Kim Robinson - Mars la bleue

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Le Vert a triomphé, Mars est « terraformée ». Ceux qui espéraient préserver la planète rouge dans sa terrible beauté ont perdu la bataille. Leur objectif, désormais : empêcher l’invasion de Mars par les Terriens. La tentation isolationniste est forte : c’est la position que défendent les partisans de Mars Libre. Ces derniers ne veulent pas comprendre que, sur la planète mère, la situation est désespérée : un déluge cataclysmique a fait monter l’eau des océans, aggravant un problème de surpopulation déjà crucial. Et l’administration du traitement de longévité ne va pas arrager les choses… On ne voit pas ce qui pourrait empêcher les Terriens, poussés par le désespoir, n’ayant plus rien à perdre, de déclarer la guerre à Mars.
L’enjeu est maintenant la conquête des autres planètes du système solaire. Les premiers colons s’embarquent dans des astéroïdes évidés, pour des voyages de plusieurs dizaines d’années qui les emmèneront vers les étoiles les plus proches.
Qu’importe la durée du voyage, ils vivront longtemps. C’est peut-être le nouveau départ dont l’humanité avait besoin…

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Assommé, noyé, il décida d’essayer de marcher dans l’espoir de s’éclaircir les idées. Il se leva en chancelant et se rendit compte qu’il pouvait mettre un pied devant l’autre. Il fit quelques pas en évitant ses compagnons qui erraient dans leur propre monde, sans plus le voir qu’il ne les voyait, chacun contournant l’autre comme s’il s’agissait d’un obstacle à éviter absolument. Il se retrouva dans les environs d’Underhill, dans la brise fraîche du matin. Il allait vers les pyramides de sel, sous un ciel étrangement bleu.

Il s’arrêta, regarda autour de lui – réfléchit – poussa un grommellement de surprise, se figea, incapable de poursuivre. Car, d’un seul coup, il se rappelait tout.

