James Ballard - La forêt de cristal

Здесь есть возможность читать онлайн «James Ballard - La forêt de cristal» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1967, Издательство: Denoël, Жанр: Фантастика и фэнтези, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

La forêt de cristal: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La forêt de cristal»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Des arbres entièrement cristallisés, des feuilles transformées en joyaux, des oiseaux sculptés dans du quartz, des hommes recouverts de pierres précieuses… et heureux dans la mort…
C’est ce que recèle la forêt de cristal où l’unité du temps et de l’espace sont la signature de chaque feuille et de chaque fleur.
Une « science-fiction » d’une beauté fantastique, qui nous révèle un univers où le temps a une dimension inversée et où la mort semble plus séduisante que la vie.

La forêt de cristal — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La forêt de cristal», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Il suivit le portier montant les marches de l’hôtel et vit alors la silhouette en robe noire du père Balthus sous les arcades. Le prêtre marchait rapidement, son petit sac de voyage à la main. Il tourna entre deux colonnes, traversa la rue, puis disparut dans l’ombre des arcades en face de l’hôtel. Sanders l’aperçut encore par intervalles, sa sombre silhouette éclairée par le soleil, encadrée par les colonnes blanches comme par l’obturateur d’un stroboscope défectueux. Puis, sans raison apparente, il retraversa la rue, le bas de sa robe noire fouettant la poussière autour de ses talons. Il passa devant Sanders sans détourner son haut visage, pâle profil à demi oublié de quelqu’un aperçu dans un cauchemar.

— Où va-t-il, demanda-t-il au porteur en le montrant du doigt, le prêtre qui était sur le bateau avec moi ?

— Au séminaire. Les Jésuites sont encore ici.

— Pourquoi, encore ?

Sanders se dirigea vers la porte battante ; au même moment en sortit une jeune Française brune. Son visage reflété dans les panneaux de verre mouvant fut un instant pour Sanders celui de Suzanne Clair. Bien que la jeune femme eût de peu dépassé vingt ans, et qu’elle eût dix ans de moins que Suzanne, elle avait les mêmes hanches larges, le même pas nonchalant, les mêmes yeux gris pensifs. En passant à côté de Sanders, elle murmura : « Pardon », puis lui rendant son regard avec un léger sourire, elle partit dans la direction d’un camion militaire qui faisait marche arrière dans une rue transversale. Sanders la suivit des yeux. Son élégant costume blanc, son allure, paraissaient déplacés dans la terne lumière de Port Matarre.

— Que se passe-t-il ici ? dit Sanders. On a découvert une nouvelle mine de diamants ?

Cela eût expliqué la censure et la fouille à la douane, mais quelque chose dans le haussement d’épaules affecté du portier lui fit penser qu’il se trompait. En outre, les allusions dans la lettre de Suzanne à des diamants et des saphirs eussent été interprétées par le censeur comme une invitation à se joindre, à participer à la moisson.

L’employé, au bureau de l’hôtel, fut tout aussi évasif. À l’irritation de Sanders il insista pour lui montrer le tarif par semaine, malgré ses assurances qu’il partait pour Mont Royal le lendemain.

— Docteur, il n’y a pas de bateau, le service est arrêté, cela vous coûtera moins cher à la semaine. Mais c’est comme vous voulez.

— Bon. Le Dr Sanders signa le registre. Par précaution, il donna pour adresse l’université de Libreville. Il y avait fait plusieurs conférences à la faculté de médecine et on lui ferait suivre son courrier à Fort Isabelle. Cette petite tromperie pourrait être utile par la suite.

— Et le chemin de fer ? demanda-t-il à l’employé. Les autobus ? Il y a certainement un moyen de transport pour Mont Royal.

— Il n’y a pas de voie ferrée. L’employé fit claquer ses doigts. Les diamants, vous savez, docteur, ne sont pas difficiles à transporter. Vous pourrez peut-être vous renseigner, pour les autobus.

Le Dr Sanders observa attentivement le maigre visage à la peau olivâtre de l’homme qui lui parlait. Ses yeux limpides allaient des valises du médecin aux arcades, à la voûte de la forêt surmontant les toits de l’autre côté de la rue.

— Dites-moi pourquoi il fait si sombre à Port Matarre, dit le médecin en posant la plume. Le temps n’est pas couvert et pourtant on peut à peine voir le soleil.

L’employé secoua la tête. Quand il parla, il eut l’air de s’adresser plus à lui-même qu’à Sanders.

— Il ne fait pas sombre, docteur, ce sont les feuilles. Elles prennent des minéraux au sol, cela fait tout paraître sombre tout le temps.

