Isaac Asimov - Les dieux eux-mêmes

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En 2070, la Terre vit dans la prospérité et le bonheur grâce à la Pompe à Electrons, qui fournit une énergie illimitée et gratuite. Une découverte extraordinaire, à moins que… A moins que cette invention miraculeuse ne constitue à plus ou moins longue échéance une menace imparable pour notre Univers ; un piège tendu par une civilisation parallèle pour annihiler notre réalité. Seules quelques personnes ont pressenti la terrible vérité : un jeune physicien marginal, une Lunarite intuitionniste, un extraterrestre rebelle vivant sur une planète qui se meurt. Mais qui les écoutera ? Qui les croira ? Contre la stupidité, les Dieux eux-mêmes luttent en vain.

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Son Parental ne cessa de lui témoigner un tendre intérêt, même lorsqu’il se rendit compte que tous se moquaient d’elle. Il s’efforça, à sa manière maladroite, de la protéger des autres, et il alla même jusqu’à faire surface avec elle, bien qu’il détestât cela, pour s’assurer qu’elle ne courait aucun danger.

Elle le surprit un jour en train de s’entretenir avec un Solide. Ce n’était pas chose facile pour un Parental de parler à un Solide. Bien que toute jeune encore, elle le savait. Les Solides ne s’adressaient qu’aux Rationnels.

Prise de peur, elle disparut comme une fumée, non sans avoir auparavant entendu son Parental déclarer :

— Je prends grand soin d’elle, Mr Solide.

Ce Solide aurait-il posé des questions sur elle ? Aurait-il été frappé par son étrangeté ? Mais son Parental ne semblait nullement plaider sa cause. Il s’était au contraire vanté devant le Solide de prendre grand soin d’elle et Dua en éprouva une obscure fierté.

Maintenant il disparaissait de sa vie. Brusquement cette indépendance qu’elle avait tant souhaitée perdit de son attrait et elle éprouva un sentiment aigu de solitude.

Pourquoi faut-il que tu disparaisses ?

Il le faut , chère petite médiane.

Oui, il le fallait, et elle le savait. Chacun, tôt ou tard, devait s’y résigner. Le jour viendrait où elle aussi dirait en soupirant : « Il le faut. »

— Comment sais-tu que le moment est venu pour toi de disparaître ? Puisque tu as le choix, pourquoi ne pas retarder ce moment et rester plus longtemps avec moi ?

— Ton père-de-gauche en a décidé ainsi. Et la triade doit s’incliner devant ses volontés.

— Pourquoi dois-tu faire ce qu’il ordonne ?

Dua ne voyait pour ainsi dire jamais son père-de-gauche ou sa mère-médiane. Ils ne comptaient plus pour elle. Seul comptait pour elle son père-de-droite, son Parental, son daddy qui se tenait là, devant elle, lourd et plat. Il n’avait ni les douces courbes d’un Rationnel, ni les frémissements onduleux d’une Émotionnelle, et elle savait toujours d’avance ce qu’il allait dire. Ou du moins presque toujours.

Elle était sûre qu’il allait lui déclarer :

— Je ne peux pas expliquer cela à une petite Émotionnelle.

Et c’est en effet ce qu’il fit.

— Tu me manqueras ! s’exclama Dua bouleversée. Tu t’imagines que tu ne comptes pas pour moi ; que je ne t’aime pas parce que tu passes ton temps à m’interdire de faire certaines choses. Mais je préférerais encore te détester parce que tu m’empêches de faire ce qui me plaît, plutôt que de ne plus t’avoir auprès de moi pour me l’interdire.

Son daddy restait là, sans voix. Il ne savait comment calmer cette explosion de chagrin autrement qu’en se rapprochant d’elle et en lui tendant une main. Cela lui coûtait un visible effort, mais il la tendit néanmoins, toute tremblante, et ses contours eux-mêmes s’adoucirent.

— Oh ! Daddy, gémit Dua qui laissa sa propre main flotter au-dessus de celle de son Parental, si bien que par transparence elle sembla elle aussi fluide et chatoyante. Cependant elle prit bien soin de ne pas le toucher, car il en aurait été gêné.

Puis il s’écarta. La main de Dua se referma sur du vide.

— Pense aux Solides, Dua, lui dit-il. Ils t’aideront. Et maintenant… je te quitte.

Il partit et elle ne le revit jamais.

