Ian McDonald - Le fleuve des dieux

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Tous les Hindous vous le diront, pour se débarasser de ses péchés, il suffit de se laver dans les eaux du Gangâ, dans la cité de Vârânacî.
Et, en cette année 2047, les péchés ce n’est pas ce qui manque : un corps aux ovaires prélevés glisse doucement sur les eaux du fleuve ; des intelligences artificielles se rebellent et causent de tels dégâts qu’une unité de police a été spécialement créée pour les excommunier.
Gangâ, le fleuve des dieux, dont les eaux n’ont jamais été aussi basses, se rue vers un gouffre conceptuel, technologique, évolutionnaire - ou peut-être tout cela à la fois.
A travers le kaléidoscope de neuf destins interconnectés, Ian McDonald dresse le portrait d’une Inde future, mais aussi d’une Terre future, où tout n’est que vertige. Souvent considéré outre-Atlantique et outre-Manche comme le roman de science-fiction le plus important des quinze dernières années, Le Fleuve des dieux a reçu le British Science Fiction Award et a été finaliste du prestigieux prix Hugo.

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La première surprise se produisit lors de son premier matin à Kennedy. Installée sur la véranda, elle regardait l’océan pendant que la bonne la servait en café quand elle réalisa d’un coup que le Dr Lisa Durnau, biologiste évolutionnaire, avait disparu de son propre chef. La femme en costume ne l’avait pas étonnée en lui disant qu’on allait l’envoyer dans l’espace. Le Département d’État n’expédiait pas des gens à Kennedy en navette hypersonique pour étudier les mœurs des oiseaux. Elle trouva désagréable, mais pas étonnant, qu’on lui confisque son palmeur au profit d’un modèle limité à la consultation. Et étonnant, mais pas scandaleux, qu’on ait vidé l’hôtel pour elle. Le gymnase, la piscine, la blanchisserie. Tout cela pour elle, pour elle seule. Lisa ressentit une solide culpabilité presbytérienne chaque fois qu’elle appela le room-service, jusqu’à ce que la bonne nicaraguayenne lui confie que cela lui permettait d’avoir quelque chose à faire. Du moins la bonne prétendait-elle venir du Nicaragua. C’est pendant que ladite bonne lui servait son café, pendant ce vertigineux instant de paranoïa, que se produisit la deuxième surprise : elle réalisa que Lull avait disparu aussi. Lisa n’avait jamais envisagé d’autre raison à cela que la désintégration de son mariage.

Quand elle revit la femme en costume, qui s’appelait Suarez-Martin, prononcé à l’espagnole, Lisa Durnau lui posa la question.

« Il faut que je sache », dit-elle en se dandinant d’un pied sur l’autre, reproduisant sans s’en rendre compte sa routine d’échauffement, « la même chose est-elle arrivée à Thomas Lull ? »

L’agente fédérale Suarez-Martin se servait de la suite de luxe comme bureau. Elle tournait le dos au panorama de fusées et de pélicans.

« Je l’ignore. Sa disparition n’a rien à avoir avec le gouvernement américain. Je vous en donne ma parole. »

Lisa Durnau retourna une ou deux fois cette réponse dans sa tête.

« Bon, d’accord, mais pourquoi moi ? Qu’est-ce que c’est que cette histoire ?

— Je peux répondre à la première question.

— Allez-y.

— On est venus vous chercher vous parce qu’on n’arrivait pas à le retrouver, lui.

— Et ma deuxième question ?

— Il y sera répondu, mais pas ici. » Elle poussa un sac en plastique vers Lisa. « Vous aurez besoin de ça. »

Le sac, marqué des logos de la NASA, contenait une combinaison de vol standard taille unique d’un jaune ultravoyant.

À leur rencontre suivante, Suarez-Martin ne portait pas son costume. Sanglée sur la couchette d’accélération à droite de Lisa Durnau, le jaune NASA à peine visible sous sa tenue de vol au niveau des poignets et de la gorge, elle fermait les yeux et agitait les lèvres en prières muettes, mais Lisa eut l’impression de rituels aidant à affronter une terreur habituelle plutôt qu’une nouveauté absolue. De rosaires d’aéroport.

Le pilote occupait la couchette sur sa gauche. Absorbé par les vérifications et communications d’avant-vol, il traitait Lisa comme une passagère quelconque. Elle se tortilla sur sa couchette et sentit, mouvement d’une intimité inquiétante, le gel s’adapter aux courbes de son corps. En dessous, au fond de la fosse de lancement, un laser de trente térawatts se chargeait, focalisant son rayon sur un miroir parabolique situé sous le cul de Lisa. Me voilà bientôt projetée dans l’espace au bout d’un rayon de lumière plus chaud que le soleil, se dit-elle, s’émerveillant du calme avec lequel elle parvenait à envisager cette perspective insensée. Peut-être refusait-elle d’y croire par réflexe de protection. Peut-être la bonne nicaraguayenne avait-elle glissé quelque chose dans le café. Le compte à rebours s’acheva pendant que Lisa Durnau essayait de prendre une décision à ce sujet. Un ordinateur du centre de contrôle de Kennedy déclencha le gros laser. L’air prit feu sous Lisa et expédia à trois g le léger vaisseau de la NASA vers l’orbite. Au bout de deux minutes de vol, une pensée si ridicule, si absurde lui traversa l’esprit qu’elle ne put s’empêcher de pouffer, expédiant des rides de rire dans son matelas de gel. Hé, m’man, regarde un peu ! Je tutoie les anges. J’appartiens au cercle de voyageurs le plus fermé de la planète, celui du Club des Cinq Cents Miles d’Altitude ! Et tout ça à bord d’un machin qui ressemble à un presse-agrumes de designer.

