Terry Pratchett - Mortimer

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Mortimer: краткое содержание, описание и аннотация

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Morty traverse les champs en courant ; il mouline des bras et s’égosille comme un beau diable. Non. Même ça, même effrayer les oiseaux pillards, il n’est pas fichu de s’en tirer proprement.
Son père, au désespoir, l’observe depuis le muret de pierres.
« Il manque pas de coeur, fait-il à l’oncle Hamesh.
— Ah, dame, c’est le reste qu’il a pas. »
Et pourtant un destin hors du commun attend Mortimer. Car à la foire à l’embauche, LA MORT l’emporte sur son cheval Bigadin.
Il faut dire que LA MORT a décidé de faire la vie ; et l’assistance d’un commis dans son labeur quotidien lui permettrait des loisirs. Mais... est-ce bien raisonnable ?
Avec, comme toujours, un scénario qui décoiffe, une distribution prestigieuse et, peut-être, peut-être, une exceptionnelle apparition de l’illustre Rincevent.

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Pour parler net, l’univers qui savait Kéli morte fut forcément étonné de constater qu’elle n’avait toujours pas cessé de marcher ni de respirer.

Il le manifesta par de menus détails. Les courtisans qui lancèrent furtivement de drôles de regards à la jeune femme dans la matinée auraient été incapables de dire pourquoi sa vue les mettait curieusement mal à l’aise. À leur plus grande honte, et au déplaisir de la princesse, ils se surprirent à l’ignorer, ou à parler à voix basse.

Le chambellan découvrit qu’il avait donné des consignes pour mettre l’étendard royal en berne et fut absolument incapable de s’expliquer pareille décision. On le reconduisit avec ménagement dans son lit, en proie à une crise de nerfs bénigne après avoir commandé mille mètres de draperie noire sans raison apparente.

Cette impression d’irréalité, de mystère, se répandit bientôt par tout le château. Le maître cocher ordonna de ressortir le corbillard national pour qu’on l’astique, puis se mit à pleurer dans sa peau de chamois, debout au beau milieu de la cour des écuries, parce qu’il ne se souvenait d’aucun enterrement prévu. Les serviteurs se déplacèrent à pas feutrés dans les couloirs. Le cuisinier dut combattre une envie irrésistible de préparer de simples repas de viande froide. Les chiens hurlèrent puis se turent, l’air bêtes. Les deux étalons noirs qui menaient traditionnellement le cortège funéraire de Sto Lat s’agitèrent dans leurs stalles et faillirent tuer un palefrenier à coups de sabots.

Dans son château de Sto Hélit, le duc attendit vainement un messager qui s’était effectivement mis en route, avant de s’arrêter un peu plus bas dans la rue, incapable de se rappeler ce qu’il était censé faire.

Au milieu de tout ça, Kéli évoluait comme un fantôme tangible et de plus en plus agacé.

On atteignit le point critique au déjeuner. Elle entra majestueusement dans la grande salle et s’aperçut qu’on n’avait pas mis de couvert devant le fauteuil royal. En parlant fort au maître d’hôtel et en articulant bien, elle obtint que l’erreur soit réparée, mais elle vit ensuite les plats lui passer sous le nez sans avoir le loisir d’y planter sa fourchette. Elle suivit d’un œil incrédule et courroucé le vin qu’on apportait et qu’on servit d’abord au garde des Seaux d’Aisance.

Sa réaction fut peu royale, mais elle tendit un pied et fit un croche-patte au sommelier. Il trébucha, marmonna tout bas et regarda les dalles.

La princesse se pencha de l’autre côté et brailla dans l’oreille du commis au Garde-manger : « Est-ce que vous me voyez, mon vieux ? Pourquoi sommes-nous réduits à manger du rôti de porc et du jambon froids ? »

Il s’arracha à sa conversation en sourdine avec la dame de la Petite Chambre Hexagonale de la Tourelle Nord, posa sur la princesse un long regard dans lequel l’émotion cédait la place à une sorte de perplexité mal focalisée, et fit : « Ben, oui… je vous… euh…

— Votre Altesse Royale, lui souffla Kéli.

— Mais… oui… Altesse », marmonna-t-il. Il y eut un gros silence.

Puis, comme remis en marche, il tourna le dos à la jeune fille et reprit sa conversation.

Kéli resta un moment immobile, blanche d’émotion et de colère, après quoi elle repoussa son siège et sortit en ouragan pour regagner ses appartements. Deux serviteurs qui se partageaient vite fait une roulée dans le couloir furent bousculés par quelque chose qu’ils eurent du mal à distinguer.

