Gustav Meyrink - Le Golem

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Tous les trente-trois ans le Golem, créature d'argile que certains rabbins doués de pouvoirs magiques savent transformer en sinistre automate, apparaît dans le ghetto de Prague afin d'y hanter ses habitants dans un but mystérieux. Lors d'une nuit tourmentée, le narrateur plonge dans un rêve qui va le faire vivre des événements qui se sont passés, il y a plus de trente ans, dans le vieux ghetto de Prague. Dans la peau d'un certain tailleur, Athanasius Pernath, il va errer dans le labyrinthe du ghetto, et va ainsi accéder à son propre passé…
Le Golem est l'un des grands classiques de la littérature fantastique, l'un des chefs-d'oeuvre de la littérature germanophone. Cet étrange roman, si mystérieux qu'on n'en devine pas toutes les richesses à la première lecture, marie la cabale et le folklore des ghettos, le fantastique et le policier, le psychologique et l'amour, alliant le rêve, la folie, les théories freudiennes, les fantômes, les brumes romantiques, les mystères égyptiens, la franc-maçonnerie et l'occultisme…

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Les lettres dans ma chambre: ses lettres! Ce fut comme un hurlement en moi: si je meurs, on les trouvera. Et elle a mis son espoir en moi! Son salut entre mes mains! Au secours! Au secours! Au secours!

Et je hurlai par la fenêtre dans la rue déserte qui en résonnait:

– Au secours, au secours, au secours!

Je me jetai sur le sol, puis me relevai d’un bond. Il ne fallait pas que je meure, il ne fallait pas! Pour elle, rien que pour elle! Dussé-je faire jaillir des étincelles de mes os pour me réchauffer.

Mes yeux tombèrent alors sur les loques dans le coin, je me précipitai sur elles et les enfilai par-dessus mes vêtements avec des mains tremblantes. C’était une veste déchirée, d’une coupe bizarre, très ancienne, taillée dans un épais drap sombre. Une odeur de moisi s’en dégageait.

Puis je m’accroupis dans l’angle opposé et sentis ma peau se réchauffer lentement, très lentement. Seule l’impression d’avoir en moi une charpente de glace ne se dissipait pas. Sans un mouvement, je restai tapi là, laissant mon regard errer autour de la pièce: la carte qui avait la première attiré mon attention gisait toujours au milieu de la traînée de lumière.

Je ne pouvais en détacher mon regard.

Elle semblait, pour autant que je pusse le reconnaître de loin, maladroitement peinte à l’aquarelle par une main d’enfant et représenter la lettre hébraïque aleph sous la forme d’un homme, habillé à l’ancienne mode, la barbe en pointe grisonnante taillée court et le bras gauche levé, cependant que l’autre pointait vers le bas.

Un soupçon s’éveilla confusément en moi. Le visage de ce personnage ne ressemblait-il pas étrangement au mien? La barbe, ce n’était pas du tout celle d’un Fou… Je rampai jusqu’à la carte et je la jetai dans le coin, avec le reste de la friperie pour me délivrer de cette vue angoissante. Elle resta là, tache gris-blanc, à peine indiquée, qui luisait faiblement dans l’ombre.

Je me contraignis au prix d’un violent effort à réfléchir aux moyens que je devais prendre pour regagner mon logis. Attendre le matin! Appeler les passants par la fenêtre pour qu’ils m’apportent des bougies ou une lanterne par l’extérieur, avec une échelle! Sans lumière, je n’arriverais jamais à me retrouver dans ces passages s’entrecroisant à l’infini, j’en étais sûr, d’une certitude accablante. Ou alors, si la fenêtre se trouvait trop haut, peut-être quelqu’un pourrait-il descendre du toit avec une corde…? Dieu du ciel. Un éclair me transperça et je compris où je me trouvais: une pièce sans issue, avec seulement une fenêtre grillagée, l’antique maison dans la ruelle de la Vieille-École que tout le monde évitait! Plusieurs années auparavant, un homme s’était déjà laissé glisser du toit pour regarder par la fenêtre, la corde avait cassé et… oui: j’étais dans la maison où le Golem disparaissait chaque fois!

Une profonde horreur contre laquelle je me défendis en vain paralysa toute pensée en moi et mon cœur se mit à se crisper: jamais je ne pourrai retrouver de mémoire le chemin des lettres!

