Gene Wolfe - La citadelle de l'Autarque

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La citadelle de l'Autarque: краткое содержание, описание и аннотация

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Alors que sa quête touche à sa fin, Sévérian se trouve pris au beau milieu des combats contre les rebelles asciens. Sévèrement blessé, il est contraint de se reposer et profite des récits narrés par ses compagnons d'infortune pour faire le point sur le chemin parcouru depuis son départ de la tour Matachine. Bientôt, la citadelle de l'Autarque sera en vue et nombre de secrets seront enfin dévoilés.

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Foïla, qui possédait ce genre de sourire radieux que la Nature accorde à certaines femmes, m’en adressa alors un. « Voici ce qui se passe. Ces deux-là n’ont pas arrêté de se chamailler à mon sujet toute la matinée. Ils pourraient régler la chose en se battant s’ils étaient valides, mais il y en a pour un moment avant que ce ne soit le cas, et je ne me crois pas capable d’attendre aussi longtemps. Aujourd’hui, j’ai pensé à mon père et à ma mère, et à leur habitude de s’asseoir près du feu, durant les longues soirées d’hiver. Si j’épouse Hallvard, ou Méliton, c’est ce que nous ferons un jour ou l’autre, nous aussi. C’est pourquoi j’ai décidé d’épouser celui des deux qui sera le meilleur conteur. Ne me regardez pas comme si j’étais folle : c’est la chose la plus sensée que j’ai faite de toute ma vie. Tous deux veulent m’épouser, tous deux sont beaux garçons, aucun n’a de biens, et si nous ne réglons pas définitivement cette affaire, ils vont s’entre-tuer ou bien c’est moi qui vais finir par les tuer tous les deux. Vous êtes quelqu’un de cultivé – cela se sent à votre façon de parler. Vous écouterez et jugerez. C’est Hallvard qui commence ; son histoire doit être originale, et ne pas provenir d’un livre. »

Hallvard, qui pouvait se déplacer un peu, se leva et vint s’asseoir sur le pied du lit de Méliton.

7

L’histoire de Hallvard : Les deux chasseurs de phoques

« Ceci est une histoire vraie. Je connais beaucoup d’histoires. Certaines sont inventées, mais peut-être ont-elles commencé par être vraies, à une époque tellement lointaine que tout le monde a oublié. Je connais aussi beaucoup d’histoires vraies, car il se produit beaucoup de choses étranges dans les îles du Sud – des choses que vous, les gens du septentrion, n’imagineriez jamais. Je choisis de raconter celle-là parce que j’étais présent, et que j’en ai vu et entendu autant que quiconque.

« Je suis originaire de la partie la plus orientale des îles méridionales – de l’île dite La Glacière. Là vivaient un homme et une femme, mes grands-parents, qui avaient trois fils. Leurs noms étaient Anskar, Hallvard et Gundulf. Hallvard était mon père, et quand je fus assez grand pour l’accompagner sur son bateau, il n’alla plus chasser ni pêcher avec ses frères. Au lieu de cela, nous allions ensemble, si bien que nous ramenions toutes nos prises à ma mère, à mes sœurs et à mon jeune frère.

« Mes oncles ne se marièrent jamais, et continuèrent donc à partager un bateau. Ce qu’ils attrapaient, ils le mangeaient ou le donnaient à mes grands-parents, qui n’étaient plus très forts. Pendant l’été, ils travaillaient à la ferme de mon grand-père. C’était la meilleure de La Glacière, parce que située dans la seule vallée abritée du vent qui amenait les gelées. Là poussaient des plantes que l’on ne trouvait nulle part ailleurs sur l’île, car la bonne saison y durait deux semaines de plus.

« Lorsque la barbe commença de me pousser au menton, mon grand-père convoqua tous les hommes de la famille – c’est-à-dire mes oncles, mon père et moi-même. Lorsque nous arrivâmes chez lui, ma grand-mère était morte, et le prêtre de la grande île se trouvait déjà sur place pour la cérémonie. Ses fils pleurèrent, et je pleurai aussi.

« Au cours de la soirée, lorsque nous fumes assis à la table de mon grand-père, lui à un bout et le prêtre à l’autre, il nous dit : “Voici, le moment est venu pour moi de disposer de mes biens. Béga n’est plus. Sa famille n’a rien à réclamer d’elle, et bientôt j’irai la rejoindre. Hallvard est marié, et possède la part qui lui vient de sa femme. Avec cela, il peut soutenir sa famille, et s’il n’en a guère de trop, du moins lui et les siens mangent-ils toujours à leur faim. Je m’adresse à toi, Anskar, ainsi qu’à toi, Gundulf. Vous marierez-vous jamais ?”

