que le corps d’armée travaille dans la ville, des détachements voltigent sur les ailes, s’éparpillent dans les campagnes et voyagent principalement dans les voitures publiques; cette triste exposition solidement établie, revenons à la jeune novice que nous allons bientôt pleurer de voir en d’aussi mauvaises mains. Rosette de Flarville, fille d’un bon bourgeois de Rouen, à force de sollicitations venait enfin d’obtenir de son père d’aller passer le carnaval à Paris auprès d’un certain M. Mathieu son oncle, riche usurier, rue Quincampoix. Rosette, quoique un peu niaise, avait pourtant dix-huit ans faits, une figure charmante, blonde, de jolis yeux bleus, la peau à éblouir, et une gorge sous un peu de gaze annonçant à tout connaisseur que ce que la jeune fille tenait à couvert valait bien au moins ce qu’on apercevait… La séparation ne s’était pas faite sans larmes: c’était le premier soir que le bon papa quittait sa fille; elle était sage, elle était très en état de se conduire, elle allait chez un bon parent, elle devait revenir à Pâques, tout cela devenait sans doute des motifs de consolation, mais Rosette était bien jolie, Rosette était bien confiante et elle allait dans une ville bien dangereuse pour le beau sexe de province y débarquant avec de l’innocence et beaucoup de vertu. Cependant la belle part, munie de tout ce qu’il lui faut pour briller à Paris dans sa petite sphère, et de plus d’une assez grande quantité de bijoux et de présents pour l’oncle Mathieu et les cousines ses filles; on recommande Rosette au cocher, le père l’embrasse, le cocher fouette, et chacun pleure de son côté; mais il s’en faut bien que l’amitié des enfants soit aussi tendre que celle de leurs pères: la nature a permis que les premières trouvassent dans les plaisirs dont ils s’enivrent, des sujets de dissipation faits pour les éloigner involontairement des auteurs de leurs jours et qui refroidissent dans leur cœur les sentiments de tendresse, plus isolés, plus ardents, et bien autrement sincères dans l’âme des pères et des mères touchant à cette fatale indifférence qui les rendant insensibles aux anciens plaisirs de leur jeune âge, fait qu’ils ne tiennent plus pour ainsi dire qu’à ces objets sacrés qui les revivifient.
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