Ursula Guin - Les tombeaux d'Atuan

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Les tombeaux d'Atuan: краткое содержание, описание и аннотация

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Arha veille sur les tombeaux. Depuis la naissance de Terremer. A quatorze ans, elle est devenue la Grande Prêtresse du Lieu où dorment les puissances du passé. Son royaume est celui des ténèbres. Elle ne connaît d’autre promenade que celle du labyrinthe qui la conduit d’une ombre à une autre. Elle garde. Son existence se confond avec l’éternité. Jusqu’au jour où apparaît Ged, le Sorcier de Terremer, venu quérir dans les Tombeaux l’anneau d’Erreth-Akbe. Selon la loi très ancienne, parce qu’il a violé le Lieu, il doit mourir dans l’obscurité. Mais Arha a d’autres desseins : Ged l’Epervier doit lui appartenir. Il doit devenir son captif, afin que, nuit après nuit, elle puisse l’épier, le posséder.Mais l’horreur qui protège Erreth-Akbe œuvre pour rapprocher le magicien prisonnier de la jeune Prêtresse des Tombeaux.

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— « Qu’on ne leur apporte plus ni eau ni nourriture, dans ce cas. Qu’on laisse s’éteindre la torche. »

Kossil s’inclina. « Et les corps, quand ils seront morts ? »

— « Que Duby et Uahto les enterrent dans la grande caverne que nous avons traversée, l’En-Dessous des Tombeaux », dit la jeune fille, dont la diction s’était faite rapide et aiguë. « Ils devront le faire dans les ténèbres. Mes Maîtres mangeront les cadavres. »

— « Ce sera fait. »

— « Est-ce bien ainsi, Kossil ? »

— « C’est bien, Maîtresse. »

— « Alors, partons », dit Arha, d’une voix stridente. Elle fit demi-tour, se hâta vers la porte en bois, et quitta la Chambre des Chaînes pour la noirceur du tunnel, qui lui parut douce et sereine comme une nuit sans étoiles, silencieuse, même sans rien à voir, sans lumière, sans vie. Elle plongea dans cette obscurité si pure, la traversa rapidement comme un nageur traverse l’onde. Kossil pressait le pas derrière elle, de plus en plus distancée, le souffle court, le pas pesant. Sans hésitation. Arha suivit le chemin par lequel elles étaient venues, prenant les mêmes tournants ou évitant les mêmes pièges, longea l’En-Dessous des Tombeaux, vaste et empli d’échos et se glissa, courbée en deux, dans le dernier long tunnel qui montait vers la porte de roc close. Là, elle s’accroupit et chercha la longue clé sur l’anneau qui pendait à sa taille. Elle la trouva, mais ne put repérer la serrure. Il n’y avait pas une pointe de lumière dans le mur invisible devant elle, que ses doigts parcoururent à tâtons, cherchant un verrou, une serrure ou une poignée, et ne rencontrant rien. Où fallait-il introduire la clé ? Comment pouvait-elle sortir ? « Maîtresse ! »

La voix de Kossil, amplifiée par les échos, retentit, sifflante, loin derrière elle.

« Maîtresse, la porte ne s’ouvre pas de l’intérieur. On ne peut pas sortir. Il n’est pas possible de revenir en arrière. »

Arha se blottit contre le rocher. Elle ne dit rien. « Arha ! »

— « Je suis ici. »

— « Venez ! »

Elle rampa sur les mains et les genoux tout au long du passage, comme un chien, jusqu’aux jupes de Kossil.

« À droite. Vite ! Je ne dois pas m’attarder ici. Ce n’est pas ma place. Suivez-moi. »

Arha se releva, et s’accrocha à la robe de Kossil. Elles avancèrent, suivirent la paroi étrangement gravée de la caverne sur la droite durant une longue distance, puis franchirent une brèche noire dans les ténèbres. Elles montaient à présent dans des tunnels, par des escaliers. La jeune fille s’agrippait toujours à la robe de la femme. Ses yeux étaient clos.

Puis elle perçut une lumière, rouge au travers de ses paupières. Elle pensa qu’elle était à nouveau dans la pièce éclairée par une torche, pleine de fumée. Mais l’air avait une senteur douceâtre, sèche et rance, une senteur familière ; et ses pieds s’appuyaient sur un escalier raide, presque une échelle. Elle lâcha la robe de Kossil, et regarda. Une trappe s’ouvrait au-dessus de sa tête. Elle y grimpa derrière Kossil. Elle déboucha dans une pièce à l’aspect familier, une petite cellule de pierre renfermant quelques coffres et des boîtes en fer dans le dédale de chambres derrière la Salle du Trône. La lumière du jour, grisâtre, chatoyait faiblement dans le corridor, derrière la porte.

