David Brin - La jeune fille et les clones

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La jeune fille et les clones: краткое содержание, описание и аннотация

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Sur Stratos, les femmes se reproduisent l'hiver par clonage. En été, les hommes entrent en rut et il faut les enfermer dans les Sanctuaires. Mais quelques-uns échappent à la police sexuelle et s'accouplent, proti pudor ! avec les femmes. Les « vars » qui naissent de ces unions sont élevés jusqu'à la puberté puis chassés du clan ; à eux d'en fonder un autre, s'ils peuvent.
Maia et Leie, sa soeur jumelle, se voient ainsi, très jeunes, réduites à explorer ce monde pastoral et le trouvent plutôt compliqué. Il y a des radicales qui militent pour les droits des hommes ; des Perkinites qui au contraire, pour les éliminer, proposent la parthénogénèse ; et même un visiteur venu des étoiles pour proposer à Stratos de réintégrer le Phylum. Quoi, il y aurait eu sécession ? Pourquoi tous ces mystères : la Porte à Enigmes, le Mur d'Images, le Grand Modeleur ? Et comment faire bouger les choses ?

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Ce livre a commencé par l’observation de plusieurs espèces de lézards du Sud-ouest américain qui se reproduisent par parthénogenèse, les mères donnant naissance à des clones-filles, copies conformes d’elles-mêmes.

J’ai découvert ensuite que certains aphidés, des pucerons, étaient capables de se reproduire de deux façons différentes. En période d’abondance et de stabilité, ils s’autoclonent et crachent des duplicatas d’eux-mêmes à la chaîne, comme de minuscules photocopieuses. Mais en période de vache maigre, ils reviennent en vitesse au bon vieux système de l’accouplement sexuel et fabriquent des filles et des fils dont la variété et l’imperfection garantissent la survie dans la nature.

Ces miracles de diversité m’ont amené à m’interroger : et si les humains pouvaient faire la même chose ?

Le thème du clonage a souvent été abordé en littérature, mais toujours sous l’angle de la technologie médicale, d’une machinerie complexe au service des obsessions de richissimes dilettantes. Il peut présenter un intérêt pour une classe privilégiée et narcissique, mais on imagine mal une espèce basant sa survie à long terme sur ce système, que les choses aillent bien ou mal. Loin d’être un mode de vie, le clonage technologiquement assisté est une forme biosociale de passe-temps.

Mais imaginons que l’autoclonage soit l’une des nombreuses et étonnantes capacités de l’utérus humain ? Voilà une idée intéressante. L’ennui, c’est que seuls les êtres humains de sexe féminin ont un utérus. Ma réflexion sur le clonage devenait donc un roman sur le changement fondamental des relations entre les sexes. La plupart des aspects de la société stratoïne sont issus de cette donnée de base.

Aujourd’hui, rien n’est politiquement neutre. Un récent opuscule féministe radical, provocateur mais fort intéressant au demeurant, évoque les lézards femelles (lézardes ?) dont je parlais tout à l’heure et demande : « Mais à quoi servent les hommes ? » Des femmes philosophes révoltées ont souvent prôné, au fil du temps, la libération par la séparation. Étant donné la triste situation d’une multitude de femmes et d’enfants de par le monde, on peut difficilement leur en faire grief. En fait, le terme Perkiniste vient du nom de Charlotte Perkins Gilman , auteur d’un roman intitulé Herland, qui est l’une des meilleures et des plus vigoureuses utopies séparationnistes jamais écrites. Elle décrit un modèle d’isolationnisme sexuel beaucoup plus modéré que la doctrine extrémiste que je dépeins, et qui abuse honteusement de son nom sur Stratos.

Le problème des adeptes de la ségrégation hommes/femmes – sauf pour les hommes, peut-être – est que la biologie n’a pas l’air disposée à une pure et simple sécession. Les mammifères semblent avoir plus profondément besoin d’un composant mâle que les insectes, les poissons ou les reptiles. De récentes études semblent prouver que les gènes apportés par le mâle amorcent un processus important pour le développement du fœtus. Ainsi, même si l’autoclonage devenait possible sans machines, la conception exigerait peut-être encore une intervention, même limitée, du mâle.

