• Пожаловаться

Philip Dick: Le maître du Haut Château

Здесь есть возможность читать онлайн «Philip Dick: Le maître du Haut Château» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 1974, категория: Альтернативная история / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

любовные романы фантастика и фэнтези приключения детективы и триллеры эротика документальные научные юмористические анекдоты о бизнесе проза детские сказки о религиии новинки православные старинные про компьютеры программирование на английском домоводство поэзия

Выбрав категорию по душе Вы сможете найти действительно стоящие книги и насладиться погружением в мир воображения, прочувствовать переживания героев или узнать для себя что-то новое, совершить внутреннее открытие. Подробная информация для ознакомления по текущему запросу представлена ниже:

Philip Dick Le maître du Haut Château

Le maître du Haut Château: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le maître du Haut Château»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

C’est en 1947 qu’avait eu lieu la capitulation des Alliés devant les forces de l’Axe. Cependant que Hitler avait imposé la tyrannie nazie à l’est des États-Unis, l’ouest avait été attribué aux Japonais. Aujourd’hui, quelques années plus tard, la vie avait repris son cours normal dans la zone occupée par les Nippons. Ceux-ci se mon­traient des maîtres fermes mais corrects. Ils avaient apporté avec eux l’usage du Yi-king, le livre des transformations, le célèbre ora­cle chinois dont l’origine se perd dans la nuit des temps. Sa consul­tation permettait de régler toutes les affaires, qu’elles soient com­merciales, politiques ou même sen­timentales. Pourtant, dans cette nouvelle civili­sation, une rumeur étrange cir­culait. Un homme vivant dans un Haut Château, un écrivain de science-fiction, avait écrit un ou­vrage qui racontait la victoire des Alliés en 1945…

Philip Dick: другие книги автора


Кто написал Le maître du Haut Château? Узнайте фамилию, как зовут автора книги и список всех его произведений по сериям.

Le maître du Haut Château — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le maître du Haut Château», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема

Шрифт:

Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Depuis des mois, à présent, elle habitait ici, à Canon City, dans le Colorado. Elle était monitrice de judo.

Sa journée de travail terminée, elle s’apprêtait à prendre une douche. Elle se sentait fatiguée. Toutes les douches étaient occupées par les clients du gymnase Ray, et elle était restée là, à attendre dehors dans la fraîcheur du soir, en savourant le calme et le parfum de l’air des montagnes. Tout ce qu’elle entendait, c’était un léger murmure venant de la baraque à hamburgers, au bout du chemin, sur le bord de la grande route. Deux énormes camions Diesel s’étaient arrêtés là et, dans la pénombre, les chauffeurs endossaient leur veste de cuir avant d’entrer dans le snack.

Elle se disait : « Est-ce que Diesel ne s’est pas jeté par la fenêtre de sa cabine ? Ne s’est-il pas suicidé en se noyant au cours d’une traversée de l’océan ? Je pourrais peut-être en faire autant. Mais ici, il n’y a pas d’océan. Cependant, il existe toujours un moyen. Comme dans Shakespeare. Une épingle piquée sur le devant de la chemise, et adieu Frink. La fille qui n’a pas peur d’aller marauder dans le désert, sans domicile fixe. Qui s’en va, parfaitement consciente des nombreuses épreuves que lui réserve l’adversité. » Elle pouvait aussi mourir en ville, en respirant les gaz d’échappement des voitures, peut-être par l’intermédiaire d’un long tuyau.

Elle avait appris cela, pensait-elle, des Japonais. Ils lui avaient enseigné le calme devant la mort, et le moyen de gagner de l’argent avec le judo. Comment tuer, comment mourir. Yang et yin. Mais c’est dépassé, maintenant. Nous sommes dans un pays protestant.

C’était agréable de voir les fusées des Nazis passer sans s’arrêter et sans manifester le moindre intérêt pour Canon City, Colorado. Ni pour l’Utah, le Wyoming, la partie est du Nevada, ni pour des États couverts de déserts ou de pâturages. Nous ne présentons aucune valeur, se disait-elle. Nous pouvons vivre nos vies étriquées. Si nous y tenons. Si nous y trouvons un intérêt quelconque.

Elle entendit s’ouvrir la porte d’une des douches. Une forme apparut : c’était la grosse Miss Davis, qui avait terminé et qui partait, tout habillée, le sac sous le bras.

— Oh ! vous attendiez, Mrs Frink ? Je suis désolée.

— Ça ne fait rien, dit Juliana.

— Vous savez, Mrs Frink, j’ai tiré beaucoup de profit du judo. Plus encore que du Zen. Je tenais à vous le dire.

— Perdez vos hanches par la méthode Zen, dit Juliana. Perdez des kilos sans douleur avec le satori. Excusez-moi, Miss Davis. Je rêvassais.

— Est-ce qu’ils vous ont fait très mal ? demanda Miss Davis.

— Qui ça ?

— Les Japs. Avant que vous ayez appris à vous défendre par vous-même.

— Cela a été terrible, dit Juliana. Vous n’êtes jamais allée sur la Côte ? Là où ils sont ?

— Je ne suis jamais sortie du Colorado, dit Miss Davis d’une voix qui tremblait légèrement.

— Cela pourrait arriver ici, dit Juliana. Ils pourraient décider d’occuper également cette région.

— Plus maintenant !

— On ne sait jamais ce qu’ils vont faire, dit Juliana. Ils dissimulent leurs véritables pensées.

— Que… vous ont-ils fait faire ?

Miss Davis, serrant son sac contre elle de ses deux mains, se rapprocha, dans l’obscurité, pour mieux entendre.

