James Ballard - Le monde englouti

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Au III° millénaire, le Terre n’est plus peuplée que de cinq millions d’habitants. Le Soleil a changé de forme et s’est rapproché de notre planète, entraînant une formidable diminution des terres émergées, envahies désormais par la jungle où des reptiles colossaux ont remplacé les mammifères. Comment survivre dans ces conditions, surtout quand des bandes de pirates recherchent sans relâche les trésors engloutis ?
Un classique de la science-fiction écologique.

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Kerans s’arrêta avant de longer en pagayant le côté exposé à la vue du quai contigu au Ritz, guettant sur la rive et à la sortie de la crique une des sentinelles de Strangman. La concentration qu’il lui avait fallu pour construire le radeau avec deux bidons d’eau en fer galvanisé avait à peu près épuisé ses facultés intellectuelles, et il attendit prudemment avant de continuer. En s’approchant de la jetée, il vit que les amarres avaient été volontairement tailladées et le cadre de bois broyé par un lourd véhicule marin, probablement l’hydroglisseur que Strangman avait ancré dans la lagune centrale. Coinçant le radeau entre deux des bidons flottants, de façon qu’il flotte lui-même librement parmi les débris, Kerans se hissa jusqu’au balcon et entra dans l’hôtel en franchissant l’appui d’une fenêtre. Il monta rapidement l’escalier en suivant les traces des grandes empreintes de pas sur le tapis bleu moisi, qui descendait du toit.

L’appartement sur le toit avait été saccagé. Au moment où il ouvrit la porte extérieure en bois, les fragments d’un des panneaux de glace qui mettaient l’intérieur à l’abri de l’air ambiant, tomba sur le sol à ses pieds. Quelqu’un était allé de pièce en pièce, mû par un désir frénétique de violence, brisant systématiquement tout ce qui était en vue. Les meubles Louis XV avaient été mis en pièces, les pieds et les bras des fauteuils lancés sur une cloison intérieure en glace. Le tapis qui recouvrait le sol n’était plus qu’un enchevêtrement de longues bandes arrachées ; même la thibaude avait été mise en morceaux de telle façon que le plancher puisse être saccagé et démoli. Les pieds du bureau avaient été arrachés et le meuble brisé en deux, le cuir de crocodile déchiré aux deux bouts. Des livres étaient éparpillés par terre, beaucoup d’entre eux déchirés en deux. Une pluie de coups s’était abattue sur la cheminée, creusant d’énormes brèches dans ses côtés dorés ; d’énormes étoiles de verre fracassé crevaient le miroir comme le signe d’explosions.

Marchant au milieu des débris, Kerans s’avança un instant jusqu’à la terrasse ; le filet métallique de la moustiquaire avait été repoussé à l’extérieur jusqu’à ce qu’il éclate. Les transats dans lesquels il s’était étendu pendant tant de mois étaient maintenant tout juste bons à faire des allumettes.

Comme il s’y attendait le faux coffre-fort derrière le bureau avait été forcé et sa porte béait sur l’intérieur vide. Kerans entra dans la chambre ; un petit sourire apparut sur son visage quand il réalisa que les démolisseurs de Strangman n’avaient pas découvert le grand coffre derrière le miroir de la chambre, au-dessus du secrétaire. La boussole en cuivre qu’il avait inutilement volée à la base, était posée sur le sol, toujours pointée vers un sud talismanique, sous le petit miroir circulaire qu’il avait brisé et dont le dessin évoquait maintenant un magnifique flocon de neige. Kerans tourna le cadre rococo, fit pivoter la charnière et la recula, découvrant le cadran intact du coffre-fort.

L’obscurité tombait du ciel, emplissant l’appartement de longs pans d’ombre tandis que les doigts de Kerans couraient sur les boutons voltés. Avec un soupir de soulagement, il tira la porte en arrière, sortit rapidement le lourd colt 45 et sa boîte de cartouches. Il s’assit sur le lit démoli, fit sauter l’emballage de la boîte puis remplit le barillet, sentant au creux de sa main le poids de la lourde arme noire. Il vida le carton et remplit ses poches de balles ; puis il resserra sa ceinture et retourna dans le salon.

