Honoré Balzac - Séraphîta
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- Название:Séraphîta
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- Издательство:Berg International Editeurs
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- Год:1991
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Séraphîtüs regarda le tertre plein de fleurs sur lequel il avait placé Minna, puis il se tourna du côté des monts sourcilleux dont les pitons étaient couverts de nuées épaisses dans lesquelles il jeta le reste de ses pensées.
— N’entendez-vous pas un délicieux concert, Minna ? reprit-il de sa voix de tourterelle, car l’aigle avait assez crié. Ne dirait-on pas la musique des harpes éoliennes que vos poètes mettent au sein des forêts et des montagnes ? Voyez-vous les indistinctes figures qui passent dans ces nuages ? apercevez-vous les pieds ailés de ceux qui préparent les décorations du ciel ? Ces accents rafraîchissent l’âme ; le ciel va bientôt laisser tomber les fleurs du printemps ; une lueur s’est élancée du pôle. Fuyons, il est temps.
En un moment, leurs patins furent rattachés, et tous deux descendirent le Falberg par les pentes rapides qui l’unissaient aux allées de la Sieg. Une intelligence miraculeuse présidait à leur course, ou, pour mieux dire, à leur vol. Quand une crevasse couverte de neige se rencontrait, Séraphîtüs saisissait Minna et s’élançait par un mouvement rapide sans peser plus qu’un oiseau sur la fragile couche qui couvrait un abîme. Souvent, en poussant sa compagne, il faisait une légère déviation pour éviter un précipice, un arbre, un quartier de roche qu’il semblait voir sous la neige, comme certains marins habitués à l’Océan en devinent les écueils à la couleur, au remous, au gisement des eaux. Quand ils atteignirent les chemins du Siegdalhen et qu’il leur fut permis de voyager presque sans crainte en ligne droite pour regagner la glace du Stromfiord, Séraphîtüs arrêta Minna :
— Tu ne me dis plus rien, demanda-t-il.
— Je croyais, répondit respectueusement la jeune fille, que vous vouliez penser tout seul.
— Hâtons-nous, ma Minette, la nuit va venir, reprit-il.
Minna tressaillit en entendant la voix, pour ainsi dire nouvelle, de son guide : voix pure comme celle d’une jeune fille et qui dissipa les lueurs fantastiques du songe à travers lequel jusqu’alors elle avait marché. Séraphîtüs commençait à laisser sa force mâle et à dépouiller ses regards de leur trop vive intelligence. Bientôt ces deux jolies créatures cinglèrent sur le Fiord, atteignirent la prairie de neige qui se trouvait entre la rive du golfe et la première rangée des maisons de Jarvis ; puis, pressées par la chute du jour, elles s’élancèrent en montant vers le presbytère, comme si elles eussent gravi les rampes d’un immense escalier.
— Mon père doit être inquiet, dit Minna.
— Non, répondit Séraphîtüs.
En ce moment, le couple était devant le porche de l’humble demeure où monsieur Becker, le pasteur de Jarvis, lisait en attendant sa fille pour le repas du soir.
— Cher monsieur Becker, dit Séraphîtüs, je vous ramène Minna saine et sauve.
— Merci, mademoiselle, répondit le vieillard en posant ses lunettes sur le livre.
Vous devez être fatiguées.
— Nullement, dit Minna qui reçut en ce moment sur le front le souffle de sa compagne.
— Ma petite, voulez-vous après-demain soir venir chez moi prendre du thé ?
— Volontiers, chère.
— Monsieur Becker, vous me l’amènerez.
— Oui, mademoiselle.
Séraphîtüs inclina la tête par un geste coquet, salua le vieillard, partit, et en quelques instants arriva dans la cour du château suédois. Un serviteur octogénaire apparut sous l’immense auvent en tenant une lanterne. Séraphîtüs quitta ses patins avec la dextérité gracieuse d’une femme, s’élança dans le salon du château, tomba sur un grand divan couvert de pelleteries, et s’y coucha.
— Qu’allez-vous prendre ? lui dit le vieillard en allumant les bougies démesurément longues dont on se sert en Norwége.
— Rien, David, je suis trop lasse.
