Michael Flynn - Eifelheim

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Au Moyen Age, une petite ville de la Forêt-Noire, Eifelheim, a été rayée de la carte et jamais reconstruite. Pour Tom, historien, cette disparition contredit les lois de l’histoire statistique. Faisant partager par Sharon, sa compagne, une physicienne, cet intérêt qui vire à l’obsession, il exploite toutes les données disponibles afin de comprendre les raisons de ce mystère.
1348, juste avant que la peste Noire ne ravage l’Europe. Un astronef s’écrase près d’Eifelheim. Le père Dietrich, curé du village, est un homme cultivé qui a étudié les sciences et la philosophie, notamment à Paris. Les hasards de la vie et sa participation à des révoltes l’ont amené à se réfugier dans cet endroit perdu. Rien ne l’a préparé à devenir le premier intermédiaire entre l’humanité et une espèce intelligente étrangère qu’il approche à travers ses catégories mentales.
Et le lecteur découvre peu à peu tout ce qui nous rapproche et tout ce qui nous sépare de ces formes anciennes de pensée et de celles des étrangers. On pense à Umberto Eco. C’est une expérience fascinante de relativité culturelle.
Un grand roman, inattendu, original, qui a manqué de peu le prix Hugo en 2007.

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Le cortège traversa la vallée. Le pont vibra sous les pieds et les sabots ; les hommes d’armes saluèrent leurs épouses et leurs fiancées trop longtemps délaissées (du moins l’espéraient-ils). Les pères hélèrent leurs fils revenus sains et saufs (et considérablement vieillis), tandis qu’on se désolait de ne pas voir dans les rangs un époux, un fils, un frère. La langue pendante, les chiens se mirent à courir à côté de la compagnie. On vit des éclats de lumière s’envoler – Eugen jetant des pièces de monnaie à la foule. Le butin prélevé sur des Anglais morts, ou bien la rançon d’Anglais capturés. Les hommes comme les femmes se précipitèrent sur cette manne, louant la générosité de leur seigneur mais n’omettant pas de mordre le métal.

La procession se dirigea vers l’église, devant laquelle l’attendaient Dietrich, Joachim et Theresia. Dietrich avait enfilé pour l’occasion une chasuble dorée, mais le franciscain portait la robe reprisée qu’il mettait tous les jours et contemplait le seigneur approchant avec un mélange de méfiance et de mépris. Un peu plus de l’une et un peu moins de l’autre, voilà qui serait plus avisé, songea Dietrich. À côté d’eux, un peu intimidées, les filles du Herr bavardaient avec leur nourrice. Irmgard, la cadette, semblait partagée entre la joie et l’appréhension. Son père était de retour ! Mais deux ans, c’est une éternité dans la vie d’une enfant, et elle craignait de l’avoir oublié. Everard se mordillait la moustache, aussi inquiet que peut l’être un homme qui a géré les biens de son maître pendant deux longues années. Klaus, le maire du village, affichait une indifférence qui traduisait soit son innocence, soit la certitude d’avoir bien dissimulé ses turpitudes.

Max avait réparti ses seize hommes en deux rangées, et ils présentèrent les armes à grand bruit lorsque leur seigneur passa entre elles. Même Dietrich, qui avait pourtant assisté à des cérémonies plus élaborées, dans des villes bien plus grandioses, se sentit frémir à ce spectacle.

Le héraut mit pied à terre et planta la bannière de Hochwald – de vert, à un sanglier passant sous un chêne, figures propres. Manfred tira les rênes devant elle et son cheval se cabra. Les moissonneurs, qui avaient suivi le cortège, applaudirent cette démonstration d’art équestre, mais Theresia murmura :

— Oh ! la pauvre bête, elle a l’air épuisée.

Les hommes eux aussi semblaient avoir souffert. S’ils s’efforçaient tous de faire bonne figure, Dietrich devina qu’ils étaient arrivés à marche forcée. Ils avaient les yeux cernés et les vêtements déchirés. Leurs rangs s’étaient éclaircis, mais on y remarquait de nouvelles têtes – des soldats orphelins de leurs maîtres, ravis de s’être trouvé un nouveau protecteur. Si ravis, en fait, qu’ils n’avaient pas hésité à abandonner leur patrie.

Eugen, le jung-herr, mit pied à terre, chancela et s’accrocha à ses rênes pour ne pas tomber. Son cheval renâcla et frappa le sol, y arrachant une motte de terre. Puis Eugen alla saisir l’étrier de son seigneur et le tint pendant que celui-ci descendait de son palefroi.

Manfred mit un genou à terre devant Dietrich, qui lui posa la main gauche sur le front et, de la droite, fit le signe de croix au-dessus de lui, remerciant le Seigneur du retour des troupes. Tous les membres de l’assistance se signèrent et Manfred lui baisa les doigts.