Les histoires qui font table rase des hommes paraissent aussi caricaturales que celles qui renversent naïvement les rôles (des amazones guerrières se battant en duel pour des harems de crétins dociles et bardés de muscles. Ce sous-genre est une superbe source de rigolade, mais n’a aucun rapport avec le fonctionnement biologique dans notre univers).

D’un autre côté, aucun argument scientifique n’interdit d’imaginer des hommes mis sur la touche par l’Histoire, relégués au rang de classe sociale marginale, à l’instar d’un trop grand nombre de femmes dans notre propre civilisation. Les hommes sont toujours des hommes sur Stratos, à quelques détails près. La société n’a pas pour but exprès de les opprimer, mais seulement de mettre un point final à la domination et à la violence qui vont toujours de pair avec le patriarcat. Si les gens de Stratos passent à côté de certaines joies que nous recherchons (et trouvons parfois) dans la vie de famille monogame, ils évitent en revanche nombre de souffrances qui nous sont familières.

L’autoclonage mènerait-il les lignées parentales à imiter la vie sociale des fourmis ou des abeilles, à vivre en « ruches », parmi des sœurs génétiquement semblables ? Cette idée a déjà été étudiée, généralement en conférant un comportement de fourmi à des corps bipèdes. Sur Stratos, les filles d’un ancien clan font preuve d’une solidarité et d’une connaissance d’elles-mêmes impensables pour des vars comme nous, mais ça ne les empêche pas d’être humaines et ne fait pas nécessairement d’elles des automates.

Essayons de voir les choses de leur point de vue. Notre monde aux variations génético-sexuelles presque illimitées pourrait leur paraître trop confus pour être civilisé. Une société de vars serait fondamentalement incapable de mener des projets au-delà d’une génération… ce qui est précisément notre problème aujourd’hui, si l’on en croit de nombreux critiques. La trop grande uniformité de cette Stratos de fiction est peut-être étouffante, mais notre sens trop restreint de la continuité est peut-être en train de tuer la vraie Terre.

On pourrait m’accuser de prêcher que le gène est le destin. Loin de là. Les hommes et les femmes sont des créatures ingénieuses, merveilleusement aptes à se transformer. La société stratoïne est autant le résultat de l’évolution sociale que du génie génétique. Une des leçons des aventures de Maïa, c’est qu’aucun plan, aucun système, aucun stéréotype ne peut arrêter un individu déterminé à être différent quoi qu’il en coûte.

À l’opposé, certains de mes premiers lecteurs m’ont objecté que les femmes étaient, par nature, solidaires et ne se feraient jamais concurrence comme je le décris. À cela, je réponds en me référant aux travaux de la comportementaliste animale Sarah Hardy (auteur de The Woman That Never Evolved ) et à d’autres chercheurs qui montrent que la compétition est une caractéristique aussi propre aux femelles qu’aux mâles. Les femmes ont de bonnes raisons de différer des hommes par le style, mais il faudrait être aveugle pour dire que leur monde est exempt de lutte. Le but de la colonie Stratos était de créer une société où les mécanismes naturels de feed-back tempéreraient les sursauts inévitables d’individualisme. Ses Fondatrices cherchaient à maximiser le bonheur et à minimiser la violence. Les exploits de Maïa sont des exceptions qui s’inscrivent dans une époque de tension inhabituelle, mais ils illustrent le fait qu’une culture fondée sur une immuabilité pastorale a aussi ses inconvénients.

En d’autres termes, je n’ai voulu décrire Stratos ni comme une utopie, ni comme une dystopie. Bien des Occidentaux trouveraient cette planète ennuyeuse à mourir, mais pas plus injuste que notre propre monde. J’espère que mes descendants vivront dans une société plus agréable, mais peu de cultures patriarcales ont fait aussi bien.

Quoi qu’il en soit, il est dangereux ces temps-ci pour un homme d’aborder, même de façon incidente, des thèmes féministes. A-t-on jamais fait grief à Margaret Atwood d’extrapoler sur le machisme religieux dans The Handmaid’s Tales ? Tout se passe comme si on reconnaissait aux femmes écrivains le don de pénétrer l’âme des hommes… mais rarement l’inverse. C’est une vision des choses sexiste et blessante, qui ne fait pas progresser la compréhension entre hommes et femmes.

Je ne prétends ici qu’à présenter une Gedankenexperiment , une expérience de réflexion sur un monde concevable, imaginaire. J’espère qu’elle suscitera des discussions.

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