Kéli se précipita dans sa chambre et tira sur le cordon qui aurait dû faire jaillir au pas de course la camériste de permanence dans le petit salon au fond du couloir. Rien ne se produisit pendant un certain temps, puis la porte s’ouvrit lentement et un visage passa par l’entrebâillement pour poser sur elle un regard de myope.

La princesse reconnut ce regard, cette fois, et elle s’y était préparée. Elle attrapa la camériste par les épaules et la tira à bras-le-corps dans la pièce avant de lui claquer la porte dans le dos. Alors que la femme effrayée regardait partout sauf de son côté, Kéli lui balança une gifle cinglante sur la joue. « Et celle-là, tu l’as sentie, hein ? Tu l’as sentie ? s’égosilla-t-elle.

— Mais… Vous… Je…» geignit la bonniche qui tituba en arrière jusqu’à buter contre le lit et s’asseoir lourdement dessus.

— Regarde-moi ! Regarde-moi quand je te parle ! glapit Kéli en avançant sur elle. Tu me vois, hein ? Dis que tu me vois ou je te fais exécuter ! »

La camériste plongea les yeux dans ceux terrorisés de la princesse.

« Je vous vois, dit-elle, mais…

— Mais quoi ? Mais quoi ?

— Vous êtes sûrement… On m’a dit… J’croyais…

— Qu’est-ce que tu croyais ? » cracha Kéli. Elle ne criait plus. Les mots lui sortaient de la bouche comme des mèches de fouet chauffées à blanc.

La servante s’affaissa en un tas secoué de sanglots. Kéli attendit un moment en battant du pied, puis secoua doucement la femme.

« Est-ce qu’il y a un mage en ville ? demanda-t-elle. Regarde vers moi, vers moi. Il y a un mage, non ? Vous, les filles, vous n’arrêtez pas de sortir en douce pour aller parler à des mages ! Où habite-t-il ? »

La femme tourna vers elle une figure barbouillée de larmes ; elle luttait contre son instinct qui lui disait que la princesse était morte.

« Euh… mage, oui… Coupefin, dans la rue du Mur…»

Les lèvres de Kéli se pincèrent sur un mince sourire. Elle se demanda où l’on rangeait ses manteaux, mais la raison froide lui dit qu’il serait fichtrement plus facile de les trouver toute seule que de prouver sa présence à la camériste. Elle attendit et observa la femme qui s’arrêta de pleurnicher, fit des yeux le tour de la pièce, vaguement ahurie, et s’empressa de déguerpir.

Elle m’a déjà oubliée, songea la princesse. Elle se regarda les mains. Elle avait l’impression d’être bien réelle.

C’était forcément de la magie.

Elle erra dans son vestiaire, ouvrit au hasard quelques placards et finit par dénicher une cape noire et une capuche. Elle se les passa, fila dans le couloir et dévala l’escalier de service.

Elle n’avait pas pris ce chemin depuis toute petite. C’était le monde des placards à linge, des planchers nus et des dessertes. Il y flottait une légère odeur de rassis.

Kéli le traversa comme un spectre tombé sur terre. Elle connaissait l’existence des logements du personnel, bien entendu, tout comme on connaît plus ou moins consciemment l’existence des gouttières et des égouts, et elle était prête à concéder que même s’ils se ressemblaient tous beaucoup, les domestiques devaient avoir des traits distinctifs permettant probablement à leurs proches de les identifier. Mais elle n’était pas prête à des spectacles comme celui de Moghedron, le sommelier, qui n’avait jusqu’ici été pour elle qu’une présence imposante aux évolutions de galion toutes voiles dehors : assis dans son office, la veste déboutonnée, la pipe au bec.

Deux servantes la dépassèrent en courant et en gloussant, sans un regard. Elle se dépêcha ; elle se sentait confusément, bizarrement, une intruse dans son propre château.

Pour la bonne raison, comprit-elle, que ce n’était plus du tout son château. Le monde bruyant qui l’entourait, avec ses buanderies fumantes et ses garde-manger frais, n’appartenait qu’à lui-même. Elle ne le possédait pas. C’était peut-être lui qui la possédait, elle.

Elle prit une cuisse de poulet sur la table de la plus grande cuisine, caverne tapissée de tant de casseroles qu’à la lumière des feux on avait l’impression d’un arsenal de tortues, et elle éprouva le frisson nouveau pour elle du vol. Elle avait commis un vol ! Dans son propre royaume ! Et les yeux du cuisinier lui passaient au travers, aussi vitreux que du civet de jambon.

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