Sheri Tepper - Rituel de chasse

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Rituel de chasse: краткое содержание, описание и аннотация

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Le monde va mal, le monde est malade.
Un terrible fléau se répand dans l’univers, une infection mortelle qui menace d’exterminer toute vie. Aucune planète n’est épargnée. Aucune, sauf Grass. Pourquoi ? Comment expliquer cette immunité ? Marjorie est envoyée en mission sur Grass pour trouver la réponse.
Grass, planète dont on sait peu de chose, si ce n’est qu’elle est couverte d’herbe et que des colons s’y sont installés, voici quelques siècles. Aristocrates, ils ont fait de la chasse leur occupation favorite. Chasse à courre, chasse à mort...
Là-bas, à des millions de kilomètres de la Terre, Marjorie va découvrir un monde étrange, une culture fascinante et cruelle. Mais pourra-t-elle percer le secret de Grass ? Un secret qui peut sauver l’univers — ou le conduire à sa perte…

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Sur la planète Semling a vu le jour une enfant du nom d’Alevia Spike, fille de Martha et de Henry Spike. Sur la planète Victory vient de naître un garçon, fils de Brown Brittle et de Hard Lost Blue ; il a reçu le nom de Broken Sound. Sur la Pénitentiaire, Domal et Susan Crasmere ont mis au monde un fils, baptisé Domal Vincente II…

À l’énoncé de chaque nom, l’ancien s’incline et prononce la formule consacrée, ses lèvres fanées jouent à la surface des vieux, vieux mots, vidés de leur sens et défigurés par des siècles d’un usage indifférent. « Sainteté. Unité. Immortalité. » Le pouvoir incantatoire est intact, cependant. La trilogie demeure le sésame capable d’ouvrir la porte du tabernacle. Celle-ci coulisse donc, faisant apparaître deux fentes pratiquées dans le granit. Le servant remet à l’ancien les deux échantillons, cellulaire et sanguin. L’élévation a lieu, comme jadis celle du Saint Sacrement. Insérés dans leurs fentes respectives, les échantillons dévalent le long d’une interminable trajectoire oblique qui s’achève en un lieu que bien peu d’acolytes ont contemplé de leurs yeux. Le nom du nouveau-né est intégré au fichier ; les banques accueillent les échantillons. Savait-elle, la petite Alevia, époumonée de colère, serrant comme un poing son visage congestionné de nourrisson, qu’elle venait de prendre place dans la longue chaîne généalogique du règne animal ? Et Broke, dont les paupières étaient encore scellées, et Dom, dormant du sommeil de l’innocent ?

À deux ou trois reprises, pour les besoins de son service, Rillibee avait eu l’occasion de se rendre à l’étage des machines. Dans un bruissement de ruche, l’ordinateur enregistrait, classait, distribuait les données fournies par les échantillons. Le cas échéant, ces informations permettraient de ramener à la vie le corps d’Alevia, celui de Broke, ou de Dom, ou de n’importe qui. Résurrection limitée à l’organisme, bien sûr. Personne n’a encore trouvé le moyen de mettre sur fiches l’essence d’un être vivant, sa pensée. Mieux vaut la résurrection du corps que l’abandon au néant, affirme la propagande du Saint-Siège. L’individu commencera une nouvelle existence ; son caractère s’affirmera au gré de l’expérience accumulée et bientôt se dessineront les contours d’une personnalité qui pourrait bien être un écho de l’ancienne. Qui sait si Alevia bis n’éprouverait pas en certaines circonstances une étrange impression de déjà-vu ? Peut-être Dom, contemplant son reflet dans le miroir, y verrait-il le fantôme de son moi antérieur.

Dans les entrailles du Saint-Siège se trouve la mémoire du monde. Pas un homme, pas une femme né depuis l’aube de la création, qui ne soit dûment répertorié. En logiciennes accomplies, virtuoses de l’extrapolation, les machines ont traqué ceux ou celles dont l’existence n’avait pas laissé de trace. À peine descendu de son arbre, Adam ne manque pas à l’appel, pas plus qu’Ève, crachant les pépins de sa pomme. Les machines ont établi leurs patrimoines génétiques et fixé les programmes ADN compatibles.

Devant chaque porte, devant chaque machine, se tient une sentinelle. Du reste, les sentinelles sont partout, à l’affût de tout ce qui n’est pas en conformité avec l’idéal de Sainteté, d’Unité, d’Immortalité. Elles guettent l’occasion de saisir en flagrant délit de désarroi mental l’acolyte trop sensible ; par-dessus tout, elles redoutent l’infiltration des Rafalés, ces grands déviants revenus de tout et même de la révolution, qui n’aspirent plus qu’à faire sauter le Saint-Siège, et la planète avec, et pourquoi pas, tous les mondes habités, comme une répétition d’apocalypse jetant l’effroi d’un bout à l’autre de l’univers.