Tout en regardant la pièce, il réalisa que, par un curieux paradoxe, il n’en voulait pas à Strangman d’avoir saccagé l’appartement. Dans un sens sa destruction, et en même temps celle de tous ses souvenirs de la lagune, soulignaient quelque chose qu’il avait voulu ignorer pendant quelque temps et que l’arrivée de Strangman, avec tout ce qu’elle impliquait, l’avait bien forcé à accepter : la nécessité d’abandonner la lagune et de partir vers le sud. La période pendant laquelle il avait vécu là, n’était plus, et l’appartement étanche à l’air ambiant avec sa température et son degré d’humidification constant, ses réserves de carburant et de ravitaillement, n’était rien de plus qu’une forme recluse de son environnement préalable à laquelle il s’était cramponné comme un embryon peu disposé à quitter l’utérus maternel. L’éclatement de sa coquille, comme les doutes aigus qui l’avaient saisi quant à ses véritables motifs inconscients lorsqu’il avait été si près de se noyer dans le planétarium, était le tour d’écrou nécessaire pour l’obliger à agir, pour qu’il émerge de son soleil intérieur, archéopsychique, dans un jour plus lumineux. Maintenant, il lui fallait aller de l’avant. Le passé représenté par Riggs, aussi bien que le présent contenu à l’intérieur de l’appartement saccagé, n’offraient plus ni l’un ni l’autre une existence viable. Son engagement pour le futur, celui qu’il avait choisi et que tant de doutes et d’hésitations avaient retardé, était maintenant absolu.

Dans l’obscurité, la coque incurvée et brillante du navire-magasin se dressait comme le ventre de velours d’une baleine échouée. Kerans était accroupi dans l’ombre de l’aube arrière, son maigre corps bronzé se fondant dans l’arrière-plan. Il était caché dans l’espace étroit qui séparait deux pales, constituées chacune par une plaque métallique longue de cinq mètres et large d’un mètre cinquante, guettant à travers les maillons de la chaîne de transmission. Il était un peu moins de minuit et la dernière des équipes de pillage était en train de quitter la passerelle : les marins, la machette dans une main et une bouteille dans l’autre, s’éloignaient en titubant dans le square. Les pavés ronds étaient couverts de coussins et de tam-tams, d’ossements et de tisons éteints, tout cela jeté pêle-mêle sur le sol.

Kerans attendit que le dernier membre du groupe ait disparu dans une des rues ; il se dressa alors et vérifia que le colt était bien dans sa ceinture. Loin de là, de l’autre côté de la lagune, se trouvait l’appartement de Béatrice, les fenêtres plongées dans l’obscurité et la lumière en haut du pylône éteinte. Kerans avait envisagé de monter l’escalier jusqu’au dernier étage, mais au fond il était convaincu que Béatrice était demeurée à bord du navire-magasin, invitée forcée de Strangman.

Au-dessus de lui une silhouette s’appuya au bastingage, puis disparut. Une voix lointaine cria quelque chose, une autre répondit du pont. Le hublot de la coquerie s’ouvrit et un plein seau de déchets liquides fut jeté dans le square. Il y avait déjà une grande mare de déjection qui s’étendait sous le bateau, et qui remplirait bientôt la lagune ; le navire flotterait de nouveau sur la neige de ses propres excréments.

Rampant sous la chaîne de transmission, Kerans se redressa sur la pale inférieure et grimpa rapidement en s’aidant de ses mains sur cette sorte d’échelle radiale courbe. L’aube grinçait doucement, tournant de quelques centimètres sous son poids, tandis que la chaîne de transmission se tendait. Lorsqu’il eut atteint le haut, il passa sur le longeron d’acier qui supportait l’axe de l’aube. S’accrochant à un hauban tendu au-dessus de lui, il rampa doucement le long du longeron étroit puis se redressa et enjamba le bastingage pour se retrouver dans la petite cage d’une archipompe. Une échelle étroite menait en diagonale jusqu’à la passerelle d’observation. Kerans l’escalada silencieusement, s’arrêtant à chacun des deux ponts intermédiaires pour s’assurer qu’aucun des marins souffrant d’une bonne gueule de bois ne rêvait à la lune, accoudé à la lisse.

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