Séraphîtüs défit sa pelisse fourrée de martre, s’y roula, et dormit. Le vieux serviteur resta pendant quelques moments debout à contempler avec amour l’être singulier qui reposait sous ses yeux, et dont le genre eut été difficilement défini par qui que ce soit, même par les savants. À le voir ainsi posé, enveloppé de son vêtement habituel, qui ressemblait autant à un peignoir de femme qu’à un manteau d’homme, il était impossible de ne pas attribuer à une jeune fille les pieds menus qu’il laissait pendre, comme pour montrer la délicatesse avec laquelle la nature les avait attachés ; mais son front, mais le profil de sa tête eussent semblé l’expression de la force humaine arrivée à son plus haut degré.
— Elle souffre et ne veut pas me le dire, pensa le vieillard ; elle se meurt comme une fleur frappée par un rayon de soleil trop vif.
Et il pleura, le vieil homme.
II
SÉRAPHÎTA
Pendant la soirée, David rentra dans le salon.
— Je sais qui vous m’annoncez, lui dit SÉRAPHÎTA d’une voix endormie.
Wilfrid peut entrer.
En entendant ces mots, un homme se présenta soudain, et vint s’asseoir auprès d’elle.
— Ma chère Séraphîta, souffrez-vous ? Je vous trouve plus pâle que de coutume.
Elle se tourna lentement vers lui, après avoir chassé ses cheveux en arrière comme une jolie femme qui, accablée par la migraine, n’a plus la force de se plaindre.
— J’ai fait, dit-elle, la folie de traverser le Fiord avec Minna ; nous avons monté sur le Falberg.
— Vous vouliez donc vous tuer ? dit-il avec l’effroi d’un amant.
— N’ayez pas peur, bon Wilfrid, j’ai eu bien soin de votre Minna.
Wilfrid frappa violemment de sa main la table, se leva, fit quelques pas vers la porte en laissant échapper une exclamation pleine de douleur, puis il revint et voulut exprimer une plainte.
— Pourquoi ce tapage, si vous croyez que je souffre ? dit Séraphîta.
— Pardon, grâce ! répondit-il en s’agenouillant. Parlez-moi durement, exigez de moi tout ce que vos cruelles fantaisies de femme vous feront imaginer de plus cruel à supporter ; mais, ma bien-aimée, ne mettez pas en doute mon amour. Vous prenez Minna comme une hache, et m’en frappez à coups redoublés. Grâce !
— Pourquoi me dire de telles paroles, mon ami, quand vous les savez inutiles ? répondit-elle en lui jetant des regards qui finissaient par devenir si doux que Wilfrid ne voyait plus les yeux de Séraphîta, mais une fluide lumière dont les tremblements ressemblaient aux dernières vibrations d’un chant plein de mollesse italienne.
— Ah ! l’on ne meurt pas d’angoisse, dit-il.
— Vous souffrez ? reprit-elle d’une voix dont les émanations produisaient au cœur de cet homme un effet semblable à celui des regards. Que puis-je pour vous ?
— Aimez-moi comme je vous aime.
— Pauvre Minna ! répondit-elle.
— Je n’apporte jamais d’armes, cria Wilfrid.
— Vous êtes d’une humeur massacrante, fit en souriant Séraphîta. N’ai-je pas bien dit ces mots comme ces Parisiennes de qui vous me racontez les amours ?
Wilfrid s’assit, se croisa les bras, et contempla Séraphîta d’un air sombre.
— Je vous pardonne, dit-il, car vous ne savez ce que vous faites.
— Oh ! reprit-elle, une femme, depuis Ève, a toujours fait sciemment le bien et le mal.
— Je le crois, dit-il.
— J’en suis sûre, Wilfrid. Notre instinct est précisément ce qui nous rend si parfaites. Ce que vous apprenez, vous autres, nous le sentons, nous.
— Pourquoi ne sentez-vous pas alors combien je vous aime.
— Parce que vous ne m’aimez pas.
— Grand Dieu !
— Pourquoi donc vous plaignez-vous de vos angoisses ? demanda-t-elle.
— Vous êtes terrible ce soir, Séraphîta. Vous êtes un vrai démon.
— Non, je suis douée de la faculté de comprendre, et c’est affreux. La douleur, Wilfrid, est une lumière qui nous éclaire la vie.
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