Tous les jours, du matin au soir et du soir au matin, les haut-parleurs débitent un fragment de liste. Quand le dernier nom a été prononcé, la machine recommence depuis le début. Cloué sur son siège, anéanti, Rillibee ne peut détacher son regard du vieux prêtre dont les lèvres balbutient par intermittence. Le casque est poussiéreux ; la fastidieuse énumération n’intéresse plus personne. Dans quelques instants, l’acolyte RC-15-18809 se rendra au vestiaire. Muni de son équipement, il descendra au niveau moins trois et se présentera dans la salle 409. Pour l’instant, dans le noir isolement de celui qui s’obstine à vouloir rester sain d’esprit au milieu des fous, il égrène à mi-voix sa propre litanie, réservée à son usage personnel. Elle ne contient qu’un seul nom.

À l’instant même où, quittant la navette, il se trouva dans le hall d’accueil du Saint-Siège, Roderigo Yrarier ressentit l’instinctive horreur à laquelle il s’était pourtant préparé. S’il n’avait tenu qu’à lui, le message pressant de l’Oncle Carlos serait demeuré sans réponse. Carlos était la honte de la famille, le renégat dont on n’avait plus prononcé le nom après qu’il eut renié la foi catholique de ses ancêtres. Rigo jeta autour de lui le regard hostile et curieux à la fois de qui vient de pénétrer en territoire ennemi. Derrière les parois vitrées de l’aire de réception se croisaient, trottant à toute vitesse, quantité d’individus vêtus de la même soutane informe et dont on apercevait le visage blafard sous les capuchons. Les clones du Saint-Siège déployaient une activité d’insectes.

Sa première réaction, en recevant la lettre, avait été de faire comme si elle n’avait jamais existé, en dépit du ton dramatique de l’Oncle Carlos qui n’hésitait pas à faire appel à la « charité chrétienne » de son neveu et parlait d’une vague mission humanitaire. La charité, c’était le rayon de Marjorie, pas le sien. Puis le Père Sandoval s’en était mêlé ; à la surprise de Rigo, il avait insisté pour que celui-ci réponde à l’invitation du renégat. Sans doute avait-il ses raisons. Il ne lui déplaisait pas d’envoyer dans la gueule du loup quelqu’un de confiance qui pourrait ensuite lui rapporter ce qu’il avait vu, entendu, et lui fournir quelques éclaircissements sur le fonctionnement du repaire de brigands. Le clergé catholique avait autant l’occasion d’aller faire du tourisme au Saint-Siège que le diable en avait de servir la messe.

Il entrait dans l’aversion de Roderigo Yrarier pour le Hiérarque et sa clique une part de révolte et de colère dont il avait conscience et qu’il s’efforçait d’étouffer de peur de ne pouvoir donner le change bien longtemps. L’apparition de son guide ne contribua guère à le mettre dans de plus favorables dispositions. Deux vitres s’écartèrent en chuintant ; un pauvre hère s’avança, les yeux baissés dans sa face blanche de Pierrot, vêtu de l’inévitable bure couleur de poussière. Enveloppé dans un air d’impassibilité exaspérant, l’individu s’inclina, fit volte-face et, sans regarder si le visiteur lui emboîtait le pas, s’éloigna. Ils descendirent d’un étage et longèrent des kilomètres de couloirs déserts qui se coupaient à angle droit. De part et d’autre, des chapelles en deuil de leurs fidèles rendaient un murmure confus dans lequel l’oreille attentive reconnaissait, débitée en accéléré, une succession ininterrompue de noms. On aurait dit le frémissement rapide d’une grande forêt parcourue par le vent.

Qu’attendaient-ils pour inventer des machines à écouter, se demandait Rigo, les haut-parleurs se sentiraient moins seuls. La certitude que son propre nom se trouvait enfoui là, au cœur de ce borborygme informe, lui faisait froid dans le dos. Son nom, celui de Marjorie et les noms de leurs deux enfants. Nul n’échappait au pouvoir hégémonique du Saint-Siège. Il ne servait à rien de remplir les formulaires d’exemption, précisant que l’on était de confession catholique, et que l’on ne souhaitait pas être enrôlé dans la troupe des Sanctifiés, ni bénéficier de la résurrection physique promise à toutes les ouailles du Hiérarque. Tout le monde savait à quoi s’en tenir sur cette tolérance de façade qui faisait semblant de laisser aux gens la liberté de choisir. En fait, les formulaires servaient surtout à désigner les « exemptés » à l’attention des missionnaires du Saint-Siège. Véritable armée de l’ombre, ceux-ci se mettaient en chasse et n’avaient point de cesse qu’ils n’aient obtenu le précieux échantillon cellulaire. Il se présentait toujours une occasion favorable, dans les cités surpeuplées. Un magasin bondé, une rue encombrée… la victime ne sentait qu’un léger pincement, une piqûre d’aiguille, et ne se doutait de rien. À son insu elle devenait partie intégrante de cette redoutable mystification : Sainteté. Unité. Immortalité.

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