Terry Pratchett - La huitième fille

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La huitième fille: краткое содержание, описание и аннотация

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Sentant venir sa mort prochaine, le mage Tambour Billette organise le legs de ses pouvoirs, de son bourdon, de son fonds de commerce. Nous sommes sur le Disque-monde. (Vous y êtes ? Nous y sommes.) La succession s’y opère de huitième fils en huitième fils. Logique. Ainsi procède le mage. Puis il meurt.
Or il apparaît que le huitième fils en cause est… une fille. Stupeur, désarroi, confusion : jamais on n’a vu pareille incongruité.
Trop tard ; la transmission s’est accomplie au profit de la petite Eskarina. Elle entame son apprentissage sous la houlette rétive de la sorcière Mémé Ciredutemps…

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Mémé se tenait immobile devant le bourdon suspendu en l’air, et son regard noir de colère fondait presque l’enveloppe de glace.

« Tu appelles ça bien se conduire, toi ? Te prélasser sur la mer pendant que d’autres meurent ? Oh, bravo ! »

Elle décrivit à pas lourds un demi-cercle autour de lui. À l’étonnement de Biseauté, le bourdon pivota pour la suivre.

« Bon, tu t’es fait jeter, dit sèchement Mémé. Et alors ? C’est encore qu’une enfant, et les enfants nous rejettent tôt ou tard. C’est ça, la servir loyalement ? T’as pas honte de rester vautré à bouder alors que tu pourrais enfin te rendre utile ? »

Elle se pencha en avant, son nez crochu à quelques centimètres du bourdon. Biseauté était quasi certain que le bourdon, à l’inverse, essayait de se pencher en arrière pour lui échapper.

« Tu veux que je te dise ce qui arrive aux vilains bourdons ? siffla-t-elle. Si Esk est perdue, tu veux que je te dise ce que je vais te faire ? Tu as été sauvé du feu un jour, parce que t’as pu lui transmettre la douleur. La prochaine fois, ça sera pas le feu. »

Sa voix ne fut plus qu’un murmure, cinglant comme une mèche de fouet.

« D’abord, ce sera la vastringue. Ensuite le papier de verre, la tarière et le couteau à menuiser…

— Je t’ordonne de ne pas bouger, fit Biseauté, les yeux larmoyants.

— … et ce qui restera, je le planterai comme piquet dans les bois pour les champignons, les cloportes et les scarabées. Ça prendra des années. »

Les sculptures se tortillaient, au supplice. La plupart s’étaient réfugiées de l’autre côté, pour fuir le regard mauvais de Mémé.

« Alors, fit-elle, voilà ce que je vais faire. Je vais te prendre et on va tous retourner à l’Université, d’accord ? Sinon, c’est la scie émoussée. »

Elle se remonta les manches et avança une main.

« Mage, dit-elle, je vais vous demander de le relâcher. »

Biseauté opina misérablement du chef.

« Quand je vous dirai d’y aller, vous y allez. Allez-y ! »

* * *

Biseauté rouvrit les yeux.

Mémé avait le bras tendu de toute sa longueur devant elle, la main refermée sur le bourdon.

La glace éclatait à sa surface, partait en gouttes de vapeur.

« C’est bien, conclut Mémé, et si ça se reproduit je me mettrai vraiment en colère, compris ? »

Biseauté baissa la main et se précipita vers elle.

« Vous avez mal ? »

Elle fit non de la tête. « C’est comme tenir un glaçon chaud, répondit-elle. Venez, on a pas le temps de faire la causette.

— Comment allons-nous rentrer ?

— Oh, dites, un peu de nerf, bon sang ! On va voler. »

Mémé agita le balai. L’Archichancelier le considéra, dubitatif.

« Là-dessus ?

— Évidemment. Les mages volent donc pas sur leurs bourdons ?

— Ça manque plutôt de dignité.

— Si je peux m’en remettre, vous aussi.

— Oui, mais n’est-ce pas dangereux ? »

Mémé lui jeta un regard méprisant.

« Est-ce que vous voulez dire dans l’absolu ? demanda-t-elle. Ou, disons, par rapport à une banquise en train de fondre ? »

* * *

« C’est la première fois de ma vie que je monte en balai, dit Biseauté.

— Vraiment ?

— Je croyais qu’il suffisait de les enfourcher et qu’ils décollaient, fit le mage. Je ne savais pas qu’il fallait autant courir par monts et par vaux et leur crier dessus.

— C’est un coup à prendre, dit Mémé.

— Je croyais qu’ils volaient plus vite, poursuivit Biseauté, et, pour être franc, plus haut.

