George Martin - Le bûcher d'un roi

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Le bûcher d'un roi: краткое содержание, описание и аннотация

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Le destin des Sept Royaumes est sur le point de basculer. A l’Est, Daenerys, dernière descendante de la Maison Targaryen, secondée par ses terrifiants dragons arrivés à maturité, règne sur une cité de mort et de poussière, entourée d’ennemis. Mais alors que certains voudraient la voir passer de vie à trépas, d’autres entendent rallier sa cause, tel Tyrion Lannister, le Lutin, dont la tête vaut de l’or depuis qu’il s’est rendu coupable du meurtre de son père, Tywin. Au Nord, où se dresse l’immense Mur de glace et de pierre qui garde la frontière septentrionale des Royaumes, Jon Snow, le bâtard de feu Eddard Stark, a été élu 998e Commandant en chef de la Garde de Nuit, mais ses adversaires se dissimulent des deux côtés du Mur, y compris parmi les troupes de Stannis Baratheon qui ont élu domicile dans ces contrées glacées…

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La dernière fois, il avait péri par le feu. J’ai brûlé. Tout d’abord, dans sa confusion, il avait cru qu’un archer sur le Mur l’avait percé d’une flèche enflammée… Mais le brasier avait ardé en lui, en le consumant. Et la douleur…

Varamyr avait connu neuf trépas, auparavant. Une fois, d’un coup de lance ; une autre, les crocs d’un ours plantés dans sa gorge, et une autre aussi, dans un épanchement de sang, en mettant bas un chiot mort-né. Il avait péri pour la première fois à l’âge de six ans seulement, quand la hache de son père lui avait enfoncé le crâne. Même cela ne l’avait pas torturé autant que ce feu dans les tripes qui crépitait sur son envergure pour le dévorer. Lorsqu’il avait tenté de fuir à tire-d’aile, sa terreur avait attisé les flammes et redoublé leur ardeur. Un moment, il planait au-dessus du Mur, épiant de ses yeux d’aigle les mouvements des hommes en contrebas. Puis les flammes avaient réduit son cœur en charbon noir, expulsé dans sa propre peau son esprit hurlant et, durant un court instant, il avait totalement perdu la raison. Ce souvenir suffisait encore à lui donner des frissons.

C’est alors qu’il remarqua que le feu s’était éteint dans l’âtre.

Ne restait qu’un amas gris et noir de bois calciné, avec quelques braises qui rutilaient dans les cendres. Il y a encore de la fumée, il n’est besoin que de bois. Serrant les dents contre la douleur, Varamyr avait rampé jusqu’au tas de branches brisées assemblé par Cirse avant de partir à la chasse, et il jeta des cotrets sur les cendres. « Prends, croassa-t-il. Brûle. » Il souffla sur les charbons ardents et adressa une prière muette aux dieux sans nom du bois, de la colline et de la prairie.

Les dieux ne répondirent pas. Au bout d’un moment, la fumée cessa également de monter. Déjà, le froid envahissait la petite cahute. Varamyr n’avait ni silex, ni amadou, ni fagotin. Jamais il ne rallumerait le feu, pas tout seul.

« Cirse », appela-t-il, la voix enrouée et empreinte de douleur. « Cirse ! »

Elle avait le menton pointu et le nez plat et, sur une joue, un poireau où poussaient quatre crins noirs. Des traits durs et laids, et pourtant il aurait donné cher pour l’apercevoir à la porte de la cabane. J’aurais dû la prendre avant qu’elle s’en aille. Depuis combien de temps était-elle partie ? Deux jours ? Trois ? Varamyr ne se rappelait pas bien. La cabane était plongée dans le noir, et il entrait et sortait du sommeil sans en avoir conscience, sans jamais savoir vraiment si régnait dehors le jour ou la nuit. « Attends, lui avait-elle dit. J’ vais revenir avec d’ quoi manger. » Et donc, il avait attendu, l’imbécile, en rêvant d’Haggon, de Cabosse et de tous les méfaits qu’il avait commis au cours de sa vie, mais les jours et les nuits avaient passé et Cirse n’était pas revenue. Elle ne reviendra pas. Varamyr se demanda s’il s’était trahi. Pouvait-elle deviner ses pensées rien qu’en le regardant, avait-il marmonné dans ses rêves de fièvre ?

Abomination, entendit-il Haggon répéter. On aurait cru qu’il se trouvait ici, dans la pièce. « C’est rien qu’une piqueuse avec une sale gueule, lui répliqua Varamyr. Je suis un grand homme. Je suis Varamyr le zoman, le change-peau, il est pas juste qu’elle vive et que je meure. » Nul ne répondit. Il n’y avait personne. Cirse était loin. Elle l’avait abandonné, comme tous les autres.