« Mes deux oncles secouèrent la tête négativement.

« “Voici donc quelle est ma volonté. J’invoque l’Omnipotent pour qu’il m’écoute, et j’invoque aussi ceux qui servent l’Omnipotent. Quand je mourrai, tous mes biens iront à Anskar et Gundulf. Si l’un des deux meurt, la part de son frère lui reviendra. À la mort du dernier, tout ira à Hallvard, ou, si Hallvard est mort, à ses fils, qui se les partageront. Vous quatre, si vous n’êtes pas d’accord avec moi, c’est le moment de parler.” »

« Personne ne parla ; la chose était donc décidée.

« Une année passa. Surgissant de la brume, un bateau d’Erèbe vint un jour faire une razzia ; une autre fois, deux galiotes vinrent nous acheter un chargement de peaux, d’ivoire et de poisson salé. Mon grand-père mourut, et ma sœur Fausta mit une petite fille au monde. Lorsque la récolte fut rentrée, mes oncles allèrent pêcher avec les autres.

« Dans le Sud, lorsque vient le printemps, il est encore trop tôt pour planter, car nombreuses seront encore les nuits où il gèlera. En attendant, pendant la période où les jours s’allongent rapidement, les hommes se mettent à la recherche des colonies où les phoques se reproduisent. Elles sont situées sur des rochers isolés, loin des îles, presque invisibles dans le brouillard ; certes, les jours s’allongent, mais ils sont encore courts, et ce sont souvent les chasseurs qui meurent, et non les phoques.

« Et c’est ce qui est arrivé à mon oncle Anskar ; quand mon oncle Gundulf est revenu, il était seul dans son bateau.

« Il faut vous expliquer que lorsque nos hommes vont chasser le phoque ou tout autre gibier, ou encore pêcher, ils s’attachent à leur bateau. La corde est faite en lanières de peau de morse tressées, et suffisamment longue pour qu’on puisse faire tout ce qu’il y a à faire sur le bateau, mais pas davantage. L’eau de la mer est glaciale, et celui qui y séjourne plus de quelques respirations meurt rapidement ; cependant, comme nos hommes sont habillés de peaux de phoques cousues très serré, il n’est pas rare que son compagnon de bord ait le temps de le faire remonter sur le bateau, et ainsi de lui sauver la vie.

« Voici ce qui s’était passé, comme nous l’a raconté mon oncle Gundulf. Ils étaient allés très loin, recherchant une colonie qui n’aurait pas été visitée par les autres, lorsque Anskar vit un grand phoque mâle nager à proximité. Il lança son harpon ; mais lorsque le phoque plongea, une boucle de la ligne du harpon le saisit par la cheville, et il fut entraîné à la mer. Gundulf avait tout fait pour essayer de le tirer de là, car il était très fort. Mais ses efforts pour faire remonter son frère, joints à ceux du phoque sur la ligne – attachée au pied du mât –, firent chavirer le bateau. Gundulf s’était sauvé en remontant le long de sa propre attache et en coupant la ligne du harpon avec son couteau ; une fois le bateau redressé, il avait cherché Anskar, mais sa corde s’était rompue ; il nous montra l’extrémité déchiquetée de la tresse. Mon oncle Anskar était mort.

« Dans mon pays, les femmes meurent à terre, mais les hommes en mer, et c’est pourquoi nous appelons “bateau de femmes” le genre de sépulture que vous faites ici. Lorsqu’un homme meurt comme mon oncle Anskar était mort, on tend une peau sur un cadre, et on la peint ; puis elle est suspendue dans la maison où les hommes se rencontrent pour parler. Elle y reste tant qu’il y a quelqu’un pour se souvenir de celui qui a été ainsi honoré. On prépara donc une peau pour Anskar, et les peintres se mirent bientôt au travail.

« Alors, par un beau matin, où, mon père et moi, nous préparions nos outils en vue de creuser le sol pour la prochaine récolte – une journée que je n’oublierai jamais ! –, on vit revenir à toutes jambes au village des enfants que l’on avait envoyés à la recherche d’œufs d’oiseaux de mer. Un phoque, nous dirent-ils tout excités, s’était échoué sur la plage de galets de la baie du Sud. Comme chacun sait, les phoques n’accostent jamais là où se trouvent des hommes. Mais il arrive que des phoques morts ou blessés soient ainsi drossés à la côte. Pensant à cette possibilité, mon père, moi-même et beaucoup d’autres courûmes à la plage, car le phoque appartiendrait au premier qui le percerait de son arme.

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