Neal Stephenson - L'âge de diamant

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Dans une Chine rétro-futuriste partagée entre réseaux neuronaux, rebelles intégristes néo-confucéens et comptoirs occidentaux, l’Itinéraire d’une toute jeune fille guidée par les préceptes de son étonnant mentor électronique… Un roman interactif et frénétique, électronique et victorien, érotique et poétique, où l’on verra intervenir une actrice au grand cœur, un producteur trop curieux, un savant pas si fou que ça, un mandarin, quelques nobles actionnaires, plusieurs petites filles, une armée de rebelles, des hordes de réfugiés et la reine Victoria II…
Entre Jules Verne et William Gibson, voici une épopée délirante qui allie les inventions du cyberpunk et les images des clips vidéo avec la tradition du roman-feuilleton et le charme suranné des poèmes victoriens.
Malmenant les genres, mêlant science-fiction, théâtre, poésie, récit d’aventures et conte pour enfants, dans cet hommage irrévérencieux à Samuel Coleridge, Lewis Carroll et Edgar Poe, voire Michael Moorcock ou Georges Perec, Neal Stephenson s’affirme avec ce roman dense et foisonnant comme l’étoile montante du nouveau fantastique américain.

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Runcible était posé sur le plan de travail, sous la forme d’une pile de papiers, presque tous signés JOHN PERCIVAL HACKWORTH. Il déplia le document fourni par Cotton qui continuait de dérouler sa petite animation industrielle. Cotton avait manifestement pris son pied. Même si l’on n’avait jamais viré personne pour usage excessif de réalisme photographique, Hackworth avait décidé de puiser sa signature stylistique personnelle dans les formulaires de dépôt de brevet du dix-neuvième siècle : dessins au trait, en noir et blanc, ombrés à l’aide de hachures presque microscopiques, et textes aux polices de caractères démodées, aux contours légèrement irréguliers. Cela fascinait les clients – ils voulaient toujours agrandir les diagrammes sur les médiatrons du salon. Cotton avait pris le coup. Il avait dessiné son diagramme dans un style analogue, et c’est pourquoi sa batterie nanotechnologique haletait sur la page, telle la vue en coupe du train réducteur de quelque cuirassé edwardien.

Hackworth posa le document de Cotton sur le dessus de la pile, qu’il taqua plusieurs fois sur son bureau pour essayer, manie superstitieuse, de lui donner un semblant d’ordre. Puis il l’emporta vers un angle de la pièce, près de la fenêtre, où trônait un nouveau meuble, récemment amené par le porteur : un classeur en merisier monté sur des roulettes en cuivre. Il lui arrivait à la taille. Le dessus était équipé d’un mécanisme de laiton poli – un lecteur de documents automatique muni d’un plateau amovible. Un portillon à l’arrière trahissait la présence d’une prise d’Alim d’un centimètre de section, typique du matériel domestique mais étonnamment faible pour de l’industrie lourde, surtout si l’on songeait que ce meuble contenait l’un des ordinateurs les plus puissants existant au monde – cinq centimètres cubes de logique à barrettes originaire de la Commande. Il consommait aux alentours de cent kilowatts, fournis par la partie supraconductrice de l’Alim. Une telle puissance devait être dissipée, pour éviter que l’ordinateur ne soit réduit en cendres en même temps que la majeure partie du bâtiment. Se débarrasser de cette énergie avait été un défi bien plus grand pour les ingénieurs que la logique à barrettes proprement dite. La dernière version du protocole de l’Alim avait intégré une solution : un dispositif annexe pouvait désormais en extraire de la glace, par fragments microscopiques, et restituer de l’eau chaude en échange.

Hackworth posa la pile de documents sur le plateau d’alimentation qui surmontait la machine, puis il ordonna à celle-ci de compiler Runcible. Il y eut un bruit de jeu de cartes qu’on bat : c’était le lecteur qui saisissait par le coin chacune des pages, le temps d’en extraire le contenu. Le cordon souple de l’Alim, qui courait du mur jusqu’au classeur, se mit à tressauter et se raidir orgasmiquement, au rythme des entrailles de l’ordinateur aspirant de phénoménales rafales de glace hypersonique et recrachant de l’eau chaude. Une ramette de papier tout neuf apparut dans le plateau de sortie du classeur.

Sur la première feuille du document, on pouvait lire :

« RUNCIBLE, VERSION 1.0 – CARACTÉRISTIQUES COMPILÉES »

La seule autre chose qui soit visible était une illustration du produit fini, exécutée avec ce rendu de simili-gravure qui était la signature d’Hackworth. L’objet ressemblait tout à fait à un livre.