Jusqu’à sa propre mère, qui l’avait abandonné. Elle a pleuré pour Cabosse, mais pour moi, jamais. Le matin où son père l’avait tiré du lit pour le livrer à Haggon, elle n’avait même pas voulu le regarder. Il avait hurlé et flanqué des coups de pied tandis qu’on le traînait dans les bois, avant que son père lui colle une momifie en lui ordonnant de se taire. « Ta place est parmi ceux de ta race », voilà tout ce qu’il avait déclaré en le jetant aux pieds d’Haggon.

Il avait pas tort, songea Varamyr, en grelottant. Haggon m’a enseigné tant de choses. Il m’a appris à chasser et à pêcher, à dépouiller une carcasse et à ôter les arêtes d’un poisson, à m’orienter dans les bois. Et il m’a enseigné les voies du zoman et les secrets du change-peau, et pourtant mon don surpassait le sien.

Des années plus tard, il avait cherché à retrouver ses parents, pour leur apprendre que leur Bosse était devenu le grand Varamyr Sixpeaux, mais tous deux étaient morts et incinérés. Partis dans les arbres et les rivières, partis dans les rochers et la terre. Partis en cendres et en poussière. Voilà ce qu’avait raconté la sorcière des bois à sa mère, le jour où Cabosse était mort. Bosse ne voulait pas devenir une motte de terre. Le gamin avait rêvé d’un jour où les bardes chanteraient sa geste et de jolies donzelles le couvriraient de baisers. Quand je serai grand, je serai Roi-d’au-delà-du-Mur, s’était-il juré. Il n’y avait jamais réussi, mais il s’en était approché. Les hommes craignaient le nom de Varamyr Sixpeaux. Il partait à la bataille, juché sur une ourse des neiges haute de treize pieds, tenait sous son joug trois loups et un lynx-de-fumée, et siégeait à la main droite de Mance Rayder. C’est Mance qui m’a conduit à ma situation actuelle. Je n’aurais pas dû l’écouter. J’aurais dû me glisser à l’intérieur de mon ourse et le déchiqueter.

Avant Mance, Varamyr Sixpeaux avait été peu ou prou un lord. Il vivait seul, avec des bêtes comme cour, dans une demeure de mousse, de boue et de rondins taillés, qui avait jadis appartenu à Haggon. Une douzaine de villages lui rendaient un hommage de pain, de sel et de cidre, lui offrant les fruits de leurs vergers et les légumes de leurs jardins. La viande, il se la procurait lui-même. Chaque fois qu’il désirait une femme, il envoyait son lynx-de-fumée la traquer, et la jouvencelle sur laquelle il avait jeté son dévolu, quelle qu’elle soit, suivait humblement la bête jusqu’à sa couche. D’aucunes venaient en pleurs, certes, mais elles venaient quand même. Varamyr leur octroyait sa semence, prélevait une poignée de cheveux pour conserver un souvenir d’elles et les renvoyait. De temps en temps, un héros de village, épieu en main, se présentait pour occire l’homme féral et sauver une sœur, une maîtresse ou une fille. Ceux-là, il les tuait, mais jamais il ne portait atteinte aux femmes. À certaines, il accordait même la bénédiction d’enfants. Des avortons. De petits êtres rabougris, comme Bosse, et pas un qui porte le don.

La peur le remit debout, tout chancelant. Se tenant le flanc pour réprimer l’effusion du sang de sa blessure, Varamyr tituba jusqu’à la porte et écarta la fourrure en lambeaux qui la masquait pour affronter un mur tout blanc. De la neige. Pas étonnant que l’intérieur soit si rempli d’ombre et de fumée. Les chutes de neige avaient enseveli la cabane.

Quand Varamyr pesa contre elle, la neige céda et croula, molle et humide encore. Au-dehors, la nuit avait une blancheur de mort ; de pâles nuages maigres dansaient autour d’une lune d’argent, sous le regard froid de mille étoiles. Il voyait d’autres cabanes enfouies bosseler les congères de neige et, au-delà, l’ombre pâle d’un barral en armure de glace. Au sud-ouest, les collines formaient un vaste désert blanc où rien ne bougeait, hormis les bourrasques de neige. « Cirse, appela Varamyr d’une voix faible en se demandant jusqu’où elle avait pu aller. Cirse. Femme. Où es-tu ? »

Très loin, un loup hurla.

Un frisson traversa Varamyr. Il connaissait ce hurlement aussi bien que Bosse avait jadis connu la voix de sa mère. Le borgne. C’était le plus vieux de ses trois, le plus grand, le plus féroce. Chasseur était plus fin, plus vif, plus jeune, Matoise plus rusée, mais tous deux craignaient le borgne. Implacable, sauvage, le vieux loup ne connaissait pas la peur.

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