John Barnes - La mère des tempêtes

Здесь есть возможность читать онлайн «John Barnes - La mère des tempêtes» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2001, ISBN: 2001, Издательство: Livre de Poche, Жанр: Фантастика и фэнтези, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

La mère des tempêtes: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La mère des tempêtes»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Un début de guerre nucléaire libère dans l’atmosphère d’immenses volumes de méthane enfoui sous les fonds marins polaires. Or le méthane est un gaz à effet de serre.
Il va faire chaud, partout sur la planète déjà torride, l’été prochain, en 2028. Des ouragans gigantesques vont parcourir les océans, se transformer en tornades au-dessus des continents, faire naître des vents supersoniques et soulever des marées de tempête de cent mètres de haut.
Et autant de passions humaines, de l’amour à la panique.
John Barnes réunit, dans ce somptueux roman-catastrophe, une science approfondie de la météorologie et de l’écologie, un sens aigu du suspense et un talent impressionnant qui lui permet de dresser le tableau d’une planète entière balayée par la mère des tempêtes. Au-delà d’une fiction, Barnes nous prévient de ce qui nous attend, sur une Terre déjà menacée par le réchauffement planétaire.

La mère des tempêtes — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La mère des tempêtes», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Ça va mal pour Berlina Jameson. Charlie, le crétin qui dirige la station, a cessé de l’engueuler, ce qui est une bonne chose, mais il a appelé Candice, la propriétaire de la station, pour qu’elle l’engueule au téléphone, ce qui est décourageant, d’autant plus que l’engueulade est plus ou moins la même : elle n’aura ni congé ni frais de mission pour exploiter son « idée de dingue ».

Berlina n’a pas envie de renoncer à ce boulot, car toutes les banques de données publiques en seront aussitôt informées, et comme son crédit n’est plus très bon, on va lui tomber sur le râble si elle démissionne pour la quatrième fois en trois ans.

Mais son idée est si fabuleuse. Pendant que Candice continue de vitupérer, elle entend dans sa tête des voix familières…

« Ici Edward R. Murrow, qui vous parle de Londres. Un nouveau bombardement allemand, bien plus important que les précédents…»

« Ici Walter Cronkite, en direct de Houston. Ce soir, si tout va bien, des hommes vont atterrir sur la Lune…»

« Ici Wendy Lou Bartnick… Je me trouve à cinq ou six kilomètres de l’immense cratère qui a rayé Port-au-Prince de la carte. La seule lumière qui m’éclaire est celle du ciel incandescent : il n’y a plus d’électricité et je n’aperçois aucune lampe excepté la mienne…»

Ces bandes ne cessent de défiler dans sa tête, tout comme elles ont défilé sur ses systèmes audio et vidéo durant plus de la moitié de son existence, tant et si bien qu’elle est capable de les réciter mot à mot, image par image. Nombre de gamins se vantent de pouvoir faire l’expérience de la XV sans gants ni lunettes pour les couper du monde réel, de vivre en même temps le réel et le virtuel. Berlina se considère comme plus douée qu’eux – elle reçoit la radio et la télé dans sa tête, tous les grands reportages de ces quatre-vingt-dix dernières années, suivis par la voix chaude d’une nouvelle présentatrice : « Ici Berlina Jameson, en direct de…» Et son nom va rejoindre ceux de Murrow, Shirer, Sevareid, Cronkite, Donaldson, Walters, Bartnick…

Elle s’efforce d’oublier que Bartnick n’est pas une ancêtre, qu’on l’a obligée à prendre sa retraite quelques années après que son reportage sur Port-au-Prince eut fait d’elle la présentatrice vedette de CNN. La XV a sonné le glas du journal télévisé.

Et personne n’a pu se reconvertir. La XV fait tout ce que la TV était incapable de faire. Le type qui a été viré pour avoir piqué une crise d’hystérie lors de l’explosion du Hindenburg aurait reçu une augmentation s’il avait bossé pour la XV. Avec la XV, ce n’est pas le cerveau qui travaille mais les glandes : quand les glandes s’activent, tout le monde entre en piste, dit la chaîne Dance ; ne le voyez pas, mais soyez-y, dit Extraponet ; dansez sur nos infos, dit Passionet.

Ces idées ne sont pas neuves, mais il est plus agréable de se les repasser que d’écouter Candice.

— Berlina, je ne comprends pas pourquoi tu n’arrives pas à admettre qu’on n’est plus en 1968, bordel ! Il ne sert à rien de braquer un micro et une caméra sur l’événement alors que la XV le fait vivre au public.

Candice exhale un gros nuage de fumée ; un jour, Berlina a jeté un coup d’œil en douce à son ordonnance de cigarettes chimiques, découvrant qu’elles étaient composées de tranquillisants, de relaxants musculaires et d’une quantité d’excitants suffisante pour ne pas l’abrutir quand elle se détendait. Peut-être devrait-elle revoir ses doses.