Pas tout-tout. Il ne se rappelait pas ce qu’il avait mangé au petit déjeuner le 13 août-2 2029, par exemple. Cela concordait parfaitement avec ce qu’on lui avait dit au sujet de ces expérimentations : les détails répétitifs de la vie quotidienne n’étaient pas assez différenciés pour être mémorisés individuellement. Mais dans l’ensemble… À la fin des années 2020, la journée commençait pour lui dans la chambre en forme de barrique, à l’étage du coin sud-est, qu’il partageait avec Hiroko, Evgenia, Rya et Iwao. Des expériences, des incidents, des conversations fusèrent dans son esprit alors qu’il revoyait cette chambre. Un nœud de l’espace-temps, faisant vibrer tout un réseau de jours. Le joli dos de Rya à l’autre bout de la pièce alors qu’elle se lavait les aisselles. Les choses blessantes que les gens disaient sans le vouloir. Vlad parlant de l’épissage des gènes. Vlad et lui s’étaient tenus ici, à cet endroit même, dans la toute première minute de leur arrivée sur Mars. Ils avaient regardé autour d’eux, regardé chaque chose sans échanger une parole, s’imprégnant de la gravité, du rose du ciel, de l’horizon rapproché, regardé autour d’eux exactement comme lui à présent, mais c’était il y a si longtemps. Le temps aréologique, aussi lent, aussi long que la grande systole. On se sentait creux dans les combinaisons. Tchernobyl exigeait plus de béton qu’ils n’arrivaient à en faire prendre dans cet air froid, sec, raréfié. Nadia avait plus ou moins arrangé ça, mais comment ? Ah oui, c’est vrai : en le chauffant. Nadia avait arrangé des tas de choses pendant ces années-là, les chambres voûtées, les ateliers, l’arcade… Qui aurait soupçonné qu’une fille si réservée se révélerait si compétente, si énergique ? Il y avait des années qu’il n’avait pas repensé à l’impression qu’elle lui avait faite sur l’Arès. Elle avait été bouleversée quand Tatiana Durova avait été tuée par la chute d’une grue. Ça leur avait fait un choc à tous, sauf à Michel, qui étrangement avait semblé se désolidariser du désastre, leur première mort. Nadia s’en souviendrait-elle, maintenant ? Oui, si elle y repensait. Sax n’avait rien d’exceptionnel : si le traitement agissait sur lui, il devait agir sur les autres. Il y avait Vasili, qui avait combattu pour l’AMONU pendant les deux révolutions ; de quoi se souvenait-il ? Il avait l’air hagard, mais ça pouvait être de la fascination. Ça pouvait être tout et n’importe quoi, et c’était plus probablement l’émotion du tout, le trop-plein qui semblait être l’un des premiers effets du traitement. Peut-être songeait-il lui aussi à la mort de Tatiana. Un jour, pendant leur première année dans l’Antarctique, Sax et Tatiana étaient en randonnée, et Tatiana s’était foulé la cheville. Ils avaient dû attendre sur Nussbaum Riegel qu’un hélicoptère de McMurdo les ramène au camp. Il avait oublié cette histoire pendant des années, puis Phyllis la lui avait rappelée la nuit où elle l’avait fait arrêter, et il s’était empressé de l’oublier à nouveau jusqu’à cet instant. Et voilà que tout lui revenait pour la deuxième fois en deux cents ans : le soleil bas sur l’horizon, le froid, la beauté des Dry Valleys, Phyllis, jalouse de la sombre beauté de Tatiana. Que la beauté doive mourir d’abord était un signe, une malédiction primale, Mars en Pluton, la planète de la peur, de la menace. Et voilà, du souvenir de cette précieuse journée dans l’Antarctique, de ces deux femmes mortes depuis longtemps, il était l’unique dépositaire, sans lui elles auraient disparu à jamais. C’est vrai, ce qui revenait le plus facilement était ce qui avait fait la plus forte impression, les événements mis en exergue par l’émotion : les grandes joies, les grandes crises, les grands désastres. Et même les petits. En seconde année de collège, il avait été éliminé de l’équipe de basket. Après avoir lu la liste il avait pleuré tout seul dans son coin, près d’une fontaine, à l’autre bout de l’école, et il s’était dit : « Jamais tu n’oublieras cet instant. » Et c’était vrai, Seigneur. C’était magnifique. La première fois qu’on faisait des choses chargées d’un poids particulier, le premier amour… qui était-ce, voyons ? Là, il avait un trou. Mais si, à Boulder, un visage, une amie d’ami, mais ce n’était pas de l’amour, et son nom ne lui revenait pas. Non, maintenant il pensait à Ann Clayborne, debout devant lui, le regardant attentivement, il y avait si longtemps. Qu’essayait-il de se rappeler ? Le flot de pensées était si dense, si rapide, il n’arriverait jamais à se souvenir de tous ces souvenirs. Un paradoxe, mais un seul parmi tous ceux que provoquait le brin unique de conscience dans le champ gigantesque de l’esprit. Dix puissance quarante-trois, la matrice dans laquelle s’épanouissaient tous les big bangs. L’univers contenu dans le crâne était aussi vaste que celui du dehors. Ann… Il était allé se promener avec elle dans l’Antarctique aussi. Elle était forte. Tiens, bizarrement, pendant la balade dans la caldeira d’Olympus Mons, elle ne lui avait pas parlé une seule fois de cette promenade dans Wright Valley, malgré les similitudes ; une randonnée au cours de laquelle ils s’étaient chamaillés au sujet du destin de Mars alors qu’il n’avait qu’une envie, lui prendre la main, ou qu’elle lui prenne la main, elle. Il en pinçait pour elle ! Et lui, espèce de rat de laboratoire qui n’avait jamais éprouvé ce genre de sentiment, il était resté paralysé par la timidité. Elle l’avait regardé d’un drôle d’air mais n’avait pas compris les émotions qui l’agitaient. Elle s’était seulement demandé ce qui le faisait bafouiller ainsi. Il bégayait quand il était jeune, c’était un problème biochimique que la puberté avait apparemment résolu, mais cela lui arrivait encore parfois quand il était nerveux. Ann, Ann… Il la revoyait alors qu’ils discutaient sur l ’Arès, à Underhill, à Dorsa Brevia, dans l’entrepôt sur Pavonis. Pourquoi était-il toujours si agressif avec cette femme qui l’attirait, pourquoi ? Elle était si forte. Et en même temps il l’avait vue si déprimée, si désarmée, dans ce patrouilleur-rocher, quand sa Mars rouge était morte. Elle était restée allongée là, pendant des jours d’affilée. Et puis elle s’était relevée et elle était repartie. Elle avait empêché Maya de lui crier après. Elle avait enterré Simon, son partenaire. Elle avait fait toutes ces choses, et jamais, jamais, jamais, Sax n’avait fait autre chose que l’importuner. Il était furieux contre elle à Zygote ou Gamète – Gamète – les deux, en fait. Ses traits tirés. Et puis il ne l’avait pas revue pendant vingt ans. Ensuite, après lui avoir infligé de force le traitement de longévité, il était resté trente ans sans la voir. Tout ce temps perdu. Même s’ils vivaient mille ans, ça ne suffirait pas à justifier un tel gâchis.