Elle se retrouvait là, songeuse, au coucher du soleil, révoltée d’avance à l’idée que Tritt allait s’irriter de son absence et s’en prendre à Odeen.

Odeen qui, bien entendu, lui ferait la morale et la rappellerait à ses devoirs.

Mais peu lui importait.

Chapitre 1 b

Odeen avait conscience que Dua se trouvait en surface. Sans approfondir la chose, il se faisait une idée assez juste de l’endroit où elle pouvait être et de la distance qui la séparait d’eux. S’il avait pris le temps d’y réfléchir, il en aurait éprouvé du déplaisir, car la conscience qu’il avait des autres s’était peu à peu, et depuis longtemps, atrophiée. Sans s’expliquer exactement pourquoi, il en éprouvait un sentiment de plénitude. C’est ainsi que devaient être les choses, et cela correspondait, avec l’âge, à son développement corporel.

Cette conscience des autres n’avait pas diminué chez Tritt, mais elle se portait de plus en plus sur les enfants. C’était chez lui une évolution utile et nécessaire, mais il faut bien avouer que le rôle de Parental, pour important qu’il soit, est des plus simples. Celui de Rationnel est infiniment plus complexe et Odeen en tirait une secrète satisfaction.

Dua, elle, posait un véritable problème. Elle était complètement différente des autres Émotionnelles. Tritt, frustré, déconcerté, en perdait son latin. Odeen lui aussi se sentait parfois frustré et déconcerté, mais il appréciait chez Dua ce don qu’elle avait de jouir pleinement de la vie, don qui n’était sans doute pas sans rapport avec son besoin d’indépendance. Qu’était l’exaspération qu’elle provoquait parfois en lui, en regard de l’immense bonheur qu’elle lui apportait ?

Peut-être l’étrange comportement de Dua était-il également dans l’ordre des choses. Les Solides semblaient s’intéresser à elle alors qu’en général ils n’accordaient leur attention qu’aux Rationnels. Il en éprouvait de la fierté. La triade avait tout à gagner si l’Émotionnelle elle-même se montrait digne d’attention.

Oui, les choses étaient ce qu’elles devaient être. Il se sentait fortement enraciné et c’est ce qu’il désirait éprouver jusqu’à la fin. Un jour il comprendrait qu’il était temps pour lui de disparaître et il irait jusqu’à le désirer. Les Solides le lui affirmaient, comme à tous les Rationnels, d’ailleurs, mais ils lui disaient aussi qu’il se rendrait compte de lui-même, sans recevoir d’avis de l’extérieur, que le moment était venu :

— Quand tu te diras à toi-même, lui avait expliqué Losten (adoptant cette façon de parler claire et intelligible que les Solides employaient toujours vis-à-vis des Fluides comme s’ils craignaient de ne pas se faire comprendre), que tu comprends pour quelle raison tu dois disparaître, alors tu disparaîtras, et ta triade avec toi.

— Pour le moment, Mister Solide, déclara Odeen, je ne peux pas dire que j’éprouve le désir de disparaître. J’ai encore tant à apprendre !

— Bien entendu, mon très cher gauche. Tu penses ainsi parce que tu n’es pas encore prêt.

Comment pourrai-je me sentir prêt un jour, se demanda Odeen, alors que je penserai toujours que j’ai encore beaucoup à apprendre ?

Mais il n’en dit rien. Il savait que ce temps viendrait et qu’il s’inclinerait.

Il s’examina de haut en bas – et ce faisant, il faillit s’oublier et projeter un de ses yeux. Le plus adulte des Rationnels cède parfois à une de ces impulsions enfantines. Il n’y était nullement obligé, d’ailleurs. Son œil solidement fixé là où il devait être, il percevait parfaitement sa propre solidité. Des contours bien dessinés, des courbes harmonieuses, gracieuses même, qui formaient des ovoïdes.

Évidemment son corps n’avait ni le chatoiement si attirant de celui de Dua ni le côté trapu et rassurant de celui de Tritt. Il les aimait tendrement tous les deux mais n’aurait pour rien au monde changé son corps contre le leur, pas plus que son intelligence, d’ailleurs. Jamais il ne le leur avouerait, car il ne voulait surtout pas les blesser, mais il ne cessait de se féliciter de n’avoir ni l’intelligence limitée d’un Tritt, ni, à plus forte raison, l’esprit désordonné de Dua. Ils ne devaient pas en souffrir puisqu’ils ne semblaient pas s’en rendre compte.

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