Stephen King - Les trois Cartes

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Échoué sur une plage peuplée de monstres, gravement blessé, Roland de Gilead se retrouve face aux trois portes qui jalonnent sa route vers la Tour Sombre, son but ultime. Par elles, il parcourra l’espace-temps, rencontrera trois compagnons insolites et reverra Jake, cet enfant dont le souvenir le hante et qui semble nécessaire à sa quête. Alors que le temps devenu fou joue contre lui et les siens, le Pistolero saura-t-il démasquer ses noirs ennemis, magiciens et démons, ligués pour s’emparer de la Tour ? Est-il prêt pour cela à partager son idéal, en s’en remettant au ka — le destin ? C’est pour lui l’heure de vérité.
STEPHEN KING
fait partie de ces écrivains qu’il n’est plus besoin de présenter.
autant de romans — et souvent de films — mondialement célèbres. Mais rien ne compte plus à ses yeux que le cycle de
son Grand Œuvre, une saga-fleuve monumentale dont il entama l’écriture alors qu’il était encore étudiant, et qui connaît enfin sa conclusion aujourd’hui.

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— Non.

Il ne fit d’abord que lui rendre son regard, incapable de trouver une réponse qui convînt. Il pensait n’avoir jamais compris jusqu’alors à quel point une simple négation pouvait être illimitée.

— Je ne vous suis pas, finit-il par dire. À quoi dites-vous non ?

— À tout ça.

Le bras d’Odetta traça un vaste demi-cercle (un bras dont il avait déjà remarqué l’extrême vigueur — lisse et galbé, mais sous-tendu de muscles durs), montrant la mer, le ciel, la plage, les collines pelées où le Pistolero devait être à la recherche d’un cours d’eau (à moins qu’il ne fût en train de s’y faire dévorer par quelque monstre d’une intéressante et nouvelle espèce, éventualité sur laquelle Eddie n’avait guère envie de s’attarder). Montrant en bref l’ensemble de ce monde.

— Je vois ce que vous ressentez. Au début, j’ai moi-même eu l’impression de nager dans l’imaginaire. (Mais l’avait-il eue, cette impression ? Avec le recul, il lui semblait avoir tout de suite admis la réalité de ce monde, peut-être parce qu’il était malade, trop occupé à secouer sa guenon.) Ça vous passera, dit-il.

— Non, répéta-t-elle. Je ne vois que deux choses qui aient pu m’arriver, et, que ce soit l’une ou l’autre, je suis toujours à Oxford, Mississippi. Rien de tout ceci n’est réel.

Elle continua à parler. Si elle avait parlé un rien plus fort (ou s’il n’avait pas été lui-même en train de tomber amoureux), cela aurait presque eu l’air d’une conférence. En tout cas, la comparaison avec une ode lyrique s’imposa d’emblée.

À ceci près, s’astreignit-il à penser, que toute cette absurdité qui nous entoure s’avère bien réelle, et que tu vas avoir à l’en convaincre. Pour son bien.

— Je puis avoir été touchée à la tête, dit-elle. C’est qu’ils sont notoirement experts à manier matraque et manche de pioche à Oxford Town.

Oxford Town.

Il naquit un faible écho tout au fond des souvenirs d’Eddie. Elle avait dit ces mots dans une sorte de rythme qui, pour quelque motif, lui renvoyait Henry… Henry et des couches-culottes. Quoi ? Pourquoi ? Aucune importance pour l’heure.

— Vous voulez dire que tout ça pourrait n’être qu’une sorte de rêve que vous faites alors que vous êtes dans les pommes ?

— Ou dans le coma. Et vous n’avez pas besoin de me regarder comme si c’était absurde parce que ça ne l’est pas. Regardez.

Elle partagea ses cheveux sur la gauche si bien qu’Eddie put constater que ce n’était pas par simple coquetterie qu’elle les portait d’un seul côté. La vieille plaie au centre de la plaque à présent découverte était vilaine, dégarnie, torons blanc-gris tranchant sur la peau brune.

— Je vois que vous avez dû en baver.

— En baver et avoir du bon temps. Je suppose que ça rétablit l’équilibre. Mais je ne vous montrais ça que pour vous dire qu’à l’époque je suis restée trois semaines dans le coma. J’avais cinq ans. J’ai fait un tas de rêves qui me sont sortis de la tête, mais maman m’a toujours dit que c’est grâce à eux qu’ils avaient gardé quelque espoir : ils savaient que je n’allais pas mourir du moment que je parlais, et il semble que je parlais tout le temps, même si, d’après elle, il n’y avait pas un mot sur dix qui fût compréhensible. Et ces rêves étaient extraordinairement réalistes, ça je m’en souviens. (Elle marqua une pause, promena son regard autour d’elle.) Pas moins que cet endroit. Pas moins que vous, Eddie.

