Arthur Clarke - S. O. S. Lune

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S. O. S. Lune: краткое содержание, описание и аннотация

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De tout son cœur, il souhaitait que Lawrence s’éloigne de cette mer de poussière, faite d’une substance impondérable et traîtresse, pour regagner la terre ferme.

— Allons vers les montagnes, murmura-t-il sans même s’en apercevoir. Allons vers les montagnes…

Mais on ne jouit d’aucune intimité dans un scaphandre… quand la radio est branchée. A cinquante mètres de là, Lawrence entendit ce murmure plaintif et comprit aussitôt ce qu’il signifiait.

On ne devient pas Ingénieur en Chef pour la moitié d’un monde sans avoir appris beaucoup de choses non seulement sur les machines, mais aussi sur les hommes.

« J’ai pris un risque calculé, songea-t-il. Et j’ai l’impression que les choses tournent mal. Mais je ne lâcherai pas sans combattre… Peut-être ai-je encore la possibilité de désamorcer cette bombe psychologique avant qu’elle n’éclate. »

Tom Lawson ne se rendit pas compte que le second « glisseur » s’approchait du sien. Il était déjà trop profondément enfoncé dans son propre cauchemar. Mais soudain il fut secoué violemment, si violemment que son front cogna contre le rebord inférieur de son casque.

Pendant un moment, il ne vit plus clair, car ses yeux s’étaient emplis de larmes. Puis, avec colère – mais en même temps avec un inexplicable sentiment de soulagement – il se tourna vers l’Ingénieur en Chef qui le regardait droit dans les yeux et qui lui disait :

— C’en est assez de ces stupidités ! Et je vais bien m’arranger pour que vous n’ayez pas des nausées dans votre scaphandre. Chaque fois que cela arrive, il faut cinq cents dollars pour le remettre en état – et il n’est jamais aussi bon qu’avant.

La voix de Lawrence retentissait dans le casque de Lawson. Celui-ci balbutia.

— Mais… Je ne vais pas être malade… Je…

Il comprit alors que dire la vérité serait pire, et il éprouva de la reconnaissance pour Lawrence qui avait en somme montré beaucoup de tact. Mais avant qu’il ait pu ajouter quoi que ce soit, l’autre reprenait, d’une voix ferme mais plus amicale :

— Personne ne nous entend, Tom. Nous sommes sur un circuit qui ne nous permet de correspondre que tous les deux. Alors, écoutez-moi et ne vous affolez pas. Je sais des tas de choses sur vous. Je sais que la vie a été terriblement dure pour vous, et même infernale. Mais vous avez un cerveau de premier ordre, un fameux cerveau. Alors, ne le gaspillez pas en vous comportant comme un enfant qui a peur. Bien sûr, à un moment ou à un autre, nous sommes tous pareils à des gosses effrayés.

Mais ce n’est pas le moment de se laisser aller. Il y a vingt-deux vies humaines qui dépendent de vous. Dans cinq minutes, nous serons fixés d’une façon ou d’une autre. Alors, gardez vos yeux sur cet écran et oubliez tout le reste. Et soyez tranquille, je vous ramènerai d’ici sain et sauf. N’ayez aucune inquiétude à ce sujet.

Lawrence donna quelques tapes sur l’épaule de l’astronome, gentiment cette fois, et sans cesser de le regarder. Alors, avec un énorme sentiment de soulagement, Lawson se détendit.

Pendant un moment, il resta absolument immobile. Il avait visiblement repris le contrôle de lui-même, mais il semblait écouter quelque voix intérieure.

A quoi peut-il bien penser ? se demandait Lawrence. Peut-être se dit-il qu’il fait partie malgré tout de l’humanité, bien que celle-ci ait semblé le condamner en l’envoyant dans un effroyable orphelinat quand il était enfant. Peut-être se dit-il qu’il existe dans le monde une personne qui pourrait prendre soin de lui et briser cette enveloppe de glace dans laquelle son cœur est enfermé…

C’était une scène étrange, sur cette mer aussi plate qu’un miroir, entre les Montagnes Inaccessibles et le soleil levant.