Comme elle ne cesse pas de déblatérer, Berlina se force de nouveau à l’écouter.

— Je ne sais pas d’où te vient cette fixation. Tu n’as l’antenne que vingt minutes par jour, et si je t’ai engagée, ma poule, c’est uniquement parce que les cinéphiles préfèrent avoir leurs infos entre deux films. Sans doute que ça fait plus vingtième siècle. Ton boulot n’est pas de couvrir l’événement, ni de faire l’événement, ni d’être là pour l’événement. Ton boulot, Berlina… (là, Candice tire une longue bouffée de sa cigarette, assez forte pour assommer un rhinocéros, et se secoue les cheveux de façon très vingtième siècle, ce qui n’a rien d’étonnant vu qu’elle a passé plus de la moitié de sa vie à attendre l’an 2000)… ton seul boulot, j’insiste, c’est de bien remplir ton sweater pendant que tu lis les infos. Le reporter TV est une espèce disparue, Brenda Starr.

Berlina ignore qui pouvait bien être Brenda Starr. Ce n’est sans doute pas un compliment que lui fait Candice.

— Oui, dit-elle. Alors que dirais-tu de… euh. Écoute, je viens juste de rompre avec mon partenaire, et notre liaison était enregistrée. Je n’avais pas l’intention de profiter du congé sans solde de cinq jours, mais j’avais envie d’aller faire un tour en Alaska pour…

Candice secoue la tête.

— Tu sais ce que vont dire les syndicats si tu bosses durant un congé maladie ?

— Je peux préparer un truc pour moi-même, pour me distraire. Ensuite, si tu veux le diffuser, pas de problème. Tout ce que je veux, c’est une accréditation de la station pour me faciliter la tâche… et j’y ai droit du simple fait que je travaille ici.

Soupir de Candice.

— Tu sais qu’on va être obligés de recruter une intérimaire pour te remplacer pendant huit jours ? Et puis merde. (Nouveau nuage de fumée médicinale.) Tu as ton propre matos, je parie ?

— Oui.

— Alors fonce. Si je dois diffuser ton truc, j’ose espérer que tu ne me dénonceras pas.

Elle fait à nouveau cascader sa chevelure – mais pourquoi, se demande Berlina, se trouve-t-il autant de femmes d’un certain âge pour se parer d’une montagne de cheveux ornée d’avalanches de boucles leur descendant au creux des reins ?

— Et je te souhaite bonne chance, ajoute Candice. Si tu n’arrives pas à devenir reporter TV, peut-être que tu pourras opter pour une carrière de Viking ou de forgeron – quelque chose d’aussi demandé de nos jours.

Berlina la remercie, espérant satisfaire son ego sans toutefois lui donner l’impression d’avoir affaire à une lèche-cul. Apparemment, elle y réussit, car elle a droit à deux minutes de discours du genre « j’étais aussi une emmerdeuse quand j’avais ton âge », des souvenirs émus comme aiment en partager ceux qui sont partis de rien pour arriver à pas grand-chose.

Berlina ne bronche pas ; ce n’est qu’un mauvais moment à passer. Elle sourit encore quand elle raccroche.

Elle descend dans le parking, jette son sac et son manteau dans sa petite voiture, compose le code de démarrage, sort de sa place pour gagner la bande bleue matérialisant le parcours guidé et enclenche l’automatique pour rentrer à la maison. Elle n’a malheureusement pas les moyens de se payer une voiture plus intelligente qui serait capable de se garer toute seule.

Elle s’étire sur son siège et sourit. Banff est plutôt loin de Calgary, mais elle oublie le trajet dès qu’elle est rentrée chez elle, et à présent qu’elle a surmonté l’épreuve de la sortie du parking, la bagnole va faire tout le reste du boulot.

Le concept de foyer est très relatif dans l’esprit de Berlina. Pour commencer, c’est une Afropéenne ; Alfred Jameson était un GI noir, identifié grâce à son ADN, qui a monnayé le privilège de ne jamais la voir. Sa mère était une prostituée allemande. Les premiers souvenirs de Berlina sont ceux d’une école pour enfants afropéens abandonnés, où les bonnes sœurs l’appelaient « Frances Jameson » tandis que les manifestants massés devant les grilles se contentaient de la traiter de « négresse ».

À l’époque, la situation des métis en Europe était déjà difficile, et elle était censée apprendre l’anglais puis être évacuée vers les USA dès qu’elle aurait atteint l’âge requis. Elle s’est évadée à treize ans, fuyant l’école sombre et humide et la cruelle Bavière pour aller vivre à Berlin, sale, glacée et libre.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «La mère des tempêtes»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La mère des tempêtes» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «La mère des tempêtes»

Обсуждение, отзывы о книге «La mère des tempêtes» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x