Iain Banks - L'usage des armes

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Cheradenine Zakalwe — ou du moins l’homme qui se fait appeler ainsi — est l’un des agents les plus efficaces de la Culture. Et Diziet Sma éminente figure de la Culture, l’utilise à des fins mystérieuses, quelquefois paradoxales.
Dans le cadre de
, une branche de
.
Qu’est-ce que la Culture ? Une immense société galactique, pacifiste en son principe mais redoutable si on l’attaque, multiforme, anarchiste, tolérante, éthique et cynique. Elle est composée d’humains, d’Intelligences artificielles et d’espèces étrangères qui ont accepté ses valeurs.
La
a la prétention de faire évoluer lentement mais sûrement les civilisations étrangères qu’elle rencontre au fur et à mesure de son expansion.
C’est le rôle du
d’évaluer et d’infiltrer les sociétés nouvellement découvertes. Et dans les cas extrêmes, c’est à
d’intervenir, au besoin par la violence.
Cheradenine Zakalwe est l’une des armes de
. C’est le héros de L’usage des armes, qui est à la fois un roman d’aventures et une œuvre littéraire éblouissante, d’une perversité toute britannique.

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— Et celle-là ? Elle est toute récente, n’est-ce pas ?

— Ça ? (Il s’obligea à sourire, et fit à son tour courir son doigt sur la petite fossette qui creusait sa chair.) Figure-toi que c’est une des plus vieilles ; bizarre, non ?

Dans son regard, la lueur s’éteignit.

— Et celle-là ? fit-elle vivement en effleurant sa tempe.

— Une balle.

— Reçue dans une grande bataille ?

— Euh… en un sens, oui. C’était dans une voiture, pour être précis. Une femme.

— Oh non !

Elle plaqua une main sur sa bouche, feignant l’horreur.

— Une situation fort embarrassante.

— Bon, nous n’entrerons donc pas dans les détails. Et celle-là ?

— Laser. Une lumière très intense, expliqua-t-il en voyant son air perplexe. Ça s’est passé il y a bien plus longtemps.

— Et ça ?

— Hem… Plusieurs choses à la fois. Ça s’est fini par des insectes.

— Des insectes ?

Elle frissonna.

(Et il se retrouva instantanément là-bas, dans le volcan noyé. Il s’était écoulé une éternité, depuis, mais ce jour-là, il le portait encore en lui… et il était encore moins dangereux de penser à lui qu’à ce petit cratère, au niveau de son cœur, où demeurait un autre souvenir, encore plus ancien. Il se remémora la caldeira, revit la mare d’eau stagnante avec la pierre en son centre et, tout autour, l’enceinte du lac empoisonné. À nouveau il sentit l’interminable frottement de son corps se traînant sur le sol, son corps envahi par les insectes… mais ces éléments concentriques qui n’évoquaient en lui aucun remords n’avaient plus la moindre espèce d’importance ; ici c’était ici, maintenant c’était maintenant.)

— Mieux vaut que tu ne saches pas, sourit-il.

— Je te crois sur parole, acquiesça-t-elle en hochant lentement la tête.

Ses longs cheveux noirs se balancèrent lourdement.

— Je sais ce que je vais faire : les guérir à force de baisers.

— On n’a pas fini, commenta-t-il tandis qu’elle pivotait sur elle-même et reportait son attention sur ses pieds.

— Et alors, tu es pressé ? s’enquit-elle en embrassant un de ses orteils.

— Pas du tout, répondit-il en souriant.

Il se laissa retomber sur le drap.

— Mets-y le temps qu’il faudra. L’éternité, si ça te chante.

Il la sentit bouger et la regarda. Elle se frottait les yeux des deux poings ; la chevelure déployée, elle se donna de petites tapes sur le nez et les joues et lui sourit ; il contempla son sourire. Il en avait vu pour lesquels il aurait tué, mais jamais il ne s’était senti prêt à mourir pour un sourire. Que faire d’autre que lui sourire en retour ?

— Pourquoi tu te réveilles toujours avant moi ?

— Je ne sais pas.

Il soupira, et la maison fit de même, frémissant sous la caresse de la brise qui secouait légèrement ses cloisons équivoques.

— J’aime bien te regarder dormir.

— Pourquoi ?

Elle roula sur le dos en tournant la tête vers lui ; sa chevelure se déversa abondamment entre eux. Il posa la tête sur cette prairie sombre et parfumée en se rappelant la senteur de son épaule et en se demandant bêtement si sa compagne avait la même odeur endormie et éveillée.

Il lui chatouilla l’épaule du bout du nez et elle eut un petit rire ; puis elle haussa cette même épaule et appuya sa tête contre celle de Zakalwe. Il l’embrassa dans le cou et se dit qu’il devait répondre avant d’oublier complètement sa question.