Comme des bateaux immobilisés sur des eaux mortes et stagnantes, Glisseur I et Glisseur II flottaient côte à côte. Leurs pilotes n’avaient pris aucune part au conflit de volontés qui venait de se dérouler, mais ils en avaient vaguement eu conscience.

Quelqu’un qui aurait assisté à cela n’aurait pas pu comprendre ce qui était en jeu : des destinées et des vies humaines. Et par la suite les deux hommes ne devaient jamais en reparler.

En vérité, ils s’occupaient déjà d’autre chose. Car dans le même instant, tous les deux venaient de s’apercevoir qu’ils se trouvaient dans une situation hautement ironique.

Ils ne s’étaient pas avisés – tant ils avaient été occupés par leur propre débat – que depuis un moment ce qu’ils cherchaient était apparu sur l’écran…

* * *

Quand Pat et Sue eurent terminé leur inventaire et quittèrent la cuisine et la valve d’entrée, les passagers étaient profondément plongés dans l’époque de la Restauration en Angleterre. Les rapides conférences sur la physique qu’avait faites Sir Isaac avaient été suivies, comme on pouvait le prévoir, par une leçon d’anatomie beaucoup plus longue donnée par Nell Gwynn. L’auditoire était enchanté, d’autant plus que l’accent de Barrett devenait de plus en plus britannique. Et Barrett lisait ce qui suit :

«— Il est certain, Sir Isaac, que vous êtes un homme dont la science est grande. Toutefois je pense qu’il y a beaucoup de choses qu’une femme pourrait vous enseigner.

— Et lesquelles, ma toute charmante ?

Mistress Nell rougit légèrement.

— Je crains, soupira-t-elle, que vous n’ayez voué votre vie aux choses de l’esprit. Vous avez oublié, Sir Isaac, que le corps lui aussi, possède une étrange sagesse.

— Appelez-moi « Ike », dit le savant d’une voix enrouée, tandis que ses doigts maladroits s’égaraient vers le corsage de Nell.

— Pas ici… Pas dans le Palais, protesta-t-elle, mais sans faire de gros efforts pour l’écarter. Le roi va revenir bientôt.

— Ne vous alarmez pas, ma jolie. Charles est en train de galvauder avec cet écrivaillon de Pepys. Nous ne le reverrons pas de cette nuit… »

Si jamais nous nous tirons de là, pensa Pat, nous pourrons envoyer une lettre de remerciements à cette écolière de dix-sept ans, habitant la planète Mars, qui est censée avoir écrit ces absurdités. Tout le monde a l’air de s’amuser et c’est bien la seule chose qui compte.

Pourtant il y avait dans la cabine quelqu’un qui vraiment ne s’amusait pas. Pat ne tarda pas à s’aviser que Miss Morley, depuis qu’il était revenu auprès des passagers, le regardait avec insistance. Se rappelant ses devoirs de capitaine, il se tourna vers elle et lui adressa un sourire.

Elle ne le lui rendit pas, mais son expression, au contraire, devint tout à fait hostile. Puis, lentement, et très délibérément, elle regarda Susan Wilkins. Ses regards, enfin, se portèrent de nouveau sur Harris.

Il n’était pas nécessaire qu’elle parlât. Car ses yeux disaient, tout aussi clairement que si elle avait crié à tue-tête : « Je sais ce que vous êtes allés faire, là-bas, dans l’entrée du bateau. »

Pat se sentit rougir d’indignation – la juste indignation d’un homme qui est faussement accusé. Pendant un moment, il resta assis dans un fauteuil, sentant son cœur battre jusque dans ses joues. Puis il murmura : «Ah ! Je vais lui faire voir ça, à cette péronnelle ! »

Il se leva, lança à Miss Morley un sourire d’une douceur empoisonnée, puis dit, juste assez haut pour que Miss Morley l’entendit :

— Miss Wilkins… Je crois que nous avons oublié quelque chose… Voulez-vous revenir dans l’entrée…

Quand ils furent de nouveau enfermés à l’arrière du bateau – interrompant la narration d’un incident qui devait jeter les doutes les plus graves quant à l’ascendance du duc de Sant Albans – Sue Wilkins le regarda, passablement perplexe.

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