— Comment ça, plus haut ? » demanda Mémé qui essayait de compenser le poids du mage assis en croupe tandis qu’ils viraient pour remonter le fleuve. Comme tous les passagers en croupe depuis l’aube des temps, il persistait à se pencher du mauvais côté.

« Eh bien, comme qui dirait, davantage au-dessus des arbres, répondit Biseauté qui rentra la tête lorsqu’une branche dégoulinante d’eau lui fit valser son chapeau.

— Il marcherait mieux, ce balai, si vous perdiez quelques kilos, fit sèchement Mémé. Mais vous préférez peut-être descendre et aller à pied ?

— De toutes façons, mes pieds touchent déjà par terre la moitié du temps, dit Biseauté. Je ne voudrais pas vous gêner. Si on m’avait demandé d’énumérer tous les dangers auxquels on s’exposait en volant, vous savez, jamais je n’aurais songé à la mort, les jambes fauchées par les grandes fougères.

— Vous êtes en train de fumer ? fit Mémé d’un air mécontent, le regard fixé vers l’avant. Y a quelque chose qui brûle.

— C’était juste pour me calmer les nerfs durant cette plongée vertigineuse à travers les airs, madame.

— Eh bien, éteignez-moi ça tout de suite. Et accrochez-vous. »

Le balai, dans une embardée, prit de l’altitude et passa à la vitesse d’un jogger troisième âge.

« Monsieur le Mage.

— Hein ? Quoi ?

— Quand j’ai dit accrochez-vous…

— Oui ?

— Je voulais pas dire . »

Il y eut une pause.

« Oh. Oui. Je vois. Vraiment désolé.

— Ça va.

— Ma mémoire n’est plus ce qu’elle était… Je vous assure… Pardonnez mon inconvenance.

— C’est tout pardonné. »

Ils volèrent un instant en silence.

« Quand même, fit Mémé d’un air pensif, je préférerais à tout prendre que vous mettiez vos mains ailleurs. »

* * *

La pluie dévala les couvertures de plomb pour se déverser dans les gouttières où des nids de corbeaux, abandonnés depuis l’été, flottèrent tels des bateaux sortis de mauvais chantiers navals. L’eau gargouilla le long de vieux conduits encroûtés. Elle s’infiltra sous des tuiles et donna le bonjour aux araignées des avant-toits. Elle bondit des pignons et forma des lacs secrets parmi les hautes flèches.

De véritables écosystèmes vivaient dans les toits interminables de l’Université, qui, en comparaison, faisaient ressembler Gormagot à une cabane à outils de dépôt ferroviaire ; les oiseaux chantaient dans des jungles miniatures nées de pépins de pommes et de graines de mauvaises herbes, des petites grenouilles nageaient dans les chéneaux supérieurs et une colonie de fourmis s’inventait activement une civilisation aussi complexe qu’intéressante.

Une chose que l’eau ne risquait pas de faire, c’était s’évacuer en glougloutant par les gargouilles ornementales alignées le long des toits. Ceci parce que les gargouilles en question partaient s’abriter dans les mansardes au premier signe d’averse. Elles estimaient qu’on pouvait être laid sans être forcément idiot.

Il pleuvait à torrents. Il pleuvait à rivières. Il pleuvait à océans. Mais surtout il pleuvait à travers le toit de la Grande Salle, où le duel entre Mémé et Biseauté avait laissé un très grand trou, et Traitel avait l’impression que c’était sur lui, personnellement, que la pluie tombait.

Debout sur une table, il dirigeait les équipes d’étudiants qui décrochaient les tableaux et les tapisseries anciennes avant qu’ils ne soient trempés. Debout sur une table tout bonnement parce que le sol baignait déjà sous plusieurs centimètres d’eau.

Pas des centimètres d’eau de pluie, malheureusement. Il s’agissait d’une eau dotée d’un caractère propre, de l’espèce de qualité particulière qu’elle acquiert après un long voyage à travers une campagne boueuse. Elle possédait la densité de l’authentique eau de l’Ankh : trop épaisse pour qu’on la boive, trop fluide pour qu’on la laboure.

Le fleuve était sorti de son lit et un million de petits cours d’eau refluaient, jaillissaient dans les caves et jouaient à faire coucou sous les dalles. De temps à autre parvenait la détonation lointaine d’une magie oubliée dans une basse-fosse inondée et qui, mise en court-circuit, libérait sa puissance ; Traitel ne goûtait pas du tout certains bouillonnements et sifflements déplaisants qui remontaient à la surface.

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