Dans le quartier de l’Alchimiste, il retomba sur Vasili, assis dans la poussière, en larmes. Ils avaient raté l’expérience de l’algue d’Underhill, tous les deux, dans ce bâtiment, mais Sax doutait fort que Vasili pleure pour ça. Il avait dû revoir un événement des années passées au service de l’AMONU, ou autre chose, comment savoir ? Bah, il pourrait toujours lui demander. Vadrouiller dans Underhill, voir des gens, se rappeler dans un sursaut tout ce qu’on savait d’eux, ce n’était pas une situation propice à l’approfondissement. Non, continuer à marcher, laisser Vasili à son propre passé. Sax ne voulait pas savoir ce qu’il regrettait. Et puis, là-bas, au nord, une silhouette marchait toute seule – Ann. C’était drôle de la voir sans casque, ses cheveux blancs flottant sur les épaules. Cela suffit à interrompre l’afflux de souvenirs… Mais il l’avait déjà vue comme ça, dans Wright Valley, oui, oui, ses cheveux flottaient aussi dans son dos, à l’époque, aussi légers mais d’un blond filasse comme ils disaient, assez méchamment. C’était dangereux de nouer des liens sous l’œil attentif des psychologues. Ils étaient là pour travailler, sous pression, il n’y avait pas de place pour des relations personnelles, c’était dangereux, l’histoire de Natasha et Sergei l’avait prouvé. Mais c’était arrivé quand même. Vlad et Ursula avaient formé un couple, solide, stable ; et la même chose était arrivée à Hiroko et Iwao, à Nadia et Arkady. Mais cela représentait un danger, un risque. Ann l’avait regardé par-dessus la table du labo, au déjeuner, et il y avait quelque chose dans son regard, une lueur. Il ne savait pas lire dans le cœur des gens. Les déchiffrer. Ils étaient si mystérieux. Le jour où il reçut la lettre lui disant que sa candidature avait été acceptée, qu’il serait l’un des Cent Premiers, il s’était senti si triste. Et pourquoi ? Impossible de le savoir. Mais il revoyait le fax dans la boîte, l’érable de l’autre côté de la fenêtre. Il avait appelé Ann pour savoir s’ils l’avaient prise, elle aussi – et oui, ce qui était un peu surprenant, elle qui était si solitaire, enfin, cela avait un peu soulagé sa peine, mais pourtant. L’érable était rouge, c’était l’automne à Princeton, une époque traditionnellement mélancolique, mais ce n’était pas ça. Pas du tout. Juste triste. Comme si réussir n’était rien, rien qu’un certain nombre des trois milliards de pulsations du cœur. Ils en étaient à dix milliards, maintenant, ça commençait à compter. Non, il n’y avait pas d’explication. Les gens étaient de vivants mystères. Alors quand Ann lui avait dit « Si on allait se balader à Lookout Point ? » dans ce laboratoire des Dry Valleys, il avait tout de suite accepté, sans bégayer. Ils étaient partis séparément. Elle avait quitté le camp et s’était dirigée vers Lookout Point, et il l’avait suivie, et là-bas – oh oui ! – alors qu’ils étaient assis côte à côte à regarder le groupe de huttes et le dôme de la serre, une sorte de proto-Underhill, en discutant du terraforming d’une façon parfaitement amicale, car il n’y avait pas d’enjeu, il avait pris sa main gantée dans la sienne. Elle l’avait aussitôt retirée comme si elle était choquée, et elle avait frissonné (il faisait très froid, pour la Terre, en tout cas). Il s’était mis à bredouiller péniblement, comme après son attaque. Une hémorragie limbique, étouffant dans l’œuf quantité d’éléments, d’espoirs, de désirs. Tuant l’amour. Après, il n’avait cessé de la harceler. Rien de tout ça ne constituait une explication causale propre, quoi que Michel aurait pu en dire ! Et puis le froid glacial du retour à la base. Même dans la clarté eidétique de ce soudain pouvoir d’évocation il ne voyait pas grand-chose de ce retour. Égaré. Pourquoi, pourquoi la rebutait-il ainsi ? Petit homme. Blouse blanche. Il n’y avait pas de raison. C’était comme ça, c’est tout. Mais ça avait laissé une marque indélébile. Michel lui-même ne l’avait jamais su.

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