Cette idée paraissait contenir un élément de vérité. Des fenêtres de sa chambre donnant sur les arcades, le Dr Sanders regarda encore la forêt. Les énormes arbres encerclaient le port comme s’ils tentaient de le rejeter dans le fleuve. Dans la rue les ombres avaient leur densité habituelle, sur les talons des quelques personnes qui s’aventuraient sous les arcades, mais la forêt était sans le moindre contraste. Les feuilles exposées au soleil étaient aussi sombres que celles au-dessous ; la forêt entière, eût-on dit, drainait toute la lumière du soleil comme le fleuve avait vidé la ville de vie et de mouvement. Le noir de la voûte, les teintes olive des feuilles plates donnaient à la forêt une sombre lourdeur, accentuée par les atomes de lumière scintillant par instants dans ses galeries aériennes.

Préoccupé, le Dr Sanders faillit ne pas entendre qu’on frappait à sa porte. Il l’ouvrit pour trouver Ventress debout sur le seuil. Avec son costume blanc et son crâne pointu, il paraissait personnifier les couleurs de squelette de la ville déserte.

— Qu’y a-t-il ?

Ventress fit un pas en avant et tendit une enveloppe.

— J’ai trouvé cela dans la cabine après votre départ, docteur, et j’ai pensé qu’il valait mieux vous la rapporter.

Le Dr Sanders prit l’enveloppe, tâta dans sa poche pour trouver la lettre de Suzanne. Dans sa hâte, il l’avait évidemment laissée tomber à terre. Il remit la lettre dans l’enveloppe et fit signe à Ventress d’entrer.

— Merci, je ne m’étais pas rendu compte…

Ventress regarda autour de la pièce. Il avait changé de façon remarquable depuis le débarquement. Ses façons laconiques et négligentes avaient laissé place à une agitation marquée. Son corps compact, tendu, comme si tous les muscles s’opposaient les uns aux autres, contenait une intense énergie nerveuse que Sanders trouva presque gênante. Ses yeux ne s’arrêtaient sur rien, cherchant dans l’alcôve délabrée quelque perspective cachée.

— Puis-je prendre quelque chose en retour, docteur ? Avant que Sanders pût répondre, Ventress s’était dirigé vers la plus grande des deux valises sur la tablette près de l’armoire. Avec un bref signe de tête, il souleva le couvercle. Sous les plis de la robe de chambre, il prit son revolver automatique enveloppé dans sa bretelle de cuir. Avant que le Dr Sanders pût protester, il l’avait glissé dans sa veste.

— Que diable… Le Dr Sanders traversa la chambre, abaissa le couvercle de sa valise. Vous avez un sacré toupet !

Ventress lui fit un pâle sourire, puis passa devant lui pour regagner la porte. Agacé, Sanders le prit par le bras, le souleva presque de terre. Le visage de Ventress se ferma. Agile, il fit un écart, feinta, glissa de côté sur ses petits pieds et s’arracha à Sanders.

Comme le médecin s’avançait vers lui, Ventress parut se demander s’il allait utiliser son revolver, puis leva une main pour apaiser Sanders.

— Sanders, je m’excuse, naturellement. Mais il n’y avait pas d’autre moyen. Essayez de me comprendre, c’était ces idiots à bord que je voulais tromper.

— Ne dites pas de sottises, c’est moi que vous avez exploité…

Ventress secoua énergiquement la tête.

— Vous avez tort, Sanders, je vous assure, je n’ai aucun préjugé contre votre vocation particulière, loin de là. Croyez-moi, docteur, je vous comprends, toute votre…

— Bon, très bien, maintenant, sortez ! Et Sanders ouvrit la porte.

Ventress ne bougea pas. Il avait l’air de tenter de dire quelque chose comme s’il avait conscience d’avoir révélé une faiblesse personnelle de Sanders et voulait faire de son mieux pour réparer. Puis il haussa les épaules et quitta la pièce, ennuyé par l’irritation du médecin.

Après son départ, Sanders s’assit dans le fauteuil, tournant le dos à la fenêtre. La ruse de Ventress l’avait agacé, et pas seulement parce qu’elle affirmait sa conviction que les douaniers éviteraient de se contaminer en touchant ses bagages. Passer le revolver en contrebande sans qu’il l’eût su paraissait symboliser aussi en termes sexuels tous ses motifs cachés pour venir à Port Matarre en quête de Suzanne Clair. Que Ventress, avec sa face de squelette et son complet blanc, eût révélé qu’il était conscient de ses motifs toujours celés n’en était que plus irritant.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «La forêt de cristal»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La forêt de cristal» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


James Ballard - Vermilion Sands
James Ballard
James Ballard - Kingdom Come - A Novel
James Ballard
James Ballard - Miracles of Life
James Ballard
libcat.ru: книга без обложки
James Ballard
libcat.ru: книга без обложки
James Ballard
libcat.ru: книга без обложки
James Ballard
libcat.ru: книга без обложки
James Ballard
James Ballard - Crash
James Ballard
James Ballard - Le monde englouti
James Ballard
libcat.ru: книга без обложки
James Ballard
libcat.ru: книга без обложки
James Ballard
Отзывы о книге «La forêt de cristal»

Обсуждение, отзывы о книге «La forêt de cristal» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x