Tout en descendant le vaste escalier hélicoïdal pour gagner la plus vaste et la plus centrale des cours intérieures de la Commande, Hackworth repensait au crime imminent qu’il allait commettre. Il était largement trop tard désormais pour faire machine arrière. Cela l’énervait d’avoir inconsciemment pris sa décision plusieurs mois auparavant, sans avoir songé à marquer le coup.

Même si la Commande était plus un atelier de conception que de fabrication, elle disposait de ses propres matri-compilateurs, dont deux d’assez bonne taille – cent mètres cubes. Hackworth avait réservé un modèle de bureau, de volume plus modeste : cent litres. L’usage de ces compilateurs était réglementé, aussi s’identifia-t-il d’abord, avec son projet. La machine daigna alors accepter le document. Hackworth dit au matri-compilateur de commencer sans plus tarder, tout en surveillant l’opération derrière la paroi transparente de diamant massif ouvrant sur l’environnement eutactique.

L’univers était une accumulation de désordre, où les seuls éléments intéressants étaient les anomalies organisées. Hackworth avait un jour emmené sa famille canoter sur un étang dans le parc : les extrémités des rames jaunes engendraient des tourbillons serrés, et Fiona, qui avait appris toute seule la physique des liquides à force d’expérimentations telles que renverser des verres ou barboter dans son bain, exigea une explication sur l’origine de ces trous dans l’eau. Penchée par-dessus le plat-bord, Gwendolyn la maintenant par la ceinture de sa robe, elle voulut tâter ces fameux tourbillons, désireuse de les comprendre. Le reste de l’étang, banale étendue liquide sans ordre particulier, était sans intérêt.

Nous ignorons les ténèbres de l’espace pour ne prêter attention qu’aux étoiles, surtout lorsqu’elles paraissent s’ordonner en constellations. « Gratuit comme l’air qu’on respire », dit-on souvent, mais Hackworth savait que chaque souffle d’air inspiré par Fiona, étendue la nuit sur son petit lit rouge, petite lueur argentée sous la lune, était un bien précieux utilisé par son organisme pour fabriquer de la peau, des cheveux et des os. L’air devenait Fiona et méritait – sans l’exiger – de l’amour. Ordonner la matière était l’unique mission de la Vie, qu’il s’agisse d’un amas de molécules s’auto-répliquant dans l’océan primordial, ou d’un métier à vapeur anglais transformant des fibres en étoffe, ou de Fiona dans son lit et transformant l’air en Fiona.

Une feuille de papier mesurait environ cent mille nanomètres d’épaisseur ; trois cents millions d’atomes pouvaient tenir dans cet intervalle. Le papier intelligent était formé d’un réseau d’ordinateurs infinitésimaux placés en sandwich entre deux médiatrons. Un médiatron était un objet capable de changer de couleur par endroits ; les deux occupaient les deux tiers de l’épaisseur de la feuille, laissant un intervalle assez large pour accueillir des structures d’une épaisseur de cent mille atomes.

Air et lumière pouvant aisément pénétrer jusque-là, ces mécanismes étaient logés à l’intérieur de vacuoles – des coquilles de buckminsterfullerène [2] Également appelée footballène , cette molécule sphérique de carbone cristallin, de formule C 60 , a été ainsi baptisée par analogie avec les dômes géodésiques formés d’un lacis de tubes d’acier triangulés, créés par l’ingénieur américain Richard Buckminster Fuller. ( N.d.T .) où l’on avait fait le vide, recouvertes d’une couche réfléchissante d’aluminium, pour leur éviter d’imploser en série chaque fois que la page était exposée au soleil. L’intérieur des balles de fullerène constituait en définitive un milieu assez similaire à un environnement eutactique. C’est là que résidait la logique à barrettes qui donnait au papier son intelligence. Chacun de ces ordinateurs sphériques était relié en diagonale à ses quatre voisins par une succession de bras de poussée flexibles glissant à l’intérieur d’un tube souple de fullerène dans lequel on avait fait le vide : l’ensemble de la page constituait ainsi un ordinateur parallèle construit sur le modèle des antiques mémoires à tores de ferrite et formé de près d’un milliard de processeurs séparés. Pris isolément, tous ces processeurs n’étaient ni particulièrement puissants ni particulièrement rapides, et ils étaient si sensibles aux éléments extérieurs que, en temps normal, seule une infime fraction d’entre eux travaillait, mais nonobstant ces limitations, le papier intelligent constituait un fabuleux ordinateur graphique.

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