Robert Silverberg - Avec César dans les Bas-Fonds

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Avec César dans les Bas-Fonds: краткое содержание, описание и аннотация

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Il patienta donc. Un rire perçant remonta jusqu’à lui du fond des ténèbres. Là-bas on vénérait la déesse Bendis de Thrace, un démon vulgaire aux cheveux plats dont les adorateurs étaient tous des dévergondés ; on pouvait d’ailleurs assister à une cérémonie à toute heure du jour ou de la nuit, un rituel qui comprenait le lot habituel d’orgies avec comme point d’orgue le plongeon du baptême dans le bassin glacial où Bendis se tient prête à absoudre les péchés récents et ceux à venir de tous ceux qui s’y trempent. Ce n’était pas un culte secret. Tous y étaient les bienvenus. Mais le culte de Bendis n’avait plus rien de mystérieux pour Faustus. Il avait suffisamment goûté à ce baptême glacial dans sa vie ; il pouvait aujourd’hui s’en passer. Et les soins prodigués par sa petite Numide Olathea suffisaient à assouvir ses ardeurs déclinantes.

Un long moment passa avant qu’il voie réapparaître Menandros et Maximilianus des profondeurs. Ils ne dirent pas grand-chose à leur sortie, mais il était clair d’après le regard triomphant et empourpré du petit Grec qu’il avait trouvé là les extases auxquelles il s’attendait en allant visiter l’autel du Baptai.

L’heure était maintenant aux putains de Chaldée, au plus profond de la cité souterraine, parmi la concentration de galeries sous le Circus Maximus. Menandros semblait avoir entendu dire beaucoup de choses sur ces femmes, dont une grande partie n’avait rien d’exact. « Il ne faut pas les appeler des putains, vous savez, expliqua Faustus. Ce sont des prostituées – des prostituées sacrées.

— J’apprécie la nuance, dit le Grec avec un sourire forcé.

— Ce qu’il veut dire, dit le César, c’est que ce sont toutes des femmes d’une certaine classe sociale, elles appartiennent à un culte qui nous vient de Babylone. Certaines d’entre elles sont même de descendance babylonienne, bien que la plupart ne le soient pas. Toujours est-il que les femmes appartenant à ce culte doivent à un moment donné de leur vie, entre – quel âge déjà, Faustus, seize ans et trente ans ? – dans ces eaux là – se rendre au sanctuaire de leur déesse pour y attendre qu’un étranger passe par là et les choisisse pour la nuit. Il lance une pièce d’argent et la femme doit l’accompagner, aussi laid ou repoussant soit-il. Et par cet acte elle remplit ses obligations envers sa déesse avant de retourner à une vie de pureté innocente.

— Je crois savoir que certaines d’entre elles retournent plusieurs fois accomplir leur devoir, ajouta Faustus. Par ferveur excessive, je suppose. À moins que, bien sûr, elles ne le fassent que par pur plaisir de rencontrer des inconnus.

— Je dois absolument voir cela », dit Menandros. Il rayonnait de nouveau de cet enthousiasme puéril. « Des femmes vertueuses, dites-vous ? Des femmes et des filles de bonne réputation ? Et elles sont obligées de s’offrir ainsi ? Elles ne peuvent refuser sous aucun prétexte ? Justinianus aura du mal à le croire.

— C’est propre à l’Orient, dit Faustus. Cela nous vient de la Chaldée babylonienne. Il est surprenant que vous n’ayez pas cela dans votre capitale. » Cela sonnait faux. D’après tout ce qui avait été rapporté à Faustus, Constantinopolis n’avait rien à envier à Rome comme vivier de cultes orientaux. Il se prit à se demander s’il n’y avait pas quelque raison d’État derrière la volonté de Menandros de dépeindre l’Empire d’Orient comme un modèle de piété et de vertu. Cela était peut-être en rapport avec les termes du traité que Menandros était venu négocier. Il n’en voyait cependant pas le lien immédiat.

Mais ils n’eurent pas ce jour-là l’occasion de voir les prostituées sacrées de Chaldée. Ils étaient à peine à mi-chemin dans les Bas-Fonds lorsqu’ils perçurent une clameur provenant de la Via Subterranea devant eux et tandis qu’ils approchaient de la vaste artère, ils furent en mesure d’en discerner quelques paroles. Les cris étaient étouffés et confus, mais ils semblaient dire :

« L’empereur est mort ! L’empereur est mort !

