Robert Silverberg - Le château de Lord Valentin

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Le château de Lord Valentin: краткое содержание, описание и аннотация

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Sur Majipoor — trois continents immenses, des océans démesurés —, un jeune homme s’éveille. Il ne se souvient que de son nom : Valentin.
Au même instant, des fêtes se préparent : on attend le maître de la planète, le
Mais est-il bien celui qu’il paraît être ? Tandis que Valentin découvre auprès d’une troupe de jongleurs son aptitude à leur art, il est hanté par d’étranges rêves : il serait le vrai
l’on aurait transféré son esprit dans un autre corps…
Carabella, une jolie saltimbanque, l’encourage à revendiquer son identité. Mais pour parvenir jusqu’au
Valentin devra traverser des continents, des océans. La troupe de jongleurs dont il fait désormais partie se rallie à lui… Tous haïssent le
Vont-ils pour autant aider Valentin ?

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Il prit à grands pas la direction de la ville.

La rue des Porteurs d’eau fut assez facile à trouver – la ville était ordonnée et n’avait rien du labyrinthe médiéval de Pidruid, et aux principaux carrefours, des plans clairs et détaillés de la ville étaient affichés – mais trouver la demeure de l’interprète des rêves Tisana lui prit beaucoup plus de temps, car la rue était longue et les gens auxquels il demandait son chemin se contentaient de montrer par-dessus leur épaule la direction du nord. Il suivit cette direction et, à la tombée du soir, il arriva devant une petite maison grise dans un quartier résidentiel bien éloigné de la place du marché. Sur la porte d’entrée rongée par les intempéries deux des symboles des Puissances étaient représentés, les éclairs entrecroisés du Roi des Rêves et le triangle dans le triangle qui était l’emblème de la Dame de l’Île du Sommeil.

Tisana était une robuste femme d’âge mûr, au corps massif, à la taille très au-dessus de la moyenne, au visage large et lourd, et au regard froid et pénétrant. Son épaisse chevelure brune, striée de mèches blanches, était dénouée et retombait sur ses épaules. Ses bras nus, émergeant d’une chemise de coton gris, étaient lourds et puissants bien qu’un peu de chair flasque ballottât à chaque mouvement. Une impression de force et de sagesse émanait d’elle.

Elle salua Valentin en l’appelant par son nom et l’invita à se mettre à son aise.

— Je vous apporte, comme vous devez déjà le savoir, les salutations et toute l’affection d’Autifon Deliamber, dit-il.

L’interprète des rêves hocha la tête avec gravité.

— Oui, il est déjà entré en contact avec moi. La canaille ! Malgré ses tours pendables, j’ai plaisir à recevoir son affection. Vous lui transmettrez la même chose de ma part.

Elle se déplaçait dans la petite pièce obscure, tirant des tentures, allumant trois grosses bougies rouges et de l’encens. Le mobilier était épars, composé seulement d’un tapis de haute laine dans les tons gris et noir, d’une vénérable table en bois sur laquelle se dressaient les bougies et d’une armoire antique. En se livrant à ses préparatifs, elle reprit :

— Cela fait près de quarante ans que je connais Deliamber, le croiriez-vous ? Nous nous sommes rencontrés pour la première fois au tout début du règne de Tyeveras, à l’occasion d’un festival à Piliplok, pour la venue du nouveau Coronal, lord Malibor, celui qui s’est noyé en chassant le dragon de mer. Le petit Vroon était déjà perspicace à cette époque. Nous étions dans la rue en train d’acclamer lord Malibor quand Deliamber nous a dit : « Il mourra avant le Pontife, vous savez », du ton dont il aurait prédit que le vent du sud, en se levant, allait apporter la pluie. C’était une chose horrible à dire et je le lui ai fait remarquer. Mais cela ne l’a pas dérangé. C’est une drôle d’histoire quand le Coronal meurt le premier et quand le Pontife continue à vivre. Quel âge peut maintenant avoir Tyeveras, à votre avis ? Cent ans ? Cent vingt ?

— Je n’en ai pas la moindre idée, répondit Valentin.

— Il est vieux, très vieux. Il est resté longtemps Coronal avant d’entrer dans le Labyrinthe. Et il vit maintenant le règne de son troisième Coronal, vous imaginez cela ? Je me demande s’il survivra également à lord Valentin. Ses yeux se posèrent sur Valentin.

— Je suppose que Deliamber sait cela aussi. Voulez-vous boire le vin avec moi maintenant ?

— Oui, répondit Valentin que ces manières carrées et cette familiarité mettaient mal à l’aise, ainsi que la sensation qu’elle lui donnait d’en savoir beaucoup plus que lui-même sur son propre compte.

Tisana sortit un pichet en grès sculpté et servit deux généreuses rasades. Ce n’était pas le vin de feu de Pidruid, mais un breuvage plus sombre et plus épais qu’adoucissait un léger goût de menthe poivrée et de gingembre et d’autres ingrédients plus mystérieux. Il but une petite gorgée, puis une autre, et après la seconde, elle lui dit d’un ton détaché :

— Il contient la drogue, vous savez.

— La drogue ?