— Tout, dit Juliana.

— Oh ! mon Dieu. Je me défendrais, dit Miss Davis.

Juliana la pria de l’excuser et entra dans la douche vacante ; quelqu’un s’approchait, la serviette sur le bras.

Un peu plus tard, elle s’installa dans un box chez Charley et consulta distraitement la carte des hamburgers. Le juke-box jouait un hillbilly, guitare et chant plaintif hoquetant d’émotion… L’atmosphère était chargée de la fumée dégagée par la graisse qui tombait sur la braise. Et pourtant l’endroit était chaud et gai, elle était réconfortée de s’y trouver. Elle aimait voir les chauffeurs de camions au comptoir, la serveuse, le gros cuisinier irlandais en veste blanche qui rendait la monnaie devant la caisse enregistreuse.

En la voyant, Charley s’approcha pour s’occuper d’elle personnellement. Esquissant un sourire, il demanda de sa voix traînante :

— Madame veut du thé maintenant ?

— Du café, dit Juliana en supportant avec patience la bonne humeur un peu insistante du cuisinier.

— Ah bon ! dit Charley en hochant la tête.

— Et le sandwich chaud au steak avec de la sauce.

— Vous ne préférez pas un bol de soupe au nid de rat ? Ou bien peut-être de la cervelle de chèvre frite à l’huile d’olive ?

Deux des chauffeurs de camions, se retournant sur les tabourets, rirent de la bonne blague. Et ils prirent aussi plaisir à remarquer combien Juliana était séduisante. Même sans les plaisanteries du cuisinier, tôt ou tard ils se seraient retournés pour la regarder. Des mois de judo lui avaient donné un aspect musclé exceptionnel ; elle savait très bien la maîtrise que cela lui donnait de son corps et le bien que le judo avait fait à sa silhouette.

Tout vient de la musculature des épaules, se disait-elle en les voyant l’observer. C’est comme pour les danseuses. Rien à voir avec la taille. Envoyez vos épouses au gymnase et nous leur apprendrons. Et vous serez tellement plus satisfaits de la vie.

— Faites gaffe, dit le cuisinier avec un clin d’œil. Elle vous enverrait au tapis comme un rien.

— D’où êtes-vous ? demanda-t-elle au plus jeune des chauffeurs.

— Du Missouri, répondirent les deux hommes en même temps.

— Vous êtes des États-Unis ? demanda-t-elle.

— Moi, oui, répondit le plus âgé des deux. De Philadelphie. J’ai trois gosses là-bas. L’aîné a onze ans.

— Écoutez, demanda Juliana. Est-il possible de trouver une bonne situation avantageuse par là-bas ?

— Bien sûr, dit le plus jeune. Si vous avez la peau de la bonne couleur.

Il avait pour sa part le teint mat et des cheveux noirs frisés. Il avait pris une expression amère et contractée.

— C’est un macaroni, dit le plus âgé.

— Eh bien, dit Juliana, est-ce que l’Italie n’a pas gagné la guerre ?

Elle eut pour le jeune chauffeur un sourire auquel l’autre ne répondit pas. Au contraire, ses yeux sombres se mirent à lancer des flammes, et il se détourna.

Elle était désolée, mais elle ne dit rien. Je ne peux pas t’éviter – ni à personne d’autre – d’avoir la peau foncée, disait-elle en elle-même. Elle pensait à Frank. Elle se demandait s’il vivait toujours. Il disait la chose qu’il ne fallait pas dire ; il parlait à tort et à travers. Non, se dit-elle. Jusqu’à un certain point, il aimait les Japonais. Peut-être s’identifiait-il avec eux parce qu’ils sont affreux à voir. Elle avait toujours dit à Frank qu’il était affreux. Des pores dilatés. Un gros nez. Sa peau à elle était d’une texture très fine, exceptionnelle. Est-ce qu’il est tombé mort, privé de moi ? Un « fink » c’est une sorte d’oiseau, un pinson. Et l’on dit que les oiseaux meurent.

— Vous reprenez la route ce soir ? demanda-t-elle au jeune chauffeur italien.

— Demain.

— Si vous n’êtes pas heureux aux États-Unis, pourquoi ne vous établissez-vous pas ici d’une manière permanente ? demanda-t-elle. J’ai vécu dans les Montagnes Rocheuses très longtemps et ça n’était pas si mal. J’ai habité San Francisco, sur la côte du Pacifique. Ils ont aussi le problème de la couleur, là-bas.

Tout en restant penché sur le comptoir, il lui lança un rapide coup d’œil et lui répondit :

— Madame, c’est déjà assez moche d’avoir à passer une journée et une nuit dans une ville comme celle-ci. Vivre ici ? Seigneur – si je pouvais trouver un boulot d’un autre genre, n’importe lequel, et ne plus être obligé de passer ma vie sur les routes et de bouffer dans des gargotes comme celle-ci…

Читать дальше
Тёмная тема

Шрифт:

Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le maître du Haut Château»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le maître du Haut Château» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё не прочитанные произведения.


STEFAN WUL: RETOUR A «0»
RETOUR A «0»
STEFAN WUL
Robert Silverberg: L'homme dans le labyrinthe
L'homme dans le labyrinthe
Robert Silverberg
Frédéric Dard: Si ma tante en avait
Si ma tante en avait
Frédéric Dard
libcat.ru: книга без обложки
libcat.ru: книга без обложки
Fedor Dostoïevski
Отзывы о книге «Le maître du Haut Château»

Обсуждение, отзывы о книге «Le maître du Haut Château» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.