La troisième surprise vint lui sauter au visage à ce moment-là : elle s’aperçut qu’elle manquerait à très peu de monde.

La bande d’identification sur la combinaison jaune indique Daley Suarez-Martin. La fédérale est une de ces personnes capables d’établir leur bureau n’importe où, même dans un compartiment rempli de nourriture pour astronautes sous film plastique. Palmeur, bouteille d’eau, patch télévision et photos de famille sont accrochés au velcro en arc de cercle sur la paroi : trois générations de Suarez-Martin rassemblés sur la véranda d’une vaste maison avec des palmiers dans de gros pots de terre cuite. Le patch TV, réglé sur l’horloge, indique à Lisa Durnau qu’elle est à 01:15 GMT. Elle effectue une soustraction. Elle serait au Tacorofico Superica à boire son troisième margarita avec la bande du mercredi soir.

« Comment se passe l’adaptation ? s’informe Daley Suarez-Martin.

— Eh bien, euh, ça va. Vraiment. » Lisa a encore un peu mal à la nuque, comme aux premières utilisations d’un lighthoek. Elle a dans l’idée qu’elle n’a pas encore éliminé dans la roue d’exercice la totalité des substances qu’on lui a administrées pour minimiser le traumatisme du lancement. Et elle se sent horriblement à nu dans cette absence de gravité. Elle ne sait pas quoi faire de ses mains. Ses seins ont l’air de canons.

« Nous ne vous garderons pas longtemps, promis », assure Daley Suarez-Martin. En orbite, elle sourit davantage qu’à Kennedy ou dans le bureau de Lisa Durnau à Lawrence. On ne semble guère détenir d’autorité vêtu de ce qui ressemble à la combinaison d’un lugeur olympique. « D’abord, nos excuses. Nous ne vous avons pas exactement dit la vérité.

— Vous m’avez exactement dit… rien du tout, répond Lisa Durnau. J’imagine qu’il y a un rapport avec le projet Tierra, et je suis très honorée de prendre part à cette mission, mais en fait, je travaille dans un univers complètement différent.

— C’est notre première fausse piste », dit Daley Suarez-Martin. Elle se mord la lèvre inférieure. « Il n’y a pas de mission Tierra. »

Lisa Durnau a l’impression que sa mâchoire se décroche.

« Mais toute cette histoire d’Epsilon Indi…

— Est exacte. Il y a bien une Tierra. C’est juste qu’on n’y va pas.

— Eh là, attendez un peu, j’ai vu la voile solaire. À la télé. Merde, j’ai même suivi du début à la fin cet aller-retour que vous lui avez fait faire à partir du point L-5 pour la tester. Des amis à moi avaient un télescope. On a fait un barbecue. On l’a regardé sur un moniteur.

— Je n’en doute pas. La voile solaire existe bel et bien et on l’a en effet expédiée du point de Lagrange 5. Sauf que ce n’était pas pour la tester. C’était la mission. »

L’année où Lisa Durnau a intégré l’équipe de football du lycée de Fremont et découvert que rock-boyz, teufs piscine et sexe ne faisaient pas bon ménage, la NASA a découvert Tierra. Les systèmes planétaires extrasolaires sortaient du grand noir plus vite que les taxonomistes n’arrivaient à parcourir leurs dictionnaires de mythes et légendes pour y pêcher des noms, mais quand la rosace de sept télescopes de l’Observatoire Darwin se braqua à nouveau sur Epsilon Indi, à dix années-lumière de là, pour l’examiner d’un œil plus attentif, elle découvrit un point bleu clair près de la chaleur du soleil. Un monde aquatique. Terrestre. Les spectroscopes décortiquèrent l’atmosphère et y décelèrent de l’oxygène, de l’azote, du CO2, de la vapeur d’eau et des hydrocarbures complexes ne pouvant que provenir d’une activité biologique. Quelque chose vivait là-bas, près du soleil, dans la maigre zone habitable d’Epsilon Indi. Peut-être des insectes. Peut-être rien que des gens en train d’examiner au télescope notre propre petit point bleu sur le soleil. L’équipe qui avait découvert la planète la baptisa Tierra. Un Texan revendiqua aussitôt devant les tribunaux la propriété de celle-ci et de tout ce qui vivait dessus. C’est cette histoire qui permit à Tierra de supplanter les ragots sur les people et le crime scandaleux du mois en tant que sujet de discussion favori aux caisses des magasins. Une autre Terre ? Quel temps y fait-il ? Comment ce type peut-il posséder une planète ? Il lui suffit de déposer une requête, et voilà. Tout comme la moitié de votre ADN appartient à une grosse entreprise de bioingénierie. À chacun de vos rapports sexuels, vous violez un droit d’auteur.

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