— Je souhaite prier seul un moment, déclara-t-il en se levant.

Dietrich distingua autour de ses yeux de nouvelles rides, dans ses cheveux des filets plus gris que naguère. Le chagrin se lisait sur son visage long et maigre. Ces hommes ont connu de rudes et longues épreuves , se dit-il.

En se dirigeant vers l’église, le seigneur serra la main de son intendant et celle de Klaus, leur ordonnant à tous deux de se rendre au manoir le soir venu afin qu’il examine les comptes. Il embrassa ses filles avec effusion, ôtant ses gantelets pour leur caresser les cheveux. Kunigund, l’aînée, en gloussa de plaisir. À chacun de ceux qu’il saluait – prêtre, intendant, maire, fille –, le Herr consacrait un examen attentif ; pourtant, c’était lui dont on était resté sans nouvelles deux ans durant.

Il s’arrêta devant la porte de l’édifice.

— Cette chère vieille sainte Catherine, dit-il en effleurant les contours de la statue, laissant un doigt s’attarder sur son sourire triste. Il y a eu des moments, Dietrich, où j’ai bien cru ne jamais la revoir.

Après avoir jeté un regard intrigué à Joachim, il entra. Quant à ce qu’il dit au Seigneur, confession ou prière, jamais il ne devait en parler à quiconque.

Le Herrenhof, le manoir seigneurial, se dressait au sommet d’une colline, face à l’église sise du côté opposé de la vallée, si bien que seigneur et prêtre dominaient la contrée depuis leurs perchoirs respectifs, l’un veillant sur les corps et l’autre sur les âmes. Cette séparation des pouvoirs recelait d’autres symboles sous-jacents et causait de ces petits drames qui, à l’échelle des nations, font trembler trônes et cathédrales.

Sur sa crête, le Burg Hochwald gardait la route d’Oberreid. Il était entouré d’un mur d’enceinte qui abritait aussi la basse-cour seigneuriale, mais celui-ci, quoique renforcé de douves, n’avait aucune valeur militaire et ne servait qu’à empêcher les animaux domestiques de sortir et les bêtes sauvages d’entrer. Le Schildmauer , l’enceinte de la haute-cour, était bien plus redoutable. Derrière sa masse se dressait le Bergfried , autrement dit le donjon, où les seigneurs de la forêt se réfugiaient du temps où Vikings et Sarrasins ravageaient le pays, où l’on craignait en permanence une invasion de Magyars. Conçu pour la défense, le château, à l’instar de ses semblables, pouvait être tenu par une petite garnison ; mais il n’avait subi durant son histoire qu’un siège peu concluant. Aucune armée n’avait marché dans le Brisgau depuis que Louis le Bavarois avait battu Frédéric le Bel à Mühldorf ; le pont-levis était donc abaissé, la herse relevée et les sentinelles peu vigilantes.

La basse-cour, qui s’étendait sur un arpent et demi autour du manoir, se composait d’une laiterie, d’un pigeonnier, d’une bergerie, d’une malterie, d’une cuisine et d’une boulangerie, ainsi que d’une gigantesque grange de douze fenils où l’on entreposait les récoltes seigneuriales ; plus des étables et des écuries. Les latrines, un lieu des plus bruyants, étaient sises en retrait. Un peu plus loin, on trouvait une pommeraie, une vigne et un enclos réservé aux animaux qui s’étaient égarés sur les terres seigneuriales. Jadis, le manoir était capable de produire tout ce dont il avait besoin ; mais, aujourd’hui, nombre de ces installations étaient laissées à l’abandon. Pourquoi filer son propre tissu quand on pouvait l’acheter au marché de Fribourg ? En cette ère moderne, les colporteurs n’hésitaient pas à aller jusqu’au repaire de von Falkenstein dans l’espoir de faire affaire.

On ne voyait aucun serf dans les parages. Conformément à la coutume, la journée de moissons s’achevait par un dîner servi dans les champs, et nul seigneur ne pouvait exiger que le travail reprenne par la suite. Un bedeau suivant le cours des heures canoniales avec sa clepsydre ne serait jamais aussi précis qu’un serf. Il en allait autrement chez les vilains. En traversant le village, Dietrich avait remarqué qu’on s’activait encore à la lueur de la chandelle, dans les granges, les jardins ou les maisons. Mais celui qui travaille pour son propre compte ne mesure pas son temps, contrairement à celui qui trime pour un tiers.

En le voyant entrer dans la basse-cour, les oies se mirent à cacarder et à lui courir après tandis qu’il se dirigeait vers le Hof.

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