Vernor Vinge - Un feu sur l'abîme

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Un feu sur l'abîme: краткое содержание, описание и аннотация

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Un feu sur l’abîme Une expédition straumlienne, explorant une Archive dans la presque Transcendance, a déchaîné une Perversion sur la galaxie entière. Un unique navire est parvenu à fuir dans la nuit épouvantable. À travers l’espace, il fonce vers le centre de la galaxie, vers Les Lenteurs où l’on ne peut pas dépasser la vitesse de la lumière, où les systèmes informatiques les plus performants — même les si lentes intelligences biologiques — subissent une perte de leurs facultés. Il cherche un monde où se poser.
Les deux seuls survivants de l’expédition détiennent sans le savoir la clé du salut de millions de civilisations, dont certaines sont bien plus anciennes que l’humanité : ce sont deux enfants, Johanna et Jefri, abandonnés à eux-mêmes sur un monde médiéval, dont les conflits et les cruautés ne le cèdent en rien à ceux de la galaxie.
Et ceux qui voudraient les aider, et sauver du même coup la galaxie civilisée, se trouvent encore à des milliers d’années-lumière…
Un feu sur l’abîme

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Pour un garçon de treize ans habitué aux épées et aux cottes de mailles, cependant, le Qeng Ho constituait un changement plus radical que tout ce qu’un être humain peut généralement connaître de son vivant. En l’espace de quelques semaines, il était passé de l’état d’héritier d’un trône médiéval à celui de garçon de cabine à bord d’un vaisseau interstellaire.

— Au début, ils ne savaient pas très bien que faire de moi. Ils envisageaient même de me mettre en chambre froide pour se débarrasser de moi à leur prochaine escale. Que faire d’un gamin qui croit qu’il existe un seul monde, et qu’il est plat ? Qui n’a jamais rien appris dans sa vie excepté brandir une épée ?

Il s’interrompit brusquement, comme il le faisait toutes les deux ou trois minutes, lorsque le flot de ses souvenirs l’entraînait sur un territoire endommagé. Il tournait alors vers Ravna un regard de défi.

— J’étais un animal sauvage. Je ne sais pas si des êtres civilisés sont capables d’imaginer ce que cela représente, de grandir entouré d’oncles et de tantes qui ne songent qu’à comploter pour vous assassiner, et d’apprendre principalement à les avoir d’abord. Chez les civilisés, j’ai rencontré des personnages bien plus odieux que cela, des gens qui étaient prêts à mettre une planète à feu et à sang au nom de je ne sais quelle « réconciliation » ; mais pour ce qui est de la pure traîtrise quotidienne, personne ne bat la planète de mon enfance.

À en croire Pham Nuwen, seule la chance sauva l’équipage de ses machinations. L’année suivante, il apprit à s’intégrer et à utiliser les technologies du monde civilisé. Une fois sa nature convenablement domptée, il pouvait faire un maître de vaisseau idéal pour le Qeng Ho. Et c’est ce qui arriva durant un certain nombre d’années. Le territoire Qeng Ho abritait deux ou trois autres races et plusieurs mondes de colonisation humaine. À une vitesse égale aux trois dixièmes de celle de la lumière, Pham passa plusieurs décennies à voyager d’étoile en étoile en état de sommeil cryotechnique. Quelquefois, ils s’arrêtaient un an ou deux dans chaque port, pour essayer de réaliser un bénéfice sur des produits ou des informations souvent largement démodés. La réputation du Qeng Ho constituait une sorte de protection. La devise de la flotte était : « La politique peut avoir ses hauts et ses bas, mais la cupidité est éternelle. » Ils existaient depuis plus longtemps que la majorité de leurs clients. Même les fanatiques religieux devenaient prudents à la pensée des représailles exercées par le Qeng Ho. Mais, la plupart du temps, c’était l’habileté personnelle et le machiavélisme du maître de vaisseau qui remportaient le morceau. Et rares étaient ceux qui pouvaient se comparer au petit garçon qui était toujours en Pham Nuwen.

— Je faisais un commandant presque parfait. Je dis bien presque. J’avais toujours eu envie d’aller voir ce qu’il y avait au-delà de l’espace recensé sur nos cartes. Chaque fois que j’avais de l’argent – et j’étais si riche, à certains moments, que j’aurais pu lancer ma propre flotte –, je prenais des risques fous, et je perdais tout. J’étais le yo-yo de la flotte. Un jour je commandais cinq vaisseaux, un autre jour je m’occupais des programmes maintenance à bord de quelque foutu routinier. Vu la manière dont le temps s’étire dans le monde du commerce infraluminique, il y avait des générations entières pour lesquelles j’étais un génie de légende, et d’autres pour qui mon nom était synonyme d’ahuri complet.

Il s’interrompit de nouveau, et ses yeux s’élargirent de surprise réjouie.