« L’autre porte, la Porte des Prisonniers, ne conduit qu’aux tunnels. Elle ne mène pas dehors. La seule issue est celle-ci. S’il en existe une autre, je ne la connais pas, et Thar non plus. Il vous faudra la découvrir seule, s’il en existe une. Mais je ne le pense pas. » Kossil parlait toujours à mi-voix, avec une sorte de rancœur. Son visage épais, sous le capuchon noir, était pâle et mouillé de sueur.

— « Je ne me rappelle plus les tournants à prendre pour sortir par ici. »

— « Je vous le dirai. Une seule fois. Ensuite vous devrez vous en souvenir. La prochaine fois, je ne viendrai pas avec vous. Ma place n’est pas ici. Il vous faut venir seule. »

La jeune fille hocha la tête. Elle leva son regard sur le visage de son aînée, et songea qu’il avait un air singulier, pâle d’une peur à peine maîtrisée et pourtant triomphant, comme si Kossil se fût délectée du spectacle de sa faiblesse.

— « Je viendrai seule désormais », dit Arha, puis, comme elle tentait de faire demi-tour, elle sentit ses jambes se dérober et vit la pièce tournoyer. Elle s’évanouit, petit amas noir aux pieds de la prêtresse.

« Vous apprendrez », dit Kossil, le souffle encore court, debout, immobile. « Vous apprendrez. »

IV. SONGES ET RÉCITS

Arha fut malade plusieurs jours durant. On la soigna pour la fièvre. Elle restait au lit, ou bien s’asseyait dans la douce lumière du soleil automnal sur la galerie de la Petite Maison, et contemplait les collines occidentales. Elle se sentait faible et stupide. Les mêmes idées se présentaient à elle, encore et encore. Elle avait honte de s’être évanouie. On n’avait pas posté de garde sur le Mur des Tombeaux, mais maintenant elle n’oserait plus jamais en parler à Kossil. Elle ne voulait plus la voir : jamais plus. Parce qu’elle avait honte de s’être évanouie.

Souvent, au soleil, elle réfléchissait sur la façon de se comporter la prochaine fois qu’elle irait dans les lieux obscurs, sous la colline. Elle songea plusieurs fois à la mort qu’elle ordonnerait pour le prochain groupe de prisonniers, plus raffinée, plus appropriée aux rites du Trône Vide.

Chaque nuit, dans le noir, elle se réveillait en hurlant : « Ils ne sont pas encore morts ! Ils continuent à mourir ! »

Elle rêvait beaucoup. Elle rêvait qu’il lui fallait faire cuire de la nourriture, d’immenses chaudrons pleins de bouillie savoureuse, et tout déverser dans un trou dans le sol. Qu’elle devait porter une pleine jatte d’eau, une profonde jatte de cuivre, à travers l’obscurité, à quelqu’un qui avait soif. Elle ne pouvait jamais arriver jusqu’à cette personne. Elle s’éveillait, et elle avait soif elle-même, mais n’allait pas chercher à boire. Elle restait étendue, les yeux ouverts, dans la chambre sans fenêtre.

Un matin Penthe vint la voir. De la galerie, Arha la vit s’approcher de la Petite Maison avec un air détaché, hésitant, comme si elle se trouvait simplement là par le hasard d’une promenade. Si Arha n’avait pas parlé, elle n’aurait pas gravi les marches. Mais Arha était seule, et elle parla.

Penthe fit la profonde révérence exigée de tous ceux qui approchaient la Prêtresse des Tombeaux, puis s’affala sur les marches aux pieds d’Arha en émettant un son qui ressemblait à « Pfff ! » Elle était devenue grande et dodue ; à la moindre occasion, elle devenait rouge cerise, et pour le moment elle était rouge d’avoir marché.

« J’ai entendu dire que tu étais malade. J’ai mis quelques pommes de côté pour toi. » De dessous sa volumineuse robe noire, elle fit soudain jaillir un filet de jonc contenant six ou huit pommes jaunes et parfaites. Elle était maintenant consacrée au service du Dieu-Roi, et servait dans son temple, sous les ordres de Kossil ; mais elle n’était pas encore prêtresse, et participait toujours aux leçons et aux corvées avec les novices. « Poppe et moi avons trié les pommes cette année, et j’ai gardé les meilleures. Elles font toujours sécher les bonnes. Bien sûr, elles se conservent mieux, mais ça paraît un tel gâchis ! N’est-ce pas qu’elles sont jolies ? »

Arha toucha la peau de satin or pâle des pommes, regarda les tiges, auxquelles s’accrochaient encore délicatement des feuilles brunes. « Oui, elles sont jolies. »

— « Prends-en une », dit Penthe.

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