— Pour interpréter les rêves.

— Ah ! Oui, naturellement.

Embarrassé par son ignorance, Valentin fronça les sourcils et baissa les yeux sur son gobelet. Le vin était rouge foncé, presque pourpre, et sa surface lui renvoyait sa propre image déformée à la lueur des bougies. Quelle est la marche à suivre ? se demanda-t-il. Était-il supposé lui raconter tout de suite ses récents rêves ? Il valait mieux attendre. Il but péniblement son verre à petites gorgées et la vieille femme lui versa immédiatement une nouvelle rasade, remplissant jusqu’au bord le sien qu’elle avait à peine touché.

— Cela fait longtemps que vous avez fait interpréter vos rêves pour la dernière fois ? demanda-t-elle.

— Très longtemps, je le crains.

— C’est évident. C’est maintenant que vous me versez mes honoraires. Vous allez trouver le prix plus élevé que ce dont vous vous souvenez, Valentin chercha sa bourse.

— Cela fait si longtemps…

— … que vous ne vous en souvenez pas. Je demande dix couronnes maintenant. Il y a de nouvelles taxes et autres tracasseries. Du temps de lord Voriax, c’était cinq couronnes, et quand j’ai commencé à interpréter les rêves, sous le règne de lord Malibor, je demandais deux couronnes ou deux couronnes et demie. Est-ce une trop grosse dépense pour vous ?

C’était la somme qu’en sus du vivre et du couvert Zalzan Kavol lui versait par semaine. Mais il était arrivé à Pidruid avec la bourse bien garnie – sans savoir ni comment ni pourquoi –, près de soixante royaux, et il lui en restait la majeure partie. Il tendit un royal à l’interprète des songes, et elle laissa négligemment tomber la pièce dans une coupe de porcelaine verte qui se trouvait sur la table. Il se mit à bâiller. Elle l’observait attentivement. Il but encore ; elle en fit autant et remplit de nouveau les verres ; l’esprit de Valentin commençait à s’obscurcir. Bien qu’il fût encore tôt, il n’allait pas tarder à se laisser gagner par le sommeil.

— Venez sur le tapis des songes, maintenant, dit-elle en soufflant deux des trois bougies.

Elle retira sa chemise et se trouva nue devant lui.

C’était totalement inattendu. L’interprétation des rêves impliquait-elle une forme de contact sexuel ? Avec cette vieille femme ? Bien qu’elle n’ait plus l’air si vieille maintenant. Son corps paraissait avoir vingt ans de moins que son visage. Ce n’était certes pas un corps de jeune fille, mais la chair était encore ferme, plantureuse mais sans rides, les seins lourds et les cuisses fortes et lisses. Valentin se dit que ces interprètes étaient peut-être des sortes de prostituées sacrées. Elle lui fit signe de se déshabiller et il se débarrassa de ses vêtements. Ils s’allongèrent côte à côte dans la semi-obscurité sur l’épais tapis de laine, et elle le prit dans ses bras, mais il n’y avait rien d’érotique dans cette étreinte, plus maternelle qu’autre chose, où il fut totalement englouti. Il se détendit. Sa tête reposait sur la poitrine chaude et douce, et il lui était difficile de rester éveillé. Ses narines étaient pleines de l’odeur de Tisana, un arôme qui n’était pas sans rappeler les conifères noueux et sans âge qui poussent sur les hauts pics septentrionaux, juste en dessous de la ligne des neiges, un parfum vif, tore et piquant.

— Le seul langage que l’on parle au royaume des rêves est celui de la vérité, lui dit-elle d’une voix douce. Soyez sans crainte quand nous nous embarquerons ensemble.

Valentin ferma les yeux.

« Mais pourquoi descends-tu ? » lui demanda Carabella en lui bloquant le passage, et il fut incapable de fournir une réponse à cette question, si bien que lorsque le petit Deliamber pointa le doigt vers le sommet, il eut un haussement d’épaules résigné et entreprit une nouvelle ascension à travers des champs d’éclatantes fleurs rouges et bleues, à travers une étendue couverte d’herbe dorée et ponctuée de cèdres verts et altiers. Il s’aperçut que ce n’était point une montagne ordinaire qu’il avait gravie, puis descendue, puis gravie de nouveau, mais qu’il s’agissait du Mont du Château, qui lançait orgueilleusement ses cinquante kilomètres de hauteur à l’assaut des deux, et que son but était cette ahurissante construction en perpétuel développement qui le couronnait, l’endroit où résidait le Coronal, le château que l’on appelait le Château de lord Valentin mais qui, peu de temps auparavant, avait été le Château de lord Voriax, et avant cela, le Château de lord Malibor, et qui avait porté bien d’autres noms, les noms de tous les puissants princes qui avaient régné du haut du Mont, chacun marquant de son empreinte le château qui se développait et lui donnant son nom pendant qu’il y vivait, tout cela depuis lord Stiamot, le conquérant des Métamorphes, le premier à établir sa résidence sur le Mont du Château, et à y bâtir le modeste donjon à partir duquel tout le reste s’était développé. Je reconquerrai le Château, se dit Valentin, et j’y établirai ma résidence.

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