Hâtivement, je me répétai, les lèvres raidies, que c’était le vent, le vent seul qui soufflait si glacé de l’angle opposé, je me le répétai de plus en plus vite, la respiration sifflante, mais en vain: là-bas, en face de moi, la tache blanchâtre, la carte, se gonflait comme une vessie, s’avançait jusqu’au bord de la traînée lumineuse, des bruits de gouttelette, à demi pressentis, à demi réels, se faisaient entendre dans la pièce et au-dehors, autour de moi et ailleurs, au plus profond de mon cœur, puis de nouveau au milieu de la pièce, comme quand on laisse tomber un compas qui reste la pointe fichée dans le bois! Et encore et toujours: la tache blanchâtre… la tache blanchâtre…! Une carte, une malheureuse carte stupide et insensée, mon cerveau me le criait, mais en vain, maintenant il a pris forme, envers et contre tout il a pris forme – le Fou – et il est accroupi dans le coin et il me regarde avec mon propre visage.

Je restai là des heures et des heures, immobile, dans l’angle de la pièce, carcasse paralysée par le froid dans un vêtement étranger, pourri! Et lui, en face: moi-même. Muet et immobile.

Nous nous regardions ainsi les yeux dans les yeux, l’un épouvantable reflet de l’autre…

Voit-il aussi comme les rayons de lune, toujours plus blafards, rampent sur le plancher avec la ténacité obtuse d’une limace et grimpent au mur comme des aiguilles d’une invisible horloge de l’éternité?

Je le ligotai solidement d’un regard et c’est en vain qu’il voulut se dégager dans la lueur de l’aube qui lui venait en aide, par la fenêtre. Je le tenais bien. Pas à pas, j’ai lutté avec lui pour ma vie, la vie qui est mienne parce qu’elle ne m’appartient plus. Et tandis qu’il devenait de plus en plus petit et se recroquevillait de nouveau dans sa carte à jouer, je me suis levé, je suis allé à lui et je l’ai mis dans ma poche – le Fou.

La rue, en bas, était toujours vide et déserte.

J’explorai le coin de la pièce qui se trouvait désormais dans la lumière émoussée du matin: des débris, une poêle rouillée, des haillons tombés en poussière, un goulot de bouteille, choses mortes et pourtant si connues! Et les murs aussi, comme les fentes et les crevasses y étaient nettes, où les avais-je donc déjà vues?

Je pris le paquet de cartes, une vague idée me vint à l’esprit: ne l’avais-je pas peint moi-même? Étant enfant? Il y avait bien, bien longtemps?

C’était un très vieux jeu de tarots. Avec des marques en hébreu. J’eus comme un vague souvenir: le numéro douze devait être le Pendu. La tête en bas? Les bras dans le dos? Je fis glisser les cartes, à sa recherche: Oui! Oui, il était là.

Puis de nouveau, moitié rêve moitié certitude, une image surgit devant moi: une maison d’école noircie, bossue, déjetée, antre de sorcière rébarbatif, l’épaule gauche haut levé, la droite prise dans le bâtiment voisin. Nous sommes là une foule de gamins, il y a quelque part une cave abandonnée…

Puis mon regard glissa le long de mon corps et de nouveau je fus déconcerté: le vêtement démodé m’était complètement inconnu.

Le bruit d’une charrette cahotante me fit sursauter et pourtant quand je regardai en bas: pas une âme. Seul un mâtin se tenait à un coin de la rue, rêveur.

Ah, enfin! Des voix! Des voix humaines!

Deux vieilles femmes arrivaient en clopinant lentement! Non sans mal je passai à demi la tête entre les barreaux et les appelai. Bouche bée, elles regardèrent en l’air, jacassantes. Mais quand elles me virent, elles poussèrent un hurlement strident et s’enfuirent. Je compris qu’elles m’avaient pris pour le Golem.

Je m’attendais à ce que se formât un rassemblement de gens dont je pourrais me faire comprendre, mais une heure au moins s’écoula et seul, de temps en temps, un visage livide se levait vers moi, d’en bas, pour disparaître immédiatement, mort de peur.

Fallait-il attendre des heures, voire jusqu’au lendemain qu’on alertât les policiers, les filous patentés comme les appelait Zwakh? Non, mieux valait tenter d’explorer les souterrains dans la direction de la rue. Peut-être, dans la journée, un rai de lumière se glissait-il par quelque fissure entre les pierres.

Je descendis les marches à toute vitesse, repris le chemin de la veille, franchissant de véritables montagnes de tuiles brisées et des caves profondes, escaladai une ruine d’escalier et arrivai soudain… dans le vestibule de l’école noire que j’avais vue en rêve. Aussitôt, un flot de souvenirs déferla en moi: bancs éclaboussés d’encre du haut en bas, cahiers de calcul, chansons braillées, un gamin qui lâche un hanneton dans la classe, livres de lecture avec des tartines écrasées entre leurs pages, odeur de peaux d’orange. Désormais j’en étais certain! J’avais été petit garçon là. Mais sans me laisser le temps d’y réfléchir davantage, je poursuivis mon chemin en hâte.

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