— Quand tu es éveillée, tu remues, alors je passe à côté de certaines choses.

— Quelles choses ?

Il sentit qu’elle lui déposait un baiser sur la tête.

— Toutes les choses que tu fais. Quand tu dors, tu ne bouges presque pas ; je peux donc observer l’ensemble à loisir.

— Bizarre, énonça-t-elle lentement.

— Tu as la même odeur quand tu es éveillée et quand tu dors, tu le savais ?

Il leva la tête et la regarda droit dans les yeux en souriant.

— Tu…, commença-t-elle. (Puis elle s’interrompit et baissa les yeux. Lorsqu’elle les releva, son sourire était devenu très triste.) J’adore qu’on me dise ce genre de bêtises.

Il perçut nettement ce qu’elle n’avait pas exprimé.

— Tu veux dire que tu adores entendre ce genre de bêtises en ce moment, mais qu’il n’en sera pas toujours ainsi.

C’était d’une banalité épouvantable, et il s’en voulut ; mais elle aussi avait ses cicatrices.

— Quelque chose comme ça, répondit-elle en lui prenant la main.

— Tu penses trop à l’avenir.

— Nous pouvons peut-être faire en sorte que nos deux obsessions s’équilibrent, alors.

Il éclata de rire.

— Celle-là, je l’ai bien cherchée !

Elle effleura son visage, examina ses yeux.

— Je ne devrais pas tomber amoureuse de toi, Zakalwe.

— Pourquoi ?

— Pour toutes sortes de raisons. À cause du passé et de l’avenir. À cause de ce que tu es et de ce que je suis. Tout s’y oppose, en fait.

— Sois plus précise, intervint-il en agitant la main.

Elle rit, secoua la tête et cacha son visage dans sa propre chevelure, dont elle émergea au bout d’un moment pour le regarder bien en face.

— J’ai peur que ça ne dure pas, c’est tout.

— Mais rien ne dure, tu te rappelles ?

— Je me rappelle, acquiesça-t-elle lentement.

— Tu crois que ça ne durera pas, entre nous ?

— Pour l’instant j’ai l’impression que… Je ne sais pas très bien. Mais si jamais l’envie nous prend de nous faire du mal…

— Eh bien, nous essaierons de nous en empêcher, voilà tout.

Elle ferma les yeux à demi et pencha la tête vers son compagnon. Celui-ci plaça sa main en coupe sous son menton.

— Peut-être est-ce aussi simple que ça, fit-elle. Peut-être que je me plais à envisager sous tous les angles ce qui pourrait arriver de manière à ne pas être surprise plus tard.

Elle releva la tête, et ils se retrouvèrent face à face.

— Tu m’en veux ? demanda-t-elle.

Sa tête frémissait ; autour de ses yeux se lisait une expression très proche de la douleur.

— De quoi ?

Il se pencha pour l’embrasser, souriant, mais elle s’écarta pour lui signifier qu’elle ne voulait pas ; comme il se reculait, elle répondit :

— De… de ne pas y croire assez fort pour exclure le doute.

— Mais non. Je ne t’en veux pas pour ça.

Là-dessus, il l’embrassa enfin.

— C’est quand même bizarre que les papilles gustatives n’aient aucun goût, remarqua-t-elle à voix basse, le nez dans le cou de Zakalwe.

Tous deux éclatèrent de rire.

Parfois, la nuit, quand il était étendu dans l’obscurité et qu’elle gisait à ses côtés, silencieuse ou endormie, il croyait voir le vrai fantôme de Chéradénine Zakalwe sortir des cloisons de voiles, sombre et déterminé, une arme de mort entre les mains, chargée et prête à tirer ; la silhouette obscure le regardait et, tout autour d’elle, l’atmosphère semblait imprégnée de… Non, c’était pire que de la haine. De la dérision. Dans ces moments-là, il avait parfaitement conscience de sa position : éperdu comme un jeune idiot, couché au côté d’une fille ravissante pleine de talent et de jeunesse qu’il tenait dans ses bras et pour qui il aurait fait n’importe quoi ; et il savait pertinemment, dans les moindres détails, que par rapport à ce qu’il avait été (à ce qu’il était devenu ou à ce qu’il avait toujours été), cette forme de dévotion sans équivoque dans laquelle il s’oubliait lui-même et se repliait sur lui-même était une attitude honteuse, un phénomène à éradiquer sans attendre. Alors le vrai Zakalwe levait son arme, le regardait dans les yeux à travers le viseur et faisait feu, calmement et sans la moindre hésitation.

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