— Ah ! Je me souviens, maintenant, de ce que je faisais là-bas, finalement. J’étais dans la période « ahurie » de mon cycle, mais cela n’avait pas d’importance. Il y avait un capitaine d’une vingtaine d’années qui était encore plus fou que moi. J’ai oublié comment elle s’appelait… Elle ? Impossible. Je n’aurais jamais servi sous les ordres d’une femme.

Il parlait plus pour lui-même que pour son interlocutrice.

— Quoi qu’il en soit, reprit-il, ce capitaine était prêt à parier n’importe quoi sur des choses que les gens normaux n’évoquent, généralement, qu’après quelques bonnes chopes de bière. Il appelait son vaisseau… hum… ça pourrait se traduire par quelque chose comme : « gros oiseau sauvage et sans cervelle ». Cela vous donne une idée du personnage. Il était convaincu qu’il devait exister, quelque part dans l’univers, des civilisations réellement avancées, et que notre seul problème était de les trouver. À sa manière étrange, il avait presque découvert l’existence des Zones. L’ennui, c’est qu’il n’était pas assez fou. Il se trompait sur un tout petit détail. Vous ne devinez pas lequel ?

Ravna hocha la tête. Compte tenu de l’endroit où l’épave de Pham avait été retrouvée, la réponse était évidente.

— Ouais, continua-t-il. C’est une notion qui doit être plus vieille que la conquête spatiale. L’idée que les races « anciennes » doivent se trouver plutôt vers le cœur de la galaxie, là où les étoiles sont plus denses et où les trous noirs sont nombreux et représentent des sources d’énergie illimitées. Il décida d’y aller avec sa flotte de vingt vaisseaux. Il ne s’arrêterait que lorsqu’il rencontrerait une civilisation intéressante ou serait obligé de coloniser une planète. Il pensait qu’il y avait peu de chances que l’expédition soit couronnée de succès de notre vivant, mais que nous finirions vraisemblablement dans un secteur plus dense, où nous pourrons fonder un nouveau Qeng Ho qui donnerait plus tard naissance au même processus. N’importe comment, j’estime que j’ai eu beaucoup de chance de me retrouver à son bord, même en tant que simple programmeur. Ce capitaine ne connaissait rien d’autre que mes défauts.

L’expédition avait duré mille ans. Ils s’étaient enfoncés de deux cent cinquante années-lumière en direction du cœur de la galaxie. Le territoire Qeng Ho était plus près que la Vieille Terre du Fin Fond des Lenteurs, et ils s’étaient enfoncés encore davantage. Mais c’est par pure malchance qu’ils arrivèrent à la lisière des Profondeurs au bout d’à peine deux cent cinquante années-lumière de voyage. L’Oiseau Fou avait perdu, peu à peu, le contact avec les autres vaisseaux de sa flotte. Parfois, cela se produisait subitement, sans aucun avertissement. Dans d’autres cas, ils attribuaient cela à une panne d’ordinateur ou, tout simplement, à un acte d’incompétence. Les survivants reconnaissaient un schéma commun et pensaient, tout naturellement, qu’il s’agissait des mêmes défaillances de composants. Personne ne songeait à relier le problème à la région de l’espace où ils venaient d’entrer.

— Abandonnant les vitesses ramscoops, nous trouvâmes un système solaire avec une planète habitable. Nous avions perdu tous les autres. Ce qui se passa alors n’est pas très clair pour moi. (Il eut un petit rire sec.) Nous devions être juste à la lisière, hébétés, avec un QI tournant autour de 60. Je me souviens vaguement d’avoir touché aux équipements de vie. C’est probablement ce qui nous a tués.

Durant un bref instant, il prit un air attristé et dérouté. Puis il haussa les épaules.

— Tout ce que je sais, c’est que je me suis réveillé ensuite dans les tendres griffes de l’Organisation Vrinimi, chez vous, où les voyages supraluminiques sont possibles… Et j’entrevois à présent la lisière du Paradis.

Ravna demeura muette durant un bon moment. Elle contemplait la plage et l’océan. Ils avaient parlé longtemps. Le soleil pointait sous les corolles des arbres, illuminant son bureau d’une lumière rasante. Grondr se rendait-il compte de ce qu’il avait là ? Pratiquement tout ce qui venait de la Zone des Lenteurs avait une valeur d’objet de collection. Un être humain qui venait d’en sortir avait un prix inestimable. Pham Nuwen était peut-être un cas unique. Il avait à lui seul vu plus de choses que certaines civilisations tout entières. Par-dessus le marché, il s’était aventuré dans les Profondeurs. Elle comprenait, maintenant, pourquoi il faisait tant de cas de la Transcendance et lui donnait le nom de « Paradis ». Ce n’était pas tout à fait par naïveté, ni à cause d’une défaillance dans les programmes d’enseignement de l’Organisation. Pham Nuwen avait déjà connu deux transformations majeures. De l’état d’homme prétechnologique, il était passé à celui de voyageur interstellaire ; et dans un second stade, il était devenu citoyen de l’En delà. Chaque bond dépassait l’imagination. Et il entrevoyait maintenant une troisième transformation, pour laquelle il était tout à fait prêt à se vendre.

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