En entendant dans sa bouche les syllabes de son nom, il eut la chair de poule. Hou là là, c’était du sérieux.

— Ou que lui. (Elle frémit.) De tout, c’est lui qui a l’air le plus réel.

— Normal. Je veux dire : nous sommes réels, quoi que vous en pensiez.

Elle lui adressa un petit sourire, à l’évidence incrédule.

— Comment vous l’avez récoltée ? enchaîna-t-il. Cette cicatrice.

— Aucune importance. C’était simplement pour vous faire comprendre que ce qui est arrivé une fois peut toujours se reproduire.

— Peut-être, mais je vous demande ça par curiosité.

— Une brique m’est tombée sur la tête. C’était la première fois qu’on montait dans le Nord. Pas très loin de New York, à Elizabeth, dans le New Jersey. On était venus en train, dans le wagon à Jim Crow.

— Qu’est-ce que c’est ?

Elle écarquilla les yeux. Sa surprise presque méprisante.

— Mais où avez-vous vécu, Eddie ? Dans un abri antiatomique ?

— Non, dans un autre temps. Puis-je vous demander votre âge, Odetta ?

— Assez vieille pour voter, pas assez pour l’assistance sociale.

— Bon, voilà qui me remet à ma place, je suppose ?

— Mais gentiment, j’espère.

Et son sourire radieux hérissa de nouveau les avant-bras d’Eddie.

— J’ai vingt-trois ans, dit-il. Mais je suis né en 1964, l’année même où Roland vous a prise.

— Bêtises.

— Non. Moi, c’est de 1987 qu’il m’a tiré.

— Ma foi, fit-elle au bout d’un moment, ironique. Voilà qui plaide à coup sûr en faveur de votre théorie sur la réalité de ce monde, Eddie.

— Le wagon à Jim Crow… c’est là que les Blacks étaient tenus de voyager ?

— Les gens de couleur, rectifia-t-elle. Nous appeler Blacks est un peu péjoratif, non ?

— Vous ne vous donnerez pas d’autre nom dans les années 80, dit Eddie. Quand j’étais gosse, déjà, dire à un copain black qu’il était de couleur, c’était s’exposer à recevoir son poing dans la gueule. Il pensait qu’on se foutait de lui. Tout juste s’il n’aurait pas préféré être traité de nègre.

Elle le regarda, plus trop sûre d’elle, puis secoua de nouveau la tête.

— Bon, fit Eddie, revenons à cette histoire de brique.

— La plus jeune sœur de ma mère allait se marier. Elle s’appelait Sophia mais maman disait toujours Sœur Bleue parce que c’était la couleur qu’elle adorait. Enfin… « qu’elle adorait adorer », comme disait maman. Donc, je l’ai toujours appelée Tante Bleue, même avant de la connaître. Un beau mariage. Avec une réception après. Je me souviens de tous les cadeaux. (Elle rit.) Ça a toujours l’air si beau, les cadeaux, quand on est gosse, vous ne trouvez pas, Eddie ?

Il sourit.

— Ouais, c’est vrai. On n’oublie jamais un cadeau. Qu’on l’ait reçu ou qu’on ait vu quelqu’un d’autre le recevoir.

— Mon père gagnait déjà de l’argent, à l’époque, mais tout ce que j’en savais, c’était que nous étions en progrès. Là encore, c’est une expression de ma mère. Je lui avais raconté qu’une petite fille avec laquelle je jouais m’avait demandé si mon papa était riche et elle m’a dit ce que j’étais censée répondre si l’on venait à me reposer la question : que nous étions en progrès.

« On était donc en mesure d’offrir à Tante Bleue un service en porcelaine de toute beauté, et je me souviens…

La voix lui manqua. Elle porta une main à sa tempe et la massa distraitement comme si une migraine y prenait naissance.

— De quoi, Odetta ?

— Que maman lui a donné à part un plat pour les grandes occasions…

— Qu’est-ce que c’est ?

— Excusez-moi. J’ai mal à la tête et ma langue a fourché. Je me demande d’ailleurs pourquoi je vous raconte tout ça.

— Ça vous embête ?

— Non, pas du tout. Je voulais dire que ma mère lui avait offert un plat spécial. Blanc, avec de jolis filets bleus sur le bord. (Elle sourit. Eddie n’eut pas l’impression d’un sourire parfaitement serein. Il semblait y avoir dans l’évocation de ce plat quelque chose qui la perturbait, et la manière dont ce souvenir prenait le pas sur la situation des plus étranges où elle se trouvait actuellement, situation qui aurait dû requérir l’essentiel de son attention, le perturbait, lui.)

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