— Est-ce possible ? s’interrogea Faustus. Ai-je bien entendu ? »

Mais cette fois une voix masculine se dégagea du lot, tel un grondement de buffle : « L’EMPEREUR EST MORT ! L’EMPEREUR EST MORT ! » Il n’y avait désormais plus de doute quant à son sens.

« Déjà, murmura Maximilianus, d’une voix d’outre-tombe. Ça ne devait pas arriver aujourd’hui. »

Faustus lança un coup d’œil au César. Son visage était livide, comme s’il avait passé toute sa vie dans ces grottes souterraines, et ses yeux possédaient une lueur brillante et dure qui leur donnait l’apparence de deux saphirs polis. Ce regard de pierre était difficile à soutenir.

Un homme vêtu d’une tunique jaune comme en portent les prêtres asiatiques vint vers eux en courant, l’esprit détraqué par la peur. Il heurta Maximilianus en se faufilant dans le couloir étroit et essaya de forcer le passage d’un coup d’épaule, mais le César le saisit par les poignets pour l’immobiliser et, les yeux dans les yeux, exigea d’être informé. « Sa Majesté… » L’homme en perdait le souffle, les yeux exorbités. Il zézayait comme le font les Syriens. « Mort. On vient d’allumer des bûchers devant le palais. Les prétoriens sont dans les rues pour maintenir l’ordre. »

Maximilianus étouffa un juron puis repoussa le Syrien avec une telle violence que l’homme percuta le mur opposé. Il se tourna vers Faustus. « Je dois retourner au palais. » Il n’en dit pas plus, et laissa Faustus et Menandros plantés là tandis qu’il remontait la Via Subterranea à grandes enjambées.

Menandros semblait bouleversé par la nouvelle. « Nous ne devrions pas rester ici non plus, dit-il.

— Non. En effet.

— Devons-nous retourner au palais ?

— Ce pourrait être dangereux. Lorsqu’un empereur meurt et que son héritier n’est pas présent, tout peut arriver. » Faustus passa son bras autour de celui du Grec. Ce qui parut surprendre Menandros, mais il réalisa rapidement que cela avait pour but d’éviter qu’ils ne se retrouvent séparés dans la foule qui montait de la ville souterraine. Ainsi reliés, ils se dirigèrent vers la sortie la plus proche.

La nouvelle avait déjà fait le tour de la ville, et des hordes de gens se précipitaient çà et là. Faustus, dont le cœur battait la chamade à cause de l’effort, se déplaçait aussi vite qu’il lui était possible, traînant littéralement Menandros avec lui, jouant de son gabarit pour se frayer un chemin dans la foule.

« L’empereur est mort ! » En sortant dans la lumière aveuglante, Faustus put constater l’expression hagarde qui se lisait sur tous les visages.

Lui-même était quelque peu sous le choc, bien que la mort de l’empereur Maximilianus ne fut pas vraiment inattendue. Le vieil homme était sur le trône depuis plus de quarante ans, un des plus longs règnes de l’histoire romaine, plus long encore que celui d’Augustus, égalé peut-être par son propre grand-père, le premier Maximilianus. Ces empereurs étrusques vivaient vieux. Faustus était un jeune homme encore mince la dernière fois que le trône impérial avait changé de main et, ce jour-là, la succession s’était bien déroulée, le magnifique jeune prince qui devait devenir Maximilianus II était présent au chevet de son père pour l’assister dans ses derniers instants, avant de rejoindre aussitôt le temple de Jupiter Capitolinus pour y recevoir l’hommage du sénat et accepter les insignes et titres qui lui revenaient.

La situation était différente aujourd’hui. Il n’y avait pas de magnifique jeune prince prêt à prendre sa place sur le trône, seulement le lamentable prince Héraclius, et celui-ci sous de fallacieux prétextes avait trouvé le moyen de ne pas être dans la capitale le jour de la mort de son père. On assistait parfois à des surprises de taille lorsque le trône se trouvait brusquement vacant et que le prince héritier n’était pas dans les parages pour réclamer son titre. C’est ainsi que Claudius, handicapé et affecté d’un bégaiement, s’était retrouvé empereur après l’assassinat de Caligula. C’était ainsi que Titus Gallius avait acquis le pouvoir après la mort de Caracalla. C’est d’ailleurs de la même manière que le premier Étrusque arriva au pouvoir, lorsque Theodosius, ayant survécu à son propre fils Honorius, s’était finalement éteint en 1168. Qui pouvait prédire de quelle manière le pouvoir changerait de mains à Rome avant la fin de la journée ?

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